Étude de l’activite cicatrisante de l’extrait ht15 chez le rat

La peau est le plus grand organe du corps humain, elle recouvre environ 2 m² de surface et assure l’homéostasie de notre organisme dans son ensemble (LIU H., 2012). La peau joue un rôle de protection contre les agents extérieurs. La perte de son intégrité entraine une blessure (DARRE T., 2014). Les blessures peuvent atteindre toute les catégories d’âges touchant les hommes plus que les femmes (HAMEL D. et coll., 2012). Au canada 15 % des citoyens âgés de 12 ans et plus ont subi une blessure suffisamment grave pour limiter leurs activités quotidiennes en 2009-2010 (http://www.statcan.gc.ca, 2016).

A Madagascar, les hôpitaux et les CSB reçoivent des patients atteints d’accident de travail ou ménagère nécessitant des soins particuliers. Les statistiques obtenues auprès de la CHU d’Antananarivo au service d’urgence d’ORL concernant les plaies faciales au cours de l’année 2009-2010, montrent que sur 128 patients, 107 patients montrent une bonne cicatrisation après traitement (RAZAFINDRAKOTO R.M.J. et coll., 2011). Les plaies détériorent la structure de la peau. Elles peuvent être d’origine chimique, thermique, et mécanique (BOQUET E., 2010). Elles sont classées en quatre selon la profondeur sur les tissus atteints (tableau I) (MENKE M.N. et coll., 2008).

La cicatrisation repose sur un équilibre entre synthèse tissulaire et dégradation tissulaire (DIEGELMANN R.F., 2004). Deux cas peuvent se présenter lors de la cicatrisation cutanée : quand la détersion de la plaie se fait en une seule fois et le processus de réparation se déroule normalement, on parle d’une plaie aigüe. En revanche, la plaie est chronique lorsque la détersion est répétée, la nécrose, l’inflammation et l’exsudat font obstacle au déroulement normal de la cicatrisation (DOMINIQUE E., 2005). La cicatrisation implique à la fois la régénération épithéliale et la formation du tissu conjonctif. Il comprend quatre phases en cascade : la phase vasculaire, la phase inflammatoire, la phase de ré-épithélialisation et prolifération cellulaire, et enfin la phase de remodelage.

– L’hémostase est la première réaction de l’organisme en cas de blessure. Il commence par une vasoconstriction rapide pour arrêter le saignement. Ensuite, l’endothélium des vaisseaux lésés exprime des facteurs pro-coagulants à leurs surfaces : le facteur tissulaire (FT), une protéine qui initie la cascade de coagulation. En même temps les cellules endothéliales libèrent des molécules qui activent les plaquettes et les leucocytes comme ICAM (Intercellular Adhesion Molecule), PAF (Platelet Activating Factor), facteurs de Willebrand (WF) et la thrombine (BERRI F., 2014). Les plaquettes activées libèrent le contenu de leurs granules : la thrombospondine, la fibronectine et le facteur plaquettaire, avec d’autres protéines apportées par le sang (fibrinogène, thrombine, facteur Willebrand) qui forment un caillot de fibrine. Le réseau fibrine fibronectine constitue un réservoir nutritionnel local des facteurs de croissance libérés dans la plaie et favorise la migration des cellules inflammatoires (les neutrophiles et macrophages) vers le tissu lésé (http://medecinepharmacie.univrouen.fr., 2014). Une intégration parfaite des mécanismes hémostatiques permet d’arrêter le saignement (SCHAFF M., 2012).

Les facteurs de croissance et les différents éléments libérés par les plaquettes lors de la phase vasculaire sont les précurseurs de réactions dans les différents stades de la cicatrisation notamment la phase inflammatoire, l’angiogenèse et la phase de remodelage tissulaire. (SCHAFF M., 2012).

– Le processus inflammatoire fait partie intégrante de la cicatrisation de la plaie, la perturbation de ce processus constitue l’une des principales causes de retard de cicatrisation et à la tendance vers une plaie chronique (SUZIE C. et coll., 2008). La phase inflammatoire est caractérisée par les signes cliniques généraux : rougeur, la chaleur, la tuméfaction, et l’œdème. La rougeur et la chaleur sont provoquées par la vasodilatation, tandis que l’œdème résulte de l’extravasation de protéines plasmatiques suite à une augmentation de la perméabilité des vaisseaux. Le gonflement ou l’œdème comprime les fibres nerveuses locales à l’origine de la douleur (BERARD F., 2011). Le système immunitaire cutané regroupe différents types de cellules résidents (kératinocytes, cellules de Langerhans, fibroblastes, mastocytes, macrophages, cellules endothéliales) et des cellules recrutées (leucocytes). Ce système comprend aussi une grande variété de médiateurs inflammatoires solubles (cytokines, chimiokines). Les cellules du système immunitaire garantissent la préparation et la formation de la matrice extracellulaire (MEC), et en même temps, ils désinfectent la plaie et contribuent à l’augmentation de la sécrétion des facteurs de croissance (BONNEVILLE M., 2007).

– La phase de ré-épithélialisation et prolifération cellulaire est indispensable pour restaurer la fonction barrière que joue l’épiderme. Elle commence à partir de la matrice extra cellulaire et concerne le derme et l’épiderme. Au niveau du derme, il s’agit d’une croissance des cellules dans le sens vertical à partir de la couche basale, et elle est caractérisée par l’apparition de tissu de granulation. Tandis qu’au niveau de l’épiderme, la croissance se passe dans le sens horizontal (DIANGA B., 2013). Cette phase associe la prolifération fibroblastique et l’angiogenèse garantissant l’approvisionnement du site de la plaie en éléments nutritifs et en différents facteurs de croissance. La contraction des fibroblastes assure par la suite le rapprochement des berges de la plaie et la prolifération de cellules notamment des kératinocytes (LAWRENCE W. T., 1998).

– La phase de remodelage peut durer jusqu’à 2 mois après la fermeture de la plaie, et elle est suivie d’une phase de régression qui peut continuer jusqu’à 2 ans (BEYLOT-BARRY M., 2005). Elle détermine la qualité et l’esthétique de la cicatrice. Les différents tissus s’organisent, mais les cellules inflammatoires (polynucléaires et macrophages) sont toujours présentes (http://medecine-pharmacie.univrouen.fr., 2014). Malgré cette capacité de la peau à se régénérer, les blessures ont besoin d’être traitées. Le traitement des plaies repose sur des soins médicaux classiques comme le traitement occlusif utilisant des pansements et des traitements compressifs (DIANGA B., 2013). Les pansements gras favorisent la détersion des tissus nécrosés. Les topiques anti-infectieux agissent en inhibant la prolifération des germes bactériens pendant la phase inflammatoire et dans la phase d’épithélialisation permettent le développement de tissus de bourgeonnement sain (Flammazine® , Allevyn® ). Autres traitements agissent sur la phase d’épithélialisation en maintenant le milieu humide, favorisent la formation et la protection de l’épiderme (Algiste® , Biobrane®) (https://www.yumpu.com, 2016).

Préparation de l’extrait HT15

Les feuilles de la plante, à partir de laquelle a été extraites HT15, ont été collectées dans la région d’Ambohidratrimo au début du mois de janvier 2015. Ces feuilles ont été séchées à l’ombre, dans une salle bien aérée, à la température ambiante pendant deux mois et demi. Ensuite, elles ont été broyées à l’aide d’un broyeur à marteau (BROOK CROMPTON, série 2000), au Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LGPC) de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo.

Criblage phytochimique
Un criblage phytochimique a été effectué sur l’extrait HT 15 pour mettre en évidence les différentes familles chimiques présentes dans l’extrait. Ce test est basé sur la réactivité des réactifs spécifiques avec la famille chimique recherché . Cette réaction consiste à une variation de coloration et/ou l’apparition d’un précipité en présence de la famille chimique correspondante (FONG H.H.S. et coll., 1977).

Provocation des plaies

Des rats des deux sexes, pesant entre 100 et 150 g, ont été utilisés. Ils ont été élevés à l’animalerie du LPGPC à la température ambiante, et nourris avec de la provende LFL 14/20 avec un accès libre à l’eau. Les animaux ont été répartis en 2 lots de 3 rats : un lot témoin et un lot traité avec l’extrait. Les animaux du lot témoin ont été traités avec la crème de base, et les animaux de l’autre lot ont été traités avec la crème contenant 10 % de l’extrait HT 15. Cinquante milligramme de crème ont été appliquées par voie topique sur chaque plaie une fois par jour jusqu’à la fermeture totale de la plaie. Sur une surface de 8cm2 (2 cm suivant la longueur du corps et 4 cm sur sa largeur) à la base de la nuque des animaux, les poils des animaux ont été coupés à deux millimètre, puis ils ont été épilés à l’aide de cire d’épilation tiède appliquée sur des bandelettes. Ensuite, les rats ont été anesthésiés avec de l’éther diéthylique par inhalation. Deux plaies circulaires ont été provoquées au niveau de la partie épilée du dos de l’animal de part et d’autre de la colonne vertébrale à l’aide d’un dispositif tranchant (lame de rasoir et un dispositif de soutien) circulaire de 10 mm de diamètre. L’incision a été arrêtée avant d’atteindre les muscles sous-jacents l’hypoderme. La peau incisée a ensuite été enlevée en utilisant une paire de ciseaux fine.

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Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
A. PARTIE CHIMIQUE
1. Préparation de l’extrait HT15
2. Criblage phytochimique
B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1. Préparation de la crème
2. Provocation des plaies
3. Étude de l’effet cicatrisant de HT15
a. Étude de l’effet de HT 15 sur la vitesse de cicatrisation
b. Étude de l’effet de HT 15 sur la contraction de la berge des plaies
c. Étude de l’effet de HT15 sur les différentes phases de la cicatrisation
C. EXPRESSION ET ANALYSE DES RESULTATS
RÉSULTATS
A. PARTIE CHIMIQUE
B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1. Effet de HT15 sur la vitesse de cicatrisation
2. Effet de HT 15 sur la contraction de la berge des plaies
3. Effet de HT 15 10% pendant la phase d’inflammation
4. Effet de HT 15 10 % sur la phase de prolifération cellulaire
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

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