Etude de l’activité antiradicalaire de l’extrait ethanolique des feuilles de cassia sieberiana DC par les méthodes DPPH et ABTS

L’utilisation des plantes pour guérir les maladies ou la phytothérapie, est connue depuis l’antiquité Les plantes médicinales sont utilisées dans tous les pays. Dans les pays développés, elles fournissent, dans la plupart des cas, la matière première pour la préparation industrielle des dérivés chimiques purifiés et spécialités pharmaceutiques (Netien, 1974). Parmi ces dérivés on retrouve dans une grande mesure les métabolites secondaires qui font l’objet de nombreuses recherches in vivo et in vitro. C’est notamment le cas des polyphénols qui sont largement utilisés en thérapeutique comme vasoprotecteurs, anti-inflammatoires, inhibiteurs enzymatiques, antioxydants et antiradicalairs (Baroun, 1997). Ces polyphénols peuvent être retrouvés au niveau de tous les organes de la plante tels que les fruits, les feuilles, les racines etc… L’apport régulier en phytonutriments possédant des capacités anti-oxydantes significatives est associé à une faible prévalence de maladies liées au stress oxydatif comme les cancers, les maladies cardiovasculaires et l’athérosclérose (Bravo, 1998) et à un faible taux de mortalité (Anderson et al., 2001). Cassia siberiana est une plante de la flore sénégalaise très utilisée en médecine traditionnelle pour traiter diverses affections.

PRESENTATION DE CASSIA SIEBERIANA DC (CAESALPINACEAE)

SYNONYMES ET DENOMINATIONS VERNACULAIRES

Synonymes
❖ Cassia kotschyana Oliv (Kerharo et Adam, 1974)

Dénominations particulières
● Français : Cassia de sieber
● Wolof : Sendiegne
● Bambara : Sidian
● Pulaar : Bosé
● Serere : Salé
● Diola : Kasaet (Kerharo et Adam, 1974).

Description botanique

Cassia sieberiana est inscrit à la pharmacopée de l’Organisation OuestAfricaine de la Santé (O. O. A. S.). C’est une espèce tropicale de la famille des Caesalpiniaceae (Kerharo et Adam, 1974). C’est un petit arbre de 8 à 10 mètres, souvent moins, à fût court, contourné, fréquemment ramifié près de la base.
❖ Les feuilles : Elles sont composées, pennées, vert foncés, avec 6 à 12 paires de folioles brillantes au-dessus, oblongues, lancéolées, largement acuminées mais obtuses au sommet, à poils opprimés à la face inférieure, à nervure médiane déprimée au-dessus, très saillante dessous. Elles sont munies de pétioles de 3 cm environ et de pétiolules de 5mm.
❖ Fleurs : Elles sont en grappes pendantes jaune d’or. Chaque fleur peut être pédicellée jusqu’à 5cm.
❖ Les fruits : Ce sont des gousses cylindriques ligneuses atteignant plus de 10cm sur 10 à 15mm de diamètre, droites, brun-foncés ou noirâtres à maturité, persistant longtemps dans l’arbre, avec de nombreuses graines, une par loge.

HABITAT ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE 

Cassia sieberiana est une plante commune des savanes soudano-guinéennes allant du Sénégal au Nigéria jusqu’en Afrique de l’Est. Au Niger, elle se rencontre fréquemment dans le sud du pays (Adjanohounet al., 1980;Burkill, 1995). Elle est commune jusqu’en lisière de la forêt guinéenne en Casamance. Il est très rare dans le sud du Sahel où il persiste encore dans les galeries sèches et les sols sablonneux du Cayor (Kerharo et Adam, 1974).

CHIMIE

Les feuilles
Des travaux ont signalé dans les tissus l’abondance de l’oxalate de calcium, et de minime quantité d’acide cyanhydrique ; dans les feuilles on note la présence de dérivés anthraquinoniques (Kerharo et Adam, 1974). Les travaux de Duquénois et Anton (1968) ont mis en évidence les composés suivants dans les folioles provenant du Mali :
✦ Des dérivés anthraquinoniques à fonction carboxylique : rhéine et rhéine-8glucoside.
✦ Des flavonoïdes tels que les O-flavonolosides parmi lesquels se trouvent de notables quantités de quercitrine et d’iso quercitrine.
✦ Des leucoanthocyanes probablement la pélargonine ou la peonine.
✦ Des tanins catéchiques en faible proportion.

Les racines
➤ L’existence de ces éléments a été signalée (Kerharo et Adam, 1974)
● oxalate de calcium
● mucilage
● stérols
● tanins
● anthraquinones
➤ Taylor-Smith(1960) en a isolé le β-sitostérol
➤ Paris et Etchepare (1967) ont trouvé sur l’espèce ivoirienne :
● des dérivés anthracéniques (0,15 %)
● tanins catéchiques condensés (12,6 à 16,5%)
● leuco anthocyanes :leucopélargonidol, épi-catéchol, gallatede l’épi-catéchol et traces de gallocatéchol.
➤ Waterman et al. (1979) ont isolé de l’extrait méthanolique des écorces de racine une molécule appelée (-)-épictéchine. Le lupéol et le sitostérol ont été aussi isolés.

Les graines
Les acides gras des huiles des graines de Cassia sieberiana comprennent l’acide palmitique (16,4 à 20,1%), l’acide oléique (16,5 à 31,6%) et l’acide linoléique (40,9 à 54,0%). Les stérols représentaient 35 à 46 % de la fraction insaponifiable. Le sitostérol (21,5 à 60,5%), le stigmastérol (21 à 32,1%0 et le campestérol (6,7 à 11,4%) sont les fractions majoritaires de la fraction stérol (Mireille et Gaydou, 1986).

EMPLOIS ET PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 

Emplois traditionnels des différentes parties de la plante

Les racines
Selon Adjanohoun et al. (1968), les racines sont employées pour traiter diverses affections. Ainsi, le décocté des racines administré par voie orale est utilisé comme diurétique, antilépreux, antiblennorragique, anti-ictérique, antifongique, laxatif, antispasmodique intestinal et antibilharzien. Additionné à du citron, il serait employé dans le traitement de la stérilité. Utilisé en bain, per os ou en massage, il permettrait de lutter contre l’asthénie physique et les douleurs musculaires. Le décocté de racines administré par voie orale ou en bain de vapeur serait un antitussif. Les racines pilées, puis frottées ou appliquées en bandage autour de la tête sont recommandées contre les céphalées. Le macéré de racines en boisson est antiamibien, ténifuge à forte dose mais dangereux. Salé, il est utilisé pour lutter contre l’impuissance et l’asthénie sexuelle.

Les feuilles
D’après Diop (1990) et Sambou (1998), les feuilles de C. sieberiana possèdent diverses propriétés. Le décocté des feuilles administré par la voie orale agit sur les douleurs musculaires ou abdominales. Il possède également per os des actions purgative, antipaludique (en bain aussi) et anti-inflammatoire. L’infusion ou le décocté des feuilles est utilisée comme diurétique. Les feuilles cuites et appliquées sur les parties brûlées agissent comme cicatrisant. Enfin, les feuilles jeunes, fraîches ou cuites, sont d’usage alimentaire.

Les rameaux feuillés
Ils ont des propriétés dépuratives, antipyrétiques et antianémiques, en boisson.Ils sont utilisés en général pour le traitement des enfants.

Les écorces de tiges
Le décocté de la poudre d’écorces de tiges possède des propriétés laxatives et antiblennorragiques (Diagne, 1988).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I: PRESENTATION DE CASSIA SIEBERIANA DC (CAESALPINACEAE)
I-1 SYNONYMES ET DENOMINATIONS VERNACULAIRES
I-1-1 Synonymes
I-1-2 Dénominations particulières
I-2 ETUDE TAXONOMIQUE
I-2-1 Position systématique
I-2-2 Description botanique
I-3 HABITAT ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
I-4 CHIMIE
I-5 EMPLOIS ET PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
I-5-1 Emplois traditionnels des différentes parties de la plante
I-5-2 Propriétés pharmacologiques
I-5-3 Etude sur la toxicité
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE STRESS OXYDATIF
II-1 RADICAUX LIBRES ET STRESS OXIDANT
II-1-1 Définition
II-1-2 Implication du stress oxydant dans les pathologies
II-2 SYSTEME ANTI-OXYDANT
CHAPITRE III : LES DIFFERENTES METHODES D’ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
III-1 La méthode au DPPH
III-2 La méthode au ABTS
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I-1 MATERIEL ET REACTIFS
I-1-1 Matériel végétal
I-1-2 Matériel utilisé pour l’extraction et le screening chimique
I-1-3 Principaux réactif utilisés
I-2 METHODES D’ETUDE
I-2-1Teneur en eau
I-2-2 Obtention de l’extrait éthanolique
I-2-3 Screening chimique
I-2-4 Activité antioxydante
I-2-5 Expression des resultats
I-2-6 Analyse statistique
CHAPITRE II : RESULTATS
II-1 Teneur en eau
II-2 Rendement d’extraction
II-3 Screening chimique
II-4 Activité antioxydant
CHAPITRE III : DISCUSSION
CONCLUSION & PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLOIGRAPHIQUES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *