Étude de la fréquence de consommation de l’huile fortifiée en vitamine A

Les huiles de cuisine sont d’excellents vecteurs pour la fortification en vitamine A cuisine. Ces huiles sont produites par une majorité des pays de l’UEMOA et offrent ainsi une porte d’entrée pour la fortification alimentaire. Il est prouvé actuellement que l’huile de cuisine est le support alimentaire le plus facile à fortifier en vitamine A.

La vitamine A est une substance nutritive essentielle pour le maintien des fonctions physiologiques normales de l’homme. Elle lui est entièrement apportée sous forme alimentaire ou médicamenteuse. La vitamine A ou rétinol est celle se trouvant dans les tissus animaux. La vitamine A d’origine végétale est sous forme de béta-carotène (caroténoïde) qui est un précurseur de vitamine A. La carence en vitamine A résulte d’une consommation inadéquate d’aliments riches en rétinol ou précurseurs de la vitamine A [chatpfe.com].

Elle est la principale cause de cécité et de troubles visuels et augmente les risques de morbidité et de mortalité [chatpfe.com].

Selon l’UNICEF et l’Initiative Micronutriments, le tiers de la population mondiale ne peut réaliser son potentiel physique et intellectuel à cause de carences en micronutriments [4]. La FAO estime que sur environ 14 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde présentant une carence en vitamine A, près de 500 000 par an deviennent aveugles, dont environ 60% mourront dans les mois suivants [5].Cette carence en vitamine A (CVA) pose un problème de santé publique dans 118 pays. [6] En Afrique près de 18 millions d’enfants sont à risque de la carence en vitamine A dont 1,3 millions souffrent de Xérophtalmie [7]. Le nombre le plus élevé de cas cliniques ou infra cliniques est enregistré en Asie du Sud-est [8]. Parmi les enfants de moins de cinq ans touchés par la CVA, près de 3 millions présentent des signes cliniques de xérophtalmie. Toutefois, la plupart des enfants (90 %) ne présentent pas de lésions oculaires, mais seulement des signes infra cliniques. [8] Au Maroc la carence en vitamine A touche 10% des femmes en âge de procréer et 40,9% des enfants de 6 à 72 mois. [9] La dernière Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM IV 2006) montre que la prévalence de la cécité crépusculaire chez les mères est de 6% [6]. Au delà du seuil de 5% la prévalence est considéré comme étant un problème de santé publique pour l’ensemble de la population. [10] Ces résultats de( EDSM IV 2006) montre également que la prévalence est inégalement répartie entre les régions du pays (EDSM IV 2006). Ainsi pour les zones de l’enquête de base du projet que nous étudions, la prévalence est de 3,3% pour la région de Koulikoro et de 2,4% pour le district de Bamako [10]. La prévalence de la carence en vitamine A (CVA) (définie à partir d’un Taux de rétinol sérique <0,7 µmol/L) obtenue pendant l’enquête de base réalisée en 2006 [5] montre une prévalence de 50% chez les femmes en âge de procrée en milieu rural de Koulikoro et 29% en milieu urbain de Bamako. Les données obtenues pour cette enquête de base ont été utilisées pour faire des recommandations pour améliorer les interventions en matière de lutte contre le déficit en vitamine A. [5] Ainsi l’enjeu de la lutte contre les troubles dû à la carence en micronutriment s’est faite à travers la supplémentassions en vitamine A, la fortification des aliments couramment utilisés.

Fortification de l’huile de coton

La fortification en vitamine A de l’huile de coton au Mali, financée par la Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN), fut conçue pour améliorer la carence en micronutriments des groupes vulnérables de la population, y compris les enfants âgés entre 24 à 59 mois et les Femmes en âge de procréer (FAP), par une augmentation de la disponibilité, l’accès, l’utilisation et la consommation de l’huile fortifiée en vitamine A. La fortification de l’huile en vitamine A, qui a démarré au Mali en 2006, est actuellement en place depuis plus de 3 ans, et en 2009 on a estimé que 67% de l’huile au Mali était fortifiée [9] (y compris l’huile importée de la Côte d’Ivoire) comparée à une estimation de 25% faite en 2006[5]. Il fut donc décidé de faire une enquête rapide afin d’obtenir une image précise de la couverture en huile fortifiée au Mali.

Changements dans le marché de l’huile 2005-2009

Pour combattre la Carence en Vitamine A au niveau de la législation, des normes furent établies et adoptées en 2005 au Mali pour que toute huile produite ou importée au Mali soit légalement fortifiée en vitamine A. Par conséquent, dans le cadre du projet de la fortification de l’huile HUICOMA et quatre autres usines productrices de l’huile de coton au Mali furent obligées d’ajouter de la vitamine A à leurs huiles. L’huile de palme enrichie en vitamine A originaire de la Côte d’Ivoire continuait à inondé le marché Malien. Un logo a été créé pour identifier les huiles fortifiées.

En 2006, lorsque la seule huile fortifiée sur le marché Malien était Dinor de la Côte d’Ivoire, avec environ 25%, le marché de l’huile a beaucoup évolué. En 2009 on a estimé que 67% de l’huile disponible au Mali était fortifiée en vitamine A. [chatpfe.com] (Figure 1).

Globalement l’industrie de l’huile comestible a vu des fluctuations majeures en partie à cause de massives fluctuations de prix. À titre d’exemple, le producteur principal d’huile au Mali, HUICOMA, lorsqu’il était en cours de privatisation, a subi de fortes pressions quand une chute du prix du coton a mené à une baisse de production. HUICOMA était la plus importante industrie malienne, mais en 2008 sa production d’huile était inférieure à 10.000 tonnes (Banque Mondiale/GAIN étude de cas 2009). La fin de ce monopole d’état voulait dire aussi que la production de l’huile est maintenant partagée entre plusieurs producteurs. Cependant, en plus, début 2010 à cause des maigres récoltes récentes de coton dans le pays et le manqué de production conséquente d’huile de coton pour fortification locale, la production de l’huile fortifiée au Mali s’est arrêtée et le marché dépend actuellement de l’importation d’huiles fortifiées des pays voisins comme la Côte d’ivoire. De plus, la baisse de l’offre de matières premières a augmenté la demande pour les importations d’huiles comestibles bonnes marché à base de palme ou d’arachide originaires d’Asie, et qui probablement ne sont pas fortifiées [5].

Enrichissement ou fortification des aliment

Cette méthode semble être le moyen le plus économique pour prévenir la carence en vitamine A dans des populations consommant des aliments pouvant être enrichis. Cependant dans de nombreux pays, notamment en Afrique, l’enrichissement se heurte à l’identification d’un aliment vecteur approprié et au faible développement de l’industrie agro-alimentaire qui sert généralement de cadre au contrôle et à la mise en œuvre d’une législation appropriée. Une approche prometteuse consiste à enrichir localement les denrées, en particulier les aliments de sevrage [10], par adjonction de produits riches en vitamine A comme l’huile de palme ou la mangue séchée ; augmentation de la consommation d’aliments riches en vitamine A L’accroissement de la production et de la consommation des aliments riches en vitamine A, sous forme de caroténoïdes, apparaît comme une stratégie pour les moyen et long termes. La plupart des pays disposent d’une gamme variée d’aliments riches en vitamine A, tels que les légumes verts, les fruits et les tubercules à chair jaune ou l’huile de palme. L’ensemble de la chaîne alimentaire depuis la production (voire l’importation) jusqu’à la consommation individuelle doit être englobé dans une telle stratégie. Cela nécessite une bonne analyse de la logique des acteurs de cette chaîne à tous les niveaux afin d’identifier les mesures possibles et les mieux adaptées. C’est sur les groupes sociaux les plus vulnérables que l’effort d’analyse des motivations de consommation doit être le plus approfondi. Ainsi, l’approche doit être globale afin de promouvoir la consommation de tous les aliments riches en vitamine A disponibles. Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, les légumes verts sont consommés sous forme de sauces pendant toute l’année, à l’état frais ou séché. La population de ces pays consomme également des mangues pendant les périodes d’abondance de production. Une intervention fondée essentiellement sur la consommation et la production des feuilles vertes (cas de certains programmes instaurés au Sahel) y serait incomplète puisque la mangue, par exemple, joue un rôle déterminant dans le renouvellement des réserves en vitamine A des habitants. Une étude menée en milieu urbain au Mali durant la période d’abondance des mangues a révélé que le niveau de satisfaction des besoins en vitamine A des familles pauvres pour les repas pris à domicile est, en moyenne, de 8 % ; pourtant, ces familles consomment régulièrement des plats accompagnés de sauces à base de feuilles vertes, mais les quantités utilisées sont faibles. Même une nette augmentation demeurerait insuffisante pour la couverture des besoins de tous les membres de la famille. Par contre, l’alimentation hors domicile, constituée essentiellement de mangues lors de la période d’abondance de ce fruit, fournissait une couverture nettement supérieure à 100 %, assurant ainsi l’accumulation de stock [chatpfe.com].

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Table des matières

1 INTRODUCTION
1.2 OBJECTIFS
2 .GENERALITE
2.1.Fortification de l’huile de coton
2.2. Changements dans le marché de l’huile 2005-2009
2.3. Enrichissement ou fortification des aliments
2.4. Définition opératoire
2.5 Unités
2.6. Besoins
2.7. Métabolisme
2.8 Fonctions de la vitamine A
2.9. Les sources alimentaires de vitamine A
2.10. Apports nutritionnels conseillés
2.11. La carence en vitamine A
2.12. Toxicité
2.13. TENEUR EN VITAMINE A
2.14. Diagnostic clinique
2.15 – Examens biologiques
2.16 : Prévention
2.17 : Traitement
3. METHODOLOGIE
3.1. Cadre de l’étude
3.2. Matériel et méthode
4. Résultats
4.1. Description de l’échantillon
4.2. Hygiène et assainissement
4.3. Niveau de connaissances des ménages en nutrition et aliments fortifiés
4.4. Consommation des ménages en aliments riches en vitamine A
T 4..5. Donnée sur la consommation d’huile végétale
4.6. Analyse de l’huile végétale échantillonnée
5. COMMENTAIRES ET DISCUTION
6 .CONCLUSION ET RECOMMENDATION
6.1 Conclusion
6.2 Recommandations
7. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
8.A NNEXE

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