Etude de la pêcherie artisanale maritime

La pêche au Gabon est un s ecteur économique important car il représente (1,5%) du P IB principalement à cause :
➤ des protéines animales fournies (environ 30 à 40 kgs/habitant/an de produit halieutique consommé) ;
➤ des emplois crées (environ 20 000 professionnels  artisans pêcheurs) ;
➤ et des devises tirées de l’exploitation de certains produits halieutiques (environ 14,2 milliards de F.CFA en 2006).

Ces performances de la filière halieutique gabonaise sont le résultat des multiples actions de l’Etat qui continue à travailler à la diversification de l’économie et à la satisfaction des préoccupations socio -économiques nationales relatives notamment à :
➤ la sécurité alimentaire des populations ;
➤ la lutte contre la pauvreté et ;
➤ la création d’emplois stables, etc.

La pêche artisanale maritime est pratiquée dans la zone comprise entre zéro (o) à trois 3000 milles marins, principalement par des ressortissants étrangers (Nigérians, Béninois, Ghanéens, Togolais, Sao-toméens, Sénégalais, Equato-Guinéens), et des nationaux qui représentent environ 20%. Or, la pêche reste confrontée à de nombreuses contraintes relatives entre autres au problème de capture et de débarquement de poissons juvéniles au niveau de p lusieurs débarcadères particulièrement celui du P ont-Nomba. Cette situation est essentiellement due aux pratiques illicites de pêche, à l ’usage d’engins de pêche non réglementaires, et de l’insuffisance des opérations de suivi, de contrôle et de surveillance des activités de pêche à terre comme à bord. En outre, cette présence voire prépondérance de juvéniles existe tout le long de la filière halieutique notamment dans les captures artisanales débarquées, dans les espèces transformées artisanalement ou mareyées à l’état frais ou traité malgré les conséquences néfastes sur la pérennité de la ressource.

Ainsi, pour éviter un effondrement de la biodiversité halieutique à moyenne ou à brève échéance, le thème d’étude intitulé « étude de la pêcherie artisanale maritime du Pont-Nomba : stratégie de réduction de captures des juvéniles », a été proposé dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique adéquate de préservation durable de ces ressources exploitées commercialement.

LOCALISATION ET CARACTERISATION DU MILIEU D’ETUDE

Le milieu d’étude constitué principalement du débarcadère (Pont-Nomba) et de la zone de pêche des espèces débarquées, est situé dans la province de l’Estuaire du Gabon qui est un pa ys de l’Afrique Centrale de Latitude 1°00 Nord et de Longitude 11°45’ Est, limité au Nord-Ouest par la Guinée Equatoriale et le Cameroun, au Sud-Est par le Congo et à l’Ouest par le littoral atlantique long de 800 km . Cette province de l’Estuaire  est un espace géographique situé entre 1°5’ et 0°56’ de Latitude Nord, et 9°30’ et 10°97’ de Longitude Ouest du Gabon et s’étendant sur 20 740 km².

Le débarcadère du Pont-Nomba

Celui-ci appelé jadis la Nomba, constitue le plus grand débarcadère de pêche artisanale du Gabon. Il est situé sur la flèche sableuse du bras de mer du fleuve Lowé, à l ’entrée de la Commune d’Owendo .

✦ une aire d’accostage (d’environ 1km de long) des embarcations de pêche artisanale comprenant selon les dernières statistiques 356 pirogues motorisées et trois (3) pirogues non motorisées ;
✦ une fabrique de glace (d’une capacité de production de 3 tonnes de glace par jour);
✦ une station de carburant à l’extrémité gauche de cette zone d’accostage ;
✦ une zone d’habitation des professionnels artisans  située le long de l’aire d’accostage et abritant des ateliers artisanaux de fumage et de salage -séchage ; une zone de mareyage comprenant :
✦ sous le Pont, une aire non aménagée de vente des espèces halieutiques à l’état frais ou transformé artisanalement ;
✦ de l’autre côté de l’autoroute se trouve un marché des denrées alimentaires (agricoles ou non) et de nombreux autres produits.

La zone de pêche des espèces débarquées au débarcadère du Pont-Nomba

Celle-ci est constituée principalement par les eaux de l’Estuaire situées au Nord du Cap Lopez comportant un nombre important de riches  lieux de pêche dont les plus fréquentés par les pêcheurs artisans sont : Pointe Ngombé, Pointe Dénis, Ile Nendé et Cap Santa Clara.

Ces eaux d’évolution des embarcations de pêche artisanale débarquant principalement leurs captures au Pont-Nomba sont composées essentiellement d’eaux guinéennes (tropicales chaudes et salées) et de masses d’eaux superficielles variables selon les saisons. Elles sont caractérisées par une productivité halieutique due :
– à l’important écosystème mangrove plus ou moins touffue tout le long des rivages d’eaux comportant à la fois :
✦ des zones à fond vaseux frayères de 4 à 8m de profondeur ;
✦ des abris de nurseries, surtout pendant la période d’upwelling intervenant de juin en septembre correspondant aux périodes de captures importantes à cause des remontées d’eaux froides profondes dues à l’action de la mousson parallèle à la côte;

– à d’importants paramètres d’enrichissement localisé en sels nutritifs comme :
✦ les nombreuses résurgences  qui enrichissent  le milieu aquatique environnant se traduisant par une richesse halieutique plus ou moins localisée ;
✦ les remontées d’eaux marines ajoutées aux importants apports terrigènes propices au développement d’une forte biodiversité aquatique dont les crevettes.

– à un hyd roclimat caractérisé par d’importantes précipitations annuelles (3800mm/an) et quatre saisons dont :
✦ deux saisons sèches : une petite de décembre à janvier et une grande de mai à septembre ;
✦ deux saisons pluvieuses : une petite d’octobre à novembre et une grande de février à avril.

– à de favorables caractéristiques physicochimiques des masses d’eaux relatives notamment :
✦ à la répartition de la température allant de 25 à 28°C en moyenne et
✦ à la distribution de la salinité variable de 34‰ à 35‰ en moyenne.
Ainsi, les eaux de l’Estuaire comportent d’importantes zones de pêches très productives dont :

– au sud, la Baie de la Mondah qui est caractérisée par une certaine richesse halieutique en poissons et mollusques  traduisant l’existence de certains lieux de pêche comme Cap Santa clara et de quelques zones de frayères ;
– au Nord, la baie de Corisco à fonds calcaire d’une profondeur de 30 mètres et à richesse halieutique avec une concentration d’ethmaloses en certains lieux de pêche fréquentés comme Pointe Denis.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : CONTEXTE DE LA PECHERIE ARTISANALE MARITIME DU PONT – NOMBA
I.1. LOCALISATION ET CARACTERISATION DU MILIEU D’ETUDE
I.1.1. Le débarcadère du Pont-Nomba
I.1.2. La zone de pêche des espèces débarquées au débarcadère du Pont-Nomba
I.2. LES RESSOURCES HALIEUTIQUES
I.2.1. Les ressources pélagiques côtières
I.2.2. les ressources démersales
I.3. METHODES ARTISANALES D’EXPLOITATION
I.3.1. Méthodes de pêche artisanale
I.3.1.1. Les pirogues
I.3.1.2. Les engins de pêche artisanales
I.3.2. Méthodes de conservation et de valorisation des espèces halieutiques capturées
I.3.3. Méthodes de commercialisation des produits halieutiques
I.4. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
I.4.1. des espèces capturées
I.4.2. des zones de pêche
I.4.3. des périodes de pêche
I.4.4. des engins de pêche
I.5. JUSTIFICATION DU THEME
l’utilisation d’engins à monofilaments durant toute l’année
la présence des espèces halieutiques de petite taille comme les ethmaloses
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L’ETUDE
II.1. PARAMETRES D’EXPLOITATION DES POPULATIONS D’ESPECES HALIEUTIQUES EXPLOITEES
II.1.1. d’une part par les fondements de l’aménagement des pêcheries Concernées relatifs notamment
II.1.2. d’autre part, par les facteurs primaires
II.2. MATERIEL ET METHODES
II.2.1. Matériel d’étude
II .2.2. Méthodes d’étude
II.2.2.1. une recherche documentaire
II.2.2.2. un stage pratique de terrain à la DPSP (Dakar) d’un (1) mois pour
II.2.2.3. un travail de terrain réalisé pendant trois (3) mois au Gabon pour effectuer
II.2.2.4. un traitement des données recueillies
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
III.1.1. Etat des pêcheries à espèces halieutiques débarquées avec des juvéniles
III.1.1.1. la présentation des pêcheries effectivement exploitées
III.1.1.2. Les ressources exploitées avec des captures importantes de juvéniles
III.1.1.3. Les engins de pêche d’espèces halieutiques capturées avec des juvéniles
III.1.1.4. Caractéristiques des pêcheurs artisans enquêtés
III.1.2. Contrôle des activités de pêche et de la taille des espèces halieutiques débarquées
III.1.2.1. Le contrôle à terre et à bord des engins de pêche utilisés pour la capture des espèces halieutiques débarquées au Pont-Nomba
III.1.2.2. Les contrôles en mer des autorisations de pêche, des cartes de pêcheurs et de la conformité des engins de pêche utilisés
III.1.2.3. Les mesures de longueurs à la fourche des espèces halieutiques débarquées avec un volume substantiel de juvéniles au Pont-Nomba
III.2. DISCUSSION DES RESULTATS
III.2.1. Etat des pêcheries exploitées
III.2.1.1. Les eaux de l’Estuaire
III.2.1.2. Les eaux du littoral côtier
III.2.2. Les ressources exploitées avec des juvéniles
III.2 .3. Les engins de pêche utilisés
III.2.4. La caractérisation des pêcheurs artisans
III.2.5. Contrôle des activités de la filière halieutique
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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