Madagascar étant une Ile, afin de ne pas s’isoler du reste du monde, il a fallu user de plusieurs moyens offerts par l’évolution de la science et la technique tels que de divers moyens de communications, et de transport que ce soit terrestre, aérien ou maritime. Madagascar se distingue par la faiblesse des voies de communication terrestres se manifestant par la médiocrité du réseau routier qui est l’une des principales raisons de l’enclavement de certaines zones. En plus, vu le relief du pays et les distances qui séparent les principales villes, le transport aérien est devenu indispensable. Ainsi, il a une importance capitale pour le développement car de lui dépend en grande partie les activités économiques et commerciales du pays.
Ce moyen de transport, aussi efficace soit-il, présente de risques dont une partie dépend de la météorologie. En effet, 10,8℅ des accidents dans le transport public mondial entre 1959 et 1994 sont dus à la météorologie. L’une des raisons d’existence des agences telles que l’ASECNA ou Agence pour la securité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar dans les aéroports est justement d’amoindrir ces risques par le moyen d’études météorologiques. En effet, l’assistance météorologique à la navigation a pour objet de contribuer à la sécurité, la régularité, et à l’efficacité de la navigation aérienne.
Description de la zone d’étude et des paramètres étudiés
Caractéristiques géographique et climatologique de la zone d’étude
La zone concernée par cette étude est l’aéroport international d’Ivato situé à 14 Kmau Nord-Nord-Ouest d’Antananarivo, ayant comme coordonnées géographiques : latitude 18°47’47’’ Sud et longitude 47°28’34’’ Est (point de référence : intersection des axes de piste et de la voie de circulation principale). L’aéroport est à une altitude de 1279 m soit 4196,14 ft, et la températurede référence est de 24,1°C.L’aérodrome d’Ivato est situé dans les hautes terres centrales, région caractérisée par un climat tropical d’altitude à hiver froid dont la température moyenne est de 16 à 22°C. La température est maximale dans cette région au mois de Février et est minimale au mois de Juillet.
La température
A-Généralités :
La température de l’air est un paramètre qui joue un rôle important en météorologie et en aéronautique puisqu’elle influe à la fois sur la densité de l’air et sur sa composition. En plus, l’évaluation du niveau de l’isotherme zéro degré est important pour la navigation aérienne à cause des phénomènes de givrage qui peuvent se produire dans son voisinage. En effet, le phénomène de givrage entraine une modification du profil de l’avion et de la trajectoire, ainsi qu’une augmentation du poids de l’avion.
NB :On appelle isotherme une ligne joignant les points d’égales température sur une carte météorologique.
B-Mesure de la température :
La détermination de cette grandeur s’effectue à l’aide des thermomètres. L’échelle de température utilisée en météorologie est l’échelle Celsius ayant deux points fixes dont le point de fusion de la glace 0°C et le point d’ébullition de l’eau 100°C. On parle également de l’échelle Kelvin dont T°K= t°C+273. La mesure de la température en surface s’effectue à 1,50 m au-dessus du sol par le moyen de thermomètres dont les plus courants sont à mercure ou à alcool. Dans le cas des observations utiles à l’aéronautique, cette mesure s’effectue toute les heures. En ce qui concerne la température en altitude, elle s’obtient par le moyen de radiosondage que l’on effectue deux fois par jour donnant non seulement la température, mais aussi la pression et l’humidité en altitude jusqu’à 30 km au-dessus du sol.
C-Variation de la température avec l’altitude :
La température décroîten moyenne dans toute la troposphère (jusqu’à son sommet qui est la tropopause) au fur et à mesure que l’on s’élève.La tropopause n’est pas continue de l’équateur aux pôles et son altitude varie aussi en fonction de la latitude. On peut constater en particulier que la tropopause se situe vers 15 à 18 km d’altitude à l’équateur, alors qu’elle varie entre 6 et 10 km au voisinage du pôle. Elle est donc plus froide à l’équateur qu’au pôle : ses températures sont respectivement de – 80°C et de – 40°C. Afin de fixer un taux de référence de cette décroissance, une statistique de l’altitude moyenne a fixé ce taux (gradient vertical de température) à -6,5°C par 1000m ou -2°C par 1000ft. C’est dans cette couche que se produisent les principaux phénomènes qui intéressent les météorologistes.
La courbe suivante, montrant cette variation de température dans les différentes couches de l’atmosphère, a pour origine le niveau moyen de la mer dont la pression est supposée être égale à 1013,25 hPaet la température à +15°C ou 188°K. La décroissance de température dans la troposphère est normalisée jusqu’ à 11 km avec une valeur normale de -56,5°C atteinte.
En réalité, la distribution verticale de la température dans la troposphère peutêtre différente de celle de l’atmosphère standard (on parle d’inversion de température). Trois cas se présentent :
– Si la température augmente au lieu de diminuer avec l’altitude, on dit qu’il y a inversion de température et la conséquence est que l’on ait une atmosphère stagnante, très stable, dans laquelle la visibilité et le plafond se détériorent.
– Si la température reste constante sur une certaine épaisseur, on parle d’isothermie et c’est également un signe de stabilité.
– Si la température décroit plus vite que le taux standard qui est de 6°5 tous les 1000 m, l’atmosphère est instable et un gradient de -1°C/100m se concrétise par la formation de nuages cumuliformes.
NB :Le plafond est la hauteur de la base de nuage couvrant plus de la moitié de la voute céleste se situant à moins de 1500 m.
D-Variations spatio-temporelle de la température :
Les variations de température influent beaucoup sur les phénomènes météorologiques. Ces variations peuvent être regroupées en deux catégories : les variations lentes, qui rythment les saisons et les variations locales qui interviennent sur une échelle de temps beaucoup plus restreinte.L’influence combinée de ces variations entraîne des changements de temps selon les lieux et lessaisons.
La pression atmosphérique
Généralités
La pression atmosphérique est la force que l’atmosphère exerce en raison de son poids par unité de surface, c’est-à-dire le poids par unité de surface de la colonne d’air verticale qui s’étend de la surface considérée à la limite supérieure de l’atmosphère. L’atmosphère exerce sur les corps qu’elle entoure une pression causée par le bombardement des molécules d’air sur la surface exposée.Cette pression dépend et de la masse volumique de l’air, et de la vitesse de déplacement des molécules, elle-même fonction de la température.Comme l’air a un poids, chacune de ses particules est comprimée par celles qui se trouvent au-dessus. Ainsi, plus on est près de la surface de la Terre, plus la masse volumique est élevée, donc plus la pression est forte.
Mesure de la pression atmosphérique
La pression revête une importance capitale en météorologie car elle régit le vent. En plus, elle est très utile aux aviateurs ne serait-ce que par le fait qu’elle sert à régler l’altimètre avec précision. Ainsi, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la pression et des unités dans lesquelles elle est exprimée, ainsi que des conditions qui la font varier. La pression se mesure à l’aide du baromètre à mercure. Dans le système international d’unités, elle s’exprime en Pascal.En météorologie, il est plus pratique d’utiliser l’hectopascal (1 hPa = 100 Pa).On utilise également le millibar (1 mbar = 1 hPa).
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Description de la zone d’étude et des paramètres étudiés
I- Caractéristiques géographique et climatologique de la zone d’étude
II-La température
A-Généralités
B-Mesure de la température
C-Variation de la température suivant l’altitude
D-Variation spatio-temporelle de la température
a-Variation saisonnière
b-Variation diurne
c-Variation locale
III-La pression atmosphérique
A-Généralités
B-Mesure de la pression atmosphérique
C-Variation de la pression
1-Variation suivant l’altitude
a-Modèle de Laplace
b-Modèle standard OACI
2-Variation saisonnière et diurne
b-Variation diurne
a-Variation saisonnière
3-Variations au niveau de la mer
a-Anticyclone
b-Dépression
D-Corrections à appliquer aux valeurs de pression lues
1-Réduction au niveau mer
2-Réduction à zéro degré
E-Notion de géopotentiel
F-Altitude et QNH
Partie 2 : Présentation de l’étude
I-Le METAR
1-Généralités et contenus
2-Décodage
3-Exemple de METAR et SPECI
II-Les paramètres de décollage
Partie 3 : Présentation des résultats
I-Résultats et interprétations
1-Pour le mois de Janvier
2-Pour le mois de Février
3-Pour le mois de Mars
4-Pour le mois d’Avril
5-Pour le mois de Mai
6-Pour le mois de Juin
7-Pour le mois de Juillet
8-Pour le mois d’Août
9-Pour le mois de Septembre
10-Pour le mois d’Octobre
11-Pour le mois de Novembre
12-Pour le mois de Décembre
II-Synthèse générale
Conclusion
Bibliographie
Annexes