Les Surveillants
Le Surveillant Général, en tant qu’intermédiaire entre la direction, les enseignants et les élèves, exerce des fonctions très importantes dans une perspective éducative sous l’autorité du Directeur et qui l’associe aux réunions de concertations de l’équipe de direction. Il implique le dialogue avec les parents ou toute personne qui assume des responsabilités à l’égard des élèves. Sa première tâche au sein du CEG tient le registre matricule des élèves, à la responsabilité du contrôle des effectifs des élèves avec la délivrance des autorisations d’entrée et de sortie de l’école, de la ponctuation et de l’assiduité des élèves, avec tenu de registre de présence et d’absence. Il met en œuvre et suit l’application de la discipline pour ce qui le concerne, à l’application des mesures propres, à assurer la sécurité, notamment, des élèves. Il prend en charge les élèves pour les activités péri et parascolaires. Le Surveillant Général veille aussi à la santé des élèves, établit des relations et de contacts directs avec les élèves sur le plan collectif, dans le cadre des classes ou des groupes et sur le plan individuel en s’intéressant à leurs comportements, travail et problèmes personnels. Il est responsable de l’organisation de la concertation avec les élèves et leur chef de classe. Il organise la participation active des élèves à la vie de l’établissement, en se chargeant des réunions des délégués des élèves. Le CEG de Vangaindrano a deux Surveillants généraux dont ils sont vers l’âge de retraite. Ce sont des exinstituteurs de l’école primaire. Devant leurs âges, ils sont affectés au CEG pour effectuer de fonction bureautique. Au moment où nous effectuons des enquêtes, l’un de ces Surveillants est au point d’attendre sa décision de retraite cette année 2016 et l’un pour l’année 2017.
Préoccupation des parents à la survie de leurs familles
Devant une pauvreté chronique, une insuffisance d’argent et le manque de quoi à manger à la maison, les parents sont toujours occupés dans leur travail journalier. Ils n’ont pas ni de temps, ni d’argent pour bien encadrer l’éducation de leurs enfants. Ils ne pensent chaque jours et nuit que la survie de la famille. Ils ont sorti de la maison le matin, ils n’entreront à la maison que le soir avec un peu de nourritures juste pour le dîner et le déjeuner au lendemain. Cependant, certains parents n’ont mêmes pas gagné de nourritures sans faire de prêts aux autres parents en échange de travail pour demain, d’où l’origine de dicton locale : « Hoany androany tadiavy homaray ». Littéralement cette expression signifie : « Le repas qu’on doit manger aujourd’hui, devrait chercher demain ». Conséquence, ils sont fatigués à la fin de la journée alors ils ne pourraient pas contrôler ou encadrer les études de leurs enfants. Ils n’ont pas même une minute pour observer les cahiers de leurs enfants (pour les parents lettrés) ou de connaître ce que font les enfants à l’école. Certains élèves ne bénéficient pas de préoccupation parentale à leurs études. Cette lourde préoccupation des parents à la survie de la famille diminue la chance des élèves de terminer leur parcours scolaires. Ce tableau montre que 17 parents dans 93 simplement (soit 18,28% des parents enquêtés) ont de temps de contrôler les études de leurs enfants. Nous tenons à souligner ici que même les parents lettrés n’ont pas de temps de contrôler les études de leurs enfants. D’après ce tableau aussi, les femmes sont plus motivées à la préoccupation des études des enfants que les hommes (10 femmes sur 48 par rapport au 07 hommes sur 45). Cependant, dans la communauté Antesaka, les femmes ne prennent pas de décision finale concernant la vie des enfants et les dépenses dans la maison car les pères gèrent le budget de la famille. En plus, la plus part d’entre elle n’a pas de travail lucratif enfin de financer l’étude de leurs enfants. Conséquence, beaucoup des élèves abandonnent leurs classes à cause de ce manque d’encadrement des parents et la plus d’occupation des parents à la survie de la famille.
Mauvaise image de l’école
L’école est un milieu de vie et social pour un ensemble d’enfants qui veut essayer de constituer en communauté68. Elle désigne tout ce qui est apte à instruire, à former, à éduquer. Mais ce n’est pas le cas pour certains parents. Vu la réussite limitée de l’école, l’abandon de plusieurs élèves, la turbulence, le vagabond et la délinquance de quelques élèves au collège, ainsi que la grossesse précoce à l’école, les parents ne trouvent que des mauvaises images pour le collège. Pour eux, il vaut mieux de penser à autres choses que d’envoyer les enfants à l’école. Cette dernière ne donne que de mauvaise impression pour les parents qui sont déjà inconscients de l’importance de l’éducation. Chaque semaine, on entend toujours de brouille concernant le CEG, soit des jeunes collégiens qui fument et en état d’ivrogne après le cours, soit il se passe de dispute entre enseignant – élèves ou enseignant – enseignant, soit une jeune fille tombe gravement malade à cause de l’avortement, etc. A cet effet, les parents paysans sont désespérés aux rôles sociaux du CEG. Voilà pourquoi les parents paysans considèrent toujours l’école comme unn endroit de seconde nature pour la vie de leurs enfants. Lorsqu’il y a beaucoup de choses à faire à la maison, ils n’hésitent pas de couper l’étude de leurs enfants sans prévenir les responsables au CEG même pendant une semaine. Ce tableau nous montre que 65 parents (soit 69,90 % des parents interviewés) dont 65 parents soit 69,89% voient que ce CEG de Vangaindrano soit classé parmi les mauvais collèges car il subit de grands problèmes concernant son rôle social d’éducation. Ces parents trouvent même que le collège ait de difficultés d’accomplir les objectifs et finalités de l’enseignement secondaire. 20 parents voient que le collège soit bon, tandis que 08 parents seulement le sentent très bon. Cet écart de vision entre les parents vient de la conception de l’école et la compétence sur la valeur sociale et économique de l’éducation. Pour les autres l’école n’est qu’un lieu d’amusement pour les élèves, alors que les autres la considèrent comme milieu d’instruction et d’enseignement.
La circoncision « fora »
Dans cette tradition, les dépenses effectuent de chaque famille sont plus ou moins supportable. Si les familles qui ont fait la circoncision ne convoquent pas tous leurs familles ou tous les amis de la même lonaky, ces derniers ne seront pas obligés d’y aller pour donner de quelques choses : argents (c’est ce qu’on appel à Vangaindrano « atodiakoho ») + biscuits pour l’enfant circoncis. Mais la peur d’être rejetée par les autres oblige les familles de participer à cette cérémonie de circoncision, car quand une famille n’est pas arrivée, personne aussi n’arriverai dans la leur. En plus, voir toutes les familles dans une telle fête est un honneur à Vangaindrano. Dans ce sens qu’une circoncision est une tradition pour montrer à tout le monde les richesses et la sociabilité aux autres. En outre, elle est à la coutume, mais aussi un plaisir et un amusement de tous les membres de la famille et le même lonaky. Dans ce cas, lorsque la période de circoncision (mai – août et septembre – novembre) arrive, les dépenses d’une famille augmentent deux fois plus (doby + fora). Alors que, la chance des enfants pour fréquenter l’école diminue, car les parents n’auront pas de moyens en payant le frais de scolarité après ces événements. En résumé, 100% des parents enquêtés sont convaincus que ces différents modes de vie sont des obstacles à la scolarisation de leurs enfants. Ce sont seulement les familles qui ont de possibilité financière peuvent assurer normalement l’éducation de leurs enfants.
Lourd travail chez les parents
Les enfants sont des richesses pour la population Antesaka. Une famille nombreuse représente un honneur pour la société et surtout que les enfants sont grandis. Ces derniers doivent aider les parents à leur travail. Et en plus, labourer des terres est un travail qui a besoin des plusieurs mains. Lorsque la période de laboure, aplanissement ou période de repiquage arrivent, plusieurs élèves se sont absentés surtout les jeunes adolescents. Alors que, ce moment dure environ 2 à 3 mois. Dans ce cas, les classes de 3ème sont beaucoup plus victimes. Aussi dans une situation d’apprentissage critique faute de temps pour étudier à la maison et du retard successif, ces élèves ont subi encore une longue absence. Sur la photo, on observe la dureté du travail effectué par l’élève. Après ce travail, il ne fait que de prendre un moment de repos : rester à la maison pour écouter la radio ou s’allonger. Il n’est pas de question de faire des devoirs à la maison et de se pencher à une révision des leçons. Si nous avons demandé aux parents les attitudes des élèves après ces travails lourds, 75 parents ont confirmés que la plupart des élèves ne font rien à cause de la fatigue. La majorité des enfants ne se sont pas bougés dans la maison. Mais certains vont encore faire de football l’après – midi. Quand tous les travails seront terminés, on va l’école. Dans ce cas, les enfants des parents pauvres ont toujours de grande difficulté dans leur apprentissage. L’alarme des problèmes de redoublement et abandon scolaire s’accroît.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ETUDE THEORIQUE ET PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
Introduction de la première partie
Chap. I : CADRE THEORIQUE
I. Facettes conceptuelles de l’échec scolaire
A. L’échec scolaire
B. Le redoublement scolaire
C. L’abandon scolaire
D. La déperdition scolaire
E. La réussite scolaire
II. Types de l’échec scolaire
A. L’échec partiel
B. L’échec total
Chap. II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. Aperçu géographique
A. Localisation géographique de la zone d’étude
B. Sols et hydrographie
C. Climat
II. Contexte historique
A. Etude toponymique du nom « VANGAINDRANO »
B. Origine de la population
C. Caractéristiques de la population
III. Contexte économique
IV. Cadre administratif et pédagogique
Chap. III : PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT CIBLE
I. Situation du CEG de Vangaindrano
A. Localisation du CEG cible
B. Historique du CEG
C. Les infrastructures du CEG
1- Les bâtiments scolaires
2- Les bâtiments administratifs
3- Autres infrastructures du CEG
D. Organisation générale de l’école
II. La population scolaire
A. Les personnels administratifs
1- Le Directeur
2- Les Surveillants
B. Les équipes pédagogiques
1- Les enseignants
2- Les bibliothécaires ou les documentalistes
C. Les élèves
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : INTERPRETATION ET ANALYSE DES RESULTATS DES ENQUETES
Introduction de la première partie
Chap. I : LES CONTRAINTES DES PARENTS A L’EDUCATION DE LEURS ENFANTS
I. Pauvreté de la famille
A. Faible revenu des parents
B. Faible niveau d’instruction des parents
C. Préoccupation des parents à la survie de leurs familles
II. Abandon des parents pour la scolarisation de leurs enfants
A. Scolarisation couteuse pour les parents
B. Mauvaise image de l’école
C. Absences de motivation des parents
III. Poids de la tradition et de l’engagement social
A. Le « Doby » successif
B. La circoncision « Fora »
Chap. II : LES MALAISES RESULTANT DES ELEVES
I. Retard successif
A. Eloignement de l’école
B. Mauvaise route menant à l’école
C. Retard alimentaire
II. Absence continue et fréquente
A. Maladie
B. Evènements familiaux
C. Lourd travail chez les parents
D. Attrait aux activités lucratives
E. Crise d’adolescence
III. Situation dans la famille
A. Instabilité familiale
B. Eclatement de la famille
IV. Apprentissage handicapé
A. Insuffisance des fournitures scolaires des élèves
B. Inadaptation scolaire des élèves
C. Accident de parcours scolaires
D. Fréquentation limitée à la bibliothèque
Chap. III : LES DESASTRES PROVENANT DE L’ECOLE
I. Obstacles des enseignants
A. Effectif pléthorique des élèves
B. Insuffisance des manuels pédagogiques
C. Insuffisance des outils didactiques
II. Problèmes sur les infrastructures scolaires
A. Insuffisance des bâtiments
B. Mauvais état de l’école
III. Manque de qualification des enseignants
A. Non maîtrise de la langue d’enseignement
B. Non utilisation des matériels didactiques
C. Les méfaits du système de suppléance
D. Les conduites des enseignants
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DES SOLUTIONS
Introduction de la troisième partie
Chap. I : AU NIVEAUX DES PARENTS
I. Améliorer les conditions de vie de la famille
II. Limiter la naissance
III. Impliquer les parents dans la vie de l’école
A. Communiquer efficacement avec les parents
1- Garder les parents informés
2- Gérer efficacement les critiques et confrontations des parents
B. Impliquer les parents à la réussite
IV. Motiver les parents à l’éducation de leurs enfants
A. Conscientiser les parents à l’importance de l’éducation
B. Instaurer une éducation des parents
C. Conscientiser la population
D. Diminuer les frais de scolarité
Chap. II : FACE AUX ELEVES
I. Motiver les élèves à leurs cursus scolaires
II. Développer la pensée créative chez les élèves
III. Encourager les élèves en difficulté
A. Donner des cours spéciaux aux élèves faibles
B. Faire participer les élèves
IV. Aider les élèves à leurs apprentissages
A. Donner des bourses aux élèves démunis
B. Créer de cantine scolaire
C. Diminuer l’effectif en classe
D. Orienter les élèves à intégrer la bibliothèque
E. Créer une étude surveillée
F. Réinstaurer le laboratoire du CEG
Chap. III : FACE AU SYSTEME EDUCATIF
I. Rénover l’établissement scolaire
A. Clôturer l’école
B. Construire et réhabiliter les bâtiments scolaires
1- Construire des nouvelles salles de classe
2- Réhabiliter les anciens bâtiments
3- Rendre attirante la bibliothèque
C. Construire un centre de loisir et sportif dans l’enceinte de l’école
II. Améliorer la qualité de l’enseignement
A. Recruter et former les enseignants
1- Recruter les enseignants non fonctionnaires et les formés
2- Former les enseignants en service
B. Motiver les enseignants
1- Améliorer le niveau de vie des enseignants
2- Revaloriser les enseignants à leur fonction
3- Instaurer de Conseillers Pédagogiques d’Etablissement (CPE)
C. Changer la pratique enseignante
1- Doter les matériels didactiques
2- Utiliser les outils didactiques
3- Améliorer les méthodes d’enseignement utilisées
4- Maîtriser la langue d’enseignement
5- Maîtriser les disciplines enseignées
6- Actualiser le programme scolaire
D. Analyser les dossiers de transfert
III. Instaurer une politique éducative durable et adéquate à la réalité malgache
A. Recruter et former des personnels administratifs
1- Recruter et former des jeunes surveillants
2- Recruter et former des jeunes directeurs
B. Instaurer le suivi pédagogique
C. Instaurer une formation continue
Chap. IV : AUTRES SUGGESTIONS DE SOLUTION
I- Construire un centre culturel communal
II- Développer l’éducation civique et morale
III- Instaurer une relation entre le CEG et le monde extérieure
A. Collaborer avec la commune urbaine de Vangaindrano
B. Jumeler le CEG avec les ONG locales
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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