Etude de l’approvisionnement en viandes de volailles et ovoproduits

A Madagascar, 80 % des exploitants agricoles sont aviculteurs, 70 % élèvent des bovins et 5 à 7 % des porcins [ANONYME, 2003]. L’effectif du cheptel avicole national, toutes espèces confondues, s’élève à 24.051.000 têtes [ANONYME, 2001] dont les 95% de cet effectif sont concernés par des élevages de type traditionnel [PAECC, 1997]. Du point de vue nutritionnel, la consommation moyenne en protéine animale à Madagascar est de 15g par jour par personne soit 8 à 10kg par an [BOUTONNET et al., 2000]. Or la quantité minimale à consommer recommandée est de 20g par jour par personne. Donc il y a manque palpable de production pour ce nutriment au niveau national.

L’aviculture, par ses caractéristiques citées ci-dessous, tiendra une place prépondérante pour faire face à ce problème :
• le cycle de production relativement court faisant qu’il est capable de combler l’augmentation galopante de la demande par forte croissance démographique ;
• un besoin d’espace relativement restreint pour la production. Avec ce caractéristique, l’aviculture est la filière de production en zone périurbaine par excellence. Pour Morondava, le taux d’urbanisation est de 45,85% [ANONYME, 2001] ;
• l’aviculture est une activité intégrée aux us et coutumes de la population malgache et est génératrice de revenu.

LES RESSOURCES AVICOLES DE MADAGASCAR

Le cheptel avicole national

L’aviculture a connu un essor de 26,78% en terme d’effectif au niveau national entre 2000 et 2003. Cette croissance est moins marquée pour la province de Tuléar (16,32%). En 2003, la province de Tuléar présente à elle seule 15,06% du cheptel avicole national ceci toutes espèces confondues [ANONYME, 2003]. Cité par HERIMANDIMBY [1993], DIREL [1990] indique que les poulets sont les plus nombreux (80% de l’effectif du cheptel avicole national), 13% pour les canards suivis de 5% pour les oies et 2% pour les dindons.

LES SYSTEMES DE PRODUCTIONS

Les poules pondeuses

Ces animaux sont élevés en élevages de type familial, fermier, ou industriel.

Critères techniques d’élevages de poules pondeuses 

Les bâtiments :
Les bâtiments doivent protéger les animaux contre les intempéries locales (température vent humidité…) et les prédateurs. Ils sont faits avec des matériaux disponibles dans la région (planches, terres battues,…) ou par des produits de constructions industrielles. Pour ce faire on doit faire des choix méticuleux sur :
• le site d’implantation ;
• l’orientation du bâtiment ;
• et le type du bâtiment.

Les matériels d’élevage :
Les matériels d’élevage comprennent :
• 1 mangeoire double de 1 m pour 30 poules pondeuses ;
• 1 abreuvoir siphoïde de capacité de 10l pour 100 pondeuses. Il est préférable d’utiliser des matériaux galvanisés pour avoir une température favorable de l’eau (13 à 15°C). L’utilisation des matériaux en plastique est déconseillée car l’eau prend rapidement la température ambiante là- dedans jusqu’à 35°C.
• 1 perchoir de 1m de longueur pour 5 poules élevées à la hauteur de 0,90 m par rapport au sol. Ce perchoir a pour fonction de les hisser à un niveau supérieur afin qu’elles bénéficient l’effet de balayage transversal par un courant d’air ;
• la litière protége les animaux contre les lésions aux bréchets et aux pattes (ampoules et fistules). Par contre c’est un milieu propice pour le développement des germes pathogènes et germes de fermentations en cas d’humidité et de température élevée. La quantité optimale à épandre est 5 kg par m² de copeaux de bois à l’opposition de sciure de bois ou de balles de riz. L’humidité doit se situer entre 20% à 25%. Si elle est inférieur à 20% elle dégage de la poussière ; et si supérieur à 25%, elle devient collante et il y a développement des germes pathogènes (surtout les coccidies) et des germes de fermentation. A cause de ces dernières, il y a risque de surcharge en gaz carbonique (CO2) et d’ammoniac (NH3) dans l’atmosphère ;
• et un thermomètre afin de vérifier continuellement la température ambiante et la température au niveau des animaux.

La conduite d’élevage 

Le démarrage

Le démarrage a pour objectif de produire des poussins sains à poids optimal, et un lot aussi uniforme que possible (soit 80% du poids des poussins dans la moyenne). Ce poids optimal est obtenu à partir d’un programme d’alimentation et d’éclairage bien déterminé. Il est préférable que ce démarrage se réalise au sein de l’exploitation même ou au moins dans la région pour que les animaux puissent s’acclimater dans les conditions locales et aussi pour diminuer les charges de transports.

Le rationnement

En climat chaud, éviter la surcharge alimentaire dans le tractus digestif durant les heures chaudes de la journée (10h à 16h). Cela pour limiter la production d’extra chaleur induite par la digestion. Dans la pratique, distribuer l’aliment dès les premières lueurs du jour, c’est à dire tôt le matin et aussi tard le soir. La température corporelle augmente avec la quantité d’aliment ingérée. BUYSE [1993] cité par ROSILLET [1998] rapporte que sur des poulets soumises à une durée de nuit de 10 heures, le contenu énergétique du jabot et du gésier ne représente que 75% des besoin totaux. Ce qui conduit à un besoin d’éclairage de plus de 2 heures durant la nuit. Soit donc un éclairage de 16 heures en période de ponte. Le recours au système d’alimentation séparé offre des avantages économiques (diminution du coût de broyage par utilisation de céréales non concassés), et des avantages zootechniques par le gain de poids des animaux de 4% à 7% supérieur à ceux des animaux alimentés en farine de provende classique. Cette méthode peut être appliquée aussi en alimentation calcique.

L’abreuvement

L’eau doit être donnée à volonté sauf dans le cas où les animaux ont tendances à trop boire et ce pour éviter des troubles digestifs. La qualité de l’eau doit respecter les normes microbiologiques. Elle est donnée à une température de 12 à 15°C, et éviter qu’elle prenne la température ambiante. La remplacer aussi fréquemment car elle peut être le siège d’une fermentation.

On peut ajouter dans l’eau des additifs alimentaires qui jouent le rôle de :
• stimulant de l’abreuvement et diurétique doux (bicarbonate de Na à la dose de 1g/2l d’eau) ;
• hépatoprotécteur (tel que hépaturyl) ;
• énergie directement métabolisable (tel que sorbitol) ;
• protecteurs des muscles cardiaques (tel que carnitine) ;
• anti-stress (tel que l’acide acetylsalicilique 300mg/l d’eau) ;
• et des anticoccidiens.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I. LES RESSOURCES AVICOLES DE MADAGASCAR
I.1. Le cheptel avicole national
I.2. les exploitants avicoles
I.3. La taille des exploitations dans les secteurs élevage au niveau national
II. L’UTILISATION DES RESSOURCES AVICOLES
III. LES SYSTEMES DE PRODUCTIONS
III.1. Les poules pondeuses
III.1.1. Critères techniques d’élevages de poules pondeuses
III.1.1.1. Les bâtiments
III.1.1.2. Les matériels d’élevages
III.1.1.3. La conduite d’élevage
III.1.1.3. 1. Le démarrage
III.1.1.3. 2. La densité
III.1.1.3. 3. L’alimentation
III.1.1.3. 4. La rationnement
III.1.1.3. 5. L’abreuvement
III.1.1.3. 6. L’éclairage
III.1.2. La productivité des poules pondeuses
III.2. Les poules de races locales
III.3. Les canards
III.3.1. Les critères zootechniques
III.3.2. Les besoins alimentaires
III.4. Les dindons
III.4.1.Les critères zootechniques
III.4.2.Les besoins alimentaires
IV. L’ETAT SANITAIRE
IV. 1. Généralités
IV. 2. L’état sanitaire et immunisation du cheptel avicole dans le province de Tuléar
V. LES IMPORTATIONS EN MATERIEL ANIMAL
VI. LES INTRANTS EN ELEVAGES AVICOLES
VI. 1. Les matières premières de la provende
VI. 1. 1. Les matières premières de sources énergétiques
VI. 1. 1. 1. Le maïs
VI. 1. 1. 2. Le manioc
VI. 1. 1. 3. Le son de riz
VI. 1. 2. Les matières premières de sources protéiques
VI. 1. 2. 1. Les tourteaux d’arachides
VI. 1. 2. 2. Les tourteaux de soja
VI. 1. 2. 3. Les farines de poissons
VI. 1. 3. Les matières premières minérales et vitaminiques
VI. 1. 3. 1. Les minéraux
VI. 1. 3. 2. Les compléments minéraux et vitaminiques
VI. 1. 3. 3. Les acides aminés de synthèse
VI. 2. Les intrants vétérinaires et sanitaires
VII. LES DEMANDES EN PRODUITS AVICOLES
VII. 1. La consommation en viande au niveau national
VII. 2. La situation des demandes en produits avicoles
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *