ETUDE DE L’ACTIVITE ANALGESIQUE DE L’EXTRAIT PSP CHEZ LA SOURIS

Etude de l’effet analgésique périphérique de l’extrait PSP

                 L’activité analgésique périphérique de l’extrait a été déterminée par son effet sur la douleur provoquée par l’acide acétique (WRITHING TEST), en l’injectant par voie intrapéritonéale (KOSTER et coll. 1959). L’injection intra-péritonéale de l’acide acétique (0,6 %) chez la souris provoque un syndrome douloureux qui se traduit par des contorsions des muscles dorso abdominaux et l’étirement des pattes postérieures. Des souris des deux sexes, âgées de 6 à 8 semaines, pesant 20 à 30 gramme, ont été sélectionnées. Les animaux ont été répartis dans 4 lots de 5 souris. Les animaux du lot témoins ont reçu de l’eau distillée administrée par voie orale, à raison de 10 ml/kg (SANOGO R., et coll. 2006). Le lot de référence a reçu de l’acide acétylsalicylique ; à la dose de 500 mg/kg, et les deux lots restants 250 et 500 mg/kg de l’extrait. Trente minutes après l’administration des différents produits, l’acide acétique (0,6 %), à la dose de 10 ml/kg, a été injecté par voie péritonéale (ABENA A. et coll. 1993), puis la souris a été placée en observation dans une chambre transparente pendant 20 minutes. Le nombre de crampes ou de contorsions abdominales, ainsi que l’étirement des pattes postérieures chez la souris ont été comptés. L’effet analgésique des produits se traduit par la réduction du nombre de contorsions et/ou l’étirement des pattes postérieures par rapport à celui observé chez le lot témoin.

Etude de l’effet analgésique central de l’extrait

                  L’effet analgésique central de l’extrait a été évalué sur la douleur provoquée par une plaque chauffante à 55°C (EDDY N. et LEIMBACK D. 1953). Un test préliminaire a été effectué pour sélectionner les animaux qui vont servir au test. Ils ont été placés sur la plaque chauffante, et ceux qui ont réagi face à la chaleur de la plaque à moins de 2 secondes ont été sélectionnés pour le test. L’augmentation du temps de latence que met l’animal pour réagir reflète l’activité analgésique de l’extrait. Des souris âgées de 6 à 8 semaines, des deux sexes, pesant 20 à 30 g ont été réparties en quatre lots de cinq souris : un lot témoin qui a reçu de l’eau distillée, un lot de référence qui a reçu du chlorhydrate de tramadol (tramadol®) à la dose de 10 mg/kg, et deux lots traités avec l’extrait de PSP à la dose de 250 et 500 mg/kg, dissout dans de l’eau distillée et administré par voie orale. Après administration des différents produits, les souris ont été placées sur la plaque chauffante, puis à la 30, 45, 60, 75, 90, 105, et 120ème minute. Le temps de latence que mettent les souris pour réagir face à la chaleur de la plaque a été noté. L’effet analgésique de l’extrait se traduit par l’augmentation du temps de latence de l’animal face au stimulus thermique provoqué par la plaque chauffante (Figure 2)

CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE

                Le criblage phytochimique effectué sur l’extrait a révélé la présence de flavonoïdes à forte concentration, une concentration moyenne d’alcaloïdes et une faible teneur en stéroïdes, terpénoïdes et polyphénols (Tableau II).

Effet analgésique périphérique de l’extrait

                 L’injection de l’acide acétique, par voie intra péritonéale, chez la souris provoque des contorsions des muscles abdominaux et un étirement des pattes postérieures (Figure 3 et 4). Pendant la période d’observation, le nombre de contorsions est de 24,4 ± 0,39 chez le lot témoin, ce qui correspond à 0 % d’inhibition de la douleur. L’administration de l’extrait H.A de PSP diminue le nombre de contorsions des muscles abdominaux. Chez les lots traités avec l’extrait de PSP aux doses de 250 et 500 mg/kg, il diminue à 19,6 ± 0,39 et 13,4 ± 0,42 respectivement (p< 0,05) pendant les 20 minutes d’observation après l’injection de l’acide acétique (Figure 5). Soit une inhibition de 23,62 % pour la dose de 250 mg/kg et 46,85 % pour la dose de 500 mg/kg par rapport au lot témoin. Cette diminution du nombre de contorsions traduit l’effet analgésique de l’extrait. L’acide acétylsalicylique utilisé comme produit de référence diminue le nombre de contorsions à 12,6 ± 0,39 qui correspond à une d’inhibition de 50,39% par rapport au lot témoin.

DISCUSSION

               Les propriétés analgésiques de l’extrait hydro-alcoolique de PSP ont été étudiées en utilisant deux modèles expérimentaux de douleur : l’injection de l’acide acétique par voie intra péritonéale et la plaque chauffante. L’activité périphérique de l’extrait a été étudiée en comptant le nombre de contorsions des muscles abdominaux induites par l’injection de l’acide acétique des animaux traités avec l’extrait, par rapport au nombre de contorsions chez les animaux du lot témoin (KOSTER et coll. 1959). Cette méthode a été utilisée par de nombreux auteurs pour étudier l’activité analgésique périphérique d’un extrait. Comme KOUAKOU-SIRANSY G. et ses collaborateurs (2010) pour étudier l’activité analgésique périphérique de l’extrait méthanolique des feuilles de Gossypium hirsutum ; ABENA A. A. et ses collaborateurs (1993) avec l’huile essentielle d’Ageratum conyzoides et SANOGO R. et ses collaborateurs (2006) pour étudier l’activité de l’extrait de Maytenus senegalensis, de Stereospermum kuntrianum et de Tricrilia emetica. La douleur provoquée par l’injection de l’acide acétique est due à la libération de la sérotonine, de l’histamine, de la bradykinine, de la substance P et des prostaglandines (PGE2, PGF2 α) (DERAEDT, 1980). La prostaglandine abaisse le seuil de stimulation des nocicepteurs (FERRERA 2002), tandis que les autres stimulent les nocicepteurs (FREDERICO A.V et coll. 2009 ; SAWADOGO W.R et coll. 2006). L’aspirine comme la plupart des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), doit son activité antalgique à son pouvoir anti-prostaglandine, en inhibant le COX 1 et COX 2 qui sont des enzymes servant à la synthèse la prostaglandine (FERRERA 2002 ; VANE 1979). L’inhibition des COX réduit la production de prostaglandine qui se traduit par une diminution du nombre de contorsion chez l’animal (FERRERA, 2002 ; VANE, 1979). L’administration par voie orale de l’extrait chez la souris diminue le nombre des crampes abdominales provoquées par l’acide acétique. Ces résultats montrent qu’il possède une activité analgésique périphérique. L’activité analgésique de l’extrait PSP pourrait passer par la diminution de l’action de la prostaglandine : soit en l’inhibant, soit en diminuant sa libération ou sa synthèse. La plaque chauffante est un test sensible aux analgésiques forts et provoque moins de lésions tissulaires (PRADO et coll. 1990 ; TJOLSEN et coll. 1992 ; HUNSKAAR et HOLE 1997). Cette méthode met en jeu le réflexe spinal, elle permet d’étudier les analgésiques centraux (LE BARS 2001) car les stimuli thermiques sont sélectivement inhibés par les analgésiques centraux et non par les analgésiques périphériques (CHANG 1989 ; SAYYAH 2004). L’administration de l’extrait hydro-alcoolique de PSP augmente le temps de latence de perception de douleur chez la souris placée sur la plaque chauffante par rapport au lot témoin. C’est-à-dire que le réflexe de la souris face à la douleur provoquée par le stimulus thermique est retardé. L’extrait pourrait inhiber la douleur comme les agonistes des récepteurs opioïdes, comme le tramadol qui est un analgésique central (CARLSSON K.H. et JUMA I. 1987). Des études sur des plantes utilisées comme antalgique : Crinum asiaticum (CHEN et coll. 2007)), le Maytenus senegalensis (SANOGO R. et coll. 2006) et d’Olea europaea (KHEMISS M. et coll. 2010) montrent que leur activité est due à la présence des alcaloïdes et des flavonoïdes. Les flavonoïdes sont dotés de propriété anti-inflammatoire par inhibition des prostaglandines (BIDET 1987). Les résultats du criblage chimique effectué sur l’extrait PSP révèlent la présence des flavonoïdes. Alors l’activité analgésique de l’extrait pourrait aussi être due à ces composées flavonoïdes qui inhibent la prostaglandine responsable de la sensibilité à la douleur. La frontière entre analgésique pure et analgésique anti-inflammatoire est difficile à cerner car l’effet analgésique ou anti-inflammatoire dépend de la dose, et leur propriété physicochimique est assez proche comme par exemple le Salicylé et l’Acide acétylsalicylique (VIBES J. 2001).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I- CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II- TESTS BIOLOGIQUES
1) Préparation des produits et voies d’administration
2) Etude de l’effet analgésique périphérique de l’extrait PSP
3) Etude de l’effet analgésique central de l’extrait
4) Analyse et expression des résultats
RESULTATS
I- CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II- RESULTATS DES TESTS BIOLOGIQUES
1) Effet analgésique périphérique de l’extrait
2) Effet analgésique central de l’extrait PSP
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *