Etude de la qualité de la sédation en fonction des conditions d’induction

EFFETS SECONDAIRES LIES A L’ADMINISTRATION DE ROMIFIDINE OU DE MORPHINE

EVOLUTION DU PROTOCOLE AU COURS DES MANIPULATIONS

Le chlorhydrate de morphine n’ayant encore jamais été utilisé chez le poulain, nous commençons à une dose assez faible, puis nous augmentons progressivement. La dose de morphine ajoutée en pratique courante chez l’adulte à un alpha2-agoniste, bien que cet usage ne soit pas rapporté dans la littérature, est de 0,05 mg/kg. Une publication récente (MIRCICA E. et al. 2003) annonce même des doses allant de 100 à170 µg/kg. Le poulain possédant un métabolisme de base plus rapide que le cheval adulte, l’élimination de la molécule est probablement plus rapide. Par conséquent, nous choisissons comme dose de départ, la dose utilisée chez le cheval adulte en sachant que pour obtenir une sédation correcte, cette dose peut s’avérer insuffisante. Le but de cette première approche est de s’assurer de l’innocuité de la morphine chez le poulain avant de trouver la dose appropriée.

PROTOCOLE SUR LES 10 PREMIERS POULAINS : – Romifidine (SEDIVETND) 35 µg/kg (soit 0.4 mL pour 100 kg) – Chlorhydrate de morphine 2% (ampoule de 20 mg) 0.05 mg/kg (soit 0.25 mL pour 100 kg)
Aucun effet secondaire de la morphine n’est observé à cette posologie. Et la sédation reste dans l’ensemble insuffisante.

PROTOCOLE SUR LES 40 POULAINS SUIVANTS : – Romifidine (SEDIVETND) 35 µg/kg (soit 0.4 mL pour 100 kg) – Chlorhydrate de morphine 2% (ampoule de 20 mg) 0.075 mg/kg (soit 0.4 mL pour 100 kg)
La posologie en morphine semblerait suffisante sur des poulains calmes, même assez peu manipulés, mais le protocole reste insuffisant pour les poulains difficiles et excités. L’augmentation de la dose de romifidine paraît nécessaire pour diminuer la mobilité des poulains.
Une augmentation en parallèle de la morphine semble indispensable pour réduire l’hyperesthésie et l’ataxie associée à la romifidine qui gêne le positionnement des poulains pour les radiographies.
PROTOCOLE SUR LES 86 DERNIERS POULAINS : – Romifidine (SEDIVETND) 44 µg/kg (soit 0.5 mL pour 100 kg) – Chlorhydrate de morphine 2% (ampoule de 20 mg) 0.1 mg/kg (soit 0.5 mL pour 100 kg)
Remarque 1 : Tous les poulains initialement prévus devaient recevoir une dose de romifidine et une dose de morphine, mais 8 poulains n’ont reçu que de la romifidine. Ils présentaient le jour de notre visite des troubles respiratoires (toux, jetage, hyperthermie…). L’utilisation des morphiniques est encore controversée, leurs effets n’étant pas encore complètement connus. Suivant les études publiées, les effets sur l’appareil respiratoire sont différents. Alors que KALPRAVIDH et al. (1984) ont observé une augmentation de la FR chez des poneys ayant reçu une injection de morphine, MUIR et al. (1978) lors d’une étude sur les effets cardio-pulmonaires après administration des molécules agonistes des narcotiques (telle la morphine), n’ont pas observé de modifications significatives de la fréquence respiratoire. Ces mêmes auteurs, une année plus tard (1979) lors d’une étude sur l’association xylazine / morphine ont noté une dépression nette de la fonction cardiaque et respiratoire. Les morphiniques ayant un effet encore peu défini sur le système respiratoire, il a été décidé de ne pas administrer de morphine à ces poulains.
Remarque 2 : Neuf poulains réputés difficiles ont reçu en prémédication de l’acépromazine (VETRANQUIL ND ou CALMIVET ND), per os. La posologie est difficile à préciser. La dose étant distribuée par le propriétaire dans la ration, la quantité réelle ingérée par le poulain reste inconnue.
Protocole sur ces 9 poulains : – Acépromazine (VETRANQUIL ND ou CALMIVET ND) en prémédication – Romifidine (SEDIVET ND) 44 µg/kg (soit 0,5mL pour 100 kg) – Chlorhydrate de morphine 2% (ampoule de 20 mg) 0.1 mg/kg (soit 0.5 mL pour 100 kg)

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie TOLERANCE ET APPRECIATION GLOBALE DE LA SEDATION

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU PROTOCOLE
I) MATERIELS ET PROTOCOLES
A- LES POULAINS
1- IDENTITE ET ANAMNESE DE L’ANIMAL
2- EXAMEN LOCOMOTEUR
3- PESEE
4- PREMIER EXAMEN CLINIQUE
5- TRANQUILLISATION
6- MESURES
7- CLICHES RADIOGRAPHIQUES
8- EXAMEN FINAL
9- TOLERANCE ET APPRECIATION GLOBALE DE LA SEDATION
C- EVOLUTION DU PROTOCOLE AU COURS DES MANIPULATIONS
D- OUTIL STATISTIQUE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS
II) ANALYSE DES RESULTATS
A) ETUDE CLINIQUE DE L’ASSOCIATION ROMIFIDINE / MORPHINE26 1) EFFETS CARDIO-VASCULAIRES
a) Fréquence cardiaque
b) Arythmie
c) Fréquence respiratoire
2) COMPORTEMENT
a) Vigilance
b) Difficultés à la mobilisation
c) Difficultés à la manipulation
d) Réponse aux stimuli visuels
e) Réponse aux stimuli tactiles
f) Réponse aux stimuli auditifs
3) EFFETS SECONDAIRES LIES A L’ADMINISTRATION DE ROMIFIDINE OU DE MORPHINE
a) Ataxie
b) Sudation
c) Transit
4) ETUDE DES AUTRES EFFETS SECONDAIRES RENCONTRES (non prévus dans la fiche de protocole)
B) ETUDE DE LA REPONSE A LA SEDATION
1) COMPARAISON DES REPONSES A LA SEDATION DES TROIS PROTOCOLES
a) Comparaison qualitative de la qualité de la sédation des trois protocoles
b) Etude quantitative de la qualité de la sédation des trois protocoles
c) Etude de variance réalisée sur les notes obtenues lors de la réalisation des 10 clichés radiographiques
2) EXISTE-T-IL UN EFFET RACE ?
a) Répartition des races dans les trois protocoles
b) Le test Chi deux
c) Etude de variance réalisée sur les notes obtenues lors de la réalisation des 10 clichés radiographiques
3) EXISTE-T-IL UN EFFET SEVRAGE ?
a) Etude qualitative
b) Le test Chi deux
c) Etude de variance réalisée sur les notes obtenues lors de la réalisation des 10 clichés radiographiques
4) EXISTE-T-IL UN EFFET SEXE ?
a) Etude qualitative
b) Le test Chi deux
c) Etude de variance réalisée sur les notes obtenues lors de la réalisation des 10 clichés radiographiques
C) ETUDE DES POULAINS DU PROTOCOLE 5
1) OBSERVATION DU TERRAIN
2) RESULTAT DE LA SEDATION
D) ETUDE DE LA QUALITE DE LA SEDATION EN FONCTION DES CONDITIONS D’INDUCTION
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III) DISCUSSION
A) LIMITES D’UNE ETUDE DE TERRAIN
1) EXISTENCE DE BIAIS D’ECHANTILLONNAGE
2) DES MESURES LIMITEES
B) DISCUSSION DES RESULTATS
C) EN PRATIQUE, QUEL PROTOCOLE UTILISER
D) CRITIQUE DU PROTOCOLE D’ETUDE
1) UN LOT DE POULAIN SANS MORPHIN
2) APPRECIATION GLOBALE DE LA SEDATION DIFFICILEMENT INTERPRETABLE
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE