Étude de la biologie de la sardine S. pilchardus (Walbaum, 1792)

Selon le rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, 2013) en juillet 2012, la filière pêche et de l’aquaculture a produit 148 millions de tonnes de poisson en 2010, dont 128 Mt pour la consommation humaine, soit 18,4 kilogrammes par personne, malgré la surexploitation des espèces, une tendance à la hausse. 131 Mt sont destinées à l’alimentation (+2,3%). Et cette hausse devrait continuer dans les années à venir. Avec les progrès technologiques (congélation de la ressource, bateaux performants, utilisation des radars et des satellites) et la demande de consommation de poissons qui s’est accrue dans les pays développés, la consommation de poisson a augmenté de 2% par an dans les pays occidentaux. Le poisson est la seconde source de protéine la plus consommée. Globalement, l’offre générale de poisson a enregistré une hausse record en 50 ans, avec un taux moyen de croissance de 3,2% pour la période 1961 2009 alors que la population mondiale n’a progressé que de 1,7% sur la même période. 130 millions de tonnes de poissons sont capturées chaque année dans le monde ; cette quantité n’augmente plus depuis plusieurs années et seule la pisciculture permettra de compenser la baisse annoncée des quantités pêchées. Directement ou indirectement, la vie de plus de 500 millions de personnes dans les pays en voie de développement dépend des pêcheries et de l’aquaculture. Selon la FAO en 2010, 2/3 des espèces sont surexploitées dans le monde. On estime qu’une espèce s’effondre quand les prises de pêche ont diminué de 90%, ce qui était le cas de 29% des espèces en 2003. Un petit nombre d’espèces maintiennent la plupart des pêcheries du monde. Ces espèces incluent le hareng, la morue, les anchois, le thon, le flet, le rouget, le calmar, la crevette, le saumon, le crabe, le homard, les huîtres et les coquilles Saint-Jacques. Tous, sauf les 4 derniers, ont assuré une prise mondiale de bien plus de 1.000.000 tonnes en 1999, le Hareng et les Sardines ayant fourni ensemble plus de 22.000.000 tonnes en 1999. Un groupe d’experts de l’Université allemande de Kiel a fait une étude sur la pêche et la désertification en cours des océans : bilan accablant ! Actuellement, seules 3 espèces de poisson sur 54 ont un « stock » à la taille requise, c’est à dire une taille suffisante pour permettre reconstituer ou maintenir la population de poissons. Conclusion, il sera impossible de reconstituer les populations de poissons pour assurer une pêche durable avant 2040 … et encore, uniquement si on arrête le délire de la surpêche. Dans la revue Marine Ecology Progress Series, les chercheurs estiment que la disparition des gros poissons affecte toute la chaîne alimentaire et empêche la régulation des populations par leurs proies habituelles.

La zone méditerranéenne a été classée par le PNUE comme l’une des cinq régions du monde où les problèmes environnementaux sont les plus graves (Ramade, 1993), alors que la mer Méditerranée est classée parmi les sept mers les plus menacées (Boudouresque, 1996). Ces préoccupations se justifient aussi bien par les caractéristiques physico-chimiques que culturelles et stratégiques du bassin méditerranéen, berceau des civilisations. La configuration particulière de la mer Méditerranée, caractérisée par l’absence de marée significative et par un taux de renouvellement hydrique très lent, de l’ordre du siècle rend vulnérable tout l’écosystème méditerranéen soumis aux facteurs exogènes dont l’effet direct ou induit se situe à l’origine des risques majeurs en matière de pollution marine. Ce phénomène est aggravé par l’ouverture du canal de Suez qui a eu le double effet d’augmenter les échanges commerciaux par mer au point qu’il représente environ 30 % du trafic mondial pétrolier mondial, et de modifier l’écosystème marin par l’arrivée d’espèces les sepsiennes aux incidences encore mal connues.

Matériels et méthodes

En Algérie, la pêche pélagique est dominée au débarquement par la sardine qui représente 58% du total capturé (MPRH, 2009). Les espèces de petits poissons pélagiques (PP) concernées sont essentiellement: la sardine, l’allache, l’anchois, le chinchard et le maquereau représentant en tonnage débarqué 80% des pêcheries (MPRH, 2009).

Présentation de la zone d’étude

La zone d’étude que nous avons retenu se situe à l’extrême Est des côtes Algériennes (LAE), entre Chetaibi à l’Ouest et El Kala à l’Est. La Sardine étudiée provienne des débarquements commerciaux des ports de pêche des villes d’Annaba et d’El Kala.

Localisation des sites d’échantillonnage

Notre échantillonnage a été réalisé sur les côtes de LEA, à partir des ports d’Annaba et d’El Kala (source prises au prés des pêcheures sur les sites de débarquements).

Le port de pêche d’Annaba

Le port de pêche d’Annaba se situe dans la sortie Sud-Ouest du golfe d’Annaba aux coordonnées 07° 47′ 3″ de longitude Est et 36° 54′ 11″ de latitude Nord, à 2 km du siège de l’EGPP d’Annaba , il comprend:

– l’avant-port, abrité au Nord et au Nord-Est par la jetée coudée du lion et au Sud-Est par la jetée Sud,
– la grande darse, qui communique avec l’avant-port par la passe Babayaud,
– la partie darse, située à l’extrémité Sud-Ouest de la grande (LCHF, 1976).

Appelé la grenouillère, cette structure représente une zone à productivité relativement forte où prédominent les chalutiers et senneurs. Sa profondeur varie entre -3.5 et -5.8 m. Ce port est doté d’une capacité d’accueil de 345 ML, d’un tirant d’eau de 2 à 4.5 m et d’un terreplein de 9400 m² avec des quais de 640 m de long. Cinq infrastructures liées à la pêche sont également présentes dans cette zone on a:
– Un hall de vente en gros de produits de la pêche s’étalant sur 800 m² et doté de 2 chambres froides (la grenouillère).
– Une station d’avitaillement en carburant,
– Deux entreprises de construction et réparation navale et (Sarl Hippone) (DPRHA, (2014) .

Le port de pêche d’El kala

L’aire maritime de la région d’El Kala s’étend sur 1484 km2 , aux coordonnées 08° 25’ 23,94’’de longitude Est et 36° 54’ 1,02’’de latitude Nord, à 2 km du siège de l’EGPP d’Annaba, ce port comprend: le plateau continental du rivage à -100 m de profondeur qui couvre une superficie de 328 km2 , la partie supérieure du talus continental à -100 à -500 m représente 494 km2 et la partie inférieure de -500 à -1000 m qui s’étend sur 662 km2 . Le port d’El kala est aménagé entre la côte elle même et une presqu’île. Un épi de 70 m à la racine sur la côte le partage en deux, communicant avec une passe de 35 m avec des fonds variant de -3,5 à -3 m dans les parties utilisables de la flottille. Il faut rappeler que ce port a été construit en 1925 et sa digue en 1976 .

Appellations de la Sardine Sardina pilchardus

Autres noms communs français
Célan, célerin, pilchard, hareng de Bergues (Manche, Picardie, Normandie); chardine, chardinoun, sardinou, royan (Arcachon); chardine, parrutxa (Pays Basque); coureuse (Bretagne); sarde, sarda (Roussillon); poutine (alevins), sardino, sardo (Languedoc, Provence); palaya, poutina, nonat, rafaneta, pataieta, palaia (Nice); sardella, serdella (Corse) .

Noms communs internationaux
European sardine, European pilchard (la Grande Brétanie), Sardina (Italie), Sardina europea (Espagne), Sardine (Danemark), Sardinha (Portugal).

Caractéristiques de S. pilchardus

Cette espèce est caractérisée par une mâchoire légèrement saillante et une carène ventrale peu développée. Les opercules portent des cannelures radiaires, la nageoire dorsale est située en avant des pelviennes et la nageoire anale se caractérise par un allongement au niveau des deux derniers rayons. Le dos est de couleur bleu-vert, olive occasionnellement, les flancs dorés et le ventre argenté. Une rangée de tâches sombres se trouve le long de chaque flanc. Les écailles sont grandes, argentées, fragiles et ne s’étendent pas jusqu’à la tête. La taille maximale de la sardine est de 25 cm en Atlantique, de 22 cm en Méditerranée et la taille commune est de 10 à 20 cm, (Holden et al., 1974) .

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Table des matières

1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.2. Localisation des sites d’échantillonnage
2.1.1. Le port de pêche d’Annaba
2.2.2. Le port de pêche d’El-kala
2.3. Présentation de la sardine Sardina pilchardus
2.3.1. Position systématique
2.3.2. Appellations de la sardine S. pilchardus
2.3.3. Caractéristiques de S. pilchardus
2.4. Méthodologie morphométrique
2.4.1. Comptage des paramètres méristiques
2.4.2. Technique de mensuration des paramètres métriques
2.5. Techniques d’analyses statistiques
2.6. Identification du dimorphisme sexuel
2.7. Calcul d’âges et croissance
2.7.1. Détermination d’âge
2.7.2. Détermination de la croissance
2.7.2.1. Croissance linéaire absolue
2.7.2.2. Croissance relative ou relation taille-poids
2.7.2.3. Croissance pondérale absolue
2.8. Étude de la reproduction
2.8.1. Calcul de la sex-ratio
2.8.2. Technique d’identification des stades de développement sexuel
2.8.2.1. A l’échelle macroscopique
2.8.2.2. A l’échelle microscopique
2.8.3. Calcul de Rapport Gonado-Somatique (RGS)
2.8.4. Calcul de Rapport Hépato-Somatique (RHS)
2.8.5. Estimation de l’adiposité
2.8.6. Calcul du coefficient de condition K
2.8.7. Calcul de la taille à la 1 ère maturité sexuelle
2.8.8. Fécondité absolue et fécondité relative
2.9. Techniques d’étude du régime alimentaire
2.9.1. Technique d’échantillonnage
2.9.2. Prélèvement et conservation des tubes digestifs
2.9.3. Méthodes analytiques
2.9.3.1. Analyse qualitative
2.9.3.2. Analyse quantitative
2.9.3.2.1. Coefficient de vacuité (Cv%)
2.9.3.2.2. Fréquence d’une proie (F%)
2.9.4. Etude histologique du tube digestif
3. Résultats
3.1. Morphométrie
3.1.1. Caractères méristiques
3.1.2. Caractères métriques
3.1.3. Dimorphisme sexuel
3.2. Age et croissance
3.2.1. Détermination de l’âge
3.2.2. Croissance
3.2.2.1. Croissance linéaire absolue
3.2.2.2. Croissance relative ou taille-poids
3.2.2.3. Croissance pondérale absolue
3.3. Reproduction
3.3.1. Sex-ratio et états sexuels en fonction: saisons, mois et tailles
3.3.2. Histologie des gonades
3.3.3. Rapport gonado-somatique
3.3.4. Rapport hépato-somatique
3.3.5. Adiposité
3.3.6. Coefficient de condition K
3.3.7. Taille à la 1ere maturité sexuelle
3.3.8. Fécondité absolue et fécondité relative
3.4. Régime alimentaire
3.4.1. Analyse qualitative
3.4.1.1. Diversité des proies ingérées
3.4.2. Analyse quantitative
3.4.2.1. Coefficient de vacuité
3.4.2.2. Fréquence global des proies
3.4.2. 3.Fréquence mensuels des proies
3.4.2.4. Variations saisonnières du régime alimentaire
3.4.2.5. Diversité globale et mensuelles des Copépodes
3.4.3. Étude histologique du tube digestif
3.4.3.1. Histologie de l’œsophage
3.4.3.2. Histologie des cæca pyloriques
3.4.3.3. Histologie de l’estomac
3.4.3.4. Histologie du foie
3.4.3.5. Histologie des intestins
4. Discussion
5. Conclusion et perspectives
Références bibliographiques

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