Etude de la persistance et de la survie de cryptosporidium parvuma la surface de la mâché 

Morphologie des différents stades parasitaires

L’oocyste

De forme sphérique à ovoïde, l’oocyste de Cryptosporidium varie de 3 à 8µm de diamètre selon l’espèce. Il renferme quatre sporozoïtes « nus » et apparaît très réfringent au microscope optique. Sa paroi est composée de deux couches, interne et externe, bien distinctes.
Une suture est observée tout le long de l’oocyste (Figure 2). Son ouverture, lors du « dékystement », permet la libération des sporozoïtes. Extrêmement résistant, ce stade est crucial pour la survie du parasite dans l’environnement (Jenkins et al., 2010).

Les autres stades parasitaires et leur particularité

Lors de son cycle de vie, Cryptosporidiumoccupe une position particulière au sein des cellules épithéliales qu’il infecte. Ses formes « intracellulaires » (Figure 4) sont extracytoplasmiques, protégées dans une vacuole parasitophore. Il se trouve ainsi à l’abri du milieu intestinal hostile, du cytoplasme de la cellule et de la réponse immunitaire de l’hôte. Ceci pourrait expliquer la difficulté pour trouver un traitement efficace (cf. Partie III. C. Traitement).

Pathogénicité et virulence

La pathogénicité est généralement définie comme la capacité d’un micro-organisme à entraîner des dommages à son hôte, provoquant des symptômes. La virulence, quant à elle, est utilisée pour décrire la capacité de l’agent pathogène à se multiplier. La pathogénicité et la virulence des parasites du genre Cryptosporidiumsont complexes et multifactorielles. En effet, elles dépendent de l’espèce et de la souche concernées avec des caractéristiques bien spécifiques, mais également de l’hôte infecté.

Pouvoir pathogène de Cryptosporidium

Même si Cryptosporidium est connu pour infecter les cellules épithéliales, il a des tropismes différents selon l’espèce. C. baileyi a un tropisme pour les cellules du système respiratoire (Kopacz et al., 2020), alors que C. parvumva infecter les cellules intestinales. La gamme d’hôte est également plus ou moins large selon l’espèce. Par exemple, C. parvumest retrouvé chez de nombreux hôtes, tandis que C. molnarisemble être inféodé uniquement aux poissons (Alvarez-Pellitero & Sitjà-Bobadilla, 2002 ; Bouzid et al., 2013).
Afin d’étudier l’infectiosité et la virulence du parasite, des adultes volontaires en bonne santé, ont été infectés expérimentalement par trois isolats de C. parvum(IOWA, TAMU et UCP) et un isolat de C. hominis(TU502). La dose infectante conduisant à l’infection de 50% des individus exposés (DI50) à C. hominisest estimée entre 10 et 83 oocystes. La diarrhée est survenue chez 40% des individus recevant 10 oocystes, et chez 75% de ceux recevant 500 oocystes (Chappell et al., 2006). Pour C. parvum, la DI50est de : 1 042 oocystes pour la souche UCP, 87 oocystes pour la souche IOWA et 9 oocystes pour la souche TAMU. Des épisodes diarrhéiques ont touché 59% des individus après une infection par la souche UCP, 52% par IOWA et 86% par TAMU (Okhuysen et al., 1999). Ainsi, selon l’espèce et la souche de Cryptosporidiumingérées, la DI50ainsi que la proportion d’individus présentant des symptômes varient.
La sensibilité à la réinfection après une première contamination par Cryptosporidium, a été étudiée expérimentalement. Des volontaires ayant eu une primo-infection ont été ré-infectés par la même souche un an plus tard. Lors de la seconde contamination, les individus ont excrété moins de parasites par rapport à leur première infection mais les taux d’épisodes diarrhéiques ainsi que l’apparition et la durée de ces diarrhées étaient similaires. Ceci indique qu’une primoinfection ne suffit pas à protéger l’individu d’une nouvelle contamination par Cryptosporidium (Chalmers & Davies, 2010 ; Okhuysen et al., 1999).
Toutes ces données illustrent une pathogénicité et une virulence variables au sein même du genre Cryptosporidium. De faibles doses d’oocystes peuvent induire la maladie et une première infection ne protège pas l’hôte d’une nouvelle contamination. Ceci confirme le fort pouvoir infectieux de ce parasite.

Facteurs de virulence

Cryptosporidiumpossède des caractéristiques spécifiques afin d’assurer sa survie au sein de son hôte, qui peuvent être caractérisées de facteurs de virulence. Ces facteurs peuvent affecter l’hôte à tout moment au cours de son cycle de vie, à partir du moment où le parasite entre dans l’organisme jusqu’à ce qu’il soit tué ; ou termine son cycle et quitte l’hôte (Bouzid et al., 2013). A l’heure actuelle, ils sont encore peu connus. Néanmoins, certains gènes candidats ont été identifiés. Ils interviennent à différents niveaux lors du cycle de vie du parasite : (i) le dékystement des oocystes, (ii) la motilité, (iii) l’attachement, (iv) l’invasion, (v) la prolifération parasitaire, et (vi) la survie chez l’hôte (Figure 6) (Bouzid et al., 2013 ; Fayer et al., 2009).

La cryptosporidiose

Présentation clinique

La cryptosporidiose est une protozoonose cosmopolite dont l’agent responsable est Cryptosporidium. Les signes cliniques apparaissent en moyenne après 2 à 14 jours d’infection, principalement, sous forme de diarrhées aqueuses, souvent abondantes et parfois prolongées (Garcia & Current, 1989 ; Hunter & Nichols, 2002). Elles peuvent également être accompagnées de crampes abdominales, de nausées, de vomissements, de pertes de poids et de fièvres légères. Cryptosporidium provoque une altération significative des fonctions d’absorption et de sécrétion de l’intestin entraînant les symptômes chez l’hôte infecté. De nombreuses infections par Cryptosporidiumsont bénignes, spontanément résolutives et souvent pas reconnues (Shirley et al., 2012). La clinique et la sévérité des symptômes sont multifactorielles, dépendantes de l’état du système immunitaire, de l’état nutritionnel et de l’âge de l’hôte ; mais aussi de l’espèce et du sous-type de Cryptosporidiumconcernés et de la dose infectante.
Chez les individus immunocompétents :l’infection peut être asymptomatique ou se traduire par une diarrhée aiguë spontanément résolutive, contribuant ainsi à une sous-estimation du nombre de cas de cryptosporidiose chez les personnes immunocompétentes (Chen et al., 2002).
Chez les enfants :la diarrhée peut être sévère et associée à une mortalité importante, en particulier chez les enfants malnutris. D’après l’étude de la GEM (Global Enteric Multicenter), Cryptosporidium apparaît comme la deuxième cause de mortalité (après les Rotavirus) par diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement (Kotloff et al., 2013). Cette sensibilité qu’ont les enfants à la maladie, est très certainement liée à une hygiène de vie difficile dans ces pays. Néanmoins, une étude menée chez des enfants de 2 écoles de Tripoli au Liban, a montré que seule la moitié des enfants contaminés ont signalé des symptômes digestifs, et 27% de ces enfants présentaient une infection asymptomatique (Osman et al., 2016).
Chez les individus immunodéficients :la cryptosporidiose se traduit fréquemment par une diarrhée sévère susceptible d’engager leur pronostic vital. Pour les personnes VIH + , l’infection implique une diarrhée chronique avec un risque élevé de mortalité. La fréquence de la diarrhée est corrélée au nombre de lymphocytes T CD4 + (< 249 CD4 + /mm 3 ) chez le patient (Dellamonica, 2003). La prise du traitement antirétroviralhautement actif (TAHA) a diminué la fréquence des diarrhées (Call et al., 2000). Ainsi la restauration du statut immunitaire (augmentation de taux de lymphocytes T CD4 + ) peut permettre le contrôle de l’infection.
Concernant le déficit en lymphocytes B, une étude réalisée en modèle animal a montré aucune différence des résultats obtenus chez des souriceaux normaux porteurs de la cryptosporidiose et ceux dépourvus de lymphocytes B. Ce qui suggère que les lymphocytes B ne sont probablement pas nécessaires dans l’élimination de Cryptosporidium(Chen et al., 2003). La cryptosporidiose est également une cause significative et possiblement sous-estimée de diarrhées chez le patient transplanté d’organe solide (Lanternier et al., 2017 ; Costa et al., 2018).
La prise d’immunosuppresseurs peut favoriser l’infection par Cryptosporidium mais cela dépend du traitement administré. En effet, une étude s’est intéressée à déterminer l’incidence, la manifestation, la gestion et la prise en charge de la cryptosporidiose chez les patients transplantés d’organe solide. Bhadauria et al. (2015) ont montré que le risque relatif de développer une infection à Cryptosporidiumest plus faible chez les patients sous cyclosporine que ceux sous tacrolimus.
Les réponses immunitaires jouent un rôle essentiel dans la protection et résolution de l’infection par Cryptosporidium. Cependant, la nature de ces réponses, particulièrement chez l’Homme, n’est pas complètement comprise.
Différence de gravité de la maladie selon l’espèce et le sous-type de Cryptosporidium : dans une étude menée de septembre 2000 à décembre 2002 impliquant des patients infectés par le VIH (moyenne de lymphocytes T CD4 + = 131/mm 3 ), Cama et al.(2007) ont montré que les différentes familles et génotypes de Cryptosporidiumsont liés à différentes manifestations cliniques. En effet, une contamination par C. hominis, C. caniset C. felisétait uniquement associée à des diarrhées ; alors qu’avec C. parvum, elle était associée à une diarrhée chronique et des vomissements (Cama et al., 2007). Des séquelles à long terme, comme des douleurs oculaires et articulaires, ou des maux de tête et de la fatigue, ont également été observées lors d’infection par C. hominismais pas par C. parvum. De plus, les symptômes variaient selon la famille du sous-type de C. hominis retrouvé. Les diarrhées étaient plus importantes chez les personnes infectées par la famille Id par rapport à la famille Ib ; et absente chez celles contaminées par la famille Ia (Cama et al., 2007). L’analyse génomique comparative entre C. parvumet C. hominisa révélé la présence de gènes codant la protéine COPS-1 pour C. parvum et CHOS-1 pour C. hominis au niveau des télomères. Ces gènes codent pour des glycoprotéines de 50kDa, fortement glycosylées qui jouent certainement un rôle dans les interactions hôte-parasite (Bouzid et al., 2013). Cette localisation télomérique (région hautement répétitive et hypervariable) pourrait expliquer en partie la différence de spécificité de l’hôte, et des symptômes observés selon l’espèce impliquée dans l’infection.

Diagnostic de la cryptosporidiose

A l’heure actuelle, il n’existe pas de méthode standard internationale pour le diagnostic biologique de la cryptosporidiose. Selon le contexte, plusieurs techniques sont utilisées : la microscopie, les tests immunologiques et la biologie moléculaire (Abd-Ella, 2014).
La méthode de diagnostic la plus couramment utilisée est l’examen microscopique des selles (Figure 7). Cependant, elle nécessite un opérateur qualifié et sa limite de détection est élevée (4 000 oocystes par gramme de selles) (Chartier et al., 2002). La sensibilité de la microscopie est améliorée par l’utilisation d’anticorps spécifiques à Cryptosporidium spp. couplés à des fluorochromes. La détection de Cryptosporidiumse fait également par d’autres méthodes décrites dans le Tableau 2. Des études, utilisant la PCR comme technique de référence, ont montré qu’elle est la méthode la plus adaptée pour ce diagnostic avec 100% de sensibilité et de spécificité (Calderaro et al., 2011 ; Chalmers et al., 2011b ; Kaushik et al., 2008 ; Morgan et al., 1998).

Epidémiologie

Cryptosporidium est l’un des parasites intestinaux les plus répandus dans le monde. Actuellement, plus de 95 pays du monde entier ont déclaré une infection à Cryptosporidium. La prévalence mondiale est estimée à 7,6%. La plus forte prévalence est observée au Mexique (69,9%), au Nigéria (34%), au Bangladesh (43%) et en Corée (8%) (Donget al., 2020). Dans les pays industrialisés en particulier, la prévalence est estimée entre 0,5 et 2% (Guyot et al., 2012). Les enfants sont beaucoup touchés par la maladie : 30,7% des écoliers en Zambie ont été détectés positifs à Cryptosporidium(Dong et al., 2020), 10,4% des enfants au Liban (Osman et al., 2016) et 77% chez les enfants bangladais vivants dans des bidonvilles (Dong et al., 2020). A Lima, au Pérou, une étude a été menée sur 2 490 individus infectés par le VIH dont 230 étaient positifs à Cryptosporidium. Sur les 193 personnes pour lesquelles le génotypage des espèces responsables de l’infection a pu être réalisé : 141 personnes ont été contaminées par C. hominis, 22 par C. parvum, 17 par C. meleagridis, 6 par C. canis, 6 par C. feliset 1 par C. suis (Cama et al., 2007). De manière générale, C. parvumet C. hominis, sont responsables de la majorité des infections humaines dans le monde (plus de 90% des cas). A l’exception du Pérou et de la Thaïlande, où le taux d’infection à C. meleagridisest aussi élevé que celui à C. parvum. Aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Japon, C. hominisest responsable d’un plus grand nombre d’infections que C. parvum. L’inverse est observé en Europe (Guyot et al., 2012).

En Europe

Depuis 2012, L’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) signale une augmentation des infections à Cryptosporidiumau Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne (Fournet et al., 2013). Toutefois, la cryptosporidiose demeure sousdiagnostiquée et sous-déclarée malgré qu’elle soit l’une des maladies transmissibles pour lesquelles la surveillance est obligatoire dans 21 des 31 pays de l’Union Européenne (UE) et de l’Espace Economique Européen (EEE) (Koutsoumanis et al., 2018). Les déclarations des cas de cryptosporidiose présentent une forte saisonnalité en Europe, avec une augmentation saisonnière prononcée surtout en été (Cacciò & Chalmers, 2016). Les données recueillies en 2017, dans le rapport de l’ECDC publié en 2019 (ECDC, 2019), rapportent 11 449 cas de cryptosporidiose confirmés (Figure 8). L’Europe du Nord a l’incidence la plus élevée. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni représentent 71% des cas. Les patients les plus touchés sont les enfants de 0 à 4 ans. Treize des 22 pays où ce calcul a pu se faire, ont déclaré moins de 1 cas pour 100 000 habitants se trouvant dans cette tranche d’âge (ECDC, 2019).

Modes de transmission

Vermeulen et al.(2017) ont estimé la charge d’oocystes de Cryptosporidiumdans le fumier de bétail au niveau mondial à 3,2.10 oocystes/an, et ont prédit qu’il s’agissait de la principale source de contamination environnementale en Europe et en Amérique du Nord. Sans contrôle adéquat, cette contamination représente un risque pour la santé humaine, car les animaux infectés par C. parvum pourraient excréter jusqu’à 10 oocystes par gramme de matières fécales (Fayer & Santín, 2009). Les oocystes sont déjà infectieux lors de leur excrétion, ce qui permet une transmission féco-orale avec un risque d’infection directe et immédiate. La contamination d’un hôte se fait à différents niveaux (Figure 9).

Cryptosporidiose d’origine alimentaire

Parmi les parasites transmis par l’alimentation, Cryptosporidium spp. et Cyclospora cayetanensis ont été la cause d’épidémies importantes en Amérique du Nord suite aux importations de légumes contaminés (salade, coriandre, basilic, ail, cresson, herbes à feuilles, laitue) et des fruits (framboises, jus de baie, desserts à base de baies) provenant de régions tropicales. Dans ces régions, les conditions d’hygiène sont défavorables, les eaux usées traitées peuvent être réutilisées pour arroser les légumes et les fruits ; et l’hygiène personnelle des manipulateurs est parfois médiocre (Dawson, 2005 ; Robertson & Chalmers, 2013). En 2010, sur les 600 millions de cas d’infection d’origine alimentaire, les agents infectieux entériques représentaient la grande majorité, avec 550 millions de cas et 230 000 décès enregistrés. Cryptosporidiuma été responsable de 8,6 millions de cas avec 3 759 décès cette année-là (Ryan et al., 2018). En Europe, depuis 2010, 310 épidémies d’origine alimentaire causées par les parasites chez l’Homme (représentant 41 036 cas) ont été rapportées par l’EFSA (European Food Safety Authority) et l’ECDC. Parmi ces épidémies, Cryptosporidium a été responsable de 69 d’entre elles, avec 33 954 cas humains (EFSA & ECDC, 2012, 2013, 2014, 2015a, 2015b, 2016, 2017, 2018, 2019, 2021). Les épidémies de cryptosporidiose d’origine alimentaire sont peu reconnues et celles qui le sont, sont souvent mal étudiées, et surtout peu déclarées. Deux des raisons à cela : (i) la difficulté de remonter jusqu’à l’aliment responsable, surtout s’il s’agit d’un aliment frais (à consommer rapidement), étant donné que la période d’incubation de la maladie est relativement longue ; et, (ii) l’absence de réglementations nationales et internationales concernant le danger Cryptosporidiumdans les aliments (Ryan et al., 2018).
Parmi les épidémies mondiales d’origine alimentaire causées par Cryptosporidium décrites jusqu’à présent, les sources de contamination sont variées (Tableau 5). On retrouve principalement : les fruits, les légumes et les produits laitiers. En se focalisant uniquement sur les légumes consommés crus, dans 58% des cas la consommation de salade est la source de contamination (Ryan et al., 2018 ; Zahedi & Ryan, 2020 ; Loury et al., 2018).

Sécurité sanitaire des aliments

Impacts sociaux, économiques et sanitaires

La mondialisation du commerce alimentaire, l’évolution des pratiques agricoles, et l’augmentation du nombre de personnes à risques (séniors, immunodéficients), sont des facteurs qui contribuent à l’émergence de nouvelles maladies d’origine alimentaire. De même, l’augmentation de la population sur la planète nécessite d’accroître les rendements de production pour subvenir aux besoins alimentaires, engendrant des pratiques favorables à l’émergence de certains pathogènes. Mais aussi, le changement climatique généré par l’activité humaine, entraînant une augmentation des gaz à effet de serre ainsi qu’une augmentation de la température et des changements dans les régimes pluviométriques, influence le développementet la propagation des pathogènes, notamment dans les aliments (Gullino et al., 2019).
L’arrivée d’un agent pathogène dans un nouvel environnement peut perturber l’équilibre biologique présent et être responsable de nouvelles épidémies humaines comme végétales. Par exemple, des maladies fongiques à Fusarium, sont apparues et sont de plus en plus décrites chez les légumes à feuilles vertes dont la contamination peut se produire dès la graine. La présence de ces micro-organismes, vient perturber le développement des végétaux conduisant à une perte importante de la culture, induisant un impact économique conséquent pour l’agriculteur. En effet, si plus de 5% des feuilles sont touchées, l’aliment devient invendable (Gullino et al., 2019).

Réglementation en agroalimentaire

Afin d’assurer une alimentation saine et de bonne qualité aux consommateurs, les aliments sont régis par des normes sanitaires. Le « Paquet hygiène » rassemble les règlements appliqués à tous les Etats membres de l’Union européenne. Il régit la filière agroalimentaire allant de la production primaire, animale et végétale jusqu’à la distribution au consommateur, en passant par l’industrie et le transport de l’aliment. Après une succession de crises alimentaires, cette législation trouve son origine dans le Livre blanc de la Commission sur la sécurité alimentaire, et entre en application le 1 er janvier 2006 (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2020).
Le règlement (CE) n°2073/2005 est un texte d’application du « Paquet hygiène » qui définit deux types de critères microbiologiques : la sécurité et l’hygiène des procédés. La sécurité microbiologique des aliments est principalement assurée par une approche préventive et définit « l’acceptabilité d’un produit ou d’un lot qui est applicable aux produits mis sur le marché » jusqu’à la fin de leur durée de vie. Les critères d’hygiène caractérisent « l’acceptabilité du fonctionnement du procédé de production ». S’il y a un non-respect de ces critères d’hygiène, des mesures correctives seront mises en place pour maintenir l’hygiène du procédé. Le « Paquet d’hygiène » recommande de prendre en considération tous les microorganismes présents et potentiellement capables d’affecter la santé des consommateurs.
Actuellement, il concerne certaines bactéries et virus pathogènes et des toxines. Aucun critère n’est établi pour les parasites protozoaires dans les aliments et aucune règlementation n’impose donc leur recherche. L’absence de méthode standardisée pour extraire et détecter ce type demicro-organismes jusqu’en 2016 contribue probablement à cette absence de réglementation(ANSES, 2020 ; Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2020).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE 
I. CRYPTOSPORIDIUMSPP
HISTORIQUE
SYSTEMATIQUE ET TAXONOMIE
II. BIOLOGIE DU PARASITE
A. CYCLE DE VIE
B. MORPHOLOGIE DES DIFFERENTS STADES PARASITAIRES
a. L’oocyste
b. Le sporozoïte
c. Les autres stades parasitaires et leur particularité
PATHOGENICITE ET VIRULENCE
a. Pouvoir pathogène de Cryptosporidium
b. Facteurs de virulence
III. LA CRYPTOSPORIDIOSE
PRESENTATION CLINIQUE
DIAGNOSTIC DE LA CRYPTOSPORIDIOSE
TRAITEMENTS DE LA CRYPTOSPORIDIOSE
EPIDEMIOLOGIE
a. En Europe
b. En France
IV. TRANSMISSION DU PARASITE A L’HOMME
SURVIE DES OOCYSTES
MODES DE TRANSMISSION
TRANSMISSION ALIMENTAIRE
a. Prévalence dans les aliments
b. Cryptosporidiose d’origine alimentaire
V. METHODES DE DETECTION DE CRYPTOSPORIDIUM DANS LES ALIMENTS
DETECTION DE CRYPTOSPORIDIUM
DETECTION DE PARASITES VIABLES
DETECTION DE PARASITES INFECTIEUX
VI. LA MACHE: VALERIANELLA LOCUSTA
VII. SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS
A. IMPACTS SOCIAUX,ECONOMIQUES ET SANITAIRES
REGLEMENTATION EN AGROALIMENTAIRE OBJECTIFS ET STRATEGIES DE RECHERCHE
CHAPITRE 1 : ÉTUDE DE LA PERSISTANCE ET DE LA SURVIE DE CRYPTOSPORIDIUM PARVUMA LA SURFACE DE LA MACHE 
I. INTRODUCTION
II. MATERIEL ET METHODES
MATERIEL
a. Les oocystes de Cryptosporidium parvum
b. La mâche
c. La lignée cellulaire HCT-8
METHODES
a. Purification des oocystes de C. parvumà partir des selles de veaux
b. Dénombrement des oocystes
c. Vérification de la qualité de la suspension parasitaire purifiée
d. Évaluation de la perméabilité de la paroi de l’oocyste
e. Contamination expérimentale de la mâche et purification des oocystes
f. Évaluation du dékystement in vitrodes oocystes
g. Préparation des parasites pour infection de cultures cellulaires HCT-8
h. Évaluation de l’infectiosité du parasite par infection de cultures cellulaires et détection par PCR en temps réel (CC-qPCR)
i. Marquage de C. parvum au cours de l’infection cellulaire
j. Évaluation de la persistance et de la survie des oocystes
k. Présentation des résultats
l. Analyses statistiques
III. RESULTATS
METHODES DE PURIFICATION DES OOCYSTES DE C.PARVUM A PARTIR DE SELLES DE VEAUX
a. Rendement d’extraction
b. Qualité de la suspension parasitaire obtenue
c. Perméabilité de la paroi des oocystes purifiés
METHODE D’EXTRACTION DES OOCYSTES DE C.PARVUMA PARTIR DE LA MACHE
a. Optimisation du tampon d’élution
b. Optimisation du protocole d’extraction des oocystes à partir de la mâche
DEVELOPPEMENT D’UNE METHODE IN VITROPOUR L’EVALUATION DE L’INFECTIOSITE DE C.PARVUM
a. Rendement de dékystement des oocystes
b. Cinétique d’infection des cellules HCT-8 par inoculation d’oocystes dékystés ou non
c. Limite de détection de la méthode CC-qPCR
ÉTUDE DE LA PERSISTANCE ET DE LA SURVIE DE C.PARVUMSUR LA MACHE EN COURS DE CROISSANCE
IMPACT DU PROCEDE DE 4 EME GAMME SUR LA PERSISTANCE ET LA SURVIE DE C.PARVUMA LA SURFACE DE LA MACHE
IV. DISCUSSION,CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
METHODES DE PURIFICATION DE C.PARVUM A PARTIR DE SELLES DE VEAUX
METHODE D’EXTRACTION DE C.PARVUM A PARTIR DE LA MACHE
DEVELOPPEMENT D’UNE METHODE IN VITROPOUR L’EVALUATION DE L’INFECTIOSITE DE C.PARVUM
ÉTUDE DE LA PERSISTANCE ET DE LA SURVIE DE C.PARVUM SUR LA MACHE
CHAPITRE 2 : ÉTUDE DE L’ADHERENCE DE CRYPTOSPORIDIUM PARVUMA LA SURFACE DE LA MACHE 
I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
MATERIEL
METHODES
a. Préparation des suspensions parasitaires
b. Inoculation des oocystes et évaluation de l’adhérence du parasite sur la mâche
c. Mise en évidence de la présence de sucres à la surface de l’oocyste par cytométrie en flux
d. Présentation des résultats et analyses statistiques
III. RESULTATS
INTERACTIONS NON SPECIFIQUES
a. Liaisons électrostatiques
b. Liaisons ioniques
INTERACTIONS SPECIFIQUES
a. Identification indirecte de sucres potentiellement impliqués dans l’interaction entre
l’oocyste et la mâche via leurs récepteurs
b. Identification directe des sucres impliqués dans l’interaction entre l’oocyste et la mâche
c. Mise en évidence des sucres impliqués dans l’interaction à la surface des oocystes
IV. DISCUSSION,CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
INTERACTIONS NON SPECIFIQUES
INTERACTIONS SPECIFIQUES
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *