Depuis des années, les hommes cherchent la meilleure façon de fabriquer des matériaux qui sont nécessaires à l’humanité, surtout des matériaux pour la construction d’un habitât. Alors, l’élaboration des briques ont été répandue dans le monde. A Madagascar, les gens ont confectionné les briques crues dans le temps des « Ntaolo Malagasy » tandis que les briques cuites n’ont été réalisées qu’à partir de 1837 à Mantasoa. Les premières ont été conçues pour la construction des clôtures sous le nom de « Tambohon’ Ny Ntaolo », mais les secondes sont réalisées pour le logement. Seules leurs matières premières principales respectives les différencient.
En ce moment, la construction d’un bâtiment n’est pas à la portée de la majorité de la population Malagasy. De plus, le problème de l’environnement est toujours dans les soucis de l’humanité. Ainsi, l’intérêt de cet ouvrage est de concevoir des briques artisanales crues. Ces dernières nous permettent de fabriquer des briques moins chères et leur réalisation respecte l’environnement puisque leurs conceptions ne nécessitent pas de l’énergie électrique et/ou des combustibles ni des appareils. En tenant compte que Madagascar se situe dans la zone tropicale, la latérite est répartie presque dans toute l’île. Notre étude a été faite, dans le cadre des recherches, au sein du Département Génie Chimique de l’ESPA.
RAPPELS ET HISTORIQUE
La terre est formée à partir d’une roche mère par des processus très lents de dégradation et par des mécanismes très complexes de migration de particules. Le sol est la fraction solide de la sphère terrestre. A la surface du globe, le sol est un matériau meuble, d’épaisseur variable, qui supporte les êtres vivants et leurs ouvrages et sur lequel poussent les végétaux. [1] La matière est une substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Et un matériau est une matière d’origine naturelle ou artificielle que l’homme façonne pour en faire des objets qui constituent le support de son cadre de vie. [2] Depuis le temps des « Ntaolo Malagasy », on cherche toujours la meilleure façon de construire une maison à partir de la terre. Ainsi, les Ntaolo ont construit des maisons et des murs. De plus, on disait que le mur du Palais d’Ambohimanga est construis à partir de la terre, de paille de riz et du blanc d’œuf pour améliorer la résistance du mur. C’est à partir de 1837 qu’on a fabriqué des briques et des tuiles cuites dans des fours ou briqueteries à Mantasoa. On a utilisé des argiles que l’on a trouvées dans des rizières.
La brique
La brique est un bloc de céramique utilisé pour la construction et les revêtements décoratifs. C’est un matériau courant, facile à mettre en œuvre. On distingue les briques crues séchées au soleil et les briques cuites dans des fours ou des briqueteries.
Brique cuite
En 1837, à Madagascar, les briques d’argile sont apparues. Elles sont cuites artisanalement dans des briqueteries. Elles résistent à l’humidité et à la chaleur. Les matières premières utilisées sont :
♦l’argile : c’est la matière première fondamentale, elle est extraite dans des rizières;
♦les dégraissants : on peut utiliser la couche latéritique superficielle, du sable de 0,3 à 1mm de diamètre et exempt de calcaire, argile latéritique…
La patate douce
Cette plante est originaire d’Amérique Centrale et Latine. Elle est cultivée dans toutes les zones chaudes du globe. C’est une plante très facile à cultiver. Elle est herbacée, vivace et rampante.
Etudes botaniques
Systématique de la plante
Règne : végétal
Division : magnoliaphyta
Sous-classe : asteridae
Ordre : solanales
Famille : convolvulaceae
Genre : ipomoea
Espèce : batatas
Nom vernaculaire : voamanga .
Description morphologique de la plante
La plante a plusieurs tiges le plus souvent rampantes. Son feuillage recouvrant bien le sol a sur les pétioles verticaux des limbes horizontaux, fréquemment en forme de cœur plus ou moins lobés. Ses fleurs sont de petits tubes violacés foncés au centre et plus clair en bordure en forme de trompette, elles ne sont pas toujours présentes. C’est au niveau de la feuille que s’effectue la photosynthèse chlorophyllienne par absorption de la lumière et leur conversion en carbohydrate. Les pétioles et les tiges transportent l’énergie transformée.
Les racines
Elles partent toutes des nœuds de la bouture. On compte, sur chaque nœud, 2 à 4 grandes racines de 50 à 60 cm de longueur et une dizaine de racines plus petites atteignent 20 à 30 cm de longs. Il se forme des racines adventives sur les nœuds des tiges en contact avec le sol. Toutes ces racines portent de nombreuses racines secondaires de quelques centimètres de long.
Tubercules
Ils se forment sur les racines à l’endroit où, après s’être dirigées horizontalement, ils s’incurvent vers le bas. Les tubercules de patate sont donc des portions renflées de racines. Ils sont en nombres variables selon les variétés. On les rencontre surtout à proximité de la partie enterrée des tiges principales. Quelques-uns se forment à partir des racines des nœuds, des tiges ou des ramifications, en contact avec le sol et qui ont raciné. Ils ont une forme globulaire ou allongée. Ils pèsent quelques dizaines de grammes à 3 et même 5 kg.
Tiges
Sur une bouture, il peut se former une dizaine de tiges principales. Elles rampent à la surface du sol et atteignent 2 à 3m de longueur. Parfois, elles peuvent être grimpantes. Leur extrémité est dressée. Elles sont très minces et herbacées. Elles sont composées d’entre-nœuds séparés par des nœuds. Il semble que les clones à entre-nœuds courts soient plus productifs que ceux à entre-nœuds longs. Sur les nœuds se forment les feuilles, les inflorescences et des racines adventives.
Les feuilles
Elles sont de formes et de dimensions extrêmement variables. Le limbe peut être entier ou présenter 3,5 ou 7 lobes. De plus, ces lobes peuvent présenter des découpures plus ou moins profondes. Sa forme générale est celle d’un cœur. Le pétiole est plus ou moins long. Elles sont de couleur verte. Le pétiole et les nervures sont parfois plus ou moins colorés en pourpre.
Les inflorescences
D’une manière générale, les inflorescences sont rares et certains clones ne fleurissent jamais. Elles se forment sur les extrémités des tiges. Les inflorescences sont des ombelles axillaires comportant 4 ou 5 fleurs. Ceci veut dire que chaque fleur de l’inflorescence est portée par un court pédicelle qui part d’un point commun du pédoncule de l’inflorescence. De ce fait, toutes les fleurs arrivent à la même hauteur. Chaque inflorescence est portée par un pédoncule de 4 à 5 cm de long qui part de l’aisselle d’une feuille.
Fleurs
Elles ont une forme de cloche, ce qui les fait ressembler fortement aux fleurs des liserons. Elles sont de couleur blanche, pourpre ou violette. Elles se composent : d’un calice à 5 pétales ; d’une corolle à 5 pétales soudés ; d’un ovaire à deux loges, surmonté par un stylet portant un stigmate de 5 étamines.
Fruits
Ce sont les capsules indéhiscentes qui contiennent, le plus souvent, 2 graines séparées par une cloison médiane. Ils restent entourés par les 5 pétales. Ils ont environ 7mm de large et 5mm de hauteur. Ils sont surmontés par le reste du stigmate.
Graines
Elles sont petites (4mm de diamètre environ) et comprennent deux faces : une bombée et une plate. Le hile est bien apparent. En coupe, on distingue : une coque; un embryon qui reste vert et qui est recourbé sur lui-même ; un albumen mucilagineux qui entoure plus ou moins complètement l’embryon.
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Table des matières
INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
RAPPELS ET HISTORIQUE
Chapitre I: La brique
I .1: Brique cuite
I .2: Brique crue
Chapitre II: La patate douce
II .1: Etudes botaniques
1. Systématique de la plante
2. Description morphologique de la plante
3. Phase végétative
II .2: Ecologie
1. Besoins en chaleur
2. Besoins en eau
3. Besoins en lumière
4. Besoins en sol
5. Besoins en altitude
II .3: Variétés
II .4: Utilisation
1. Le tubercule
2. Les feuilles et tiges
II .5: Valeur nutritive
1. La composition des tubercules frais
2. Composition des feuilles de la patate douce crues
II .6: Techniques culturales
1. Préparation du sol
2. Choix des boutures
3. Préparation des boutures
4. Plantation
5. Récolte
II .7: Maladie
1. Les maladies
2. Ennemis
Chapitre III: La latérite
III .1: Définition
III .2: Formation
1. Le phénomène de latérisation
2. Les principaux facteurs
III .3: Intensité de latérisation
III .4: Classification des latérites
1. Classification de LACROIX
2. Classification pédologique
3. Classification de MARTIN et DOYEN
III .5: Composition
III .6: Utilisation
1. Matériaux
2. Agriculture
3. Métallurgie
Chapitre IV: La stabilisation
IV .1: But
IV .2: Les techniques
1. Types
2. Mécanismes
3. Les stabilisants
Chapitre V: Caractérisation des terres stabilisées
V. 1: La résistance à la compression
V. 2: Résistance à la traction
V. 3: Résistance au cisaillement
V. 4: Absorption d’eau
V. 5: Retrait ou test d’Alcock
V. 6: Test d’érosion
ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Caractérisation des matières premières
I .1: Latérite
1. Analyse chimique
2. Analyse granulométrique
3. Teneur en eau naturelle
4. Les limites d’Atterberg
5. Essai Proctor
6. Masse volumique
I .2: Les feuilles et tiges de patate douce
1. Composition chimique
2. Les masses volumiques
Chapitre II : Essais de composition
II .1: Processus de fabrication des briques en terre stabilisée
II .2: Les différentes étapes de la production
1. Extraction
2. Tamisage
3. Dosage
4. Malaxage
5. Broyage
6. Pourrissage
7. Le moulage
8. Le serrage
9. Le démoulage
10. Le séchage
II .3: Détermination du meilleur mélange et du meilleur liant
1. Principe
2. Dénomination des échantillons
3. Résultats de la détermination du meilleur mélange
4. Interprétations
Chapitre III : Caractérisation des briques stabilisées
III .1: Détermination du retrait
1. Résultats
2. Interprétations
III .2: Détermination de la masse volumique
1. Résultats
2. Interprétations
III .3: Détermination de l’absorption d’eau
1. Résultats
2. Interprétations
III .4: Influence de la durée de pourrissage
1. Résistance à la compression
2. Absorption d’eau
3. Masse volumique
III .5: Influence de finesse de la terre
1. Résistance à la compression
2. Absorption d’eau
3. Masse volumique
Conclusion partielle
Chapitre IV : Vérification
IV .1: Résistance à la compression
1. Résultats
2. Interprétations
3. Amélioration
IV .2: Absorption d’eau
1. Résultats
2. Interprétations
IV .3: Masse volumique
1. Résultats
2. Interprétations
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIQUE
ANNEXES