Examen clinique en urologie
L’exploration clinique en urologie occupe une place de choix dans l’établissement du diagnostic. Elle doit être méthodique et comprend trois étapes :
· L’interrogatoire
· L’examen clinique
· Les examens complémentaires dont le choix sera guidés et hiérarchisé par les données obtenues par la clinique.
Conditions :
· Mettre le patient en confiance
· Marquer de l’intérêt réel pour son état de santé
· Mener l’interrogatoire et l’examen physique de façon méthodique
· Bien saisir la signification de chaque fait clinique
· Savoir faire le lien entre les différents signes pour faire la synthèse sémiologique et aboutir au bon diagnostic clinique.
Interrogatoire
Comporte trois phases
L’écoute attentive de l’histoire de la maladie racontée par le patient.
Il rapporte les symptômes qui l’ont amené à consulter. Ils constituent « les motifs de consultation ».
L’étude des antécédents
Personnels et familiaux.
Ces derniers sont importants à noter, que ce soit dans le cadre d’un cancer (cancer de la prostate en particulier), d’une maladie lithiasique, ou d’un problème d’urologie pédiatrique.
Médicaux et chirurgicaux, urologiques et génitaux
L’interrogatoire du patient proprement dit :
Mené par des questions adéquates recherchant et analysant les symptômes rapportés par le patient. On précisera la date de survenue de ces troubles, leur caractère isolé ou associé, leur mode évolutif (aigus par crise, chroniques (permanents) ou récidivants ; spontanés ou provoqués, etc.).
Examen physique du patient
Etude de la miction et examen des urines
– La miction :
Le patient urine dans un récipient en présence du praticien. L’examen apprécie la qualité du jet urinaire, la quantité d’urine et l’aspect des urines La miction normale est facile, volontaire avec un bon jet urinaire .Les urines normales sont jaunâtres, limpides, claires
Les troubles notés sont :
La dysurie
Jet urinaire fin
Miction goutte à goutte
– L’examen des urines fraîchement émises :
Les urines normales sont jaunes, limpides et transparentes. Dans certaines situations pathologiques, elles peuvent être :
Peu concentrées en cas d’insuffisance rénale
Purulentes en cas d’infection urinaire
Hématiques
Foncées et concentrées en cas de déshydratation aiguë.
– La bandelette urinaire
Elle permet le dépistage rapide au lit du patient d’une infection urinaire en objectivant une leucocyturie et/ou la présence de nitrites. L’absence de leucocytes et nitrites permet d’éliminer une infection urinaire dans 98% des cas.
Les résultats peuvent être faussement négatifs en cas de :
Bactériurie faible
Infection par des germes dépourvus de nitrite réductase : Pseudomonas
Infection à staphylocoque.
La bandelette urinaire peut aussi indiquée le PH urinaire et la présence de sang.
Examen des reins
Il se résume à l’examen des fosses lombaires.
Inspection :
Se pratique sur le sujet tors nu, en position assise, recherche :
Une voussure de la fosse lombaire ou du flanc
Une fistule lombaire
Des signes inflammatoires de la fosse lombaire : œdème, rougeur.
Cicatrice d’une ancienne lombotomie
Palpation de la fosse lombaire :
– Technique :
Patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis, bras le long du corps et sans oreiller. Le praticien se place du côté du rein à palper.
L’examen est bimanuel : une main antérieure au niveau du flanc et de l’hypochondre, une main postérieure au niveau de la fosse lombaire (entre la 12ème cote et la Crète iliaque).
– Résultats :
A l’état normal la fosse lombaire est souple, indolore, et libre.
Le rein normal n’est pas palpable sauf en cas de :
Ptose rénale ; Hypertrophie compensatrice du rein, le gros rein
pathologique est reconnu grâce à l’existence de 2 signes physiques :
– Le contact lombaire : la main antérieure refoule la masse rénale qui vient buter contre la main postérieure
– Le ballottement rénal : les deux mains coincent la masse rénale.
Auscultation de la fosse lombaire :
Elle recherche un souffle qui peut témoigner d’une sténose de l’artère rénale.
Examen de la vessie
C’est l’examen de la région hypogastrique. Il se pratique sur patient en décubitus dorsal. La vessie vide se cache derrière la symphyse pubienne, donc elle n’est ni visible, ni palpable, elle ne devient accessible à l’examen que quand elle est distendue.
L’inspection de l’hypogastre recherche :
Une fistule
Une cicatrice
Une voussure qui correspond à une masse vésicale ou un globe vésical
Des signes inflammatoires
Une malformation : l’exstrophie vésicale qui est une malformation congénitale comportant l’absence de la face antérieure de la vessie et de la paroi abdominale. La face postérieure de la vessie est à nu.
La palpation :
Elle peut percevoir :
– une masse hypogastrique rénitente, élastique, lisse et qui plonge derrière la symphyse pubienne : c’est le globe vésical.
– Une tumeur volumineuse de vessie peut être palpable
La percussion :
Peut révéler une matité (à convexité supérieure) en cas de globe vésical.
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Table des matières
Introduction
Première partie : rappels
1. Rappels anatomiques
1.1. Les reins
1.1.1. Anatomie descriptive
1.1.2. Rapports
1.1.2.1. Rapports avec le squelette
1.1.2.2. Rapports postérieurs
1.1.2.3. Rapports antérieurs
1.1.3. Les vaisseaux du rein
1.3. Les uretères
1.4. La vessie
1.5. L’urètre
1.6. Les organes érectiles
1.7. Les organes annexes
2. Examen clinique en urologie
2.1. Interrogatoire
2.2. Examen physique du patient
2.2.1. Etude de la miction et examen des urines
2.2.2. Examen des reins
2.2.3. Examen de la vessie
2.2.4. Examen de la verge : doit apprécier
2.2.5. Examen du scrotum et de son contenu
2.2.6. Inspection et palpation du périnée
2.2.7. Examen du bas appareil urinaire chez la femme et des organes génitaux
3. Examen para clinique
3.1 Les explorations radiologiques
3.2 Les explorations isotopiques
3.3. L’échotomographie
3.4 La tomodensitométrie
3.5 L’Imagerie par résonnance magnétique
Deuxième partie
4. Cadre de l’étude
5. Patients et méthode
5.1. Patients
5.1.1. Population d’étude
5.1.2. Critères d’inclusion
5.1.3. Critères de non inclusion
5.2. Méthode
5.2.1. Type d’étude
5.2.2. Paramètres étudiés
5.2.3. Analyse statistique
6. Résultats
6.1. L’âge des patients
6.2. Le sexe des patients
6.3. Les résultats globaux
6.4. Etude analytique
6.4.1. La pathologie malformative
6.4.2. La pathologie herniaire acquise
6.4.3. La pathologie tumorale
6.4.4. La pathologie lithiasique
6.4.5. La sténose urétrale
6.4.6. Les hydrocèles
6.4.7. Les affections uro-gynécologiques
6.5. Les traitements effectués
6.5.1. Traitement des affections malformatives
6.5.2. Traitement des affections tumorales
6.2.3. Traitements des autres affections observées dans série
Discussion
Conclusion
Références bibliographiques