Étude de l’influence de la végétation sur la température de surface d’un mur 

Méthodologie de la recherche

Notre objet d’étude étant fixé, nous pouvons désormais établir la méthodologie de recherche de ce mémoire. Nous parlerons tout d’abord de la période d’analyse de terrain, avant de détailler le matériel et les méthodes appliquées.

Présentation de la période d’analyse

Initialement prévue du 11 au 29 mars 2020, la période d’analyse de terrain s’étend du 11 au 15 mars 2020 en raison du contexte sanitaire de cette année. Les études menées avaient pour objectif de nous aider à mettre en évidence le rôle de la végétation présente à Édimbourg pour combattre l’îlot de chaleur urbain de la ville. Seuls 5 jours à la fin de l’hiver ont pu être évalués au lieu des 18 jours planifiés à l’origine. Nos données ne peuvent donc pas représenter des résultats que l’on obtiendrait sur l’année, ou même sur l’hiver. Afin de mieux appréhender cette limite, nous pouvons nous intéresser au contexte météorologique de notre analyse, pour les semaines précédant l’étude de terrain (cf figure 11) et de manière plus générale pour l’hiver 2019-2020 (cf figure 12)
Ce détail des conditions météorologiques sur les semaines précédant notre analyse de terrain nous permet de mieux visualiser le contexte dans lequel la météo de ce terrain s’inscrit. Nous pouvons ainsi voir que la semaine dédiée au terrain était légèrement plus chaude et moins pluvieuse que les semaines précédentes.
Les fortes pluies observées du 17 février au 1er mars ont pu affecter certains types de sol jusqu’à la semaine de notre terrain, mais il est difficile de l’affirmer. Les températures croissantes ont également pu aider à évaporer toute cette humidité sans que cela n’affecte le terrain. Pour confirmer cela, il aurait fallu connaitre les heures d’ensoleillements de chaque semaine mais nous ne disposons pas de ces informations. Une vue plus large des conditions météorologiques pour l’hiver 2019-2020 nous aidera à mieux comprendre les facteurs qui ont pu influencer notre terrain.
Une vision d’ensemble des conditions météorologiques de l’hiver nous permet de prendre plus de recul sur ce qui peut influencer ou non nos résultats. Nous pouvons ainsi voir que les précipitations étaient fortes en février, alors que comparé à ce mois, mars était trois fois moins pluvieux. Nous pouvons considérer que ce facteur a pu affecter les sols de notre zone d’étude, et donc leur température de surface. Si les sols poreux (terre, sable…) sont gorgés d’eau en profondeur, l’évaporation sera très lente malgré le soleil présent. Ainsi, ils seront nécessairement moins chauds qu’ils n’auraient pu l’être dans ces mêmes conditions météorologiques s’il n’avait pas plu les semaines précédentes. Pour ce qui est des températures, nous pouvons voir que le mois de janvier était moins froid que celui de mars, malgré des précipitations plus importantes. Nous constatons également que le mois de février était plus froid que les mois de décembre, janvier et mars.
Si nous comparons les mois de janvier, février, mars et décembre, nous pouvons remarquer quelques différences notables. En effet, le mois de janvier 2020 a été plutôt chaud et pluvieux pour un mois de janvier édimbourgeois. Le mois de février 2020, quant à lui, s’est trouvé être extrêmement pluvieux et un peu plus chaud, étonnamment, que les normales de saison. Le mois de mars 2020 était globalement dans la norme, et le mois de décembre 2019 était légèrement plus frais et pluvieux. Dans l’ensemble, tout est cohérent mise à part la pluviométrie importante et inexpliquée de février 2020. La hausse de température n’est pas surprenante et peut aisément être mise sur le compte du réchauffement climatique et de l’homogénéisation des saisons.
Ce contexte météorologique sur les mois précédant l’étude de terrain nous permet de mieux appréhender les résultats obtenus grâce à notre analyse. Les températures de surface prises par l’appareil de photographie numérique infrarouge peuvent ainsi se retrouver affectées par les vagues de précipitations qui ont précédé la semaine de terrain. Il est aussi bon de noter qu’Édimbourg est une ville située en bord de mer, et donc qu’elle sera plus sujette au vent et aux nuages. Par ailleurs, il est très fréquent de voir à la fois des nuages, de la pluie et un grand soleil dans une même journée, ce qui peut également affecter les mesures faites sur le terrain. Ainsi, il est important de comprendre que les résultats obtenus ne seront pas des plus représentatifs par rapport à ce que l’on aurait pu obtenir si l’étude avait été réalisée sur toute une année, par exemple.

Contextes et objectifs

Logique de répartition des espaces verts de la ville

Cette étude a tout d’abord été inspirée par une notion introduite en France dans les années 1990 : la trame verte. Elle est définie par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire comme étant un réseau écologique terrestre permettant la préservation de la faune et de la flore présentes sur un territoire. Un grand nombre de paysages variés peut être considéré comme faisant partie intégrante d’une trame verte, et notamment les espaces verts qui font l’objet de ce mémoire. Les travaux de l’association Plante & Cité (basée à Angers) portant sur les bienfaits du végétal en ville ont également été une grande source d’inspiration. En effet, leur état de la place de la nature en ville et leur liste non exhaustive des avantages à vivre près de celle ci, établie en 2013, ont été très instructifs. Cette étude est un bon précurseur pour l’étude des effets de la nature face au phénomène d’ICU à Édimbourg. Pour finir, le travail de fin d’étude de Félix Bougé de l’École polytechnique de Tours concernant la caractérisation des espaces verts publics a été d’une grande aide. Il a permis de définir davantage la place et l’utilité de chaque point de nature au sein d’une ville.
L’objectif de cette étude est de mieux comprendre les logiques de répartition des espaces verts d’une ville, à l’aide d‘une approche géostatistique. Déterminer les facteurs clés contrôlant l’organisation spatiale des zones végétalisées de la ville d’Édimbourg nous permettra d’une part une meilleure compréhension desenjeux de la place de la nature en ville, et d’autre part de mieux appréhender les données recueillies sur le terrain en mars 2020. Ainsi, nous allons réaliser une cartographie des parcs de la ville d’Édimbourg, puis nous allons réfléchir à leur répartition dans la ville et aux variables potentiellement associées.

Étude de terrain

La thématique de cette étude de terrain a été inspirée par plusieurs facteurs et travaux. Tout d’abord, comme précisé précédemment, elle a été influencée par des motivations personnelles. Les activités du GIEC en matière d’environnement ont dirigé mes centres d’intérêt, et ont ainsi contribué à construire ces motivations et mes aspirations professionnelles. Ensuite, plusieurs travaux ont également inspiré la direction prise pour cette étude. Nous pourrons citer les travaux de l’association Plante & Cité, détaillés ci-dessus. Les travaux de la branche française de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) m’ont inspiré, notamment grâce à leur publication de 2013 concernant les services écologiques des milieux naturels sur les écosystèmes urbains. Ceci a été complété par des recherches publiées sur Géocarrefour et Géoconfluences, notamment les travaux de recherche d’Emmanuel Boutefeu sur les enjeux paysagers et sociétaux de la nature en ville (2007), mais également ceux de Lise Bourdeau-Lepage et Virginie Chasles sur la nature face à la santé et au bien-être en ville (2014). Pour finir, les choix des études de terrain ont été finalisés par les possibilités matérielles qui s’offraient à nous pour un terrain à l’étranger. Le matériel choisi nous permet de réaliser des mesures intéressantes pour cette thématique et était simple à transporter d’un pays à un autre.
L’objectif de cette étude de terrain est de déterminer si la présence de la nature a un effet concret sur la ville. En été comme en hiver, la végétation présente dans la ville a un effet rafraichissant sur le milieu urbain et permet ainsi de réduire l’effet d’ICU. L’utilisation d’un appareil de photographie numérique infrarouge permet d’obtenir des photographies mettant en évidence les différences de température de surface. L’avantage que présente cette méthode est qu’elle permet une description plus précise de l’évolution d’un paramètre, ici la température, le long d’un profil déterminé.

Données et matériel

Logique de répartition des espaces verts de la ville

Les données utilisées pour cette étude ont été obtenues grâce au portail de données d’Édimbourg. Elles consistaient en un document sous format CSV recensant les adresses, localisations, types d’équipement et autres coordonnées correspondant à chaque parc ou jardin officiel de la capitale écossaise. Bien que la liste des parcs et jardins de cette base de données ne soit probablement pas exhaustive, elle permet d’avoir une bonne idée de ce qui existe. Il semblerait malgré tout qu’elle ait été faite à des fins touristiques, ce qui explique l’abondance de données de type texte, jugées inutilisables voire superflues si l’on souhaite travailler avec un logiciel tel qu’ArcGIS ou XLSTAT. Une sélection et mise en forme des données sont donc nécessaires afin de pouvoir les utiliser.
Afin de mettre nos données sous forme de carte, il aurait été utile d’obtenir une BD Ortho du comté d’Édimbourg, tout comme un découpage de la ville en quartiers. Ces données n’ont pas pu être trouvées par le biais d’internet, avec les ressources françaises. Bien qu’il soit possible que ces données n’existent pas, il semblerait qu’elles soient simplement inaccessibles depuis l’étranger ou sans faire partie d’une entreprise ou
d’une université britannique. Pour pallier cela, un fond de carte Word Imagery de ArcGIS a été utilisé, ainsi qu’un découpage de la ville d’Édimbourg dans son ensemble dans le but de faire une digitalisation des quartiers de la ville, en s’appuyant sur des images satellites en lignes ainsi que des connaissances personnelles. Le choix des données comparées à la localisation des espaces verts a également été dirigé par ces difficultés : aucune donnée exploitable par ArcGIS n’a pu être trouvée, notamment concernant la population de la ville. Nous avons donc dû nous rabattre sur des hypothèses différentes, en fonction des bases de données trouvées.
L’ensemble de ces limites observées pour les différentes bases de données et ressources induisent des imprécisions dans les résultats obtenus. En effet, même si les méthodes utilisées se trouvent être précises et adéquates, le manque d’exhaustivité des données concernant les espaces verts de la ville ainsi que le manque de précision de la digitalisation des quartiers peuvent rendre les résultats obtenus approximatifs.

Étude de terrain

L’appareil de photographie numérique infrarouge utilisé ici est le modèle C2 de Flir. Plusieurs étapes sont nécessaires à son utilisation. Tout d’abord si l’appareil est neuf, il faut le configurer. Pour cela, il faut se rendre sur le site officiel Flir et suivre les quelques étapes qui y sont décrites. L’appareil devra être officiellement enregistré sous un nom et une adresse choisis par la personne le détenant.
Pour utiliser l’appareil de photographie numérique infrarouge C2 de Flir, il faut commencer par appuyer quelques secondes sur le bouton d’allumage situé sur la tranche supérieure de l’outil, à gauche. Il peut prendre jusqu’à deux minutes pour se calibrer. Ensuite, il faut appuyer sur le bouton long situé sur la tranche supérieure, au milieu (à côté du bouton on/off) pour prendre une photographie. En cliquant avec son doigt sur l’écran, nous dévoilons le menu de l’appareil, permettant de voir les clichés pris ou de modifier différents paramètres.
Les photographies sont automatiquement enregistrées sur la carte mémoire de l’appareil. Pour les traiter, il faut connecter l’outil à un ordinateur étant pourvu du logiciel Flir Tools (+). Les données s’importent sur le logiciel lorsque le programme est lancé. L’appareil de photographie numérique infrarouge C2 s’éteint en appuyant 30 secondes sur le bouton on/off utilisé pour l’allumage. La figure 14 montre la présentation de l’appareil et de son interface.
Il est nécessaire de télécharger le logiciel Flir Tools (+) pour pouvoir exploiter les photographies faites à l’aide de l’appareil C2. Cela se fait via le site officiel de Flir. Il est recommandé de connecter l’appareil de photographie numérique infrarouge à l’ordinateur avant de lancer le logiciel. En ouvrant ce dernier, il faut commencer par se connecter s’il s’agit de la première utilisation. Sur le menu d’accueil, il faut sélectionner l’importation de données depuis l’appareil photo pour que les données soient transférées. Il est conseillé de les enregistrer dans un document externe à l’appareil photo par la suite, et d’y effectuer un tri et un rangement qui permettra l’optimisation du traitement de données. L’interface de présentation générale permet une visualisation de l’ensemble des documents et données traitables. En cliquant sur une image, nous avons un aperçu des clichés infrarouges et numériques ainsi que des principales informations la concernant à droite de la fenêtre. La figure 15 illustre cela.

Méthode appliquées

Logique de répartition des espaces verts de la ville

La première étape de cette étude est de projeter les points matérialisant les données sur une carte. La base de données utilisée est sous le format CSV. Il n’est pas nécessaire de procéder à un géocodage car les informations concernant la localisation (X, Y) sont disponibles dans la base de données. Après ouverture d’ArcGIS, nous ouvrons un fond de carte (World Imagery) disponible sur le logiciel car nous n’avons pas accès aux BD Ortho du Royaume Uni.
Le fond de carte étant pour système de coordonnées géographique le système mondial WGS 1984, toutes les couches et données ajoutées à la carte doivent utiliser ce même système.
Afin de projeter les points à partir du document CSV, il faut procéder comme suit :
• Dans le menu catalogue (à droite), trouver le document CSV à ouvrir et effectuer un clic droit
• Créer une nouvelle classe d’entité, sélectionner le tableau (X, Y)
• Entrer Location Y dans le champ X, et Location X dans le champ Y
• Sélectionner le système de coordonnées géographiques WGS 1984
• Saisir un emplacement d’enregistrement des données, sous le format fichier de forme (shape)
• Glisser la classe d’entité dans la couche pour l’afficher
Ensuite, il a été nécessaire de digitaliser les différents quartiers de la ville :
• Afficher le découpage de la ville sur la carte et le rendre transparent pour y voir le fond de carte
• Ouvrir le catalogue dans le menu de droite
• Trouver le fichier où l’on souhaite enregistrer ses données et effectuer un clic droit
• Créer un fichier géodatabase, le nommer et l’enregistrer dans le fichier désiré
• Effectuer un clic droit sur le fichier géodatabase
• Créer une nouvelle classe d’entité, la nommer, et y renseigner le type (ici, polygone), le système de coordonnées géographiques utilisé (ici, WGS 1984) et les éventuels champs désirés dans la table attributaire
• Va lid e r : la classe d’entité apparait dans la couche
• Afficher la boîte à outils (via clic droit ou l’onglet personnaliser)
• Ouvrir l’éditeur, puis une nouvelle session de mises à jour
• Cliquer sur la classe d’entité présente dans le menu du catalogue
• Vérifier que le bon type de digitalisation (ici, polygone) est sélectionné en bas du catalogue
• Tracer l’entité sur la carte et double-cliquer pour finaliser
• Dans le menu de la couche à gauche, effectuer un clic droit sur la classe d’entité créée
• Aller dans données, puis sélectionner exporter des données et enregistrer comme fichier de forme (shape)
Bien que nous puissions avoir une idée de la densité des espaces verts dans la ville grâce à la projection des points, il est intéressant de calculer une densité de Kernel. Ce calcul est basé sur la densité des entités voisines à chaque entité, de préférence concernant des entités ponctuelles ou linéaires. Cet outil est utile pour représenter la densité des points sur une carte.
Pour ce faire, il faut procéder comme suit :
• Dans l’onglet personnaliser, ouvrir les extensions et sélectionner Spatial Analyst
• Par recherche (menu de droite), ouvrir l’outil Densité de noyau (également appelé densité de Kernel), sélectionner les points en entrée (ici, espaces verts) et valider
• Effectuer un clic droit sur la couche de densité de Kernel, aller dans la symbologie, dans classer et sélectionner la méthode d’intervalle géométrique puis valider
• Par recherche (menu de droite), ouvrir l’outil de statistiques spatiales
• Aller dans la mesure de distribution géographique, puis appliquer les outils directional distribution (standard deviational ellipse) et centre médian en utilisant les points espaces verts en entrée.Pour finir, nous allons répondre à nos questionnements sur la logique de répartition des parcs à l’aide de deux hypothèses. En premier lieu, nous comparerons les localisations des espaces verts de la ville avec ceux des monuments, puis nous les comparerons avec le réseau routier de la ville.
Pour cela, il suffit de projeter les données sur une carte :
• Sur le fond de carte sélectionné, cliquer sur ajouter des données puis sélectionner le fichier de forme des espaces verts.
• Ajouter à nouveau des données et sélectionner le fichier de forme que l’on souhaite comparer
• Si les données sont sous format CSV et non sous fichier de forme, suivre la méthode de projection décrite ci-dessus.

Étude de l’influence des conditions météorologiques sur la température globale de la ville

Nous avons pour objectif de déterminer si les conditions météorologiques peuvent avoir une grande influence sur la température globale de la ville au fil des jours. L’intérêt est de découvrir à quel point ce facteur peut impacter nos résultats. Pour cela, nous avons utilisé l’appareil de photographie numérique infrarouge C2 de Flir pour prendre des plans larges de la ville. Une photographie thermique a été prise chaque jour à 13h30 (UTC+1), à deux endroits spécifiques de Calton Hill. Cette colline se trouve être un très bon point d’observation de la ville. Sa localisation est représentée à l’aide de la figure 21. La première localisation était en direction du Nord pour prendre la ville côté port, tandis que la seconde localisation faisait face au Sud pour montrer le centre-ville. Ces points spécifiques sont disponibles en figure 22.

Étude du profil d’un « parc idéal » au sein d’une ville

Nous cherchons ici à analyser la végétation d’une sélection d’espaces verts pour définir quels éléments rafraichissent le plus l’environnement. L’intérêt est de pouvoir établir un profil de parc optimisant l’effet antiICU. L’appareil de photographie numérique infrarouge C2 de Flir est ici utilisé dans le but d’observer les éventuelles variations de température de surface et de les associer à différents types de végétation. Des photographies thermiques ont donc été prises à divers endroits des espaces verts de manière à étudier plusieurs choses : herbe, parterre de fleurs, arbre, buisson, chemins de terre ou de béton. Cette étude a été menée dans les espaces verts visibles sur la figure 19 (page 31), à savoir : Royal Botanic Gardens, King George V Park, Princes Street Gardens, The Meadows, Deaconess, Calton Hill, London Road Park et Lochend Park.
Étant en hiver, nous ne pouvons pas nous attendre à observer des évolutions de température significatives concernant la végétation sans feuillage. Nous pouvons en revanche espérer démontrer de grands effets rafraichissants provenant des plantes hivernales ayant encore feuilles et fleurs, à savoir certains buissons et parterres de fleurs.

Étude du profil d’un « parc idéal » au sein d’une ville

Il a été prouvé que le feuillage des arbres et buissons pouvait rafraichir le paysage. Nous pouvons ainsi nous poser la question de savoir si cet effet pouvait se retrouver en hiver ou non, la plupart des espèces végétales courantes n’ayant pas de feuillage à cette époque de l’année. Nos recherches de terrain nous ont permis de répondre à cette question. Nous avons en effet pu constater qu’une grande partie des zones fraiches des espaces verts en ville étaient dues à l’ombre des arbres, buissons et autres éléments du paysage.
Le premier exemple que nous pouvons donner a été observé dans l’espace vert Deaconess, le 12 mars 2020 à 11h43 (UTC+1). Le temps était ensoleillé mais frais (moyenne de 4,4°C avec un vent à -1,1°C). Cet espace vert s’apparente à un point de verdure dans un quartier à la fois résidentiel et commerçant. Il est recouvert d’herbe, avec quelques arbres pour délimiter l’espace. Nous notons également la présence d’un parterre de buissons. Nous pouvons voir sur la figure 41 que les arbres et les buissons sont plus frais que le reste du paysage, et notamment de l’herbe qui semble beaucoup renvoyer la chaleur subie. L’un des points les plus frais de cette prise de vue est l’ombre induite par les buissons, ce qui accentue cet effet rafraichissant observé. Nous remarquons également que l’herbe, quand soumise à une exposition directe du Soleil, devient très facilement l’un des éléments végétaux les plus chauds d’un espace vert. Il est malgré tout possible que les températures aient pu être atténuées par la pluie qui était présente les 2h précédant le relevé des données. Cela nous confirme donc que le fait d’avoir de simples étendues d’herbe n’est pas suffisant pour combattre l’effet d’ICU.

Discussion

Nous avons considéré la logique de répartition des parcs de la ville et les variables qui y interviennent.
Nous avons démontré que cette distribution était relativement équitable si l’on s’intéresse uniquement à une vision globale, et qu’elle se fait plus dense dans le centre-ville que dans les banlieues. Nous avons en partie éliminé l’hypothèse des parcs rattachés aux monuments de la ville. En revanche, celle concernant leur accessibilité via le réseau routier se trouve plus plausible mais apporte trop peu d’informations clés pour être considérée comme pertinente. Les données et informations à notre disposition ne sont pas assez pertinentes pour permettre d’en tirer des conclusions fiables. Il est probable que la logique de répartition des espaces verts de la ville soit guidée par son histoire et son héritage royal, comme nous le présumions. L’histoire royale du pays tient une place très importante dans la culture écossaise, et plus largement dans la culture britannique. Ainsi, nous pouvons supposer que la ville s’est naturellement développée autour des monuments et parcs royaux au fil des siècles, ce qui expliquerait également la concentration des espaces verts dans le centre de la ville.
L’étude de l’influence des conditions météorologiques sur la température globale de la ville nous a permis de déterminer que l’exposition au Soleil joue beaucoup sur les variations de température de surface d’une ville. Nous observons ainsi de grandes différences entre la partie Nord et la partie Sud d’Édimbourg, cette dernière zone étant sujette à l’ombre de Arthur’s Seat. En effet, l’exposition directe du Soleil augmente beaucoup les températures de surface d’un paysage urbain mais relativement peu celles de la végétation. Ainsi, plus cette dernière est présente, moins les températures de la ville seront sujettes au réchauffement excessif qu’induisent les rayonnements solaires.
L’étude de l’influence de la végétation sur la température de surface d’un mur nous aura permis de confirmer les hypothèses avancées précédemment, à savoir que les rayonnements solaires sont bien le principal facteur influant sur la température de surface d’un mur. Encore une fois, la végétation se trouve assez peu affectée par ces changements puisqu’elle a la capacité de réguler la chaleur naturellement.
Pour finir, la dernière étude nous a permis d’établir un profil de l’espace vert idéal d’un point de vue environnemental. Il serait composé d’étendues d’herbe avec des chemins en terre ou en sable. Il comprendrait des arbres et buissons autour des éventuels dispositifs sportifs et jeux mais également bordant ses limites avec la ville. Pour finir, un point d’eau plus ou moins grand serait présent, avec des barrières pour le protéger du passage de l’Homme.
Les résultats obtenus lors de nos études sont à considérer à titre indicatif. En effet, nous avons pu remarquer que la météo de la ville pouvait changer très rapidement et passer d’un extrême à un autre. Ainsi, les données relevées ne sont pas toujours les plus représentatives des temps pour les moments en question.

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Table des matières
INTRODUCTION 
PARTIE I : OBJETS DE RECHERCHE 
CHAPITRE 1 : LES ENJEUX DU CLIMAT URBAIN 
I. Interactions entre le Soleil et la Terre
II. Climat urbain et îlot de chaleur
III. La végétation et ses effets
IV. Trame verte et biodiversité
CHAPITRE 2 : ÉDIMBOURG, CAPITALE ECOSSAISE 
I. Zone d’étude
A. Choix du terrain
B. Localisation
C. Du climat au bioclimat
D. La trame verte d’Édimbourg
E. Découpage de la ville
II. Histoire
PARTIE II : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA PERIODE D’ANALYSE 
CHAPITRE 4 : CONTEXTES ET OBJECTIFS 
I. Logique de répartition des espaces verts de la ville
II. Étude de terrain
CHAPITRE 5 : DONNEES ET MATERIEL 
I. Logique de répartition des espaces verts de la ville
II. Étude de terrain
CHAPITRE 6 : METHODE APPLIQUEES 
I. Logique de répartition des espaces verts de la ville
II. Étude de terrain
A. Étude de l’influence des conditions météorologiques sur la température globale de la ville
B. Étude de l’influence de la végétation sur la température de surface d’un mur
C. Étude du profil d’un « parc idéal » au sein d’une ville
PARTIE III : ACTIONS DE LA NATURE SUR LA VIE URBAINE 
CHAPITRE 7 : RESULTATS ET DISCUSSION 
I. Logique de répartition des espaces verts dans la ville
A. Répartition des espaces verts à Édimbourg
B. Étude de deux hypothèses
II. Étude de l’influence des conditions météorologiques sur la température globale de la ville
III. Étude de l’influence de la végétation sur la température de surface d’un mur
IV. Étude du profil d’un « parc idéal » au sein d’une ville
V. Discussion
CHAPITRE 8 : PERSPECTIVES 
I. Protection de la biodiversité à Édimbourg
II. Bienfaits de la nature pour l’Homme
III. Plans d’actions à l’international
IV. Écotourisme et aménagements créatifs
CONCLUSION

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