ETUDE DE LA CROISSANCE DE LA POPULATION LARGE WHITE

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Ferme d’Itaosy

La première ferme occupe une superficie de 5ha. Elle est divisée en deux zones dont une partie située sur la pente d’une colline sur laquelle se trouvent les différentes infrastructures de l’élevage en l’occurrence l’étable, les porcheries, les poulaillers. Tandis que, une autre partie se trouve sur le bas-fond destiné principalement à l’élevage piscicole, entre autre la carpiculture. Cette ferme pratique cinq spéculations à savoir l’élevage de poulet de chair, l’élevage de poules pondeuses, la porciculture, la pisciculture et l’élevage de vaches laitières. Spécialement pour la porciculture, la ferme possède 285 têtes d’animaux de stades physiologiques différents, mais cette étude concerne uniquement les porcs de race large white qui est au nombre de 201 dans cette ferme. Le plan de cette exploitation est représenté par la figure ci-dessous. (Figure n° 1).

Sur le plan géographique et commercial

En effet les districts des zones d’étude sont à proximité d’Antananarivo Renivohitra, là où se trouvent concentrés les principaux détaillants (45%), les grossistes (30%), les intermédiaires économiques, les industries de transformation ainsi que les consommateurs de viandes porcines. (MAEP, 2002).

Sur le plan statistique, technique et génétique

D’abord, l’effectif des porcs sur les hautes terres est très concentré, soit 34% de l’effectif total se trouvant à Antananarivo. De plus, on peut rencontrer tout type d’élevages (traditionnel, artisanal, industriel) ainsi que tout types de races (Locale, Large White, Landrace…) dans cette région. (MAEP, 2002).

Matériels animal

Le matériel animal est constitué de porcs appartenant à la famille des suidés, du genre Sus et de l’espèce Sus scrofa (BENOIT, 2008), de race Large White.
L’étude a commencé en Décembre 2012 et la collecte des données s’est étalée sur une période de quatre mois continus au sein de deux fermes porcines et auprès de 15 familles d’éleveurs porcins. Les animaux manipulés sont de stades physiologiques différents de sexe mâles et femelles (Tableau n°1).

Comparaison de stade physiologique et sexe

Afin de comparer s’il y a vraiment de différence entre ces stades, l’ANOVA pour les 15 mensurations a été mené. Le tableau ci-après représente la comparaison des caractéristiques morphologiques de la population selon le stade physiologique et sexe.
Les caractéristiques morphometriques des porcelets non sevrés mâles sont significativement différentes par rapport à celles des femelles. En effet ces dernières disposent d’une dimension corporelle (longueur, largeur, hauteur, tours et poids) plus importante par rapport à la première. Ce phénomène peut être d’abord le résultat de la variation d’âge entre les individus car les porcelets non sevrés regroupent tous les individus de nouveau-né jusqu’à un mois et demi dans les fermes et deux mois et demi chez les familles paysannes.
Les caractéristiques des femelles sevrées se situent entre celles des mâles sevrés castrés et des mâles sevrés non castrés. En effet pour les variables LTET, PPOI, PVEN, HDOS les femelles sevrées ressemblent aux mâles sevrés castrés, tandis que pour les autres variables restantes, elles se coïncident plus aux mâles sevrés non castrés. Ce phénomène est d’ordre hormonal : l’ablation des testicules s’extériorise par une croissance rapide de l’individu dû à la diminution des effets des testosterones. D’où un écart significatif entre la dimension des individus castrés et ceux des non castrés.
En somme, le résultat (Tableau n°4) montre que les individus dans chaque stade physiologique se diffèrent au niveau de la morphologie, donc on peut garder les sept stades physiologiques durant l’étude à suivre.

Caractéristiques morphometriques de la population mâle

La performance morphométrique de la population mâle est observée à partir de l’étude descriptive des caractéristiques morphométriques de ces individus. Pour ce faire, le tableau n°5 ci-après représente la description de la caractéristique morphologique de la population mâle au niveau de la ferme et des familles paysannes. Les chiffres qui se trouvent sur la première ligne indiquent la moyenne±∂, la seconde présente le Min-Max et la troisième montre le CV pour chaque variable. La dimension de la surface crânienne des porcs mâles varie avec le stade physiologique, la dimension la plus petite est rencontrée chez les porcelets non sevrés par contre la plus grande correspond au verrat quelque soit le type d’élevage étudiés. Le ventre est plus développé que sa poitrine (constatation observée à la fois au niveau du tour et de profondeur de poitrine), les longueurs des membres antérieurs et postérieurs sont plus ou moins égales à tous les stades, ainsi que le type d’élevage étudiés.
Le résultat révèle aussi que la forme du tronc (longueur, largeur, profondeur, tour), les caractéristiques des membres ainsi que le poids des porcs mâles dépendent à la fois du type d’élevage, du stade physiologique. La population au niveau de la ferme présente une forme allongée et de grande taille, avec un poids lourd. Par contre, la population au niveau des familles paysannes possède une forme courte avec de petites dimensions corporelles et légères. Ce phénomène peut être expliqué par la différence de la conduite d’élevage adoptée par l’éleveur.

Caractéristiques morphologiques de la population femelle

Comme la population mâle, la performance morphometrique de la population femelle est observée aussi à partir de l’étude descriptive des caractéristiques morphometriques de ces individus. Pour ce faire, les tableaux ci-après représentent la description de la caractéristique morphologique de la population femelle au niveau de ferme et des familles paysannes. Les chiffres qui se trouvent sur la première ligne indiquent la moyenne±∂, la seconde présente le Min-Max et la troisième montre le CV pour chaque variable.

Modèles barymétriques et modélisation de la croissance de la population mâle et femelle

Le modèle barymétrique fait intervenir la régression dont l’objectif est de pouvoir estimer le poids vif en vu de quelques mensurations corporelles des animaux. Cette méthode d’estimation n’a pas la rigueur d’une pesée. Elle est cependant utile car elle ne nécessite qu’un matériel léger, un minimum de personnel et une contention réduite (DODO et al., 2001). Par contre, la modélisation de la croissance a pour but de déterminer l’évolution du poids en fonction de l’âge des animaux (COLIN et al., 1991). Dans le but d’avoire une seule équation à double fonction, on combine le modèle barymétrique avec le modèle de croissance.
L’estimation du poids par le tour de poitrine est excellente pour la totalité des modèles p<0,0001. Le coefficient de détérmination est supérieur à 0,90, donc l’utilisation du variable tour de poitrine seule suffit pour toutes les modèles étudiés. Or pour plus d’information sur la croissance porcine, il est nécéssaire de trouver la relation entre le poids et l’âge, pour ce faire l’introdution du variable âge dans l’équation est importante.
Les modèles barymétriques et des croissances de la population mâle et femelle sont représentés réspectivement par le tableau 10 et 11.

Caractéristiques morphométriques des porcs suivant la Conduite d’élevage

L’étude approfondie du phénotype de la population par l’intermédiaire de l’ANOVA par localisation résulte d’abord que les caractéristiques des individus élevés au niveau des fermes est significativement différente par rapport à ceux des individus élevés par les 15ménages paysans (pour toutes les variables étudiées p<.0001), ce phénomène est dû à la différence des conduites d’élevages adaptées par chaque exploitation. En effet, les deux fermes adoptent l’élevage de type industriel alors que les familles paysannes pratiquent encore un élevage traditionnel. Ensuite, le résultat révèle qu’il n’y a pas de différence significative entre les caractéristiques de la population de la ferme 01 et celle de la ferme 02. Cela s’explique par la ressemblance de la conduite d’élevage de ces deux fermes, étant donné qu’elles appartiennent à un seul propriétaire.
Ce résultat est confirmé par KOFOKY en 2010, que les caractéristiques morphométriques du porc dépendent de la conduite d’élevage, en effet l’élevage traditionnel pratiqué généralement par les familles paysannes est caractérisé par un rendement faible, seulement 100kg en 2 ans pour les jeunes mâles castrés. Par contre, l’élevage de type industriel ou moderne exploite surtout des animaux de race pure large white et landrace ou des croisées, utilise des bâtiments spécialisés , et les rations de base sont constituées par des aliments composés fabriqués dans l’élevage ou achetés dans le commerce .Cet élevage est très rentable car les jeunes mâles castrés atteignent à 100kg en 6mois.
De plus, l’étude effectuée par D’ ORGEVAL DUBOUCHET en 1997, relative à l’analyse des systèmes d’élevage du porc local africain au Sud-Bénin, et il en résulte que la performance des porcs dépend considérablement de la conduite d’élevage.

Table des matières

1 MATERIELS ET METHODES
1.1 MATERIELS
1.1.1 Localisation des zones d’étude
1.1.2 Caractéristique des zones d’étude
1.1.2.1 Ferme d’Itaosy
1.1.2.2 Ferme d’Imierintsiatosika
1.1.2.3 Familles paysannes
1.1.3 Critères de choix des zones d’étude
1.1.3.1 Sur le plan géographique et commercial
1.1.3.2 Sur le plan statistique, technique et génétique
1.1.4 Matériels animal
1.1.5 Matériels de mesure
1.1.6 Matériels Humains
1.2 METHODES
1.2.1 Méthode d’approche
1.2.2 Méthodes d’analyses
1.2.2.1 Dépouillement des données
1.2.2.2 Traitement préliminaire
1.2.2.3 Analyse des données
1.2.2.4 Limites de l’étude
2 RESULTATS
2.1 CARACTERISATION DE LA POPULATION LARGE WHITE
2.1.1 Comparaison de la conduite d’élevage des zones d’étude
2.1.2 Comparaison de stade physiologique et sexe
2.1.3 Caractéristiques morphometriques de la population mâle
2.1.4 Caractéristiques morphologiques de la population femelle
2.1.5 Conclusion partielle
2.2 ETUDE DE LA CROISSANCE DE LA POPULATION LARGE WHITE
2.2.1 Corrélation entre les variables pour la population mâle
2.2.2 Corrélation entre les variables pour la population femelle
2.2.3 Modèles barymétriques et modélisation de la croissance de la population mâle et femelle
2.2.4 Evolution du poids en fonction de l’âge de large white
2.2.5 Conclusion partielle
3 DISCUSSIONS
3.1 DISCUSSIONS PAR RAPPORT A LA CARACTERISTIQUE MORPHOMETRIQUE DE LA POPULATION LARGE WHITE
3.1.1 Caractéristiques morphométriques des porcs suivant la Conduite d’élevage
3.1.2 Caractéristiques morphométriques des porcs suivant le stade physiologique et sexe
3.1.3 Comparaison des Caractéristiques morphométriques de la population étudiée avec des références bibliographiques
3.1.4 Dégénérescence des races porcines large white
3.2 DISCUSSIONS PAR RAPPORT A LA CROISSANCE DE LA POPULATION SUIVANT LES STADES PHYSIOLOGIQUES ET LE SEXE
3.2.1 Corrélation entre les variables
3.2.2 Modèle barymétrique et modélisation de la croissance
3.2.3 Courbe de croissance
3.2.4 Physiologie des porcs
3.2.5 Préservation et amélioration génétique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES ..

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