ETUDE DE L’IMPACT DE L’INOCULATION DE Colletotrichum lindemuthianum SUR L’HARICOT

Appareil végétatif

                   On distingue deux types de haricot, les haricots nains, à tiges courtes, buissonnantes, avec une hauteur allant de 30 cm à 40 cm, et les haricots volubiles appelés aussi haricot à rame, généralement ils mesurent de 80cm de hauteur et qui ont besoin d’un support. Une température de 30°Cau stade de la première feuille trifoliolée déclenche toujours le port volubile (AMARI, 2014). Le système radiculaire pivotant et profond peut descendre jusqu’à 1,20m. On trouve le plus grand nombre de racines entre 0,20m et 0,25m de profondeur, sur un diamètre de 0,50 m autour de la tige (HUBERT, 1978).Il est caractérisé par la présence de nodosités où vivent les bactéries fixatrices d’azote appelé Rhizobium phaseoli. L’azote atmosphérique fixé par les bactéries enrichit le sol en azote (PONTAILLER, 1964). Les deux premières feuilles du haricot sont simples et opposées, elles se forment à partir de l’épicotyle. Les suivantes sont trifoliées à foliole lancéolée et cordiforme à sommet acuminé et un limbe mince, fragile au déchirement (CHAUX et FOURY, 1994). Toutes les feuilles du haricot commun possèdent des pétioles (Figure1).

Symptômes de la maladie

                     Les lésions peuvent être observées sur toutes les parties aériennes de la plante de haricot, sur les feuilles et les tiges, mais elles se manifestent plus sur les gousses (FAES et al, 1947). Sur les feuilles, on observe à la face inferieure des taches sombres (pourpres, rouges ou brunes) de forme allongée. Suivant l’intensité de l’infection, des macules peuvent apparaitre à la face supérieure des feuilles. Les limbes deviennent crispés, se dessèchent et fendillent. Les tiges ne sont infectées que lorsque l’infection est grave, elles portent alors des taches ovulaires allongées de couleur noire et se cassent facilement. Les pétioles peuvent également présenter des lésions semblables. L’anthracnose est le plus souvent développée sur les gousses où les lésions apparaissent peu après leur formation sous l’aspect de taches rondes qui se creusent rapidement dans leur partie centrale en prenant une coloration brune fauve suite à la destruction des tissus du péricarpe (VEINNOT- BOURGIN, 1949). Les macules grossissent en restant rondes ou deviennent ovales, atteignant jusqu’à 10ou 15 mm de diamètre (ROGER, 1953).

Moyens de lutte

Méthodes préventives de lutte Elle consiste à faire en sorte que la maladie en question n’apparaisse pas pendant la période de culture jusqu’à la récolte. Pour cela, on peut utiliser des graines de variétés résistantes, faire une désinfection des semences et du sol utilisés, procéder à une amélioration des conditions ambiantes et des opérations culturales, avoir recours à des traitements chimiques, l’immunisation de la plante contre la maladie et la préservation des graines après la récolte (ROGER, 1953).
Méthodes curatives de lutte Pour la lutte curative, on applique des produits phytosanitaires à la plante déjà infectée par la maladie. Pour l’anthracnose, les décoctions naturelles, à base de prêle ou d’ail, de consoude ou de purin, sont les plus souvent utilisées. Les solutions de sulfate de cuivre et les bouillies bordelaises sont également efficaces.
Lutte biologique Elle consiste à utiliser des organismes vivants qui exercent des effets antagonistes vis-à-vis de Colletotrichum pour empêcher ou limiter l’infection de la plante par le pathogène, tels que la bactérie Bacillus subtillis.

Paramètre de développement

                     Seul le nombre de gousses est comptabilisé, car le nombre important de gousses vides ou pas entièrement remplies par les graines ne permet pas de faire le comptage de ces dernières. Apres l’analyse de variance des données observées, les valeurs p=0,008 et p=0,04 respectivement de la première et troisième vagues nous permettent de dire qu’il existe une différence significative entre le développement des gousses des plants inoculés et celui des plants non inoculés. Par ailleurs pour la deuxième vague, la valeur p=0,56 révèle qu’i n’y a pas de différence significative entre ces groupes. La figure 20révèle la différence au niveau du rendement des plants inoculés et non inoculés. La valeur moyenne du nombre de gousses obtenues varie de 1 à 8, le rendement est important pour la première vague. Pour la deuxième vague, le rendement est très faible surtout au niveau des plants inoculés.Dans chaque vague, le rendement de la variété N°3 des plants inoculés est considérablement inferieur par rapport à celui des plants non inoculés, ceci est d’ailleurs constaté pour toutes les variétés de la deuxième vague sauf pour la variété N°2.

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

                    Pour conclure, parmi les variétés de haricot introduites à Madagascar par le biais de l’ECABREN, les variétés RWR 2245, SMC 18, JESCA et AND 620 étudiées et la variété locale RI 5-2 présentent un certain degré de résistance vis à vis Colletotrichum lindemuthianum car d’une part, bien que des inoculations à différentes stades de leur développement ait été effectuées, aucun symptôme de la maladie n’est apparu et seule une faible modification de leurs physiologies a été notée. D’autre part les conditions climatiques actuelles réduits la capacité d’infection du germe ; une diminution de l’importance des dégâts causés par Colletotrichum lindemuthianum à Madagascar est alors à envisager dans l’avenir. Par ailleurs cette étude nous a permis d’acquérir plus d’expérience et de compétence sur le domaine de la biotechnologie végétale par le biais de la phytopathologie des plantes. Toutefois, tout bon scientifique ne peut se limiter aux résultats obtenus à partir d’une étude, des améliorations au niveau des méthodes et conditions de travail sont alors à suggérer, pour avoir des résultats encore plus cohérents. A l’avenir des études plus approfondies sur : Les caractéristiques nutritionnelles des graines issues de cette étude pour observer si l’inoculation du germe a des impacts sur leurs propriétés nutritionnelles. L’étude de la concentration minimale de germe de Colletotrichum lindemuthianum qui pourra provoquer des réactions, voire des symptômes, qui sont susceptibles de provoquer des dégâts sur la culture de ces haricots. La génétique de ces variétés étudiées afin de faire une amélioration sur les autres génomes de haricots encore atteintes par cette maladie.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
Glossaire
Abréviations
Liste des figures et tableaux
Liste des annexes
INTRODUCTION
GENERALITES
I- HARICOT
I.1- Historique
I.2- Taxonomie et description
I.2.1- Taxonomie
I.2.2- Description
I.3- Valeur nutritionnelle
I.4- Calendrier cultural de la production de haricot à Madagascar
I.5- Ennemies de la culture
II- ANTHRACNOSE
II.1-Généralités
II.2- Agent de l’anthracnose
II.2.1- Taxonomie et description
II.2.2- Anatomie
II.3- Symptômes de la maladie
II.4- Biologie et développement de Colletotrichum lindemuthianum
II.5- Conservation et Contamination
II.5.1- Dissémination
II.5.2- Incubation
II.5.3- Sporulation et germination
II.5.4- Cycle de vie
II.6- Importance des dégâts
II.7- Moyens de lutte
II.7.1-Méthodes préventives
II.7.2- Méthodes curatives
II.7.3- Lutte biologique
MATERIELS ET METHODES
I- MATERIELS
I.1- Variétés de haricots utilisées
I.2- Colletotrichum lindemuthianum
II- METHODES
II.1- Préparation de la souche fongique
II.1.1- Préparation du milieu de culture
II.1.2- Isolement
II.1.3- Purification
II.1.4- Identification
II.1.5- Préparation du PDB
II.2- Mise en place du dispositif
II.2.1- Préparation du substrat
II.2.2- Semis des graines
II.2.3- Entretien
II.2.4- Inoculation
II.2.5- Méthode d’observation
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. PREPARATION DE LA SOUCHE FONGIQUE
I.1- Résultats de l’incubation
I.2- Résultats de l’identification
I.2.1- Macroscopique
I.2.2- Microscopique
II. RESULTATS DE L’INOCULATION DES GERMES SUR LES VARIETES DE HARICOT
II.1- Inoculation lors de la pré-germination
II.2- Indice de maladie
II.3- Paramètre morphologique
II.4- Paramètre de développement
DISCUSSION
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ABSTRACT
RESUME

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