Caracteristique de la famille des Sarcolaenaceae
Cette famille renferme 8 genres, à savoir : Rhodolaena, Eremolaena, Schizolaena, Xyloolaena, Sarcolaena, Leptolaena, Perrierodendron et Pentachlaena, avec 33 espèces et 6 variétés exclusivement malgaches. Ce sont des arbres et des arbustes. Les feuilles sont simples, stipulées, alternes. La stipule est parfois grande extra ou intrapétiolaire. Les fleurs sont hermaphrodites, régulières, souvent grandes et très colorées. Les sépales sont 3-4-5, souvent les 2 externes beaucoup plus petites. Les corolles sont à 5 pétales libres, tordues en préfloraison. Le disque est présent, entier ou divisé, extra staminal ou nul. Les étamines sont 5 à 10 ou très nombreuses, libres, ou un peu soudées à la base, quelquefois en faisceaux, anthère à déhiscence longitudinale. L’ovaire est supère à 1-5 loges à nombre d’ovules variable, à placentation apicale, axile ou basale. Le style est unique, plus ou moins dilaté au sommet. Le fruit est capsulaire ou indéhiscents, souvent entouré d’une cupule ou de bractées accrues lignifiées ou charnues. L’albumen est plus ou moins abondant selon les genres (Perrier de la Bâthie 1930) (21) Ce genre est représenté par deux espèces : Pentachlaena latifolia et Pentachlaena orientalis Il est caractérisé par l’ovaire à 5 loges, fruit non entouré par des cupules ou des bractées, sépale non accrue (Perrier de la Bâthie 1950)
Caracteristiques de la famille de Malpighiaceae
Cette famille est représentée par 9 genres : Acridocarpus, Sphedamnocarpus, Tristellateia, Calysptostylis, Microsteira, Digoniopterys, Rhynchophora, Hiptage et Philgamia C’est une liane, plus ou moins robuste, ou plus rarement un arbrisseau, un arbuste ou un arbre atteignant 15 à 20 m. La feuille est simple entière ou simple petiolée ou exceptionnellement subsessile, ordinairement opposée. Parfois subopposée, ou alterne ou verticillée par 3-4, sans stipule ou pourvue de stipules parfois interpétiolaire églandileuse ou le plus souvent glandileuse. La fleur est hermaphrodite ou unisexuée dioïque par avortement. Inflorescence ombelle ou corymbe, paniculée ou grappe solitaire, très rarement une fleur solitaire . Les étamines sont de 1 à 10, parfois à filets brièvement soudés à la base ; anthère à déhiscence par fente longitudinale commençant par des pores apicaux. L’ovaire est supère à 3 loges dont 1-2 fertiles, loge uniovulé à ovule pendant, style 2 libres, très divergeant dès la base. Les sépales sont au nombre de 5, rarement 4-5 , égaux, ou plus ou moins inégaux, glabres en dedans , plus ou moins velus en dehors. Les pétales sont 5, plus rarement 4-5 égaux ou sub-égaux parfois dissemblables. Le fruit est une samare avec une graine sans albumen (Arène J 1950 , Baillon 1943) (1)
Caractéristiques du genre Xerophyta
Il y a 3 espèces à l’intérieur du genre Xerophyta : Xerophyta pinifolia, Xerophyta eglandulosa et Xerophyta dasylirioïdes. Les Xerophyta sont des sous arbrisseaux, dressés, à tige dure ligneuse, très fibreuse, avec des feuilles plus grandes ;, puis de plus en plus ramifiée, avec des feuilles de plus en plus courte au fur et à mesure que la plante vieillit. La tige et les rameaux sont engainantes, avec une hampe uniflore solitaire à l’aisselle des feuilles supérieures. Les fleurs sont brillamment, colorées, violettes, roses, ou rarement blanches, parfois grands. Le périanthe est à 6 divisions soudés à la base en un tube court, obovoïde ou en masse allongée. Les graines sont subcarrées ou arrondies, plus ou moins déformées par compression.
Discussion sur quelques résultats
Cette étude a permis de connaître 3 espèces supposées menacées , à savoir : Pentachlaena sp, Philgamia denticulata et Xerophita dasylirioïdes. Ces espèces présentent des caractéristiques propres à chacune d’elle, en ce qui concernent leur biologie, leur écologie, et leur abondance. L’étude biologique de Pentachlaena sp d’Ambatolahinanahary présente quelques particularités sur l’aspect morphologique des feuilles et du tronc, par rapport au Pentachlaena latifolia d’Ibity. Ces particularités concernent la rugosité des feuilles, l’abondance des poils et l’intervalle des ramifications sur le tronc. D’après nos études bibliographiques, le genre Pentachlaena ne présente que deux espèces : Pentachlaena latifolia (Perrier de la Bâthie 1930). Et Pentachlaena orientalis (Capuron R 1973) . Ces particularités pourront constituer des éléments de discussion à notre étude. Pentachlaena d’Ambatolahinanahary est-il une sous espèces de Pentachlaena latifolia ou une nouvelle espèce ? L’étude de cette espèce mérite encore d’être approfondie. Concernant Xerophita dasylirioïdes, cette espèce renferme 8 variétés. L’étude de la variété de ce que nous avons vu dans la zone d’étude pose un problème. D’après Perrier de la Bâthie, l’appareil végétatif ressemble à celui de Xerophita dasylirioïdes variété tulearensis, pourtant, le fruit ressemble à celui de Xerophita dasylirioïdes variété typica. RATSIMBAZAFY.A (1984) a fait l’étude de cette espèce sur le col d’Itremo (Ambatofinandrahana) et l’a appelé Xerophyta dasylirioïdes variété typica. S’agit-il d’une autre variété ? En ce qui concerne l’abondance des espèces étudiées, leur densité est relativement faible. La densité de Pentachlaena sp, une espèce classée en danger critique d’extinction, est estimé à 16 individus par hectare pour la régénération et 1280 individus par hectare pour les adultes. La densité de Xerophyta dasylirioïdes, une espèce classée en danger d’extinction est de 87/ha individus par hectare pour les adultes et 8 individus par hectare pour la régénération. La densité de Phylgamia denticulata, classée en danger critique d’extinction est de 45 individus par hectare pour la régénération et 102 individus par hectare pour les adultes (cf. Tableau VI). Avec le rythme de dégradation, que ce soit anthropique ou naturelle, toutes ces espèces sont vraiment menacées. Elles méritent d’être conservé.
Plan de conservation des espèces étudiées
Cette étude a permis de connaître l’état actuel de Pentachlaena sp, Xerophyta dasylirioïdes et Philgamia denticulata. Ces espèces sont menacées de par leur utilisation, leur abondance plus ou moins faible et surtout la dégradation de leur habitat naturel. Des mesures à l’encontre de ces différentes menaces s’avèrent nécessaires pour assurer la viabiliter de ces espèces. Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur habitat naturel. Pour ce faire, nous suggérons quelques recommandations selon le type de conservation.
Conservation in situ Ce mode de conservation consiste à conserver les espèces dans leur habitat naturel. Les mesures à entreprendre se focaliseront sur la conservation de cet habitat naturel, tels que la sensibilisation et la responsabilité des villageois dans la protection du lambeau de forêt où Pentachlaena sp est en abondance. Faire connaître au villageois l’endémicité des espèces qui les entourent. L’insertion de l’éducation environnementale dans le programme scolaire (matière indépendante) ferait un effet à tache d’huile sur la population locale.
Conservation ex situ Cette conservation consiste en la conservation des ²espèces en dehors de son aire de distribution originelle. Malgré l’adaptation des espèces étudiées dans les végétations secondaires, ce mode de conservation est indispensable au cas où elles risquent de s’éteindre dans le milieu naturel. En d’autres termes, il s’agit de conserver le patrimoine génétique des espèces. Pour cela les activités suivantes sont à entreprendre :
– Une étude de la germination des espèces doit être menée. En effet, des essais de germination et de production en pépinière doivent être effectués pour connaître leur faculté germinative et leur comportement en dehors de leur habitat naturel.
– Plantation des espèces étudiées dans les jardins botaniques et dans des sites de reboisement.
A Madagascar, des jardins botaniques existent un peu partout, dont la plupart appartiennent à des particuliers. Leur plantation dans des endroits favorables à leur développement contribuerait énormement à leur conservation.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I-SITUATION GEOGRAPHIQUE, ADMINISTRATIVE ET INSTITUTIONELLE
II- MILIEU PHYSIQUE
21-Climat
22-Géologie et géomorphologie
23-Hydrographie
24-Sol
31-Végétation
32-Faune
33-Milieu humain
331-Démographie
332-Activité socio-économique
3321-L’agriculture
3322-L’élevage
3323-L’artisanat
DEUXIEME PARTIE METHODOLOGIE
II- METHODE DE TRAVAIL
2-1 Collecte des données
211-Documentation
212-Enquêtes
213-Inventaire forestier
2131-Plan d’échantillonnage
2132-Unité d’échantillonnage
2133-Paramètre relevé
2134-Observation directe
22-Traitement et analyse des données
221-Synthèse bibliographique et cartographique
222-Traitement des données d’enquête
223-Traitement des données d’inventaire
2231-Etude de l’habitat des espèces étudiées
2232-Etude de la population des espèces étudiées
224-Estimation du risque d’extinction
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I-PRESENTATION DES ESPECES ETUDIEES
111-Caracteristique de la famille des Sarcolaenaceae
112-Caracteristique biologique
1121-Description botanique
1122-Phénologie
1123-Les capacités de propagation
113-Ecologie de Pentachlaena latifolia
114-Utilisation et problème de conservation
12-Philgamia denticulata ( Arènes.J 1950)
1211-Caracteristiques de la famille de Malpighiaceae
1212-Caracteristiques du genre Philgamia
122-Caracteristiques biologiques
1221-Description botaniques
1222-Phénologie
1223-La capacité de propagation
124-Utilisation et problème de conservation
13- Xerophyta dasylirioïdes (Perrier de la Bâthie 1950)
1311-Caracteristiques de la famille des Velloziaceae
1312-Caractéristiques du genre Xerophyta
132-Caracteristiques biologiques
1321-Description botanique
1322-Phénologie
1323-La capacité de propagation
134-Utilisation et problème de conservation
II-CARACTERISATION DE LA SOUS POPULATION D’AMBATOLAHINANAHARY
21-Présentation de l’habitat naturel des espèces étudiées
211-Paramètres physiques
212-Caracteristiques de la formation végétale
2121-Structure de la végétation
2122-Flores associées aux espèces étudiées
22-Présentation du peuplement des espèces étudiées
221-Caractéristiques biologiques et dendrométriques
222-Abondance spécifique
2221-Abondance moyenne
222 Abondance numérique
223-Tempérament des espèces étudiées
23-Evaluation des menaces sur la sous population d’Ambatolahinanahary
231-Dégradation de l’habitat naturel
2311-Pression d’origine anthropique
a-Les feux de brousse
b-Coupe illicit e
2312-Facteur naturel de dégradation
232-Exploitation des espèces étudiées
QUATRIEME PARTIE DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I-DISCUSSION
11-Discussion sur quelques résultats
12-Perspective d’avenir de la sous-population d’Ambatolahinanahary
II-Plan de conservation des espèces étudiées
21-Conservation in situ
22-Conservation ex situ
III-Conclusion
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