Etude de l’origine de la minéralisation des nappes phréatiques en zone littorale

L’eau constitue un besoin vital pour la survie de tout être vivant, mais faut-il encore qu’elle soit accessible et potable pour pouvoir être consommée par l’homme. Selon les chiffres du M.E.A.H (Ministère de l’Eau de l’Assainissement et de l’Hygiène) en 2015, le taux de desserte national en eau potable à Madagascar n’est actuellement que de 43% avec seulement 25% dans la Région Antsinanana.

Actuellement face à ce problème, de nombreux organismes entreprennent des projets d’adduction et d’approvisionnement en eau potable à Madagascar notamment dans cette région. Pour sa part, le projet santé de l’ONG française Aide Médicale et Développement s’est attribué l’objectif d’améliorer la disponibilité en quantité et qualité suffisante en eau potable dans la Région Est de l’île en commençant par la Commune rurale de Foulpointe du District Toamasina II. La Commune est en effet suffisamment pauvre en infrastructure d’approvisionnement en eau potable, voire dépourvue dans certains villages où les rivières et les lacs sont les principales sources d’eau destinées à la consommation. Selon les données de la Commune en 2015, le taux de desserte y est à 30%.

Suite à quelques études préliminaires effectuées sur place, les eaux souterraines constituent une ressource disponible pour l’alimentation en eau potable. Cependant, l’exploitation de ces eaux souterraines en zone littorale présente souvent des menaces de minéralisation excessive qui peuvent être anthropiques, ou dans la plupart des cas, causée par une influence marine.

Localisation de la zone d’étude

La Région Atsinanana est située dans la partie Est de la grande île. Elle est délimitée au Nord par la Région d’Analanjirofo, à l’Ouest par les Régions Alaotra Mangoro, Vakinakaratra et Amorin’i Mania, au Sud, par la RégionVatovavy Fitovinany et à l’Est l’Océan Indien. Du Nord au Sud, la Région est composée de sept Districts dont Toamasina I, Toamasina II, Brickaville, Vatomandry, Antanabao-Manampotsy, Mahanoro et Marolambo. La zone d’étude est localisée dans la Commune rurale de Foulpointe qui fait partie du District Toamasina II.

La Commune rurale de Mahavelona Foulpointe est située à 73 km au Nord de la ville de Toamasina et pour s’y rendre il faut parcourir 61 km sur la RN5 reliant Toamasina à soanierana Ivongo. Sa superficie est de 274Km². Selon la division administrative, elle est limitée au Nord par la Commune rurale d’Ampasimbe, à l’Ouest par Andondabe au Sud par Antetezambaro, et elle est constituée à son tour de plusieurs Fokontany dont parmi eux les zones d’interventions telles que: Mahavelona, Marofarihy, Antaratasy, Anjambomaha, Ambohimanarivo, Ankadirano et Vohitamboro.

Contexte géographique

Le relief de la côte orientale est plus accentué que sur les Hautes Terres. La géomorphologie est caractérisée d’Est en Ouest par une zone littorale plate, sableuse ou marécageuse, constituée de dune et de plage séparée de la mer par une zone alluviale plus ou moins marécageuse; puis une zone de basses collines latéritiques couvertes de Ravinala où l’altitude oscille entre 50 et 200m; et enfin à l’Ouest, une zone de hautes collines forestières, à clairières de Ravinala, où l’altitude atteint plus de 600m.

Des sols ferralitiques anciens déstructurés peuvent être observés dans la zone. Les sols ferralitiques anciens et rajeunis s’observent sur les basses et moyennes collines dérivées des aplanissements. Par contre les caractéristiques chimiques sont plus défavorables que leurs équivalents des Hautes Terres, le phénomène de lessivage ou lixiviation étant plus accentué. Comme sur les Hautes Terres, c’est sur les pentes les plus fortes que l’on observe les sols ferralitiques rajeunis et fortement rajeunis, les plus limoneux, les plus poreux et les moins carencés, même bien pourvus en réserves. Dans les vallées, les sols sont peu ou moyennement organiques plus rares que sur les Hautes Terres. On observe essentiellement des sols à gley et des sols tourbeux riches en matière organique dont le rapport entre le carbone et l’azote est supérieur à 20 et où l’on peut observer des carences en azote voire en silice sur les sols tourbeux.

Contexte géologique

D’un point de vue général, la côte Est de l’île se caractérise de l’Est à l’Ouest par les formations récentes suivant le littoral, suivi d’une mince couche de formation sédimentaire et enfin par le socle ancien appartenant au groupe d’Ambodiriana dans la plupart des cas, n’empêche que des affleurements du groupe d’Antongil et de Manampotsy sont représentés dans quelques zones. Ces derniers sont recoupés par des roches éruptives en certains points. (Besairie, 1972) .

Les formations récentes

Les formations récentes sont constituées de sables de plage, de dunes et d’alluvions anciennes et récentes qui sont très développées sur le littoral de l’Océan Indien. Elles forment une bande continue de 5 à 7 Km de large. (Besairie, 1972) .

Les alluvions anciennes et récentes prennent leurs plus grandes extensions dans la zone côtière et sont plus ou moins marécageuses. Les alluvions occupent des surfaces importantes dans certaines dépressions tectoniques et dans la plupart des plaines alluviales où ils sont transformés en rizières ou en plantation de café.

Quant aux sables de plages et dunes, ils sont constitués de sables fins blancs fixés par des végétations arbustives. Ils longent la ligne côtière sur une largeur de 3 à 5 Km de large et recouvrent les grès argileux du Sénonien.

Formation sédimentaire

La formation sédimentaire de la zone est représentée par des grès argileux du Sénonien supérieur (R.Lautel, 1951). Elle apparaît en minces bancs découpés par l’érosion. Cette formation renferme souvent des boules d’argiles et des lits de plaques ferrugineuses d’une épaisseur de un à deux centimètres à l’intérieur desquelles, on trouve une poussière noire de sulfures de fer et de petits cristaux de pyrite (Besairie, 1972).

Le socle ancien

Le socle cristallin de la zone appartient au groupe d’Ambodiriana, anciens systèmes de l’infragraphite et du graphite attribué à une orogenèse majeure Shamwaïenne datée d’il y a 2600 MA, puis du Vohibory (roches éruptives basiques) recouvrant le système du graphite attribué à l’orogenèse du Proérozoïque moyen (Besairie,1972). Il est constitué par des schistes cristallins qui occupent la plus grande partie de la zone. Ils sont représentés par un ensemble de migmatites granitoïdes, de gneiss et de micaschistes. Ces formations d’origine sédimentaire, métamorphisées et fortement plissées sont recoupées par des roches éruptives telles que les dolérites, les basaltes et les microgranites datées du Néogène et Quaternaire se présentant souvent en filons importantes. Elles sont profondément altérées. (Besairie, 1972) .

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAP I: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I-1- Localisation de la zone d’étude
I-2- Contexte géographique
I-3- Contexte géologique
I-3-1- Les formations récentes
I-3-2- La formation sédimentaire
I-3-3- Le socle ancien
I-4- Contexte hydrologique et hydrogéologique
I-4-1- Les réseaux hydrographiques
I-4-2- Le climat
I-4-3- L’hydrogéologie
CHAP II: METHODOLOGIE
II-1- Phase préparatoire
II-2- Descente sur terrain
II-2-1- Acquisition des données hydrogéologiques
II-2-1-1- Le repérage des ouvrages
II-2-1-2- Le relevé des niveaux statiques
II-2-1-3- La détermination de la lithologie
I-2-2- Acquisition des données hydrochimiques
II-2-2-1- Les mesures in situ
II-2-2-1- 1- La couleur, la turbidité et l’odeur
II-2-2-1- 2- La conductivité électrique
II-2-2-2- Les analyses au laboratoire
II-2-2-2- 1- La turbidité
II-2-2-2- 2- La Le pH
II-2-2-2- 3- La dureté
II-2-2-2- 4- L’alcalinité, le titre alcalimétrique simple et complet
II-2-2-2- 5- L’ion chlorure (Cl-)
II-2-2-2- 6- L’ion sulfate (SO4-)
II-2-2-2- 7- Les nitrates (NO3-)
II-2-2-2- 8- Le fer total
II-2-2-2- 9- L’ion potassium (K+)
II-3- Le traitement des données
II-3-1- Le système d’Information Géographique (SIG)
II-3-2- Le logiciel diagramme
II-3-3- Le tableur Excel
CHAP III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-1- Les résultats obtenus
III-1-1- Les résultats obtenus sur les vingt et un points d’eaux
III-1-2- Les résultats obtenus sur les sept puits
III-2- Les interprétations des résultats
III-2-1- La conductivité électrique
III-2-1-1- L’influence de l’emplacement des puits sur la conductivité
III-2-1-2- L’influence de l’aquifère sur la conductivité
III-2-2- Les éléments chimiques de l’eau
III-2-2-1- Le faciès chimique de l’eau
III-2-2-2- L’influence de la mer
III-2-2-3- Le mécanisme de la minéralisation
III-2-2-4- Les pollutions d’origine non saline : le fer
CONCLUSION

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