Etude de l’évolution de la prévalence des IST

RAPPELS GENERAUX

Historique

Isolé en 1983 à l’Institut Pasteur de Paris par l’équipe du Pr Luc Montagnier, le V.I.H. fait partie de la famille des rétrovirus (virus à A.R.N., capables de copier celui-ci en A.D.N. pro viral grâce à une enzyme qu’ils contiennent, la transcriptase inverse) ; un premier rétrovirus humain, responsable de leucémies chez l’homme, avait été isolé dès 1979 par le Pr Robert Gallo aux États-Unis. Cependant, l’existence du virus remonte à une date largement antérieure : des sérums sanguins contaminés par le virus et stockés en 1954 aux États-Unis, en 1959 au Zaïre et au Royaume-Uni, en 1963 en Ouganda et en 1973 en France ont été retrouvés. En 1986, des chercheurs français ont démontré l’existence d’un deuxième virus, baptisé V.I.H.2, de structure proche du V.I.H.1, dont l’origine géographique se situerait essentiellement en Afrique de l’Ouest. Il n’y a à ce jour aucune certitude Quant à l’origine du V.I.H.1, même si sa prévalence (nombre de cas par rapport à la population totale) est très importante en Afrique centrale .

Epidémiologie

Agents pathogènes : 

Les VIH sont des virus extrêmement divers, ils sont classés en deux types : le VIH-1 et le VIH-2. Il y a trois groupes de VIH-1 : le groupe M (majeur), le groupe O (outlier), le groupe N (non-M, non-O). Les VIH-1 du groupe M sont responsables de la pandémie du VIH/SIDA : à ce jour, neuf sous-types ont été caractérisés (A, B, C, D, F, G, H, J et K) et plus de vingt formes recombinantes ont été identifiées, dont certaines très récemment. Parmi les sous-types du VIH-1 du groupe M, le sous-type B est à l’origine de l’épidémie dans les pays industrialisés. Les autres sous-types sont regroupés sous la dénomination de VIH-1 non-B. Ces VIH-1 de sous-types non-B sont à l’origine de plus de 90 p.100 de la pandémie, notamment sur le continent africain [26].

Les VIH sont des particules virales de forme sphérique de 100 nm de diamètre, enveloppées [9]. Le VIH-1 et le VIH-2 appartiennent à la famille des rétrovirus ; subdivisée en trois sous familles selon un classement qui prend en compte des critères de pathogénicité et des paramètres phylogénétiques : les oncornavirus les spumavirus et les lentivirus [10]. Le VIH est inactivé par la plupart des procédés physiques et chimiques utilisés en vue de désinfection ou de stérilisation [11]. Le VIH est un virus thermosensible. Il est inactivé par un chauffage à 56°C pendant 30 minutes, en moins de 15 minutes à une température supérieure à 100°C (autoclave) [12]. Dans le milieu extérieur, il peut survivre en solution aqueuse, plus de 15 jours à température ambiante (23 à 27°C°) et plus de 11jours à 37°C [16].

Réservoir de virus

La multiplication du virus est possible chez tous les mammifères mais le réservoir est devenu strictement humain (séropositives asymptomatiques et symptomatiques) .

Fréquence

► Dans le monde :
A l’échelle mondiale, Selon les estimations de l’ONUSIDA, on dénombrait 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde à la fin 2008. Pour cette même année, on estime à près de 2,7 millions le nombre de nouvelles infections à VIH et à 2 millions le nombre des décès liés au sida.

VARIANTES GENETIQUES 

Les VIH sont doués d’une grande variabilité génétique et aucun n’est strictement superposable à un autre, cela s’observe d’un sujet infecté à un autre, ou chez un même sujet au cour du temps [21]. La variabilité génétique concerne surtout le gêne env. et serait dû aux erreurs de transcription de la transcriptase reverse alternant avec des régions hypervariables, existent les régions très conservées responsables des fonctions fondamentales, telles que la liaison aux récepteurs CD4. Elles sont peu immunogènes mais un des clés de la vaccination vers l’obtention d’une réponse immune contre ces régions. En clinique, la variabilité est essentielle et serait à l’origine de la persistance de l’infection, et de l’échappement aux mécanismes immuns et thérapeutiques. [12].

BIOLOGIE

Structure du virus

Le VIH est un rétrovirus du genre des lentivirus qui se caractérise par une longue période d’incubation et par voie de conséquence une évolution lente de la maladie (d’où la racine du nom venant du latin lenti, signifiant lent). Il est d’un aspect globalement sphérique pour un diamètre variant de 90 à 120 nanomètres. Comme de nombreux virus infectant les animaux, il dispose d’une enveloppe composée des restes de la membrane de la cellule infectée. Cette enveloppe est recouverte de deux types de glycoprotéines : le premier est la gp41 qui traverse la membrane, la seconde est la gp120 qui recouvre la partie de la gp41 qui sort de la membrane (Figure 1). Une très forte liaison existe entre la gp120 et le récepteur des marqueurs CD4 présent à la surface des cellules CD4+du système immunitaire. C’est pour cette raison que le VIH n’infecte que des cellules ayant ce récepteur à leur surface, qui sont en très grande majorité les lymphocytes CD4+.

À l’intérieur de l’enveloppe se trouve une matrice protéique composée de protéines p17 et encore à l’intérieur la capside composée de protéines p24. C’est ce dernier type de protéines, avec gp41 et gp120, qui sont utilisés dans les tests VIH western blot. La nucléocapside est composée quant à elle de protéines p6 et p7. Le génome du VIH, contenu dans la capside, est constitué d’un simple brin d’ARN en double exemplaire accompagné d’enzymes qui : Transcrivent l’ARN viral en ADN viral (transcriptase inverse p64) ; Intègrent l’ADN viral à l’ADN cellulaire (l’intégrase p32) ; Participent à l’assemblage du virus (protéasep10). Cette dernière n’est pas présente dans la capside, mais flotte dans la matrice p17. Ces trois enzymes sont les principales cibles des traitements antirétroviraux, car elles sont spécifiques aux rétrovirus. Le génome du VIH est composé de neuf gènes. Les trois principaux sont gag, pol et env qui définissent la structure du virus et sont communs à tous les rétrovirus. Les six autres gènes sont tat, rev, nef, vif, vpr et vpu (ou vpx pour le VIH-2) qui codent des protéines régulatrices et dont les fonctions ne sont pas connues avec précision.

Cycle de réplication virale 

Les cellules cibles du VIH sont celles présentant des récepteurs CD4 à leur surface. Ainsi, les lymphocytes T CD4+, les macrophages, les cellules dendritiques et les cellules micro gliales cérébrales peuvent être infectés par le VIH. Ainsi, la réplication virale a lieu dans plusieurs tissus.

La réplication du virus se déroule en plusieurs étapes :
▪ La fixation ou attachement à une cellule :
Cette étape repose sur une reconnaissance entre les protéines de la surface virale gp120 et les récepteurs CD4 de la cellule cible. Après l’union avec un récepteur CD4, gp120 change de conformation et est attiré vers un co-récepteur devant également être présent à côté de la molécule CD4. Plus d’une dizaine de co récepteurs ont été identifiés, mais les principaux sont CXCR4 pour les lymphocytes T CD4+ et CCR5 pour les macrophages [19].
▪ La fusion, la pénétration et la décapsidation :
C’est la seconde étape de l’infection intervenant juste après l’union de gp120 avec le co-récepteur. Cette union libère la protéine gp41 qui se fixe sur lamembrane cytoplasmique. Par repli sur elle-même, gp41 attire l’enveloppe virale vers la membrane cytoplasmique et la fusion des membranes cellulaire et virale a lieu grâce à un peptide de fusion présente dans gp41. La capside du VIH pénètre alors dans le cytoplasme de la cellule ; une fois à l’intérieur de la cellule, elle se désagrège, libérant les deux brins d’ARN et les enzymes qu’elle contenait. Ainsi, la protéine gp120 est responsable de l’attachement et gp41 de la fusion puis de la pénétration au sein de la cellule.
▪ La transcription inverse :
Cette étape est spécifique aux rétrovirus. Ces derniers ayant pour génome de l’ARN et non de l’ADN, une opération de transcription, « convertissant » l’ARN viral en ADN viral est nécessaire, car seul de l’ADN peut être intégré dans le génome de la cellule cible. Cette transcription est réalisée par l’enzyme de transcriptase inverse (TI). La TI parcourt l’ARN viral et le transcrit en une première molécule d’ADN simple chaîne, ou ADN brin (-). Pendant cette synthèse, l’ARN matrice est dégradé par une activité dite « RN Ase H » portée par la TI. La dégradation de l’ARN est totale sauf pour deux courtes séquences riches en purines appelées séquences PPT (poly purine tracts). Ces deux courtes séquences vont servir d’amorces à la TI pour la synthèse du second brin d’ADN, le brin (+), en utilisant l’ADN brin (-) comme matrice.
➤ L’ADN final est une molécule bi caténaire aussi appelée ADN à double brin. Une particularité de la transcriptase inverse est de ne pas être fidèle dans sa transcription et de souvent faire des erreurs. C’est l raison pour laquelle le VIH a une très grande variabilité génétique.

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Table des matières

I-CONTEXTE ETJUSTIFICATION
II-OBJECTIF
III-GENERALITE
IV-METHODOLOGIE
V-RESULTATS
VI-COMMENTAIRE ET DISCUSSION
VII-RECOMMANDATIONS
VIII-ANNEXES

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