Etude de la qualité microbiologique des poissons frais d’eau douce vendus

A Madagascar, 75% de la population vivent en milieu rural, soit environ 15 millions d’habitants (DOMENECH et BONNET, 2004). L’agriculture, pratiquée dans le cadre de petites exploitations agricoles familiales (EAF), constitue l’activité économique quasi exclusive d’environ 60% des actifs. La filière pêche et les activités post-captures ont une grande importance à la fois socioéconomique et nutritionnelle. La ville d’Antananarivo qui est la capitale de Madagascar, est la plus peuplée de l’Ile, partagée en 6 arrondissements. Elle est également le poumon économique, politique et administratif de l’île et de la région Analamanga. Depuis l’augmentation du nombre de la population, les activités de vente des denrées alimentaires s’intensifient de jour en jour de façon incontrôlée et sont responsables des maladies d’origine alimentaire que souffre la population.

En outre, les toxi-infections alimentaires sont définies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « des maladies d’origine alimentaire, généralement infectieuses ou toxiques, causées par des agents qui pénètrent dans le corps lors de l’ingestion d’aliments contaminés » (OMS, 2007). Elles surviennent des suites de l’introduction dans un aliment d’un ou plusieurs agents ou substances étrangères de nature diverse (micro-organismes, composés chimiques, matériaux…) (FAO/OMS, 2001). Elles représentent ainsi un important problème de santé publique pour les états du monde entier. Lorsqu’elles sont causées par des agents pathogènes, elles peuvent se présenter à la fois sous forme d’infection isolée ou de toxi-infection alimentaire commune (TIAC). Ainsi, les aliments insalubres sont à l’origine, selon les estimations, de 2 millions de décès par an dont de nombreux enfants dans le monde.

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

PRESENTATION DE LA VILLE D’ANTANANARIVO 

La ville d’Antananarivo se trouve dans le district d’Antananarivo Renivohitra, Antananarivo l’une des six provinces de Madagascar. Cette province a une superficie de 58 283 km2 , une population de 1 184 368 habitants avec une densité de 102 hab / km2 . La ville d’Antananarivo est située dans les hautes terres centrales de Madagascar. Elle surplombe une colline atteignant une altitude de 1 300m. Elle renferme des lacs notamment lac Mandroseza, Anosy, et aussi lac Masay. Ces derniers font partie des particularités de cette ville immense (UPDR, 2003). C’est la capitale du pays. Elle est également le poumon économique, politique et administratif de l’île, de la province d’Antananarivo et de la région Analamanga . La ville est partagée en 6 arrondissements.

La ville d’Antananarivo se localise géographiquement entre 18°55’ latitude Sud et 47°32’ longitude Est. Elle recouvre une aire de 86,4 km2 (ONU-HABITAT, 2012). La ville est caractérisée par un climat tropical avec des hivers frais et très secs et des étés doux et pluvieux. La température en saison fraiche descend rarement au dessous de 10 °C. En saison chaude, elle dépasse rarement 30 °C.

Dans la ville, les problèmes environnementaux ne sont pas absents. Malgré les efforts déployés par l’état, l’environnement reste toujours menacé. Parmi ces problèmes, il y a l’insuffisance de la collecte des déchets solides (ménagers et industriels), le déversement non contrôlé des eaux usées en pleine nature et la pollution atmosphérique. Les bases de la vie ne sont pas oubliées telles que : accès à l’eau potable, assainissement, collecte des déchets solides, accès à l’énergie,… L’utilisation de bougies et de lampes à pétrole constitue encore une réalité pour un bon nombre de personnes (ONU-HABITAT, 2012).

Collecte des produits

Les activités de collecte consistent à l’achat des poissons d’eau douce pour les marchés. Cette opération s’effectue au niveau des zones de production déterminées. Le collecteur peut également transporter et conditionner les produits ainsi collectés. Les activités de collecte doivent faire l’objet d’une autorisation du Ministère chargé de la pêche et des ressources halieutiques après avis des services décentralisés et des autorités administratives locales des zones de collecte concernées. Les collecteurs sont tenus de fournir à l’administration de pêche les statistiques mensuelles d’achat des produits réalisés. Cependant, aucun suivi de ce texte n’a été réalisé, d’où également le manque de données statistiques fiables.

Pour la collecte proprement dite, les collecteurs ramassent les poissons sur un lieu de débarquement conventionnel dit débarcadère, choisi comme un point de rendez-vous des pêcheurs avec les collecteurs pour la transaction. Les produits sont triés par espèces et par taille. En général, conformément au texte en vigueur, la taille des poissons ne doit pas être inférieure à 7 cm.

Système de distribution sur les marchés

La distribution des poissons se fait par les associations des Coopératives. Les collecteurs sont regroupés au sein d’une coopérative : la KMHM ou Koperativa Mpandraharahan’ny Hazan-drano Mamy eto Madagasikara. Elle est pour le moment, la seule coopérative qui s’occupe de la commercialisation des produits d’eau douce à Madagascar. Créée le 23 Décembre 2002, son siège est situé dans le Parking de la cité d’AMBODIN’ISOTRY, Secteur I. Elle a pour mission de garantir la distribution et la commercialisation des poissons d’eau douce à Madagascar surtout dans le marché de la capitale (RANDRIANARISOA, 2004).

Le lieu de distribution des grossistes est à Ambodin’Isotry. Les poissons sont collectés dans ce marché avant d’être distribué dans les autres marchés de la ville. Elle approvisionne entre 8 à 16 tonnes par jour de poisson qui sont par la suite répartis aux marchés des 6 arrondissements. Quelques quantités non significatives sont livrées directement aux restaurants et grandes surfaces.

Le système de distribution sur le marché nous permet de considérer trois principaux circuits de distribution à Madagascar:

a- Circuit direct ou circuit producteur-consommateur
Pratiquement, il n’intéresse que les producteurs ou les pêcheurs qui vendent une partie de leurs prises directement aux consommateurs.
Producteur/Pêcheur → consommateur .

b- Circuit intégré
Il y a un seul intermédiaire : distributeur
Producteur /pêcheur → Distributeur → Consommateur .

c- Circuit long
Il y a au moins deux intermédiaires. Ce circuit fait donc appel à des intermédiaires, grossistes ou opérateurs pour la vente de la marchandise sur les marchés de gros.
Producteur / Pécheur → grossiste → détaillant → agents des opérateurs → Consommateurs .

Description des poissons commercialisés
D’une manière générale, six types de poisson sont commercialisés dans l’ensemble du marché d’Antananarivo à savoir : la Carpe Royale, le Tilapia, le Fibata, le Cyprin doré, le Pirina et l’Anguille.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 PRESENTATION DE LA VILE D’ANTANANARIVO
I.2 LES MARCHES DES POISSONS D’EAU DOUCE A ANTANANARIVO
I.2.1 Nombre et effectif de la population
I.2.2 Production et collecte des poissons d’eau douce
I.2.2.1 La production
I.2.2.2 Collecte des produits
I.2.3 Système de distribution sur les marchés
I.2.4 Description des poissons commercialisés
I.3 LA QUALITE DES ALIMENTS
I.3.1 Définition
I.3.2 Critères de qualité
I.3.2.1 Qualité organoleptique
I.3.2.2 Qualité nutritionnelle
I.3.2.3 Qualité hygiénique
I.4 CONTAMINATION DES DENREES ALIMENTAIRES
I.4.1 Les contaminations physiques
I.4.2 Les contaminants chimiques
I.4.3 Les contaminants microbiologiques
I.5 TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE (TIA)
I.6 TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE (TIAC)
I.7 EVOLUTION DE TIAC A MADAGASCAR
II. MATERIELS ET METHODES
II.1MATERIELS
II.1.1 ZONE D’ETUDE
II.1.2 MATERIELS D’ETUDE
II.1.2.1 Matériels de prélèvement
II.1.2.2 Matériels de laboratoire
II.1.2.3 Milieux de culture
II.2 METHODES
II.2.1 Echantillonnage
II.2.2 Mode de prélèvement
II.2.3 Conditionnement et transport des échantillons
II.3 MÉTHODES D’ANALYSE MICROBIOLOGIQUE
II.3.1 Préparation de la suspension mère (NF V 08 002)
II.3.2 Dilutions en cascade (NF V 08 010)
II.3.3 Dénombrement
II.3.3.1 Dénombrement des germes d’altération
II.3.3.2 Dénombrement des germes indicateurs de contamination fécale (ICF)
II.3.3.3 Dénombrement des germes indicateurs de contamination humaine (ICH)
II.3.4 Recherche des germes pathogènes
II.3.4.1 Recherche de Salmonella (ISO 63 48)
II.3.4.2 Recherche de Vibrio cholerae (ISO TS 21872-2)
II.3.5 Méthode de calcul (ISO 72 18)
II.3.6 Interprétation des résultats
II.3.7 Critères microbiologiques retenus pour l’étude
II.3.8 Analyse statistique
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1 Charge bactérienne du produit analysé
III.2 Répartition des résultats d’analyse par arrondissement
DISCUSSIONS
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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