Soutenance mémoire
Etude de la flore associée par la méthode de Brower et Von Ende (1990) ou QCP (Quadrat Centré en un Point)
Cette étude permet d’établir une liste floristique et le pourcentage d’influence écologique marquant le degré de dominance de chaque espèce. Elle permet aussi de connaître les espèces ayant une affinité avec les espèces cibles et la sociabilité des espèces. Les espèces végétales associées à l’espèce étudiée sont une bonne indicatrice de l’habitat de l’espèce. Pour connaître ces espèces, la méthode de Quadrat Centré en un Point selon BROWER & VON ENDE (1990) a été utilisée . Les quadrats ont pour centre un pied adulte à DHp supérieur ou égal à 10cm de l’espèce cible. Deux lignes perpendiculaires passant par l‘espèce cible divisent la zone d’étude en quatre quadrats. Les lignes sont tracées à l’aide d’une boussole de direction NNE et SSW. Les troncs d’arbre associés à l’espèce cible ayant un DHp supérieur ou égal à 10cm dans chaque quadrat ont été mesurés et la distance ont été notés. Dans cette étude, les arbres associés aux espèces cible sont identifiés. Ils sont classés par famille, par genre et par fréquence. La fréquence F(%) d’une espèce associée a été calculée à partir de la formule (GREIG-SMITH, 1964):
F(%) = (Qi / Qt) x100
Qi: nombre d’individus d’une espèce;
Qt: nombre total d’individus recensés dans le quadrat.
Pour les espèces, une fréquence supérieure à 5% indique une relation étroite avec l’espèce cible et pour les familles, celle supérieure à 10% (RANDRIATAFIKA, 2000).
Régénération naturelle de chaque espèce cible
La régénération naturelle est l’ensemble des processus par lesquels les espèces se reproduisent naturellement dans une formation végétale (ROLLET, 1983). Les paramètres utilisés dans l’étude de la régénération d’une espèce sont:
– la répartition des individus par classe de diamètre
– le calcul du taux de régénération de chaque espèce cible.
Cette étude a été entreprise à l’intérieur d’un plot de 50m x 20m dans laquelle les individus de régénération et les semenciers ont été comptés et leurs diamètres ont été enregistrés. Les individus régénérés ont un DHp inférieur à 10cm. Les plantes atteignant un diamètre supérieur ou égal à 10cm sont considérées comme adultes ou semenciers et capables de fleurir.
– Répartition des individus par classe de diamètre
Les classes de diamètre prises en compte sont:
-] 0-2,5cm] et [2,5-5cm [pour les plantules;
-[5-10cm [pour les individus jeunes en régénération;
-[10-35cm [et supérieur à 35cm pour les individus semenciers.
La répartition est visualisée sur un histogramme à l’aide d’un logiciel Excel.
– Taux de régénération
Le taux de régénération (TR) se définit en termes de pourcentage du nombre des individus régénérés (Nr) par rapport au nombre des individus semenciers ou individus capables de donner des fructifications (Ns) (ROTHE, 1964).
TR (%) =100 x Nr /Ns
L’échelle de ROTHE montre que:
• une espèce a une difficulté de régénération si le taux de régénération est inférieur à 100%;
• elle présente une régénération moyenne si le taux est compris entre 100 à 1000%;
• elle a une bonne régénération si le taux est supérieur à 1000%.
La structure diamétrique totale, ou répartition des tiges par classe de diamètre, est établie en prenant en compte tous les individus et toutes espèces confondues (ROLLET, 1979). Cette structure est représentée par des histogrammes. L’allure des histogrammes est porteuse d’information sur l’équilibre du peuplement. Deux cas peuvent se présenter:
– l’allure en « J » inversée reflète une stabilité du peuplement.
– l’allure en « J » normale ou en « zig zag » révèle un disfonctionnement ou une une instabilité du peuplement.
Biologie de la reproduction des espèces cibles
Phénologie
Elle décrit le cycle de vie d’une plante allant de l’état végétatif à la fructification. La méthode utilisée pour cette étude est celle préconisée par DAFNI (1992). Le rapport entre le nombre des branches en fleurs et le nombre total des branches a été calculé. Cette méthode a permis d’évaluer l’intensité de la floraison et de fructification de chaque espèce selon l’échelle suivante:
– phase végétative: aucune branche de l’individu n’est en fleur;
– début de floraison: moins de 25% des branches sont en fleur;
– avant pic de floraison: 25% à 50% des branches sont en fleur;
– pic de floraison: 50% à 75% des branches sont en fleur;
– fin de floraison: 25% des branches sont en fleur, les autres en fruit;
– fructification: toutes les branches sont en fruit.
Sur le terrain, nous avons appliqué cette méthode afin d’établir un calendrier phénologique.
Mode de pollinisation
La pollinisation est le transport d’un grain de pollen depuis l’étamine (organe mâle) jusqu’au stigmate des organes femelles, rendant possible la fécondation. Elle constitue la première étape de l’étude de la régénération. Il y a différentes sortes de pollinisation:
– la pollinisation par la pesanteur: c’est une pollinisation directe. Les étamines sont localisées au dessus des stigmates.
– la pollinisation anémophile: elle se fait par le vent. C’est généralement le cas des plantes apétales ou à pétales caduques. Les pollens sont facilement transportables par le vent. La quantité de pollen libérée est énorme permettant aux stigmates de capter facilement les grains de pollen.
– la pollinisation zoophile: les pollinisateurs sont des animaux. Il y a:
• la pollinisation entomophile, faite par les insectes. Ils sont attirés par la couleur des fleurs, le parfum et surtout par le nectar sucré. Les insectes collectent le pollen et le transportent de fleur en fleur.
• la pollinisation ornithophile, par les oiseaux.
• la pollinisation zoidophile, par les petits animaux comme les chauves-souris et les lémuriens.
– la pollinisation hydrophile qui se fait par l’eau. C’est surtout pour les plantes aquatiques.
– la pollinisation par l’homme qui est une pollinisation artificielle.
Trois points ont été considérés dans l’étude de la pollinisation:
– le suivi de l’anthèse;
– l’étude du comportement des visiteurs;
– l’estimation des fruits formés.
Suivi de l’anthèse
BOULLARD (1998) définit l’anthèse comme le développement des pièces florales depuis l’épanouissement jusqu’à leur flétrissement.
Ouverture des fleurs
L’évolution de l’ouverture des fleurs a été suivie en mesurant à l’aide d’un double décimètre, la distance entre les pointes de sépales de cinq boutons floraux prêts à s’ouvrir. Les mesures ont été faites sur cinq boutons floraux par individu (et sur cinq individus différents) et effectuées toutes les deux heures jusqu’à l’ouverture maximale.
Durée de vie des fleurs
Les observations ont été réalisées sur cinq fleurs par individu (et sur cinq individus différents) depuis l’état de bouton floral. Elles consistent à déterminer la durée de l’anthèse des fleurs depuis leur ouverture jusqu’à la fanaison.
Test d’autogamie spontanée
Cinq fleurs par individu sur cinq individus différents choisis au hasard, ont été enveloppées dans un tissu à maille fine, depuis le stade de bouton floral jusqu’à la fructification, afin de vérifier si l’autopollinisation sans l’intervention de facteur extérieur est possible.
Dégagement d’odeur
L’odeur attire les insectes à chercher leur nourriture. Nous avons senti l’odeur florale des espèces étudiées et qualifié son intensité suivant l’échelle: odeur faible, moyenne, forte et très forte toutes les heures.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1- Géographie
2- Milieu physique
2.1 Relief
2.2 Réseau hydrographique
2.3 Géologie et pédologie
2.4 Climat
3- Milieu biotique
3.1 Flore et végétation
3.2 Faune
3.3 Activités de la population
3.4 Menaces sur la biodiversité
PARTIE II: METHODOLOGIE
1-Etudes préliminaires
1.1 Investigations bibliographiques
1.2 Enquêtes ethnobotaniques
1.3 Choix des espèces étudiées
1.4 Choix des sites d’étude
2-Autoécologie des espèces cibles
2.1 Etudes de l’habitat
2.1.1 Etude du sol
2.1.2 Etude structurale de la formation végétale
2.1.3 Etude de la flore associée par la méthode de Brower et Von Ende ou QCP (Quadrat Centré en un Point)
2.1.4 Régénération naturelle de chaque espèce cible
2.2 Biologie de la reproduction des espèces cibles
3- Etude de la régénération artificielle des espèces étudiées
3.1 Essai de germination des graines
3.1.1 Prétraitement des graines
3.1.2 Préparation de la pépinière
3.1.3 Semis des graines et repiquage des plants
3.1.4 Evaluation de la réussite de la germination des graines
3.2 Transplantation des sauvageons en pépinière
3.2.1 Collecte des sauvageons
3.2.2 Repiquage
3.2.3 Evaluation du taux de la reprise végétative
3.3 Essai de bouturage
3.3.1 Collecte des boutures
3.3.2 Préparation des boutures
3.3.3 Repiquage
4- Restauration écologique
4.1 Sites de restauration
4.2 Préparation de la plantation
4.3 Plantation
PARTIE III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1- Espèces étudiées
2- Autoécologie des espèces étudiées
2.1 Caractéristiques des habitats des espèces étudiées
2.1.1 Localisation des sites d’étude
2.1.2 Caractéristiques pédologiques des sites d’etude
2.1.3 Structure de la végétation, flore associée et régéneration naturelle
2.2 Ecologie de la reproduction des espèces
2.2.1 Phénologie
2.2.2 Biologie de la reproduction
3- Régénération artificielle des espèces cibles
3.1 Germination des graines
3.1.1 Mode de germination
3.1.2 Taux et vitesse de germination
3.1.3 Taux de survie des plantules après repiquage
3.2 Résultats sur la transplantation des sauvageons
3.3 Bouturage
3.3.1 Taux de réussite du bouturage des espèces étudiées
3.3.2 Débourrement des bourgeons
3.3.3 Enracinement des boutures
3.3.4 Croissance des boutures
4- Restauration écologique
4.1 Suivi des plants
4.2 Taux de réussite de plantation
PARTIE Iv: DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1- Discussions
1.1 Germination des graines
1.2 Bouturage
1.3 Plantation
2- Recommandations
CONCLUSION
