La croissance économique et la dégradation de l’environnement se trouvent trop souvent associer. Nous exploitons la terre sans aucun souci des conséquences pour l’environnement et pour ceux qui en dépendront à l’avenir. Mais notre planète apparemment infinie, notre corne d’abondance, a ses limites. Pour cette raison l’environnement se trouve gravement dégradé. La prise de conscience de cet anéantissement (LESOURD, 1996) est l’une des tâches les plus difficiles et les plus importantes qu’accomplissait le XX ème siècle. Subséquemment le destin de XXI ème siècle sera conditionné par les leçons que nous en tirerons (MALAMUD, 1994) .
Avantageusement, il y a deux décennies de cela l’humanité connaissait un tournant dans son histoire. Le sommet de la terre à Rio en 1992 a émergé et a donné une importance au concept de développement durable. Un développement qui suppose l’utilisation des ressources naturelles et infrastructures nationales de façon à prévenir l’épuisement des ressources et à éviter que la pollution qui accompagne la croissance individuelle et commerciale n’atteigne des niveaux inacceptables. Dans le but de ménager les ressources de la planète pour les générations futures, et en assurant l’amélioration du niveau de vie de tous le peuple (CARRIE, 1994). Actuellement, l’idée que le développement et l’environnement soient étroitement liés et que les politiques réfléchies peuvent renforcer la synergie entre les deux est d’ores et déjà largement admise dans le monde entier. Selon la commission Brundtland le développement durable, est un point essentiel pour les nations du tiers monde comme Madagascar de soutenir leurs perspectives de développement (LESOURD, 1996). Dans cette optique, d’innombrables actions menant à la conciliation de l’environnement et de l’économie sont apparues dans notre île.
PROBLEMATIQUE
Actuellement, le projet BIOMASSE est effectif et l’utilisation du bois devient un pilier de la mobilité des différents dispositifs de la société. Pour assurer sa demande en bois, la COTONA a opté le ravitaillement à travers les fournisseurs et les usines de scierie. Nonobstant, ces derniers assurent simultanément l’approvisionnement de la société et de nombreux consommateurs comme les artisans, la population de la région et biens d’autres encore. En effet, plus des 2/3 de la population malgache sont tributaires du bois (FAO, 1985). Cette consommation devient plus large (85%) dans les centres d’agglomération (RAMAMONJISOA, 1991), ce qui engendrera à un moment donné une non satisfaction de l’offre en bois. De plus la hausse du prix des autres produits énergiques depuis 2005, comme le gaz à 279 Ariary le kilo watt heure (kWh) contre 29.62Ariary la même unité pour le charbon (ANIME, 2005) .
La même unité pour le charbon et l’accroissement de la population ne feront qu’accentuer ce taux. En outre, le rendement des plantations est étroitement lié à l’âge des peuplements, puisque l’accroissement maximum des essences héliophiles comme Pinus sp. est atteint à 7ans et elle est de 32 m3 ha/an pour un volume sur pied de 225 m3 /ha. Différer l’exploitation entraînerait une perte de rendement malgré une augmentation du potentiel sur pied 31m3 ha/an à 8 ans (CIRAD, 1999). Or les grands reboisements de la région dataient déjà d’un demi siècle pour la majorité (GACHET, 1966). Ainsi une baisse des rendements et une destruction à petit feu des plantations vu la sénescence des arbres sont probables. A cela s’ajoute la faiblesse en surface forestière de la région s’évaluant à 2.8% de la superficie de Vakinankaratra (Région Vakinankaratra, 2004).
BILAN QUANTITATIF SUR LES RESSOURCES EN BOIS DE LA REGION : RESSOURCES CONSOMMEES AVEC LES RESSOURCES DISPONIBLES
Définition
Le bois-énergie est un produit forestier constitué par les cimes, les houppiers, les branches, les racines… pouvant être utilisé comme source d’énergie, issue des forêts artificielles.
Ressources consommées par la région (VC)
La consommation en combustible ligneux de la région est composée de la consommation de la Cotonnière d’Antsirabe ; celle de la population et la fuite ou quantité de bois utilisée dans la région dont on ignore les consommateurs. Rappelons, que VC = VC COTONA+ VC population + fuite .
Quantité de bois utilisée par COTONA :(VC COTONA)
La majeure partie des énergies qui assure le fonctionnement des diverses machines de production de la Cotonnière d’Antsirabe provient des énergies thermiques. Avant 2004, cette dernière a été surtout d’origine fossile (fuel). Mais après cette date c’est-à-dire depuis la nouvelle politique énergétique de la société «tournure vers l’énergie ligneuse » le fuel fut petit à petit substitué par le bois énergie.
Quantité de bois utilisée annuellement par les habitants de la région : (VC population)
Aujourd’hui la demande croissante en bois de feu de la population est en expansion. En effet, La cherté des autres types de combustibles draine et affecte inévitablement le quotidien des « malagasy ». Subséquemment, la demande en ressources ligneuses s’accroît et commence à tenir une très grande place dans l’approvisionnement en énergie surtout dans les centres d’agglomération. Là où il y a la présence d’un pôle d’attraction à savoir les grands marchés ou les gares routières (RAMAMONJISOA, 1991). Et dans les zones rurales elle reste l’unique source d’énergie puisque le combustible ligneux y joue un rôle essentiel dans la fourniture d’énergie propre pour assurer le développement des ces milieux (FAO et Comité de la mise en valeur des forêts dans les tropiques, 1985). Le bois sous sa forme naturelle ou modifiée constitue donc le combustible principal de la région. Ce qui contribue à favoriser une plus grande consommation ainsi qu’une demande très élevée en énergie ligneuse de la région.
Dans la zone urbaine :
Les combustibles forestiers consommés en zone urbaine, que ce soit pour les usages domestiques ou pour les usages artisanaux sont le bois de feu et/ou le charbon de bois. Elles peuvent être caractérisées par :
❥ la concentration de la demande ;
❥ l’approvisionnement selon un processus commercial ;
❥ la croissance rapide de la population, donc un besoin considérable.
La concentration de la demande urbaine et l’approvisionnement à travers un processus commercial mettant en jeu un nombre important d’opérateurs entraînent généralement une mise en exploitation intensive et mal contrôlée des ressources forestières facilement accessibles. Ces zones seront rapidement surexploitées et dégradées parfois de façon irréversible, alors que d’autres zones moins accessibles seront pratiquement inexploitées (CIRAD, 1999). Les filières d’approvisionnement urbaines en combustibles ligneux représentent une activité économique importante dans la plupart des communes de la région.
Dans les zones rurales :
Pour l’essentiel elles peuvent être caractérisées par :
❥ La pratique de l’auto-approvisionnement qui est généralement une tâche féminine et enfantine mais elle revient dans certaines zones aux jeunes garçons quand il s’agit d’abattage.
❥ Le bois de feu est le combustible quasi exclusif. Le charbon de bois est réservé aux usages artisanaux des forgerons (CIRAD, 1999).Comme celui d’Ambatolampy qui sont généralement aussi charbonniers…
Consommation en boisénergie de la population :
L’analyse quantitative du bois utilisé par les habitants de la région a été rendue difficile par l’absence d’informations actualisée et précise comme l’effectif réel de la population de la région, leur répartition. Mais en tenant compte d’un accroissement moyen de la population de 25 ‰ par an, du niveau de consommation de bois de feu de l’ordre de 0.686m3 / habitant / an pour les ruraux et 0.134m3 / habitant / an pour les urbains (JARIALA, 2006). Ainsi que du nombre d’habitant autour de 1100000 dont 77,72 % dans les zones rurales (Région Vakinankaratra, 2004). On aboutit à une consommation moyenne de 646129 stères par an.
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Table des matières
Introduction
Chapitre 1
I- PROBLEMATIQUE
II- OBJECTIF DE L’ETUDE et HYPOTHESES
1- Objectif de l’étude
a- Objectif général
b- Objectifs spécifiques
2- Hypothèses
a- Hypothèse 1
b- Hypothèse 2
III- METHODOLOGIE
1- Les méthodes
a- Collecte des données
a.1- Documentation
a.2- Entrevues
a.3- Observation directe
b- Traitement et analyse des données
b.1- Méthodologie pour le bilan des ressources ligneuses de la région de Vakinankaratra : ressources disponibles vs ressources consommées
b.2- Méthodologie pour le bilan économique : approvisionnement à travers les fournisseurs et autoapprovisionnement
2- Limites du travail
Chapitre 2
I- BILAN QUANTITATIF SUR LES RESSOURCES EN BOIS DE LA REGION : RESSOURCES CONSOMMEES AVEC LES RESSOURCES DISPONIBLES
1- Définition
2- Ressources consommées par la région (VC)
a- Quantité de bois utilisée par COTONA :(VC COTONA)
b- Quantité de bois utilisée annuellement par les habitants de la région : (VC population)
c- Fuite
d- Synthèse
3- Ressources disponibles en combustible ligneux dans la région (VD)
a- Quantité de bois issue les forêts pas encore exploitées :(VD FA)
b- Quantité de bois disponible via les reboisements et leurs entretiens : (VD R)
c- Synthèse
4- Bilan quantitatif proprement dit sur la quantité des ressources
II- BILAN ECONOMIQUE : ETUDE DE RENTABILITE DU PROJET DE REBOISEMENT ET COMPARAISON COUT AUTO-APPROVISIONNEMENT ET ACHAT AUX FOURNISSEURS
1- Coût alloué si approvisionnement par fournisseurs
2- Coût si auto-approvisionnement : reboisement
a- Etude de la rentabilité du projet de reboisement sur lui-même
a.1- Généralité du projet
a.2- Conduite du projet
a.3- Etude financière
b- Etude de la rentabilité du projet de reboisement par rapport à l’approvisionnement via fournisseur
c- Bilan proprement dit sur le coût des ressources
d- Les avantages sociaux du projet de reboisement
Chapitre 3
I- DISCUSSION
1- Sur l’échec permanent du reboisement
2- Sur les espèces
3- Sur le terrain
II- RECOMMANDATION
1- Projet lui-même « le reboisement »
2- Population et administration forestière de la région
3- Plan énergétique proprement dit
4- Gestion de risque
Conclusion
Bibliographie
Annexes