Etude de l’activité anxiolytique de l’extrait FN01 chez la souris

L’anxiété est une émotion qui se développe, lorsqu’un individu ressent une menace pour lui même ou pour d’autres personnes. C’est une réponse physiologique qui sert à l’organisme de se protéger face à une situation stressante ou à la suite de l’exposition à une menace et de l’attente d’un danger (ROBINS L. et coll., 1984). La peur représente une réaction normale de l’individu confronté à un danger, mais elle peut aussi s’accroitre pour devenir une forme de trouble psychique et affecte la vie de l’individu et de son entourage jusqu’au limite du supportable (FRANCIS L., 2014; GARAKANI A. et coll., 2006). L’anxiété peut être aigüe, de courte durée et transitoire, ou bien chronique et elle devient permanente. Les états d’anxiété extrême qui se manifestent brusquement avec ou sans motif extérieur sont désignés par le terme de panique. Ces différentes formes d’anxiété sont regroupées sous le terme de trouble anxieux. Le caractère pathologique se situe dans l’intensité des réactions psychiques et somatiques. Les états anxieux excessifs, en tant que réactions compulsives à des situations extérieures stéréotypées, sont nommés phobies. Par exemple : l’agoraphobie est caractérisée par un évitement lié à des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile ou gênant de s’échapper ou dans lesquels aucun secours ne serait disponible en cas de crise de panique ; la claustrophobie est la peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces et de l’enfermement, et les obsessions. Ce dernier est un état pénible caractérisé par un sentiment d’inquiétude, d’insécurité, de crainte, de trouble dû aux souvenirs récurrents du traumatisme et d’un état de difficulté d’endormissement suivi de cauchemar répétitif (HODGE C. et coll., 2002 ; JAGLIN M., 2013).

Le trouble anxieux constitue un des problèmes neuropsychiatriques le plus connu et généralement diagnostiqué, affectant un nombre significatif de personnes dans le monde (OLENA B. et coll., 2014). Il touche 13,6 et 28,8% de la population en Europe et aux Etats Unis respectivement, et les femmes sont les plus touchées (JOHN F. et FABIAN F., 2011). En Afrique du Sud, sa prédominance est de 15,8% (ALLEN A. et coll., 2009). Les données épidémiologiques et cliniques sur des troubles psychiatriques à Madagascar sont rares, en particulier ceux publiés dans les provinces côtières. Des études effectuées dans l’hôpital de Mahajanga du premier janvier 1998 au 31 décembre 2000, donne une portée générale sur leur fréquence, leur distribution. Leurs dispositifs dans ce littoral nord-ouest de l’île sont de 2,45 % (ANDRIANTSEHENO L. et coll., 2004).

PARTIE CHIMIQUE

Préparation de l’extrait 

La plante utilisée dans ce travail appartient à la famille des POACEAE, les tiges feuillées de cette plante ont été récoltées dans la région d’Analamanga, à Vontovorona, le mois de janvier 2016. Les tiges feuillées ont été séchées à l’ombre, dans une salle aérée pendant 2 mois. Une fois séchées, elles ont été broyées avec un broyeur à marteau, et 250 g de la poudre obtenue ont été macérés dans un mélange éthanol-eau (60 : 40) à la température ambiante, pendant 72 heures. Le macérât obtenu a été filtré sur du coton hydrophile, puis le filtrat a été évaporé à l’aide d’un distillateur à la température de 75°C pour récupérer l’extrait hydro-alcoolique utilisé dans les tests biologique et phytochimique.

Criblage phytochimique

Pour déterminer les familles chimiques présentes dans l’extrait FN01, un criblage phytochimique a été effectué. C’est un test basé sur des réactions colorées et de précipitation entre des réactifs spécifiques et les familles chimiques correspondantes (FONG H. H. S. et coll., 1977) .

Les signes suivants ont été utilisés pour exprimer la quantité des familles chimiques présentes dans l’extrait :

+++ : présence en forte teneur
++ : présence en teneur moyenne
+ : présence en faible teneur .

PARTIE PHARMACOLOGIQUE 

Pour étudier l’activité de l’extrait FN01, des tests in vivo ont été effectués chez la souris. Il a été testé sur la peur provoquée expérimentalement. Les souris ont été placées dans des conditions aversives en utilisant le labyrinthe en croix surélevé et des billes placées sur leur litière (PELLOW S. et coll., 1985 ; NJUNG’E K. et HANDLEY S., 1991).

Animaux utilisés

Des souris blanches mâles de race Swiss, âgés de 4 à 6 semaines et pesant entre 15 et 20 grammes ont été utilisés. Ces animaux ont été élevés à l’animalerie du LPGPC avec un cycle de lumière et d’obscurité de 12 h/ 12 h et à la température de 20°C environ, ils ont été nourris avec de la provende LFL 1240 et ont eu un accès libre à l’eau. Ces animaux ont été mis à jeun pendant 12 h avant chaque test, mais ont eu un accès libre à l’eau (HELLION-IBARROLA M. et coll., 2006). Dans tous les tests effectués, les animaux ont été répartis en 4 lots: 1 lot témoin, 1 lot de référence et 2 lots traités avec l’extrait FN01. Tous les produits ont été dissouts dans de l’eau distillée. Les animaux du lot témoin ont reçu de l’eau distillée, tandis que ceux du lot de référence ont reçu le Diazépam, et enfin les deux lots restant ont reçu l’extrait FN01 aux doses respectives de 250 et 500 mg/kg.

Etude de l’effet de l’extrait FN01 sur le comportement de la souris dans le labyrinthe en croix surélevé 

Le labyrinthe en croix surélevé est fabriqué en bois, placé à 40 cm du sol. Il est constitué de 4 bras de 35 cm de longueur et de 15 cm de largeur et comporte un compartiment central au croisement de ces bras. Deux de ces 4 bras sont sans bordure, et les 2 autres sont limités par une paroi de 5 cm de hauteur (Figure 1) (HANDLEY S. L. et MITHANI S., 1984). Ce test est basé sur la peur de la souris de l’espace vide qui est représenté par les bras ouverts du labyrinthe (BENOIT P., 2007).

L’eau distillée a été administrée par voie orale chez les animaux du lot témoin, et le diazépam dissout dans de l’eau distillée a été administré par voie orale à la dose 2 mg/kg chez les animaux du lot de référence. Les animaux des 2 lots restants ont reçu l’extrait FN01 dissout également dans le même solvant, administré per os aux doses respectives de 250 et 500 mg/kg dans un volume fixé à 10 ml/kg (KIRBY L. et LUCKI I., 1997). Trente minutes après l’administration de ces produits, les souris ont été placées une par une au centre du labyrinthe, face à un bras ouvert. Puis, la durée du temps passé dans ces bras a été chronométrée pendant 5 minutes (DURAISAMI R. et coll., 2008). Lorsque l’animal a posé ses 4 pattes dans un des bras, il a été considéré comme entré dans ce bras. Entre 2 passages, le labyrinthe a été nettoyé avec de l’éthanol afin d’éliminer les odeurs.

Etude de l’effet de l’extrait FN01 sur le comportement de la souris devant les billes

L’effet de l’extrait a été étudié en plaçant les souris dans une situation anxiogène expérimentale. Il s’agit d’éparpiller des billes dans la cage de l’animal. Elles constituent un facteur anxiogène pour la souris. Leur comportement anxieux se traduit par l’enfouissement de ces billes (NJUNG’E K. et HANDLEY S., 1991). Des souris mises à jeun pendant 12 h ont été utilisées. Elles ont été réparties en 4 lots : 1 lot témoin, 1 lot de référence et 2 lots traités avec l’extrait FN01. De l’eau distillée a été administrée par voie orale chez les animaux du lot témoin, tandis que les animaux du lot de référence ont reçu du Diazépam à la dose de 2 mg/kg par voie orale. Enfin, les animaux des 2 autres lots ont reçu l’extrait FN01 aux doses respectives de 250 et 500 mg/kg par voie orale dans un volume de 10 ml/kg (KIRBY L. et LUCKI I., 1997).

Trente minutes après l’administration de ces produits, les souris ont été placées 1 à 1 dans une cage avec une litière fraîche de 5 cm d’épaisseur et contenant 18 billes placées en six rangées de trois billes, régulièrement espacées . La souris a été laissée dans cette cage pendant 5 minutes. A la fin de cette période, le nombre de billes enfouies par la souris a été compté. Une bille est considérée comme enfouie lorsqu’au moins les 2/3 de la bille se trouvent sous la litière (NJUNG’E K. et HANDLEY S., 1991).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
A. PARTIE CHIMIQUE
1. Préparation de l’extrait
2. Criblage phytochimique
B. PARTIE PHARMACOLOGIE
1. Animaux utilisés
2. Etude de l’effet de l’extrait FN01 sur le comportement de la souris dans le labyrinthe en croix surélevé
3. Etude de l’effet de l’extrait FN01 sur le comportement de la souris devant les billes
C. EXPRESSION ET ANALYSES DES RESULTATS
III. RESULTATS
A. PARTIIE CHIMIQUE
1. Rendement de l’extraction
2. Résultats du criblage phytochimique
B. PARTIE PHARMACOLOGIE
1. Effet de FN01 sur le comportement des souris dans le labyrinthe en croix surélevé
2. Effet de FN01 sur le nombre de billes enfouies par la souris
IV. DISCUSSION
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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