COMMENTAIRE
Durant notre descente sur terrain, on a pu constater que les ouvrages de captage d’eau sont différents pour certains Fokontany. En général, la spécification technique de construction n’est pas respectée puisque suivant les normes (manuelle de procédure), de nombreux éléments sont négligés et/ou absents et les méthodes de creusage ne sont pas suivis (par havage). En effet, la qualité de l’eau qui dépend en partie de l’infrastructure n’est pas très satisfaisante car l’eau peut être vulnérable et non sécurisée faces aux agressions intérieures (constituant chimique du sol) et /ou extérieure (infiltration des eaux de surface, contact aux agents polluants) D’après ce qu’on a vu précédemment, l’ouvrage est subdivisé en trois parties : Pour le cas d’Ebobaky Atsinanana, le puits moderne est conforme à la norme mais pourtant, son accessibilité s’avère un peu difficile parce qu’il parait être trop éloigné des habitants et plus rapproché de leurs lieu de défécation (foret), qu’en saison de pluie les eaux de ruissellement très polluées et contaminées par bactéries d’origine fécales peuvent s’infiltrer dans la nappe. D’ailleurs l’ouvrage est mal entretenu car des eaux usées se stagnent à sa périphérie, des ordures se sont éparpillées dans l’aire d’assainissement et son alentour est embroussaillé. Ce qui entraîne l’altération de la qualité physique, chimique et surtout bactériologique de l’eau qui sera susceptible de porter atteinte à la santé des consommateurs. Pour le cas d’Italy (figure 2), c’est un puits simple mal placé vu son faible altitude, de terre basse sablonneuse. En période pluvieuse, les eaux de ruissellement avec ses polluants peuvent s’y déversées. De plus, il est à peine15m au bord de la mer et peu profond, ce qui va changer la qualité de l’eau influencée par celle de la mer. Pour les sources aménagées comme celles d’Ebobaky Andrefana et Avaratra, d’Andranomandevy les ouvrages sont moins profonds et ne comportent pas de cuvelage, ni de captage mais seulement la superstructure qui n’est pas suffisante pour maintenir la qualité de l’eau. Ils sont situés au bord des rizières donc les eaux sont susceptibles d’être mélangées avec les eaux agricoles qui peuvent s’y écoulées et surtout par les agents fertilisants si ces derniers existent. Donc ces eaux sont à risque de contamination par despolluants (physique, chimique et biologique). Il n’existe des normes qui régissent les sources aménagées.
Interprétation des résultats
La turbidité varie de 0 à 15 NTU. Cette turbidité élevée s’explique par la présence des MES relativement séparées telles que l’argile, les limons, les grains de silice, les matières organiques. Elle est due à la profondeur du point d’eau qui est peu faible, à son emplacement, à l’infiltration des eaux stagnantes, et au mauvais entretien de l’infrastructure La température des eaux varie de 27° à 30°C sous l ’influence de la température du milieu et de sa profondeur faible Le pH varie de 4 à 7 donc les 70% des points d’eau analysé sont acide. Cette acidité est due au terrain siliceux et latéritique dans cette région. En se référant aux normes Malagasy (6.5 < pH < 9) pour une eau potable, cette eau n’est pas autorisée à la consommation humaine Concernant le paramètre organoleptique, la saveur, la couleur et l’odeur, ces paramètres n’ont pas de signification sanitaire mais leur dégradation peut indiquer la pollution et permet aux consommateurs de porter un jugement succinct sur la qualité de l’eau. Quatre sur dix des points d’eau ont la couleur jaune et l’un a une couleur verte .Cette couleur de l’eau s’explique par la présence de matières étrangères, par exemple les eaux qui contiennent une teneur élevée en fer ont une teinte jaunâtre, par substances en solution et par les matières en suspension
PREPARATION DU MILIEU DE CULTURE
– On place une membrane dans le dispositif de filtration.
– On choisit l’eau la plus propre possible (eau de pluie, eau filtrée). On n’utilise pas d’eau ayant subi une chloration. On la fait bouillir pendant au moins deux minutes puis la couvrir et la laisser refroidir. Puis on filtre 200mL de cette eau à travers une membrane semiperméable (2 x 100 mL). Si l’eau est troublée, il est nécessaire d’utiliser plusieurs membranes. On prépare au total 500 mL d’eau filtrée.
– On vérifie que le pH de l’eau préparé est dans la plage 6.5 – 8.0. Si le pH de l’eau filtrée est hors plage, on ajuste le pH en utilisant une solution d’hydroxyde de sodium diluée (pour augmenter le pH) ou de l’acide chlorhydrique dilué (pour faire baisser le pH).
– On ajoute le contenu d’un récipient pré pesé de 38,1g de Bouillon au Lauryl Sulfate pour Filtration sur Membrane (BLSFM) aux 500 mL d’eau préparée et on chauffe pour faciliter la dissolution.
– On repartit le BLSFM dissout dans des bouteilles propres en polypropylène de 50 ml. Boucher les bouteilles mais sans vissant les bouchons à fond.
– On place les bouteilles remplies dans un autocuiseur préparé et on stérilise par chauffage pendant 15 minutes. On vérifie que les bouteilles ne sont pas en contact avec le fond de l’autocuiseur
– Les milieux de culture dissous restent stables pendant 6 à 8 semaines. Néanmoins, des l’apparition de signes de contamination (jaunissement, turbidité, etc.), jeter le milieu de culture.
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Au terme de notre étude sur la qualité de l’eau et des infrastructures dans les communes de Sarisambo et d’Ankaramena, il ressort que le problème de la disponibilité de l’eau potable dans les dix Fokontany sélectionnés continue d’être une préoccupation majeure pour la population. L’analyse physico-chimique et bactériologique de l’eau des puits prélevés a montré que :
• 90 % des points d’eaux prélevés contiennent des nitrites, du fer total et du manganèse, témoins d’une pollution chimique ;
• 100 % des points d’eaux étudiées présentent des pollutions bactériologiques.
Les causes de ces pollutions sont multiples ; parmi lesquelles on peut citer :
• Mauvaise protection des points d’eaux
• Non application des mesures d’hygiène élémentaires
• Mauvaise conception des infrastructures
• Mauvaise évacuation des eaux usées ménagère
• Présence d’eau stagnante dans la zone d’alimentation de la nappe phréatique.
Pour améliorer la qualité des eaux nous proposons les solutions suivantes à court terme, il faut sensibiliser les populations et les inciter(encourager)
à traiter l’eau avant consommation,
à les éduquer en matière d’hygiène et assainissement
à les orienter à l’amélioration des pratiques familières
Impulser le changement de comportement par : la promotion de l’hygiène de l’environnement ; par des séances d’I.E.C. et I.A.C axées sur le thème : relation hygiène-santé, eau-santé, environnement-santé, nutrition-santé.
Afin de leur rassurer qu’on peut faire reculer toutes les maladies d’origine hydrique par un approvisionnement suffisant en eau salubre et par l’amélioration de l’assainissement et des conditions d’hygiène. à moyen terme,
Il faut approvisionner les quartiers non encore suffisamment dotés par le réseau d’adduction d’eau potable moderne à l’aide des forages ou puits captant la nappe profonde.
Etablir des normes nationales de la qualité des eaux de consommation.
Appliquer le respect des normes de protection des puits surtout le revêtement intérieur et le revêtement extérieur
Respecter une distance minimum de quinze mètres (15m) entre puits et latrines ou lieu de défécation
Ce qui diminuera la pollution de la nappe superficielle ; afin de mettre les populations à l’abri des affections liées à l’eau de consommation.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: CONTEXTE GLOBALE DE L’ORGANISATION ET DE LA LOCALITE RURALE
CHAPITRE I: Présentation de l’ONG AVIA
I.1.Historique
I.2.Leur domaine d’intervention
I.3.Fiche technique de l’ONG
CHAPITRE II : Présentation de la zone d’étude
II.1.Milieu physique
II.2.Milieux socio-économique
II.3.Enquête auprès des ménages
PARTIE II : PLAN D’ACTION
CHAPITRE I : Etude des Infrastructures
I.1.Quelques définition
I.2.Description de l’ouvrage
I.3.Commentaire
CHAPITRE II : Analyse
II.1.Prélèvement
II.2.Analyse physico-chimique et bactériologique
CHAPITRE III: Traitement a domicile de l’eau
III.1 : Ebullition
III.2 : Ananambo SODIS
III.3 : Système de trois pots
III.4 : coagulant naturel avec le grain de Moringa
CONCLUSION et RECOMMANDATION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
RESUME
Télécharger le rapport complet