L’inflammation se traduit par quatre signes cardinaux: rougeur, tuméfaction ou enfleur, chaleur et douleur (LEILA H., 2009). C’est la réponse des tissus vivants, vascularisés, à une agression dont le but est d’éliminer l’agent agresseur et les tissus nécrotiques et de permettre la réparation des tissus lésés (CISSE M. I., 2005). Les différents types d’agression tissulaire sont groupés en deux. Elle est : d’origine exogène comme infectieuse (bactéries, virus, parasites, champignons), physique (traumatismes, radiations, chaleur,…), chimique (caustiques, toxines…) ou d’origine endogènes (immunologique) (RAYNAUD P., 2008).
Le mécanisme du processus inflammatoire se résume en trois séquences d’évenements: la phase d’initiation, qui est une phase vasculaire pendant laquelle se produit l’activation d’effecteurs primaires, la phase d’amplification, ou la phase cellulaire qui consiste à la mobilisation d’éffecteurs secondaires, et la phase de résolution et réparation qui tend à restaurer l’intégrité du tissu agressé (LIONEL P. et coll., 2002).
La lésion de tissu produit un signal de danger qui active les cellules inflammatoires résidentes : les mastocytes, les polynucléaires basophiles et les plaquettes (LIONEL P. et coll., 2002). Elles libèrent les médiateurs inflammatoires comme l’histamine et la sérotonine. Ces médiateurs provoquent une vasodilatation, suivis de la cascade du processus inflammatoire (CORBEAU P., 2008). Après une brève vasoconstriction, ces médiateurs agissent directement au niveau des cellules endothéliales des petits vaisseaux sanguins entourant les tissus lésés en provoquant la vasodilatation (ROUSSELET M.C. et coll., 2005). Cela implique une augmentation du flux sanguin vers la région lésée qui apparaît comme une rougeur et une augmentation de la chaleur (CISSE M., 2005). L’histamine libérée par ces mastocytes accroît le perméabilité des capillaires sanguins et favorise le passage d’un exudat et des protéines plasmatiques dans le tissu conjonctif interstitiel, ce qui provoque à la fin un œdème (AUDREY ET AGNES, 2005). Le gonflement des tissus comprime les terminaisons nerveuses locales, qui est le responsable de la douleur (http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/inflammation/13880).
protéines plasmatiques dans le tissu conjonctif interstitiel ou dans les cavités séreuses. La vasodilatation et surtout l’augmentation de la perméabilité de la paroi des vaisseaux entrainent l’augmentation de la pression hydrostatique qui se traduit par un gonflement des tissus, ce qui provoque un œdème (AUDREY ET AGNES, 2005). Le gonflement des tissus comprime les terminaisons nerveuses locales, qui est le responsable de la douleur (http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/inflammation/13880).
La phase vasculaire est suivie de la phase cellulaire. La lésion tissulaire entraine la libération de facteurs qui activent la libération des leucocytes. Augmentant ainsi leur nombre dans la circulation sanguine (ROUSSELET M.C. et coll., 2005). La lésion tissulaire stimule également la libération de l’histamine, des prostaglandines, etc. Ces médiateurs libérés avec le complément et les kinines provoquent l’attraction des granulocytes neutrophiles, des monocytes et des lymphocytes vers la région lésée. Ensuite, les leucocytes s’accolent aux parois des capillaires, et passent entre les cellules des parois des capillaires par diapédèse. Les granulocytes neutrophiles et les macrophagocytes assurent la phagocytose des agents pathogènes et des cellules mortes (http://www.assim.refer.org/raisil/raisil/page22/page22.html).
Etudes phytochimiques
L’extrait P.A.S. – F1 a été fourni par la Société de Transformation Malgache et d’Exportation (SOTRAMEX) Ambavahaditokana Itaosy dans le cadre de la collaboration entre SOTRAMEX et notre Laboratoire LPGP (Laboratoire de Pharmacologie Générale et de Pharmacocinétique).
Criblage phytochimique
Un criblage phytochimique a été effectué pour identifier les constituants chimiques présents dans l’extrait. Il s’agit d’une analyse qualitative basée sur des réactions de coloration et/ou de précipitation en présence de réactifs spécifiques pour chaque famille chimique (IGAN C., 1982) .
Tests biologiques
ANIMAUX D’EXPERIMENTATION
Pour l’étude de l’activité anti-inflammatoire de l’extrait P.A.S. – F1, la toxicité aiguë et la toxicité gastrique, des souris de race blanche de deux sexes, agées de 6 à 8 semaines , pesant entre 25 à 30 grammes ont été utilisées comme animaux d’expérience (OTARI K. V. et coll., 2010). Les animaux ont été mis à jeun vingt quatre heures avant toute expérience et ont reçu de l’eau à volonté (ABENA A.A., 1997).
PREPARATION DE L’EXTRAIT ET DE PRODUIT DE REFERENCE
L’extrait P.A.S. – F1 a été dissous dans l’eau distillée. Tandis que le produit de référence : le PHENYLBUTAZONE a été préparé dans l’huile d’olive (RAMANAMISATA M. O., 2004). Le PHENYLBUTAZONE et l’INDOMETHACINE ont été choisie comme produits de référence (ACHINTO S. et MUNIRUDDIN A., 2009 ; SAPNA P. et coll., 2011 et LOMP0 M. et coll., 1998).
ETUDE DE L’ACTIVITE ANTI-INFLAMMATOIRE DE L’EXTRAIT P.A.S. – F1
Pour déterminer les propriétés anti-inflammatoires de l’extrait, des modèles d’inflammation expérimentale aiguë, subchronique, et chronique ont été réalisés.
ETUDE DE L’ACTIVITE DE L’EXTRAIT P.A.S. – F1 SUR LES INFLAMMATIONS EXPERIMENTALES AIGUES
ETUDE DE L’ACTIVITE DE L’EXTRAIT P.A.S. – F1 SUR L’ŒDEME INDUITE PAR LA CARRAGENINE AU NIVEAU DE LA PATTE POSTERIEURE
L’inflammation est caractérisée par l’œdème. Il peut être reproduit expérimentalement, en injectant une solution de la carragénine dans la voute plantaire de la patte des souris. L’inflammation au niveau de la patte postérieure induite par la carragenine est un modèle expérimental standard pour l’étude de l’inflammation aiguë (BRAHMBHATT M. R. et coll., 2010). Les souris ont été reparties au hasard en 4 lots de 5 souris. L’extrait P.A.S. – F1 a été administré par voie orale aux doses de 100 et 200mg/Kg de poids corporel aux souris de 2 lots (JOSE L. A. et coll., 2002), un autre lot a reçu du Phénylbutazone (100 mg / Kg), et le dernier lot ayant servi de groupe témoin a reçu 300µl d’eau distillée par souris (ACHINTO S. et MUNIRUDDIN A., 2009, SAPNA P. et coll., 2011).
Le volume de la patte postérieure droite a été mesuré avec un Pléthysmomètre électronique (UGO BASILE) (MEHMET K. et coll., 2007) avant l’injection de la carragénine WINTER C. A. et coll., 1962). Trente minutes après l’administration des différents produits (HONG Y. Z. et coll., 2008), l’inflammation a été provoquée par injection de 0,05ml d’une suspension saline de carragénine 1% préparée dans du NaCl 9 ‰ au niveau de la voute plantaire de la patte postérieure droite des souris (SHANG-CHIH L. et coll., 2009). Trente minutes et deux heures après, le volume de la patte postérieure droite a été mesuré (WINTER C. A. et coll., 1962).
Le volume de l’œdème à un temps donné (VT) est obtenu par:
VT = Vt – V0
V0 : Volume initial de la patte avant de provoquer l’œdème
Vt : Volume de la patte au temps t après l’injection de l’agent inflammatoire .
Les moyennes du volume de l’œdème des groupes des animaux traités aux extraits et au phénylbutazone ont été comparées avec celles du groupe témoin traité par l’eau distillée (WINTER et coll., 1962; ROKIA SANOGO et coll., 2006; MERLIN N.J. et coll., 2009).
ETUDE DE L’ACTIVITE DE L’EXTRAIT P.A.S.-F1 SUR L’INFLAMMATION PROVOQUEE PAR L’APPLICATION LOCALE D’HUILE DE CROTON SUR L’OREILLE
Le modèle d’inflammation de l’oreille provoquée par l’application locale de l’huile de croton chez la souris est utilisé pour évaluer l’activité anti-inflammatoire des antiinflammatoires utilisée par voie topique (ABIODUN F. et coll., 2008). Trois solutions ont été préparées : une solution d’huile de croton à 15µg/µl dans du dichlorométhane à appliquer sur la surface intérieure du pavillon de l’oreille droite des souris du lot témoin, une solution de l’extrait P.A.S. – F1 à 10 et 50µg/µl dans la solution d’huile de croton dissous dans du dichlorométhane pour les lots traités et une solution d’indométacine à 50µg/µl dans la solution d’huile de croton dissous dans du dichlorométhane pour les souris du lot référence (LOMP0 M. et coll., 1998).
Trois lots de six souris ont été utilisés pour ce test :
Le lot témoin a été anesthésié avec de l’éther diéthylique, puis, l’inflammation a été induite sur la surface intérieure du pavillon de l’oreille droite des souris par application de 5µl par oreille de la solution d’huile de croton dans du dichlorométhane. L’oreille gauche n’a pas été traité et a servi de témoin (LOMP0 M. et coll., 1998). Chez les deux lots traités, 5µl par oreille de la solution de l’extrait P.A.S. – F1 à 10 et 50 mg/ml dans la solution d’huile de croton dissous dans du dichlorométhane a été appliquée sur la face interne du pavillon de l’oreille droite des souris anesthésiées à l’éther (LOMP0 M. et coll., 1998). Chez le lot référence, 5µl par oreille de la solution d’indométacine à 50 mg/ml dans la solution d’huile de croton dissous dans du dichlorométhane a été appliquée sur la face interne du pavillon de l’oreille droite des animaux anesthésiés à l’éther (LOMP0 M. et coll., 1998).
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
A- ETUDES PHYTOCHIMIQUES
Criblage phytochimique
B- TESTS BIOLOGIQUES
I- Animaux d’expérimentation
II- Préparation de l’extrait et de produit de référence
III – Etude de l’activité anti-inflammatoire de l’extrait P.A.S
1- Etude de l’activité de l’extrait P.A.S. –F1sur les inflammations expérimentales aiguë
1-1- Etude de l’activité de l’extrait P.A.S. – F1 surl’inflammation induite par la carragénine au niveau de la patte postérieure
1-2- Etude de l’activité de l’extrait P.A.S. – F1sur l’inflammation provoquée par l’application locale d’huile de croton sur l’oreille
2- Etude de l’activité de l’extrait P.A.S. – F1 sur l’inflammation expérimentale subchronique
3- Etude de l’activité de l’extrait P.A.S. – F1 sur l’inflammation expérimentale chronique
IV- Test de toxicité
1- Toxicité aiguë
2- Toxicité gastrique
RESULTATS
A – Phytochimie
B – Tests biologiques
I- Activité de P.A.S. – F1 sur l’inflammation induite par la carragénine
Activité de P.A.S. – F1 sur l’inflammation provoquée par l’huile de croton
II- Activité de P.A.S. – F1 sur l’inflammation expérimentale subchronique
III- Activité de P.A.S. – F1 sur l’inflammation expérimentale chronique
IV- Toxicité et tolérabilité gastrique
1 – Toxicité aiguë
2 – Tolérabilité gastrique
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES