Etude de l’érosion des berges de l’étang

Historique

   L’étang de la Gruère n’a pas été crée naturellement. Le site tourbeux était à l’origine une combe où s’écoulaient plusieurs rivières dont les bras de l’étang seraient les reliques. Une combe est une vallée creusée au sommet et dans l’axe d’un anticlinal. C’est un relief fréquent dans le Jura. L’abaissement du niveau du système hydrographique suite au creusement du Doubs dans le plateau calcaire, à accéléré le processus d’incision de la rivière de la Gruère, ce qui à provoqué la mise à nu d’une couche de marne imperméable. Ainsi, une zone humide constituée tout d’abord de Massettes et de Joncs d’après une étude palynologique s’est formée il y’a 12 000 ans. Les eaux pauvres en nutriments ont ensuite étaient colonisées par les Sphaignes, qui ont permit la formation de la tourbe. En 1650, un moulin fut construit afin de permettre le fonctionnement d’une scierie. Cette scierie nécessitait une réserve d’eau suffisante pour son bon fonctionnement, par conséquent une digue fut construite provoquant l’ennoiement de 8 hectares de tourbière et créant ainsi l’étang de la Gruère. Le moulin fonctionna jusqu’en 1952, année où l’électricité arriva jusqu’à la scierie. Le site de la Gruère a fait l’objet d’activités d’extraction de tourbe de 1940 à 1956. Cette tourbe était utilisée pour le chauffage, ou encore comme litière pour les bêtes. Afin d’extraire la tourbe, il était nécessaire d’assécher la tourbière. Par conséquent 7 drains principaux ont été crées autour de l’étang. Ces drains étaient toujours présents après l’arrêt de cette activité, et provoquait l’assèchement, et la disparition de milieux tourbeux. En 1980 certains drains furent bouché (Figure 2) afin d’éviter l’assèchement des tourbières. Les premiers aménagements de berges pour limiter l’érosion ont été réalisés en 1991. Cet aménagement ce situe au nord de l’étang, et consistait en la pose de paliers végétalisés sur la bordure de berge. Le camping de Saignelégier était présent jusqu’en 1976 sur le site de la réserve, au Nord, au niveau de la Petite Theurre. A cette époque, les bateaux pouvaient naviguer sur l’étang, et de nombreux feux de camps étaient allumés un peu partout sur la réserve. C’est durant cette période que la majorité des dégradations sur les berges ont étaient réalisées.

Relevés floristiques

   Très peu de relevés floristiques précis ont été effectués sur la végétation rivulaire de l’étang. Seul Neuhaus J., en 2009 a réalisé 9 zones de relevés. Le but de cette étude est de continuer ces relevés, en ajoutant d’autres points, qui serviraient d’états de base, afin d’évaluer l’évolution de la végétation vis-à-vis du piétinement et de l’érosion des berges, mais également de voir si la mise en place d’aménagements appropriés pour réduire ces pressions est efficace. L’inventaire floristique à était réalisé par Manel Frotscher, bachelor à l’université de Neuchâtel, et qui dans le cadre de ces études devait réaliser un herbier de 40 espèces différentes. Par conséquent, l’occasion s’est proposé de combiner les deux études, et ainsi de collecter des données floristiques qui serviront au suivi de l’évolution des communautés floristique des berges de l’étang. Par conséquent, 31 quadras ont était définis de 1 m², tout autour de l’étang (Annexe X) essentiellement sur les zones déjà impactées par le piétinement et l’érosion mais aussi sur les placettes de relevées floristiques déjà réalisées en 2009.

Recensement des zones dégradés et des aménagements

   Le recensement des zones de piétinement à permis de montrer que les zones les plus impactées se situent aux alentours des pontons de baignade. Au niveau de la presqu’ils, actuellement interdite au public, il existe de nombreuses zones de piétinement. Or les chemins d’accès à la presqu’ils ne sont pas toujours accessibles et la végétation commence à refermer les sentiers. Par conséquent, de moins en moins de personnes empruntent ces sentiers. Le piétinement des berges provient donc des baigneurs qui atteignent la presqu’ils à la nage, comme l’a prouvé de nombreuses observations sur le terrain. On remarque d’ailleurs que les zones de piétinements se situent à proximité des deux grandes zones de baignade (Figure 13).

Inventaires floristiques

   Les inventaires floristiques ayant débutés fin Juillet, la détermination et les résultats ne sont pas encore terminés. Néanmoins, ceux-ci devraient être transmis au Centre Nature début Septembre. Les résultats seront analysés et introduits dans ce rapport et sera disponible au Centre Nature Les Cerlatez. Néanmoins, en comparant les relevés effectués en 2009, et les observations réalisées en 2010, la diversité spécifique ne devrait pas beaucoup évoluer. Néanmoins, les relevés effectués par Frotscher M. seront plus précis, et il serait intéressant de reconduire le partenariat avec l’université de Neuchâtel, notamment lorsque les nouveaux aménagements seront mis en place. Cela permettrait d’évaluer l’efficacité de ceux-ci et de connaitre la vitesse de recolonisation par les végétaux.

Mesure de température

   L’évolution des températures sur 24h (Figure17) corrélés avec la température de l’air et la météo, permet de démontrer que la variation des températures n’est pas la même selon la profondeur. En effet, les températures varient plus fortement à 20 cm de la surface. A partir d’un mètre, celles-ci ne varient presque plus. On peut en déduire que la tourbe joue le rôle de thermorégulateur d’où son utilisation comme combustible. Il permet ainsi d’éviter les trop fortes variations de températures. Ainsi, seuls les premiers centimètres d’eau sont réellement influencés par les températures extérieures. Il serait intéressant de savoir si cette thermorégulation est toujours efficace en hiver, malgré les températures régulièrement inférieures à 0°C, et la couche de glace recouvrant l’étang. Néanmoins on peut supposer que cette thermorégulation n’est plus autant efficiente l’hiver. En effet, la reproduction de la Perche, du Gardon, de la Tanche, du Rotengle et du Brochet est avérée dans l’étang depuis 1991 (Aquarius 1991). La reproduction de la Carpe n’est quant à elle non avérée, mais supposé au vue des prélèvements réalisés par les pêcheurs. Or, en ce qui concerne le brochet, la Perche et le Gardon, il faut des températures de l’eau faibles, aux alentours de 10°C (source : Guide des poissons d’eau douce) pour pouvoir frayer. Par conséquent il est possible que les températures de l’étang chutes fortement durant l’hiver, tout en permettant la survie des poissons, et remonte progressivement jusqu’au mois de Mai, période de frai de la Carpe, qui elle, a besoins de températures d’environs 20°C. Cette hypothèse est bien entendue à vérifier. Si on compare l’évolution de la température de l’eau avec celle de l’air, on remarque qu’il n’y’a pas de relation entre les deux. La température de l’air ne semble pas modifier considérablement la température au sein de la colonne d’eau sauf sur les 20 premiers centimètres (Figure 17 et 18). Il est possible que les drains et les affluents se jetant dans l’étang aient une influence sur la température en profondeur. En effet, des relevés réguliers de la température de l’eau de ces affluents indique que l’eau est de 10 °C en moyenne. Cette eau est, du fait de sa température plus faible, plus dense que l’eau de l’étang et descend par conséquent au fond. La gravité et les courants diffusent cette eau dans l’étang et permet à l’eau en profondeur de ne pas subir les variations de température que connait la surface (Annexe XII). Cela reste pour l’instant qu’une hypothèse et devra être vérifiée en hiver. La mesure des températures de l’eau ne permet pas d’expliquer les phénomènes d’érosion des berges, mais à pour but de mieux connaitre le fonctionnement thermique de l’étang. Cette étude est toujours en cours, et permettra de récolter des données tout au long de l’année.

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Table des matières

Remerciement
Résumé
Abstract
I. Site d’étude
II. Organisation institutionnelle Suisse
III. Geologie
IV. Historique
V. Projet d’aménagement
VI. Matériel et méthode
VII. Résultats
VIII. Discussion
Liste des figures
Liste des tableaux
Annexes

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