Etude de l’efficience en économie de la production

La science économique est une notion qui concentre plusieurs définitions selon les auteurs. Étymologiquement, l’expression « économie » a pour origine le mot grec oikonomía qui signifie « administrer la maison ». Ainsi, Robbins (1932) indique que l’économie est « la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs ». Mankiw (2004), quant à lui, considère que cette science est « l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares. » Nous pouvons dire que cette notion est définie différemment selon le courant de pensée dans lequel s’insère l’auteur.

Les prémices de la pensée économique, connus et prouvés, remontent à l’antiquité. Dans son ouvrage, Poulalion (1995) stipule que l’absence de traces écrites rend difficile l’affirmation de l’existence de réflexions économiques avant l’invention de l’écriture. Néanmoins, on peut raisonnablement supposer que l’activité économique existait déjà à l’ère de ces civilisation anciennes. Après l’apparition de l’écriture, certaines civilisations ont laissé des preuves témoignant de l’existence de pensées économiques rudimentaires. On peut citer comme exemples, les civilisations égyptienne, mésopotamienne, phénicienne ou palestinienne. Poulalion (1995) constate que ces réflexions montrent « la permanence de certains désirs de l’homme : recherche du mieux-être par la production et par l’échange, recherche de la justice dans la répartition des ressources et dans l’échange ». L’histoire considère que les précurseurs de la réflexion économique remontent à la Grèce antique avec les écrits de Platon, à travers ses ouvrages relatifs à la politique et à la philosophie. Néanmoins, il est communément admis que l’économiste écossais Adam Smith est le père de la science économique moderne avec son ouvrage intitulé « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations »(1776). Certaines idées émises par Adam Smith, ont été reprises et développées par d’autres auteurs tels Ricardo (1817), Malthus (1798), Stuart Mill (1848), etc. Ces auteurs s’inscrivent dans l’école de pensée classique dont le principe majeur est le libre échange suivant une logique d’accumulation de la richesse tel que le capital est la source du surplus. Leurs théories reposent sur celles de la valeur et des prix tandis que de nouveaux auteurs tels Jevons (1871), Marshall (1890), Menger (1871) ou Walras (1874), etc., fondent les leurs sur le raisonnement à la marge et l’existence de plusieurs marchés. Ces derniers sont considérés comme étant les néo-classiques et font leur apparition vers les années 1870. Les auteurs de cette école de pensée sont les premiers à illustrer leurs théories à travers un formalisme mathématique notamment Jevons (1862). Les économistes classiques et néo-classiques s’intéressent plus particulièrement à la production et à la création de richesse suivant le modèle économique capitaliste. Ils admettent que les Hommes sont parfaitement rationnels puisqu’ils sont capables d’évaluer les avantages et les inconvénients relatifs à une situation et chacune de leur décision est prise afin de maximiser leur utilité (homo œconomicus). Jusqu’à nos jours, il existe d’autres courants de pensée tels le keynésianisme et le monétarisme, etc. Cependant, ces réflexions économiques ne seront pas exposées dans ces travaux.

On distingue deux branches majeures en sciences économiques, à savoir : la macroéconomie et la microéconomie. La première analyse les principaux agrégats économiques tels l’investissement, l’épargne, la consommation ou le revenu national. La seconde, quant à elle, étudie le comportement des agents économiques et leurs interactions. Sont considérés comme étant agent économique tout individu composant à la fois les ménages et les entreprises. Ces deux branches principales se déclinent elles-mêmes en plusieurs sous-catégories telles l’économie publique, l’économie monétaire, l’économie de l’éducation, l’économie de la production, l’économie de la consommation, etc. Dans ces travaux nous nous intéressons à l’analyse micro-économique à travers l’économie de la production.

La production est l’activité économique d’une unité institutionnelle qui combine des facteurs de production  (travail, capital) afin de les transformer en produits  (biens, services) s’échangeant sur un ou plusieurs marchés. L’économie de la production, selon la vision classique et néoclassique, étudie la manière d’augmenter la richesse grâce à une hausse de l’efficience et de la productivité. Ces dernières peuvent être appréhendées de diverses manières grâce à une baisse des coûts, une hausse des revenus, etc. Dans son ouvrage, Adam Smith (1776) illustre ces concepts par le biais de l’usine d’épingle où l’application de la division du travail permet un gain de temps dans la production . Par conséquent, il existe une augmentation de l’efficacité et de la productivité des ouvriers grâce à la spécialisation et la réduction des temps morts .

L’efficacité désigne la réalisation des résultats attendus. En effet, selon McFadden et Fuss (1978), « la théorie de la production a comme point de départ, un ensemble de possibilités de processus de production physique, illustré par des fonctions de production ou de transformation. L’entité de production cherche, ainsi, à atteindre ses objectifs malgré sa technologie limitée et son environnement économique. »

Fondamentalement, les entités de production cherchent l’efficience. Celle-ci qualifie l’action d’atteindre les objectifs fixés avec le minimum de moyens possible. On peut dire que cette définition rejoint celle de Koopmans (1951) concernant l’efficacité technique. Celui-ci décrit qu’un producteur est « techniquement efficace si toute augmentation d’un output exige la réduction d’au moins un autre output ou l’augmentation d’au moins un input, et si toute diminution d’input conduit à la hausse d’au moins un autre input ou la réduction d’au moins un output. Dans ces travaux, nous utilisons indifféremment les termes « efficacité », « efficience » et « performance » pour désigner cette notion. En effet, nous pouvons constater que la définition de l’efficacité technique fournie par Koopmans (1951) coïncide avec celle de l’efficience.

Il existe des outils et des approches, permettant de mesurer l’efficacité des entités de production. Traditionnellement, cette grandeur est évaluée grâce à une fonction de production (ou de transformation) selon une méthode économétrique. Il est à noter qu’une fonction de production ne peut tenir compte que des technologies de production mono-output. Une approche alternative à celle-ci a été introduite par Shephard (1953, 1970). En s’inspirant des travaux de Debreu (1951) et de Farrell (1957), ce dernier présente la fonction de distance radiale qui mesure la distance entre l’unité de production et la frontière efficiente. Cette grandeur peut considérer les processus de production multi-dimensionnels avec de multiples intrants et de multiples extrants. Par ailleurs, cet outil n’exige aucune information sur les prix qui peuvent être difficiles à appréhender et, il caractérise parfaitement la technologie de production. Il est alors possible de retrouver l’ensemble productif à partir de la mesure de distance.

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Table des matières

Introduction Générale
1 La Technologie de Production
1.1 Généralités
1.1.1 La Correspondance en Inputs
1.1.2 La Correspondance en Outputs
1.1.3 Le Graphe de la Technologie
1.2 Modélisations
1.2.1 Les Fondements de la méthode DEA
1.2.2 Les Modèles CCR, BCC et leurs Extensions
1.2.3 Les Modèles Non Convexes
2 Les Mesures d’Efficacité et la Caractérisation de la Technologie
2.1 Les Fonctions de Distance
2.1.1 Les Mesures de Debreu-Farrell
2.1.2 La Fonction de Distance Directionnelle
2.1.3 La Fonction de Distance Proportionnelle
2.2 La Théorie de la Dualité
2.2.1 La Fonction de Coût
2.2.2 La Fonction de Revenu
2.2.3 La Fonction de Profit
Conclusion Générale

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