Etude des conditions de vie des petits fonctionnaires des services administratifs publics

LES DIFFERENTES APPROCHES SUR LE TRAVAIL 

L’APPROCHE HISTORIQUE

Les formes et valeurs du travail
Les formes et conceptions du travail subissent plusieurs transformations au cours des temps. Ces transformations sont en rapport avec les divers modes de production qui se sont succédé. Les projets scientifiques et technologiques (Développement des forces productives) et les idéologies qui les accompagnent influent sur la mentalité des travailleurs.

LE TRAVAIL DANS LE MONDE 

Histoire biblique
La Bible conçoit le travail comme châtiment du péché. Après avoir été chassé du jardin d’Eden, l’homme fut astreint au travail. Dans ce cas, le travail n’est pas créateur. L’activité créatrice de Dieu n’a pas été le travail, mais un jeu en d’autres termes. C’est bien la vie au « paradis terrestre ». Nous pouvons dire que Dieu a voulu réserver à l’homme un autre aspect de la vie qui ne recommande pas trop d’effort. Par contre, cet effort est devenu nécessaire et sera légitimé par les idéologies ultérieures car l’homme ne peut plus se passer du travail.

a) Le Christianisme primitif
Le travail est une activité naturelle à l’homme. C’est une activité qui devrait normalement s’identifier au jeu. Mais son caractère de pénibilité a été donné par le péché. Or le travail pénible est même temps un moyen de rachat. On constate déjà un léger changement concernant l’acception du travail. Il ajoute que le pire des pêchés c’est l’oisiveté, car par l’oisiveté, nous essayons d’échapper au châtiment commun. Ici le travail occupe une très haute valeur, car celui qui exerce une activité a essayé de se racheter.

Pour les Grecs et les Romains : « L’homme libre ne travaille pas ». Les sports, les arts et les activités politiques étaient leurs principales occupations. Nous pouvons alors constater une division sociale du travail. Pour eux, seuls les prisonniers qui devraient travailler, et faire déployer des efforts physiques. Cette nouvelle conception correspond à la conquête opérée par l’Empire romain. « Le monde n’est pas une réalité à achever, à contempler » disait le Christianisme de l’Occident, mais « c’est le lieu où une tâche doit être accomplie, et le seul moyen d’accomplir est le travail ».

Ex : le cas d’Abraham : Dieu enseignait à Abraham les différents moyens de travailler. Le travail doit être une activité propre à l’homme car l’ancêtre Abraham avait reçu de Dieu les moyens de l’exercer. Saint Augustin à ce sujet parle de la différence entre le travail manuel et le travail intellectuel. Pour lui, « c’est une chose de travailler de ses mains en conservant sa liberté d’esprit comme les artisans, lorsqu’ils ne sont ni trompeurs, ni avides de faire fortune, car c’en est une autre que d’occuper son esprit aux fins d’amasser de l’argent sans rien faire de ses mains comme les négociants, banquiers ou hommes d’affaires ». Ces deux idées rejoignent celle du christianisme primitif en mettant l’accent sur la nécessité de travailler.

Pour Calvin : le travail a un sens social « Si les fruits sont bons, c’est que l’arbre est bon » disait-il. Ce qui veut dire que toute action n’a pas de valeur en soi mais elle est le témoignage objectif d’une réalité antérieure. Le travail apparaît non pas comme un moyen, mais comme le témoignage du salut. Il n’a pas pour but d’acquérir de la richesse, encore moins de plaisir, mais c’est « le fruit normal de la vie de l’homme ». Ce travail n’aura pas de fin car plus ces résultats sont considérables, plus le signe que l’homme est élu de Dieu se confirmera. Mais, la manière de dépenser « le fruit de travail dans la course vers le luxe marque la domination du Satan ».

b) Les Internationales
C’est à une femme nommée Flora TRISTAN que revient l’idée, en 1943, d’une association universelle dont sortira l’internationale. En 1847, Karl MARX et F.ENGELS énonçaient comme un dogme que la société se divise en classes ennemies : la bourgeoisie et le prolétariat. Ils lançaient leur mot d’ordre «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » .

Il y eut quatre internationales
La première fondée en Londres en 1864 portant le nom d’Association Internationale des Travailleurs. Elle était dissoute en 1868.
La seconde fut reconstituée au Congrès de Paris en 1869. Elle organise la journée annuelle du 1er mai, comme journée revendicatrice du monde de travail.
La troisième fut fondée en 1919 par Lénine sous le nom de Kominterm
La quatrième et la dernière internationale fondée par Trotski, en 1938, après son expulsion d’URSS, s’est développée en Amérique Latine et en l’Extrême Orient.

Le but de ces internationales est de réunir tous les travailleurs en vue d’une lutte commune contre les oppresseurs.

LE TRAVAIL À MADAGASCAR

De la société clanique à la féodalité 

Comme partout dans le monde depuis la domination sur la nature de l’homme, il existait plusieurs transformations dans le domaine du travail selon les modes de production mis en pratique. Madagascar est l’un des pays où l’on a pu constater des transformations successives en ce qui concerne la valeur et la fonction sociale du travail. Ce paragraphe sur la place du travail (Réalité objective) est l’idéologie correspondante (Réalité subjective ou psychologique) à celui-ci. Il nous semble important de faire un bref aperçu de l’organisation socio-économique depuis la société clanique. La base principale de la vie à cette époque était l’économie d’autosubsistance, concrétisée par l’agriculture et l’élevage. Les techniques agricoles connues à travers l’île entière ont été mises en œuvre dans le cadre des groupes de parenté. Ainsi, tous les biens étaient la propriété du clan. L’exemple du Betsimitatatra sur l’activité du fokonolona confirmerait l’existence de ce travail collectif. C’était un travail, disons forcé à priori, car non rémunéré. Cependant, le terme « valintanana » prédominait au niveau de l’idéologie. Il consiste à consacrer une journée pour effectuer le travail d’un membre du clan, et l’autre journée pour un autre membre, et ainsi de suite. Tout cela nous permet de dire qu’à cette époque, tous les travailleurs étaient motivés. Ainsi, la pratique du tavy était assurée par la main d’ œuvre fournie par le clan .Même au niveau de la pêche, par exemple, chez les Bara, cette activité est précédée d’un culte des ancêtres dirigé par le patriarche. C’était aussi une organisation ayant pour base la force du groupe.

Par conséquent, le travail qui est une activité économique devient en même temps une activité sacrée. Au niveau idéologique, le travail a un caractère religieux. Ici, permettons-nous d’évoquer la « solidarité mécanique » élaborée par Emile DURKHEIM. Les travailleurs avaient un objectif commun en faisant le valintanana et en communiant la foi par le culte. Au sein de cette organisation clanique, il y avait une transformation sociale et économique du fait des relations commerciales en dehors du clan. Nous pouvons dire que cette transformation socio-économique est une loi de dynamique d’une société. Ainsi, le développement des forces productives dans un clan exige l’élargissement du territoire. Celui-ci, pour sa part va entraîner des relations commerciales et même la conquête d’autres clans, il devient, à ce moment, nécessaire de distinguer un pouvoir religieux et un pouvoir politico-économique, car les membres du clan commençaient à avoir leur propre spécialisation. Par exemple, les valintanana ne seront plus exercées par les guerriers qui assurent la garde et la conquête.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE TRAVAIL, SUR LES FONCTIONNAIRES et L’ETAT DES LIEUX
Chapitre1 : Les différentes approches sur le travail
Chapitre2 : La réflexion sur les fonctionnaires
Chapitre3 : L’étude monographique du milieu d’étude
DEUXIEM PARTIE : LES FACTEURS DES MAUVAISES CONDITIONS DE VIE DES PETITS FONCTIONNAIRES
Chapitre 4 : Le personnel du SICU dans le monde du travail
Chapitre 5 : Le personnel du SICU dans la vie courante
Chapitre 6 : Les principales causes du bas niveau de vie du personnel du SICU :
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE : LES SOLUTIONS A CE PROBLEME
Chapitre 7 : Les propositions de solutions concrètes
Chapitre 8 : La participation des petits fonctionnaires au dynamisme social
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *