Étude de marche du nouveau système de distribution

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Le projet de communication

Le projet est une campagne de communication pour la mise en place du nouveau système de gestion des points d’eau collectif. En terme de marketing, il s’agit en fait de la promotion d’un service amélioré en matière distribution, qui inciterait les consommateurs à acheter d’une part et les vendeurs potentiels issus des quartiers à être plus efficaces d’autre part.
Sachant que le marketing est basé sur les informations, le projet va s’appuyer sur différentes techniques de communication telles que :
– La communication de masse par voie médiatique et à travers d’autres canaux de communication visuels (affichage, etc.).
– La communication de proximité sur terrain à travers les acteurs-clés locaux (Association de quartier, Comité de Fokontany).

Analyse du service actuel de distribution

· L’exploitation et la distribution de l’eau potable en général incombent à la JIRAMA.
· La gestion et la prise en charge des consommations auprès des points collectifs sont de la responsabilité de la Commune. Elle est donc parmi les clients de la JIRAMA mais à un prix préférentiel.
· L’accès à l’eau potable par les usagers des bornes fontaines est gratuit.
Ce système a fonctionné depuis toujours et a occasionné divers problèmes, que ce soit économique, sociaux ou culturels. A titre d’exemples :
· La lourdeur des charges afférentes à la gratuité des services de distribution de l’eau potable.
· Cette lourdeur affaiblit la capacité communale de maintenance et d’extension des réseaux pour les points d’eau collectifs.
· Le gaspillage considérable des ressources en eau potable : nul n’est sans savoir qu’auprès des bornes fontaines publiques, l’eau coule à flots durant plusieurs heures sans qu’il y ait des plusieurs heures sans qu’il y ait des puiseurs d’eau. Pour le cas de la Commune urbaine de Mahajanga, par exemple, seules 35% de la consommation enregistrée ont été réellement utilisées avant la mise en place des kiosques payants.
· A défaut de système d’évacuation adéquat auprès des bornes fontaines actuelles, les eaux perdues détruisent les ruelles et routes aux alentours. Ces pertes sont estimées à 6,5 milliards de nos francs.
· Tels gaspillages se répercutent sur la gestion des fonds collectés auprès des contribuables, sur l’exploitation de la JIRAMA et constituent également des manques à gagner pour L’Etat du point de vue fiscal. Le tarissement précoce de nos réserves est également évident.
· Du point de vue culturel, l’habitude à la gratuité des ressources, aussi importantes que l’eau, est un comportement irresponsable et largement dépassé pour nos citoyens, face aux concepts de « développement humain durable », « la gestion durable des ressources naturelles » Ce service gratuit enduit également en erreur les usagers sur la valeur réelle de l’eau potable et des installations car en fait la consommation est payante même à la charge de la Commune et le fait de payer les services des porteurs d’eau donne déjà des valeurs numéraires à l’eau consommée.

Les Bases légales du nouveau système de gestion

Dans une déclaration adoptée fin mars, à l’issue de la Conférence internationale sur l’eau, les Etats se sont prononcés en faveur du principe de « l’usager payeur » car unanimement il a été reconnu que l’eau n’est plus un « don du ciel », inépuisable et gratuit.
Pour le cas de Madagascar, le code de l’eau est adopté formellement depuis 1999, dont les points les plus pertinents se sont portés sur :
Le service payant : le projet est cadré par le code de l’eau, loi 98-029 janvier 1999 qui stipule dans la section V, article 54 que : « La politique tarifaire et de recouvrement des coûts des services d’eau potable et d’assainissement doit respecter les principes suivants :
· L’accès au service public de l’eau, que ce soit aux points d’eau collectifs ou aux branchements individuels, est payant .
· Pour chaque système d’eau et d’assainissement, les tarifs applicables doivent permettre l’équilibre financier des gestionnaires de système et de tendre vers le recouvrement complet des coûts.
– Les coûts d’investissement et d’exploitation, d’une part, et la capacité de paiement des usagers, d’autre part, sont pris en compte dans les principes de tarification de l’eau et de fixation des redevances pour l’assainissement .
– Les produits encaissés par les maîtres d’ouvrages et gestionnaires au titre des services d’eau potable et d’assainissement sont des recettes affectées à ces seuls services .
– Les systèmes tarifaires doivent comprendre des dispositions permettant l’accès au service universel de l’eau potable des consommateurs domestiques ayant les plus faibles revenus. La responsabilité des Communes : Toujours selon ce code de l’eau ; Article 41 : « Les Communes rurales et urbaines sont les maîtres d’ouvrages des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques, situés sur leur territoire respectif. Article 42 : « … les systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques restent dans le domaine public de l’Etat ».
En résumé, le nouveau système repose sur des bases légales et toutes les entités compétentes et concernées sont tenues obligatoirement de s’y soumettre, dont la Commune Urbaine d’Antananarivo.

Le Prix pour la distribution auprès des points d’eau collectifs

Actuellement, l’eau est gratuite auprès des bornes fontaines. Pour certaines familles, cela n’exclut pas le paiement des porteurs d’eau qui coûte environ 1.000MG par portée. Cela n’exclut pas non plus le paiement des consommations des bornes fontaines par la CUA auprès de la JIRAMA, qui proviennent des contribuables. En d’autre terme, l’eau n’a jamais été gratuite.
Le mètre – cube coûte 975 FMG à la Commune maintenant, c’est à dire 0,975 FMG le litre. Avec le frais de gestion et les besoins éventuels de maintenance, le prix du litre avoisine les 03 FMG auprès des kiosques. Celui-ci doit être fixé conjointement par la Commune, la JIRAMA et les représentants des usagers et pour l’alléger au maximum par :
· Le maintien du prix du mètre cube à 975 FMG.
· L’exonération de TVA pour les factures des kiosques.

Les Techniques et processus de communication

Le présent projet de communication propose deux techniques différentes :
– La communication de masse par voie médiatique.
– La communication de proximité au niveau des quartiers ciblés.

La communication de masse par voie médiatique

Le « média » fait partie des canaux de communication d’excellence pour les actions promotionnelles. Dans le cadre du présent projet, cette technique permettra de toucher l’opinion publique, de façon rapide, vaste et efficace.

Les Emetteurs 

L’émetteur principal est la Commune Urbaine d’Antananarivo mais ce projet de communication lui recommande de recourir à un émetteur intermédiaire tel qu’un service de communication, un intervenant communautaire ou une société de communication privée.

Les Récepteurs 

Les récepteurs ciblés sont :
– Les usagers des bornes fontaines.
– Les groupements ou individus influents dans les quartiers (Associations, notables).
– Les autorités locales (Chefs de Fokontany et de Fokonolona).
D’autres récepteurs involontaires constituent également les cibles de la communication, tels que les leaders d’opinions.
– Les politiciens.
– Les autorités religieuses.
– Les éducateurs.

La communication de proximité au niveau des quartiers ciblés

L’objectif de la communication sur terrain est d’assurer non seulement l’adhésion effective de la population au nouveau système de gestion mais également l’implication des usagers dans la communication et dans la gestion des kiosques.
Cette démarche a le mérite, au de-la de communication, de permettre à la fois :
– La localisation des éventuelles résistances et l’identification des mesures correctives immédiates par rapport à la stratégie de communication préétablie.
– L’identification des acteurs alliés, pouvant jouer le rôle de relais dans la sensibilisation proprement dite.
– Elle permettra finalement aux usagers de s’exprimer par rapport au mode de gestion approprié pour leurs quartiers respectifs ainsi que sur leurs attentes par rapport à la répartition géographique des kiosques en cas de besoin de déplacements.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION DU PROJET DE COMMUNICATION
Section 1 : Genèse du Projet
Section 2 : Historique
Section 3 : Caractéristiques du Projet
3.1 : Objectifs du projet
3.2 : Le projet de communication
Section 4 : Analyse du système existant
Section 5 : Présentation du nouveau système
5.1. Objectif de l’instauration du nouveau service
5.2. Présentation des kiosques à eau
Section 6 : Les Bases légales du nouveau système de gestion
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE DU NOUVEAU SYSTEME DE DISTRIBUTION
Section 1 : Demande pour la distribution d’eau collective
Section 2 : Offres
Section 3 : Prix
Section 4 : Concurrence
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 : LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION
Section 1 : Les stratégies de communication
Section 2 : Les techniques et processus de communication
2. 1 : La communication de masse par voie médiatique
2. 2 : La communication de proximité
Chapitre II : PLANNING D’ACTIVITE
Section 1 : Communication médiatique
Section 2 : Sensibilisation sur terrain
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme à adopter
1.1 : Organisation fonctionnelle
1.2 : Les qualifications
Section 2 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
Chapitre I : IDENTIFICATION DES MOYENS
Section 1 : Moyens Humains
Section 2 : Besoins en prestation de service de communication médiatique
Section 3 : Moyens matériels
Section 4 : Moyens financiers
Section 5 : Chronogramme
5.1. Planning d’activités.
5.2. Communications médiatiques
Chapitre II : BUDGET
Section 1 : Budget du personnel
Section 2 : Budget de communication médiatique
Section 3 : Budget de sensibilisation
Section 4 : Budget global
Chapitre III : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET
Evaluation socio-économique
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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