Les cheveux sont importants du point de vue physiologique, social et esthétique. Ils jouent un rôle de protection du crâne contre le soleil et le froid. Ils sont des indicateurs de notre santé, de notre mode de vie, de notre jeunesse et vigueur. Ils reflètent aussi notre personnalité par la façon de nous coiffer (PATEL S., et coll., 2015). Le nombre de cheveux varie en fonction des facteurs génétiques et l’âge. Il est en moyenne entre 10000 et 150000, et chaque personne perd 50 à 100 cheveux en moyenne par jour, ce nombre pourrait être dépassé et on parle de chute de cheveux ou alopécie. L’alopécie est une perte accrue, pathologique des cheveux se traduisant par une diminution de nombre ou une perte des cheveux (GUELFI-LEGOUT B., 2012). La chute de cheveux peut avoir des effets négatifs sur la vie, comme la diminution d’estime de soi et le stress émotionnel. Elle peut même avoir des effets sur la psychologie, tel que la dépression. L’alopécie peut atteindre aussi bien les enfants que les personnes âgées, les femmes que les hommes (MURATA K. et coll., 2012). Il existe plusieurs types de causes d’alopécie: la trichotillomania qui atteint en général les enfants, elle consiste à une mauvaise habitude de s’arracher les cheveux (KATLEIN F. et coll., 2013), l’alopécie androgénique, qui est la forme la plus courante, où les cheveux sont fins, elle est due à l’effet du Dihydrotestostérone (DHT) au niveau du follicule pileux. La chute de cheveux est localisée au niveau frontal chez les femmes, et les hommes atteints sont souvent chauves (NAPHATSORN K. et coll., 2011). L’alopécie touche plus de 2 % de la population mondiale (JAIN P. K. et coll., 2012), 3,7 millions d’enfants aux USA (KATLEIN F. et coll., 2013), 50 % d’hommes de 50ans, 70 % d’hommes de 70 ans et les femmes âgées (NAPHATSORN K. et coll., 2011). Il existe aussi la pelade, que l’on appelle aussi par « alopécie dans l’air », elle apparait comme des pièces de monnaies sur le cuir chevelu, c’est une maladie auto-immune, elle peut même atteindre tout le cuir, qu’on appelle « alopécia totalis ». Ce type d’alopécie atteint 2,1 % de la population mondiale (KATIKANENI R. et coll., 2015). La chimiothérapie et la radiothérapie provoquent également la chute des cheveux. Ce type de chute est dus à l’arrêt de croissance et les cheveux deviennent fragiles et sont appelés « effluvium anagène ». A l’arrêt du traitement, les cheveux repoussent. La carence nutritionnelle et le stress provoquent également une chute de cheveux, dans ces cas elle est due à un arrêt prématuré de la phase de croissance, et elle donne des ‘ effluvium télogènes’. D’autre part, l’habitude de se coiffer peut aussi entrainer une chute de cheveux appelée alopécie de traction, comme la queue de cheval (KATLEIN F. et coll., 2013).
Les cheveux poussent à partir des follicules pileux situés au niveau d’une invagination épidermique qui s’enfonce jusqu’au derme qu’on appelle gaine épithéliale. Chaque follicule est composé de la tige ou le cheveu c’est la partie visible du follicule, d’une racine ou bulbe produisant le cheveu. Ils sont associés au muscle érecteur responsable de la chair de poule, à des vaisseaux par lesquels ils puisent des nutriments nécessaires à leur croissance et aux glandes sébacées qui lubrifient les cheveux (JAIN P. K. et coll., 2012).
PARTIE CHIMIQUE
Préparation de l’extrait
Les racines de la plante codée GZP02 ont été récoltées dans la région de Sambava le mois d’avril 2016. Trois kilogrammes de racine ont été découpés en petits morceaux. Puis l’huile essentielle dans ces racines a été extraite par entrainement à la vapeur au Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LPGPC), à la Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo (PIELEQUIN P., 2011).
PARTIE PHARMACOLOGIQUE
L’étude de l’activité de l’extrait sur la repousse des poils a été étudiée in vivo chez la souris. Son effet sur la vitesse de repousse des poils des animaux, sur les bulbes folliculaires, et sur l’hydratation ainsi que la vasodilatation cutanée a été observé.
Animaux utilisés
Des souris de race SWISS âgées de 5 à 8 semaines et pesant 19 à 21 grammes ont été utilisées. Ces souris ont été élevées dans l’animalerie du LPGPC. Elles ont été nourries une fois par jour à la même heure avec de la provende LFL 14/20 et ont eu un accès libre à l’eau. Pour les différents tests biologiques, ces souris ont été réparties en 3 lots de 3souris : 1 lot témoin dont les animaux n’ont reçu aucun traitement, 1 lot témoin traité avec l’excipient et 1 lot traité avec la crème contenant l’extrait à 5 %.
Préparation de la crème utilisée dans les tests biologiques
Pour étudier l’effet de l’extrait sur la repousse des poils, il a été appliqué par voie topique sous forme de crème eau dans l’huile, où l’eau est la phase dispersée et l’huile est la phase dispersante (DOUMEIX O. et coll., 2011).
a. Préparation de l’excipient
L’excipient a été constitué de 2 phases : la phase grasse et la phase aqueuse. La phase grasse a été constituée d’huile de tournesol, de cire d’abeille, du stéaryle alcool et d’acide stéarique. Tandis que la phase aqueuse a été constituée d’eau et de bicarbonate de sodium . La cire d’abeille a été râpée, puis fondue dans un bain marie à la température de 80°C. Ensuite, l’huile, le stéaryle alcool et l’acide stéarique ont été versés dans la cire fondue. Dans un autre récipient, la phase aqueuse a été chauffée dans un bain marie à la température de 80°C. Ensuite, la phase aqueuse a été versée petit à petit dans la phase grasse en fouettant sans arrêt à l’aide d’une batteuse électrique jusqu’à l’obtention d’une émulsion stable (DOUMEIX O. et coll., 2011).
b. Préparation de la crème contenant l’extrait à 5 %
La crème utilisée dans les tests biologiques contenait 5 % d’extrait. Pour préparer cette crème, 0,5 g de l’huile essentielle de la plante codée GZP02 ont été incorporés dans 10 g d’excipient. Le mélange a été fouetté jusqu’à l’obtention d’une crème homogène.
Préparation des animaux
Les souris ont été anesthésiées par inhalation d’éther diéthylique, puis la partie dorsale de ces souris a été épilée à l’aide d’une cire épilatoire tiède. La cire a été appliquée au niveau du dos des animaux, sur une surface de 6 cm² , à l’aide d’une spatule. Une bande épilatoire a ensuite été appliquée sur la cire et tirée dans le sens contraire de la pousse des poils (TANAKA S. et coll., 1980). Enfin, la partie épilée a été nettoyée avec de l’eau savonneuse pour éviter toutes infections.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
A. PARTIE CHIMIQUE
Préparation de l’extrait
B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1. Animaux utilisés
2. Préparation de la crème utilisée dans les tests
a. Préparation de l’excipient
b. Préparation de la crème contenant l’extrait à 5 %
3. Préparation des animaux
4. Etude de l’activité de l’extrait sur la repousse des poils
5. Etude de l’effet de l’extrait sur les bulbes folliculaires
6. Etude de l’effet de l’extrait sur l’hydratation cutanée
a. de l’effet de l’extrait sur l’épaisseur de la peau
a1. Mesure du pli cutané
a2. Mesure de l’épaisseur d’un échantillon de la peau
b. Etude de l’effet de l’extrait sur l’hydratation de la peau
7. Etude de l’effet de l’extrait sur les vaisseaux cutanés
C. EXPRESSION ET ANALYSES DES RESULTATS
III. RESULTATS
A. PARTIE CHIMIQUE
B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1. Activité de l’extrait sur la repousse des poils
2. Effet de l’extrait sur les bulbes folliculaires
3. Effet de l’extrait sur l’hydratation cutanée
a. Effet de l’extrait sur l’épaisseur de la peau
a1. Mesure de l’épaisseur du pli cutané
a2. Mesure de l’épaisseur d’un échantillon de la peau
b. Effet de l’extrait sur l’hydratation de la peau
4. Effet de l’extrait sur la vasodilatation cutanée
IV. DISCUSSION
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE