Etude de quelques sous champs lexicaux de la sante

Au Sénégal, la santé est considérée comme un droit fondamental pour tout individu dont la garantie est une obligation pour les autorités publiques. Ainsi, pour mieux prendre en compte les besoins des populations de base, l’Etat dans le cadre de la décentralisation a voulu à travers le transfert de compétences dans le domaine de la santé pour permettre aux autorités locales la prise en charge des besoins de santé des populations vivant sur leur territoire. C’est dans cette mouvance que l’Etat du Sénégal depuis plus d’une décennie a retenu le secteur de la santé comme une composante clé du développement du pays. Le secteur de la santé y occupe une place de choix du fait de son rôle de premier plan dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). D’après la définition de la santé, on considère plutôt que l’accès aux soins est un droit qui suppose le pouvoir d’accéder en temps opportun à des soins acceptables, abordables et de qualité appropriée pour tout individu qui voit que son état de santé s’altère et ce, quel que soit le statut socio-économique, les moyens dont il dispose.

En outre, les autorités doivent résoudre d’abord les problèmes qui sont à l’origine de la dégradation de la santé de la population : la pauvreté, des difficultés d’accès à l’eau potable et aux logements propres et décents, l’analphabétisme pour faciliter l’accès aux soins de qualité à tous les usagers car comme le disait le médecin, économiste Sir Edwin : « Dans les pays en voie de développement, les gens tombent malades parce qu’ils sont pauvres, ils s’appauvrissent davantage parce qu’ils sont malades ; et voient leur état de mal empirer du fait de la misère accrue ». De plus, la population rurale accède difficilement aux services de santé surtout les services spécialisés, outre le coût de la prise en charge déjà élevé, il faut ajouter les frais liés au déplacement et à l’hébergement parce qu’en réalité tous les services de soins spécialisés se localisent à Dakar ou dans les capitales régionales.

Ainsi, pour mieux garantir la santé de sa population, l’Etat du Sénégal doit surtout délocaliser les services spécialisés pour faire face à l’émergence de nouvelles maladies qui font encore des ravages dans la société et aboutissant souvent à des soins couteux. Dans le cadre de la prévention des maladies, les performances du Programme Elargi de Vaccination ont permis d’améliorer la santé des enfants.

Cependant, dans des pays en voie de développement comme le Sénégal l’offre et l’accessibilité aux soins soulèvent un épineux problème notamment pour les populations les plus démunies et celles habitant en milieu rural.

LES STRUCTURES DE SANTE 

Le Sénégal compte quatorze (14) régions administratives subdivisées entre autres en départements, en communes, en arrondissements. Dans chaque région se trouve un ou des hôpitaux auxquels dépendent les autres structures de santé. Bien que les régions médicales correspondent aux territoires des régions administratives, le découpage administratif ne coïncide pas exactement avec le découpage sanitaire : on peut trouver plusieurs districts sanitaires dans un même département. C’est la raison pour laquelle nous dirons que la représentation des structures de santé n’est pas identique au Sénégal. Ainsi, les grandes villes disposent les infrastructures de qualité qui sont les hôpitaux, les cliniques, les structures d’urgences. Au niveau des villages éloignés de la capitale et enclavés, les structures disposent d’un équipement rudimentaire. Ainsi d’après une enquête réalisée au ministère de la santé, sur les structures de santé, le système de santé du Sénégal se présente sous forme d’une pyramide de trois niveaux. L’échelon périphérique qui correspond au district sanitaire, l’échelon régional qui correspond de la région médicale qui est la structure de coordination du niveau régional et l’échelon central qui comprend le cabinet du ministre et ses services.

Nous pouvons retenir les structures de santé suivantes :

Hôpital : « est un bâtiment ou une équipe médicale où l’on soigne les personnes malades ou blessées, il accueille aussi des femmes enceintes pour que l’accouchement se déroule au mieux ». Dans un hôpital, on peut rencontrer plusieurs services comme la pédiatrie, la gynécologie, la chirurgie, etc.

District sanitaire (DS): « est considéré comme l’aire géographique opérationnelle dans le scénario de développement sanitaire et social au Sénégal » (mémoire de KONE Abdoulaye cf. bibliographie).

Centre de santé (CS) : est défini par l’Agence Régionale de Santé (ARS) en ces termes « est une structure sanitaire de proximité, dispensant principalement des soins de premiers recours en ambulatoires ».

Poste de santé (PS): sont des entités périphériques habituellement tenues par des infirmiers et offrant divers services en ambulatoire, de façon plus ou moins segmentée ou intégrée : consultations curatives, consultations de santé maternelle et infantile (prénatale, vaccination, suivi de la croissance, éducation, planification familiale,…) réhabilitation nutritionnelle, chirurgie mineure (plaies, circoncisions, extractions dentaires, …).

Le poste de santé (PS) est en quelque sorte le lieu de premier contact des populations avec une structure publique. Dirigé par un infirmier ayant un diplôme d’état, il dispose d’un plateau technique lui permettant de dispenser les soins de bases .

Cependant à côté de ces structures de soins publiques ; il existe un secteur privé constitué d’hôpitaux, de cliniques, de cabinet de soins sont aussi autorisés à participer à l’offre de soins dans le cadre des activités de santé publique. Ces structures privées sont très développées et participent largement à la couverture sanitaire, même si elles ne sont fréquentées que par une partie de la population, les riches. On peut aussi citer le service de santé des armées, les centres médicaux scolaires qui offrent des soins dans les établissements scolaires et universitaires, la sécurité sociale ainsi que certaines grandes entreprises. Comme structure sanitaire au Sénégal, on peut rencontrer aussi des dispensaires qui sont des établissements de santé qui dépendent d’un organisme public ou privé, où l’on soigne les malades.

En somme, nous pouvons retenir qu’il y a des districts au Sénégal et chaque district est composé au moins d’un centre de santé, des postes de santé implantés dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales ou les villages relativement peuplés, même si le système sanitaire du Sénégal n’est pas mixte parce que la région administrative a tendance à être mieux équipée que les autres localités du pays. Ils, les districts sanitaires (DS) sont soutenus au niveau rural par des infrastructures communautaires (case de santé et maternité rurales). Chaque DS (district sanitaire) est sous la responsabilité d’un médecin-chef et couvre une zone géographique pouvant aller d’une partie de département à un département entier.

LE PERSONNEL DE LA SANTE 

Pour une meilleure dispension et une prise en charge des malades l’Etat du Sénégal doit considérer le personnel de santé comme un investissement. A cet effet, les dirigeants politiques doivent s’engager à dégager les fonds nécessaires pour financer les prestataires de services. En effet, au Sénégal, les structures de santé regroupent un personnel aux objectifs divers et complémentaires devant assurer la gestion des tâches très diversifiées qui demandent des compétences variées. Ainsi, entre le médecin et le technicien, il existe plusieurs catégories intermédiaires dont les positions hiérarchiques sont en principes fixées par l’organigramme. Un organigramme est une « sorte d’organisation qui sert à indiquer la répartition des responsables, d’ensembles des tâches entre les postes et les relations de commandement qui existent entre les personnes de la structure ».

Comme toute organisation moderne, les structures de santé au Sénégal connaissent une définition des postes et une structuration du travail qui en garantie le bon fonctionnement. La hiérarchisation révélée dans la représentation des structures de santé au Sénégal concerne les fonctions et statuts s’établit comme suit :

Les médecins : recrutés par l’Etat au terme d’une formation sanctionnée par la soutenance d’une thèse à l’UCAD. Le mot vient du latin (Medicare : soigner). Il a pour signification une « personne qui, ayant été régulièrement admise dans une école de médecine dument reconnue dans le pays où elle se trouve, a suivi avec succès le programme prescrit d’études de médecine et a acquis les qualifications grâce auxquelles elle a la qualité pour être légalement autorisée à exercer la médecine (prévention, diagnostic, traitement, réadaptation) selon son propre jugement afin de promouvoir la santé de la collectivité et de l’individu » (définition de l’OMS depuis 1972 dans Dictionnaire de médecine, Flammarion, p.618).  On peut cependant, rencontrer au Sénégal le terme de docteur qui n’est rien d’autre qu’un titulaire du doctorat d’Etat en médecine, titre universitaire. Cependant, il a les mêmes fonctions que le médecin.

Les infirmiers d’Etat : sont formés dans des écoles comme celle de l’ENDSS d’une durée de trois années. L’infirmier est « une personne qui ayant suivi des études professionnelles de base, est apte et habilitée à assumer dans son pays la responsabilité de l’ensemble des soins que requièrent la promotion de la santé, la prévention de la maladie et les soins donnés aux malades ». Définition de l’association internationale des infirmières depuis 1965, ibidem p.519).

La sage-femme : accompagne les femmes enceintes tout au long de leur grossesse, depuis l’établissement du diagnostic jusqu’à l’accouchement. Elle a à la fois un rôle médical et psychologue.

Comme personnel de la santé au Sénégal on peut aussi rencontrer des aides soignant qui font parti du personnel paramédical formés dans des écoles de santé, et dispensent des soins dans le cadre du rôle propre de l’infirmier en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de prévention, de maintien, de relation et d’éducation de la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de la personne. On peut aussi rencontrer des délégués médicaux qui démarchent les pharmacies, hôpitaux, médecins, afin de leur exposer les avantages présentés par des produits développés par les laboratoires pharmaceutiques. Ils s’occupent de l’approvisionnement, du ravitaillement des pharmacies et des maternités au besoin.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE QUELQUES SOUS CHAMPS LEXICAUX DE LA SANTE
TROISIEME PARTIE ; LA STRUCTURATION DES RELALATIONS LEXICALES
CHAPITRE I : LES RELATIONS LEXICALES FORMELLES
CHAPITRE II : LES RELATIONS LEXICALES SEMANTIQUES
CHAPITRE III : LA NEOLOGIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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