Tout au long de la vie, l’organisme humain est exposé à de multitudes agressions provenant de son environnement telles que les bactéries; les radicaux libres pour ne citer que cela. Nous remarquons de plus en plus une forte résistance des bactéries ces dernières années aux antibiotiques conventionnels. Ces bactéries sont responsables de multiples maladies fréquemment rencontrées chez l’Homme telles que: infections cutanées, sous cutanées, des muqueuses, des infections de la sphère ORL (Staphylococcus aureus), des infections digestives (Escherichia coli, Salmonella, Staphylococcus aureus), urinaires (Escherichia coli) etc. A cela, il faut aussi ajouter la forte émergence de cancers et de maladies coronariennes pouvant être due souvent à une exposition de l’Homme aux facteurs de production des radicaux libres à savoir la pollution de l’air, la cigarette, l’alcool, l’ensoleillement, les radiations. Ainsi, pour faire face à ces maux, et conscient de son faible pouvoir d’achat, plus de 80% de la population africaine font recours à la Médecine traditionnelle. (OMS, 1983) La phytothérapie qui est le traitement ou la prévention des maladies par l’utilisation de médicaments dont les principes actifs (PA) sont exclusivement des drogues végétales et/ou des préparations à base de drogues végétales y est un domaine de requête (Diallo, Cours Phytothérapie 2010-2011). Depuis 1968, les différentes structures chargées de la promotion de la Médecine Traditionnelle au Mali réalisent en collaboration avec les tradipraticiens de santé des études ethnobotaniques, phytochimiques, toxicologiques et pharmacologiques afin de mettre à la disposition de la population des Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) à base de plantes. Dans cette optique de contribuer à la recherche de plantes alimentaires et/ou médicinales à activité antibactérienne et antioxydante vu un risque de résistance moindre des germes pathogènes aux extraits bruts, nous nous sommes intéressés à quatre plantes: Musa acuminata L., Mangifera indica L., Boerhavia erecta L. et Eclipta prostrata L.
Bactéries
Définition
Les bactéries sont des organismes vivants unicellulaires procaryotes sans noyau différencié, sans mitochondries, avec un génome habituellement circulaire formé d’une double hélice d’ADN, avec une paroi rigide formée de peptidoglycane. (Berche et al., 2003) Elles peuvent être isolées du sol, des eaux douces, marines ou saumâtres, de l’air, des profondeurs océaniques, des déchets radioactifs, de la croûte terrestre, sur la peau, les muqueuses et dans l’intestin de l’Homme et des animaux. Les bactéries se multiplient habituellement par scissiparité. (Ferron, 1982) .
La capsule :
Elle est constituée le plus souvent de polysaccharides, parfois de protéines. Elle protège la bactérie de la phagocytose. La capsule est antigénique (les antigènes capsulaires K).
La Paroi
C’est une enveloppe rigide constituée de peptidoglycane uniquement présente chez toutes les espèces bactériennes à l’exception des mycoplasmes. Elle assure la forme de la bactérie et la protège. La paroi est un passage obligé pour les échanges avec le milieu extérieur et est antigénique (antigène O).
Nous avons deux types de parois :
★ Les parois épaisses et denses ou parois des bactéries à Gram positif: elles sont faites presque uniquement de peptidoglycane ou muréine ou mucopeptide; d’autres constituants tels que des acides téchoïques peuvent être présents.
★ Les parois fines et lâches ou parois des bactéries à Gram négatif: elles ont une structure plus complexe constituée d’une fine couche de mucopeptide (à structure plus lâche que celui des parois épaisses). Cette paroi est séparée de la membrane cytoplasmique par un espace appelé espace périplasmique. La coloration de Gram permet de séparer les bactéries à Gram positif des bactéries à Gram négatif : les Gram positifs sont décolorées par l’alcool et les Gram négatifs ne le sont pas et cela est du à la structure de la paroi.
La membrane cytoplasmique
Elle entoure le cytoplasme et possède la structure lipidoprotidique de toutes les membranes cellulaires. La membrane est constituée de protéines, certaines sont constitutives, d’autres ont un rôle de transport permettant le passage de diverses molécules ou ions (Na, K, Cl, sucres, aminoacides ou oligopeptides), et de nombreux enzymes. La membrane assure les fonctions des mitochondries, qui n’existent pas chez les bactéries.
Les constituants internes
Le cytoplasme
Il contient essentiellement les ribosomes qui assurent les synthèses protéiques en traduisant le m-RNA. Ils sont en étroit contact avec le matériel nucléaire.
Le matériel nucléaire
Les cellules procaryotes ne possèdent pas de noyau mais du matériel nucléaire sous forme d’un chromosome unique, circulaire, constitué d’un filament hélicoïdal d’acide désoxyribonucléique (ADN) bicaténaire. Chaque chaîne est faite d’une succession d’acide phosphorique et de désoxyribose sur lequel est branchée une base. Nous avons quatre bases adénine (A), guanine (G), thymine (T) et cytosine (C) liées entre elles : (A-T, G-C). La séquence de ces bases est spécifique de chaque ADN. L’ADN des bactéries est le support des informations transmises aux ribosomes qui effectuent les synthèses.
Autres
Les pili
Les pili ou fimbriae existent chez de nombreuses bactéries à gram négatif. Ils sont plus fins et plus rigides que les flagelles. Nous distinguons deux types :
★ Les pili communs : nombreux et courts, ils interviennent dans la fixation des bactéries aux tissus. Ils adaptent à des récepteurs cellulaires spécifiques et permettent aussi la fixation de certains bactériophages
★ Les pili sexuels: peu nombreux, longs, creux, renflés à leur extrémité distale. Ils sont codés par les plasmides. Ils interviennent dans les phénomènes de conjugaison bactérienne.
Les flagelles ou cils
Ce sont des structures rigides, ondulées qui naissent de la membrane cytoplasmique. Ils permettent la mobilité des bactéries et seules les espèces qui en sont pourvues sont mobiles. Ils sont constitués d’une protéine appelée flagelline. Plusieurs dispositions des flagelles sont rencontrées: exemple Ciliature monotriche (un seul flagelle polaire), ciliature péritriche (des flagelles entourant la bactérie). Les antigènes des flagelles sont appelés Antigène H.
La spore
La spore contient, sous forme condensée, le génome et une partie du cytoplasme déshydraté autour d’une enveloppe très résistante. Les spores existent chez certaines bactéries à Gram positif (Bacillus et Clostridium) et sont thermorésistantes.
Classification des bactéries (Lambin et German, 1969), (Prévôt, 1977) Les bactéries peuvent être classées selon plusieurs critères : morphologiques (forme, taille etc.), physiologiques (source d’énergie, métabolites secondaires…), de pathogénicité, de sérogroupage. Nous avons classé ici de façon plus simplifiée les bactéries d’intérêt médical en fonction de leur taille et forme. Invisibles à l’œil nu la morphologie des bactéries a pu être déterminée au microscope optique, soit vivantes à l’état frais ou après coloration (Bleu de méthylène, Gram, Ziehl-Neelsen pour les mycobactéries) et au microscope électronique. Nous avons :
★ Les formes Sphériques, appelées coques qui peuvent être isolés ou souvent rester associés en groupement plus ou moins nombreux, de 1 à 2 µm de diamètre. Nous avons :
Cocci Gram positif :
– Cocci en chainette ex : Streptococcus
– Cocci en amas ou grappe de raisin ex: Staphylococcus aureus
– Diplocoques encapsulés les pneumocoques .
★ Les formes bâtonnets, appelés bacilles de 1 à 10 µm de long. Nous avons des formes bâtonnets au bout arrondi ex: colibacilles ; droit ex: Bacillus anthracis (Bacille du charbon) ; des formes intermédiaire ex: les coccobacilles ; des bâtonnets légèrement incurvés ex: les vibrions ; des formes en fuseau ex: bacille fusiforme ; des formes hélicoïdales les spirilles ex: Treponema pallidum, Borrelia recurrentis ; des bactéries à paroi riche en lipides les mycobactéries ex: Mycobacterium tuberculosis (bacille de KOCH) .
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Table des matières
★ INTRODUCTION
★ MOTIVATION
★ OBJECTIFS
• Objectif général
• Objectifs spécifiques
Travaux antérieurs
1. GENERALITES
1.1.Bactérie
1.1.1. Définition
1.1.2. Structure
1.1.3. Classification des bactéries
1.1.4. Conflit Hôte- Bactérie
1.1.5. Croissance bactérienne
1.2.Antibiotiques
1.2.1. Définition
1.2.2. Classification et Spectre d’action des Antibiotiques
1.2.3. Structure et Mécanisme d’action
1.2.4. Résistance des bactéries aux Antibiotiques
1.2.5. Plantes à activité antibactérienne
1.2.6. Méthode d’étude antibactérienne
1.3.Antioxydants
1.3.1. Généralités
1.3.2. Principales sources d’antioxydants
1.3.3. Méthodes d’étude des antioxydants
1.3.4. Quelques plantes à activité antioxydante étudiées au DMT
1.4.Polysaccharides
1.4.1. Définition
1.4.2. Classification
1.4.3. Structure
1.4.4. Activités
1.4.5. Utilisations
1.5.Monographie des plantes
1.5.1. Musa acuminata L
1.5.2. Mangifera indica L
1.5.3. Boerhavia erecta L
1.5.4. Eclipta prostrata L
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Site d’étude
2.2. Matériel végétal
2.3. Contrôle de qualité
2.3.1 Réactions phytochimiques
2.3.2. Dosages
2.3.2.1. Eau
2.3.2.2. Cendres
2.3.2.3. Polysaccharides
2.4.Extractions
2.5.Chromatographie sur Couche Mince
2.6.Activités biologiques
2.6.1. Activités antioxydantes
2.6.2. Activités antibactériennes
3. RESULTATS
3.1.Contrôle de qualité
3.1.1. Réactions phytochimiques
3.1.2. Dosages
3.1.2.1. Eau et Cendres
3.1.2.2. Polysaccharides
3.2.Extractions
3.3.Chromatographie sur Couche Mince
3.4.Activités biologiques
3.4.1. Activités antioxydantes
3.4.2. Activités antibactériennes
4. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
5. CONCLUSION
6. RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
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