ETUDE DE FAISABILITE D’EXPLOITATION DES PETITS GISEMENTS

Historique des travaux de prospection et d’exploitation de chromite d’Andriamena [1], [9]

                La chromite est connue à Madagascar depuis le début du 19ème siècle. Dans « La Minéralogie de Madagascar » du Professeur LACROIX, parue en 1922, plusieurs indices étaient signalés dans la région de Tamatave et de Vohambohitra Manakana. Ils ne représentaient, à cette époque, que des indices de qualité médiocre dont l’importance n’avait pas été reconnue sur le terrain.
1948 : découverte de la lentille de chromite près du village d’Androfia par KOENIG.
1954 – 1955 : cartographie au 1/200.000 de la région d’Andriamena par GIRAUD.
1955 : dépôt par UGINE de deux permis de recherches.
1957 : cinq nouveaux permis ont été octroyés à UGINE.
1958 : dépôt par UGINE d’un Permis Général de Recherches A (PGRA.
1958 – 1962 : mise en évidence des petits gisements de Telomita par UGINE.
1960 –1961 : révélation des intérêts miniers des indices de Bemanevika et Ankazotaolana qui ont été par la suite poursuivie par l’exécution des campagnes de sondages à maille serrée.
1958 – 1964 : Prospection intensive d’une vaste zone de 5600 km² incluant Bemanevika et Ankazotaolana : 631 indices ont été étudiés et répertoriés dont les deux sont « Bemanevika » et « Ankazotaolana.
1965 –1967 : constitution de la filière d’exploitation d’UGINE ; la COMINA (Compagnie Minière d’Andriamena), pendant que le chantier de route de Morarano chrome, celui de la cité minière et de la laverie ont été encore en cours. Création de la ligne ferroviaire reliant Vohidiala et Morarano chrome.
1968 : mise en production de la mine de Bemanevika.
1969 : Mise en production prématurément de la mine d’Ankazotaolana suite aux importants éboulements survenus à celle de Bemanevika.
1975 : Exploitation de la petite mine W6d d’Ambakireny pour combler le retard.
1976 : nationalisation de la COMINA et elle est héritée par KRAOMA KRAOMITA MALAGASY.
1977 : Mise en place de l’unité de déphosphoration avec un four à séchage et des séparateurs magnétiques.
1976 –1980 : recherches actives et simultanées sur Befandriana et Andriamena.
1981 : mise en service de l’usine d’enrichissement par liqueur pour la récupération surtout de la chromite en blocs de 40 à 120 mm.
Depuis 1990, reprise de l’étude de Bemanevika par sondages de ré confirmation des réserves restantes (par SEGEM et SIF – BACHY). Depuis 1992, création d’un service exploration pour la continuation de la mise en valeur des autres indices de chromite.
1995 : KRAOMA a été redevenu Société Anonyme.
1996 : réouverture de l’exploitation de Bemanevika.
1999 : difficultés de la commercialisation à cause la baisse des cours au niveau mondial

La chromite d’Andriamena

                   La qualité semble fonction de la nature de la roche encaissante et bien qu’une loi très précise ne puisse pas être établie, il apparaît que la teneur en Fe de la gangue est d’autant plus basse que le ratio Cr/Fe est plus élevé. Ainsi, les minerais associés à des soapstones ou à des péridotites sont de meilleure qualité que ceux qui sont associés à des pyroxénolites. Egalement, dans la gangue de pyroxénolite, le minerai a un ratio plus élevé lorsque le pyroxène est soit bronzite, soit enstatite, que lorsqu’il est hypersthène. En ce qui concerne la texture et la structure, les minerais peuvent être soit massifs, soit rubanés avec des lits de chromite séparés par une gangue de pyroxène ou de talc. Les concentrés provenant du minerai brut riche donnent de meilleurs résultats que ceux qui proviennent de celui qui est pauvre (inférieur à 30% de Cr2O3 environ). Le grain est en général plus petit, et si certains minerais riches montrent des cristaux de l’ordre de millimètre, la plupart sont de l’ordre de 0,3 à 0,4 mm ; ce qui nécessite, pour la concentration, un broyage assez poussé.

Caractéristiques des lentilles

                 L’ensemble de la minéralisation découverte par les tranchées peut être divisé en deux parties : La partie sud se présente sous forme de lentille intercalée par des roches ultrabasiques ; La partie Nord est plutôt homogène et dure, c’est l’affleurement principal. L’orientation générale est de N 140/40° E subissant des variations locales dues à des perturbations tectoniques ; L’allongement en longueur de la minéralisation démontré par des travaux de tranchées s’étend sur 270 m vers le nord, la caisse ultrabasique n’annonce pas la fermeture mais l’épaisse couverture latéritique rend difficile les travaux de fouille ; La puissance des lentilles varie de 0,2 à 7,5 m ; L’allongement en profondeur est de 4 m au maximum.

La laverie

               La fraction de calibre 0 à 16 mm qui lui est destinée passe par des tables à secousses et donnant des concentrés lavés. Cette section peut produire au maximum 35 à 40T/H de concentrés lavés. Le rendement poids est de46% avec 75% de concentré direct et 25% à déphosphorer. (source : KRAOMA)

Evaluation des impacts

Sur le milieu physique, les impacts sur l’environnement se présentent par la dénudation du paysage à cause des déblayages, excavations et circulation des équipements miniers. Ensuite une perte de terrains de culture et de pâturage peuvent se présenter aux habitants. De plus, l’exploitation des mines entraîne à un épuisement des ressources géologiques.
Les effets sur les humains sont représentés essentiellement par les bruits et les vibrations dues à l’utilisation des engins ainsi que du groupe électrogène. Ensuite, l’émanation de poussière et de particules pollue l’atmosphère.
Dans ce même plan, l’implantation de ce projet permet une création d’emplois pour les habitants des villages environnants (personnel permanent et temporaire), ce qui va contribuer à l’amélioration de la condition de vie des villageois.

La mise en place des terres végétales

                    C’est une des phases les plus importantes de l’aménagement paysager. Elle doit être faite pour assurer la réussite des plantations. Suivant l’objectif de son utilisation, certains traitements s’avèrent parfois nécessaires ; ils peuvent être un aménagement ou un ajout d’éléments fertilisants. Il est à remarquer qu’avant la mise en place des terres végétales, on doit effectuer une opération de décompactage du fond de forme (sur une épaisseur d’environ 40 cm). Ceci permettra d’établir une bonne liaison entre la couche et le sous-sol.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I. GENERALITES
I.1. Généralités sur le produit
I.1.1. Produits et utilisation
I.1.2. les caractéristiques de la chromite
I.1.2.1. Classement classique
I.1.2.2. Qualité de la chromite
I.2. Historique des travaux de prospection et d’exploitation de chromite d’Andriamena
I.3. Contexte géographique
I.3.1. Localisation et accès
I.3.2. Climat
I.3.3. Orographie
I.3.4. Hydrographie
I.4. Contexte géologique de la région
I.4.1. Géologie régionale du périmètre chromifère d’Andriamena
I.4.2. Roches encaissantes de la chromite
I.4.3. La chromite d’Andriamena
I.5. Société exploitante
I.5.1. Renseignements généraux
I.5.2. Formalités de constitution
I.5.3. Capital souscrit
I.5.4. Concession minière
I.5.5. Personnel
I.5.6. Normes requises des produits
PARTIE II. MONOGRAPHIE DES GISEMENTS
II.1. Le gisement M 116
II.1.1. Situation générale
II.1.2. Géologie
II.1.3. Structure
II.1.4. Réserves et qualité de chromite
II.2. Le gisement FA 8
II.2.1. Situation générale
II.2.2. Géologie
II.2.3. Caractéristiques de la lentille
II.2.4. Réserves et qualité de chromite
II.3. Le gisement L 5b
II.3.1. Situation générale
II.3.2. Géologie
II.3.3. Caractéristiques des lentilles
II.3.4. Réserves et qualité de chromite
II.4. Le gisement L 7g
II.4.1. Situation générale
II.4.2. Géologie
II.4.3. Caractéristiques des lentilles
II.4.4. Réserves et qualité de chromite
PARTIE III. ETUDE D’EXPLOITATION
III.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES
III.1.1. Mode et Méthode d’exploitation
III.1.1.1. Mode d’exploitation
III.1.1.2. Méthode d’exploitation
III.1.1.3. Le décapage
III.1.1.4. L’abattage du minerai
III.1.1.5. Les paramètres du plan
III.1.2. Le plan d’exploitation
III.1.2.1. Description
III.1.2.2. Conception du plan d’exploitation
III.1.2.3. Cas des gisements étudiés
III.1.2.4. Stratégie de l’exploitation
III.1.3. Le ratio de décapage
III.1.3.1. Définition
III.1.3.2. Cas des gisements étudiés
III.1.4. Cadence d’exploitation
III.1.5. Travaux d’aménagement de pistes
III.1.5.1. Nécessité de ces travaux
III.1.5.2. Normes requises
III.1.5.3. Longueur des pistes
III.1.5.4. Choix des matériels
III.1.5.5. Horaires de travail des engins
III.2. EQUIPEMENTS MIS EN OEUVRE 
III.2.1. Stérile
III.2.1.1. Le décapage
III.2.1.2. Le chargement et le transport
III.2.2. Minerai
III.2.2.1. L’abattage
III.2.2.2. Le chargement et le transport
III.3. ORDONNANCEMENT DES TRAVAUX
III.3.1. Rythmes de production
III.3.1.1. Rythme de travail
III.3.1.2. Programmes de production
III.3.2. Chronogrammes
III.3.2.1. Les opérations
PARTIE IV. LE TRAITEMENT DU MINERAI 
IV.1. L’objectif du traitement
IV.2. Le procédé de traitement
IV.2.1. L’unité de concassage
IV.2.2. La laverie
IV.2.3. La liqueur dense
IV.2.4. La déphosphoration
PARTIE V. ETUDE TECHNICO-ECONOMIQUE
V.1. Méthodologie de l’étude
V.1.1. Bases de l’étude
V.1.2. Principe
V.2. Coûts opératoires et prix de revient
V.2.1. Coûts d’aménagement de pistes
V.2.2. Coûts d’entretien de pistes
V.2.3. Coûts de décapage de stériles
V.2.4. Coûts d’abattage du minerai
V.2.5. Coûts des véhicules
V.2.6. Coûts d’éclairage
V.2.7. Coûts des services généraux mines
V.2.8. Salaire et appointements
V.2.9. Coûts de la mine
V.2.10. Coûts de traitement
V.2.11. Coûts totaux et coûts unitaires
V.3. Résultats
PARTIE VI GESTION ENVIRONNEMENTALE
VI.2. Cadre législatif
VI.2.1. Le Décret MECIE
VI.2.2. Le Code Minier
VI.3. Impacts environnementaux et mesures d’insertion
VI.3.1. Identification des impacts
VI.3.2. Evaluation des impacts et mesures d’atténuation
VI.3.2.1. Evaluation des impacts
VI.3.2.2. Mesures d’atténuation
VI.4. Proposition de réaménagement de sites
VI.4.1. Etat actuel des sites
VI.4.2. Effets de l’exploitation sur les sites
VI.4.3. Etat des sites après exploitation
VI.4.4. Types d’aménagement proposés
1. Les travaux de terrassement
2. La mise en place des terres végétales
3. Le reboisement
VI.4.5. Coûts du réaménagement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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