ETUDE DE LA PREVISION TRADITIONNELLE

Bilan thermique de l’atmosphère

                 Les mouvements de l’air sont déterminés par les radiations solaires. Les bilans radiatifs au pôle et à l’équateur sont en effet différents. Le bilan est positif à l’équateur, négatif aux pôles, du fait de l’obliquité des rayons solaires: une même énergie lumineuse est répartie sur une plus grande surface au pôle. D’autre part, l’ensoleillement varie selon les saisons. L’eau, la terre, la glace et la végétation ont une réponse spécifique vis-à-vis des radiations solaires, elles les absorbent ou les réfléchissent de façon différente. Les masses d’air portées à des températures différentes se déplacent pour trouver un équilibre. Lorsqu’une masse d’air chaud se trouve au contact d’une masse d’air froid, elle monte et tend à se placer au-dessus de l’air froid, puisque l’air chaud est plus léger. La masse d’air froid s’enfonce d’abord en coin sous l’air chaud; la position d’équilibre correspondant à la superposition des deux masses est rarement atteinte sauf à petite échelle. A l’échelle planétaire, l’air chaud de l’équateur monte et tend à se superposer à l’air froid polaire qui le pousse à faire le mouvement inverse au niveau du sol. A une même température, l’air humide est plus léger que l’air sec. L’eau joue un rôle fondamental dans le transport de chaleur. Le changement de phase s’accompagne d’échange de chaleur. Le passage solide à liquide et liquide à gaz absorbe de la chaleur. Celle-ci est restituée au milieu ambiant dans l’autre sens. Ainsi, la vapeur d’eau contient une chaleur cachée appelée « chaleur latente » qui est libérée à la condensation: la formation d’un nuage, c’est-à-dire de gouttelettes d’eau à partir de la vapeur, s’accompagne d’un réchauffement de l’atmosphère.

Comportement des masses d’air

                     Les masses d’air sont caractérisées par leur température et leur humidité qui déterminent leur densité. Deux masses d’air contiguës mais de caractères différents ne se mélangent pas immédiatement. L’interface qui les sépare s’appelle un front. La masse d’air léger tend à passer au-dessus de la masse d’air dense. Il s’agit souvent d’air chaud et humide; en s’élevant, la vapeur se condense et des nuages se forment.

La pluie

En général, il y a deux processus pour la formation de pluie, ce sont l’effet Bergeron et l’effet de captation ou coalescence.
L’effet Bergeron : Les cristaux de glace et les gouttes d’eau surfondues se trouvent dans la partie du nuage où la température est négative. Il y a transfert de vapeur d’eau vers les cristaux de glace, ces cristaux présentent une affinité de la vapeur d’eau avec l’eau surfondue. Après ce transfert, si la masse de cristaux de glace est suffisante, la vapeur d’eau se précipite, et fond si ces cristaux traversent une région à température positive: c’est la pluie.
L’effet de captation ou coalescence : C’est un grossissement par rencontre (choc) et fusionnement avec d’autres particules. Les mouvements des particules nuageuses provoquent des collisions entre elles et entraînent par la suite un phénomène permettant le grossissement des particules. Dans le nuage existent simultanément des cristaux de glace et des gouttelettes d’eau surfondues. Dès que les cristaux se déplacent par rapport aux gouttelettes (soit en chute libre, soit par agitation turbulente), ils entrent en collision avec elles. La congélation des gouttelettes sur les cristaux peut augmenter le volume de cristaux : c’est la coalescence. Elle provoque un accroissement rapide de la dimension ou la masse de particules nuageuses, c’est-à-dire un grossissement par collision appelé l’agrégation. De plus, l’augmentation de congélation des gouttelettes surfondues s’appelle le givrage.

Direction du bruit du premier tonnerre

                      Le tonnerre est une série de bruits accompagnant une décharge électrique entre nuage/nuage ou nuage/sol, dont l’éclair est la manifestation lumineuse. Le temps séparant la vision de l’éclair et la perception du tonnerre indique la distance à laquelle s’est produite la décharge. La direction du premier tonnerre est un indicateur pour prévoir l’importance des précipitations de la prochaine saison. Ce premier tonnerre a une grande signification pour nos paysans lorsqu’on aura à organiser les programmes de travail surtout en agriculture. Durant les enquêtes à Miarinavaratra, un vieil homme de 68 ans nommé RASOLOJAONA Paul dit DADAPAOLY, m’a expliqué l’importance du bruit du premier tonnerre. Les expériences de nos ancêtres montrent qu’il y a une relation entre les origines du bruit du premier tonnerre et la période des pluies. Ce vieil homme m’a expliqué qu’il ne connait que deux origines du bruit du premier tonnerre. Ce bruit vient toujours de l’Est ou du Nord-Ouest. Quand le tonnerre vient de l’Est, les Anciens ont remarqué que la quantité de précipitations pour la prochaine saison des pluies sera faible. Il n’y aura pas beaucoup de pluie et la durée de la saison sera courte. Par contre, si le tonnerre vient du Nord-Ouest, la quantité de précipitations sera relativement élevée et la saison des pluies durera plus que de coutume.

L’arc-en-ciel

                    Lorsque la lumière du soleil pénètre dans une goutte de pluie, elle est réfractée, c’est-à-dire déviée par la goutte de telle façon que la lumière génère un spectre de couleurs. Cependant, ces couleurs sont visibles uniquement lorsque l’angle de réfraction entre le soleil, la goutte d’eau et la ligne de vision de l’observateur se situe entre 40° et 42°. Quand le soleil est bas dans le ciel, l’arc-en-ciel semble relativement haut, mais quand le soleil monte, l’arc-en-ciel paraît plus bas dans le ciel, maintenant l’angle critique de 40° à 42°. Lorsque le rayon angulaire du soleil dépasse 42° sur l’horizon, on ne peut pas voir d’arc-en-ciel parce que l’angle requis passe au-dessus de la tête de l’observateur. Après la pluie, certaines gouttes de pluie n’arrivent pas à toucher le sol, et restent en suspension dans l’air. Du fait de la disparition des nuages convectifs et l’intensification des rayons solaires, ces gouttes sont pénétrées par les rayonnements solaires, d’où l’arc-en-ciel. Aussi, si l’arc-en-ciel apparaît, les nuages convectifs qui sont responsables de la formation de la pluie ont disparu.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-PREMIERE PARTIE : LA METEOROLOGIE ET L’ATMOSPHERE
I.1- GENERALITES SUR LA METEOROLOGIE 
I.1.1- Définition
I.1.2- Description de la prévision en Météorologie
I.1.2.1- La prévision en météorologie
I.1.2.2- L’échelle de prévision en météorologie
I.1.2.3- Organigramme
I.2- DESCRIPTION DE L’ATMOSPHERE 
I.2.1- Organisation
I.2.2- Composition et propriétés
I.2.2.1-Autour de la troposphère
I.2.2.2-Au niveau de la troposphère
I.2.3- La circulation atmosphérique
I.2.3.1- Les mécanismes de la circulation
I.2.3.2-Répartition de masses d’air et circulation générale
I.2.3.2.a- Comportement de masses d’air
I.2.3.2.b- La circulation intertropicale
I.2.3.2.c- La circulation en zones tempérées
I.3- GENERALITES SUR LES ELEMENTS ATMOSPHERIQUES 
I.3.1- Le nuage
I.3.1.1-Définition
I.3.1.2-Processus de formation
I.3.1.2.a- La vapeur d’eau
I.3.1.2.b- Les noyaux de condensation
I.3.1.2.c- Les soulèvements
I.3.1.3- Caractéristiques et classification
I.3.2- Les précipitations
I.3.2.1-La pluie
I.3.2.2- La grêle
I.3.2.3- Le brouillard
I.3.3- L’arc-en-ciel
I.3.4- Description sur l’éclair, le tonnerre et la foudre
I.4- VARIATIONS DES RESSOURCES EN EAU 
I.5. LE CLIMAT
I.5.1- Approche
I.5.2- Les facteurs qui déterminent le climat
I.5.3- Variations climatiques
II-DEUXIÈME PARTIE : LES REGIONS ET LES INDICATEURS
II.1-PRESENTATION DES REGIONS
II.1.1-Généralités
II.1.1.1-Limitation
II.1.1.2-Aperçu historique
II.1.1.3-Caractéristiques physiques du terrain
II.1.1.3.a- Relief
II.1.1.3.b- Géologie
II.1.1.3.c- Réseau hydrographique
II.1.1.4-Cadre socio-économique des trois régions
II.1.1.4.a- Population
II.1.1.4.b- Végétation
II.1.1.4.c- Economie
II.1.1.5-Station météorologique
II.1.2-Caractéristique climatologique du milieu
II.1.3-Variations climatiques de trois Fivondronana
II.2- Exposé de toutes les formes et méthodes de prévisions utilisées de la région
II.2.1-Indicateur de prévision
II.2.1.1-Description des indicateurs communs
II.2.1.1.a- Des plantes indicatrices
II.2.1.1.b- Des animaux indicateurs
II.2.1.1.c- Des phénomènes indicateurs
II.2.1.2-Description d’un indicateur spécifique
II.2.2-Méthodes et techniques
II.2.2.1-Des plantes indicatrices
II.2.2.1.a- Ambiaty et Vahona
II.2.2.1.b- Landemy et Andrarezina
II.2.2.2-Des animaux indicateurs
II.2.2.2.a- Cris d’oiseaux
II.2.2.2.b- Toile d’araignée
II.2.2.2.c- Vol de libellules
II.2.2.2.d- Le « martin-pêcheur »
II.2.2.3-Des indicateurs sur les phénomènes atmosphériques
II.2.2.3.a- Le brouillard
II.2.2.3.b- La température du jour
II.2.2.3.c- Direction du bruit du premier tonnerre
II.2.2.3.d- La phase de la lune et pluie
II.2.2.3.e- L’arc-en-ciel
III-TROISIÈME PARTIE : EXPLICATIONS DES RESULTATS
III.1-EXPLICATIONS SCIENTIFIQUES DES RESULTATS 
III.1.1- L’arc-en-ciel
III.1.2- Suspension de pluie et phase de la lune
III.1.3- Direction du bruit du premier tonnerre
III.1.4- Température du jour
III.1.5- Chant du coucou gris
III.1.6- Fracture de la feuille de « vahona »
III.2-INTERPRETATION DES RESULTATS 
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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