Etude de l’effet de l’acide tranexamique en per et postopératoire
Introduction
La chirurgie de la hanche, considérée comme chirurgie fonctionnelle, mais parfois vitale, est pourvoyeuse de saignement per et postopératoire, de tant plus que dans notre contexte, les malades sont souvent pris en charge tardivement, avec fréquence élevée de l’anémie en préopératoire. Cette situation expose le patient à plusieurs risques, dont l’instabilité hémodynamique, le recours à la transfusion et la surmortalité postopératoire.Pour lutter contre cette situation, différentes mesures sont proposées pour réduire le saignement lors de la chirurgie en traumatologie orthopédie et surtout en chirurgie de la hanche, appelée méthode d’épargne transfusionnelle ou d’économie de sang, dont l’acide tranéxamique, qui est une molécule disponible, facile à administrer et à faible cout, appartenant à la famille des antifibrinolytiques analogues de la lysine, et qui a montré son efficacité dans de nombreuses études, soit sur les pertes sanguines ou les couts transfusionnels dans différents types de chirurgie (Chirurgie cardiaque avec CEC, Prothèse totale de hanche et de genou…) sans qu’il y’est de recommandations claires ni de protocoleprécis. Ceci nous a poussera à réaliser cette étude, dans le but de rechercher le bénéfice de l’utilisation de l’acide tranéxamique dans la chirurgie de la hanche, en évoluant son impact sur les éléments suivants:
– réduction du saignement per et postopératoire,
– recours à la transfusion,
– les complications postopératoires et la mortalité.
Méthodes d’économie de sang :
La probabilité qu’une transfusion érythrocytaire périopératoire soit nécessaire est d’autant plus importante que la masse érythrocytaire du patient est faible, que les pertes sanguines opératoires sont abondantes et que le seuil transfusionnel est élevé. Dans notre étude, l’âge avancé des patients ce qui fait augmenter les comorbidités, et augmente ainsi les seuils transfusionnels. L’anémie préopératoire, qui est prédominante dans notre contexte s’ajoute aussi pour augmenter la probabilité de transfusion chez nos malades.Plusieurs méthodes peuvent donc être employées pour réduire les apports érythrocytaires en chirurgie : augmenter la masse érythrocytaire préopératoire, réduire les pertes sanguines, utiliser le sang épanché. Certaines méthodes sont pharmacologiques (érythropoïétine, agents opérant sur l’hémostase), d’autres sont des techniques de transfusion autologue [30].
L’érythropoïétine humaine recombinante (rHuEPO) :
Elle consiste à augmenter la masse érythrocytaire préopératoire, cette approche suppose toujours de pouvoir disposer d’un délai minimal de trois semaines avant l’intervention. L’administration de rHuEPO entraine une augmentation dose dépendante de la masse érythrocytaire en stimulant la production et la différenciation des progéniteurs érythroblastiques. Le recours à la rHuEPO ne peut être envisagé que quand existe un délai suffisamment long entre son administration et l’intervention hémorragique [30]. Son Coût élevé limite son utilisation dans notre contexte. 3.33..
Traitement martial :
En cas d’inefficacité de la rHuEPO, il faut rechercher une mauvaise absorption du fer (maladies inflammatoires). En effet, même en cas de ferritinémie normale, la prescription de fer est indispensable car la ferritine est une réserve de fer qui libère trop lentement le fer dans la circulation.Chez les personnes âgées, l’alimentation est souvent pauvre en fer et la récupération d’une anémie est souvent difficile en postopératoire. L’administration intraveineuse de fer associé à une anémie permet d’aider les réticulocytes à produire des globules rouges.
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Table des matières
Introduction
Rappels
I. Rappel anatomique
II. Pharmacologie de l’acide tranexamique
Patients et méthodes
I. Matériels d’étude :
II. Méthodes:
Résultats
I. Données épidémiologiques
1. Age
2. Sexe
II. Caractéristiques cliniques préopératoires
1. Type de chirurgie
2. Indication
3. Prise d’anticoagulant en préopératoire
4. Taux d’hémoglobine en préopératoire
5. Taux d’hématocrite en préopératoire
6. Groupe sanguin
7. Score ASA
III. Paramètres mesurés en per et postopératoire
1. Pertes sanguines peropératoires
2. Taux d’hémoglobine en postopératoire immédiat et à H24
3. Hématocrite postopératoire
4. Pertes sanguines durant les premières 24h postopératoires
5. Recours à la transfusion, au remplissage et à l’éphedrine
Discussion
I. Méthodes d’économie de sang
II. Le seuil transfusionnel
III. Anesthésie d’un patient pour chirurgie de la hanche
IV. Caractéristiques épidémiologiques
1. Age
2. Sexe
V. caractéristiques cliniques en préopératoire
1. Type de chirurgie
2. Taux d’hémoglobine en préopératoire
3. Groupe sanguin
4. Score ASA
VI. Etude de l’effet de l’acide tranexamique en per et postopératoire
1. Pertes sanguines
1-1. Pertes sanguines peropératoires
1-2. Pertes sanguines postopératoires
2. Stabilité hémodynamique peropératoire
3. Hémoglobine en postopératoire immédiat et à H24
4. Transfusion
Conclusion
Annexes
Résumé
Bibliographie
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