Etude de facteurs limitant la regeneration naturelle Dans la forêt

La forêt constitue l’une des ressources naturelles les plus importantes au Sénégal. Son rôle demeure primordial dans le développement socio-économique de ce pays sahélien (MEPN, 1997). Cependant, l’état actuel des forêts reste caractérisé par une réduction des superficies boisées, une réduction de la densité et un changement de la structure des formations végétales (MEPN, 2005). Les possibilités de régénération naturelle de plusieurs espèces seraient ainsi compromises (Sambou, 2004). Dans la forêt de Fathala, caractérisée par une diversité floristique importante, la régénération naturelle en général de certaines espèces était particulièrement affectée au point que les jeunes sujets sont absents dans certaines populations (Lykke, 1996 ; UICN, 1999;). Cette régénération naturelle serait limitée par plusieurs facteurs pris individuellement ou conjugués. Parmi ces facteurs, qui sont à la fois anthropiques et ou naturels se trouvent la sécheresse, les feux de brousse et le pâturage.

Compte tenu de sa diversité floristique et l’important rôle que joue cette forêt dans cette zone, sa reconstitution est une action urgente. En effet, face au succès mitigé des reboisements, il est indispensable de reconsidérer l’intérêt de la régénération naturelle (Pellissier et al, 1992). Les arbres issus de régénération naturelle ont l’avantage d’être plus adaptés aux conditions pédologiques et aux autres facteurs du milieu. Egalement, dans un contexte marqué par une utilisation importante des ressources forestières, l’étude de la régénération naturelle constitue un élément important voire indispensable pour assurer la durabilité de ces ressources et la conservation de la biodiversité. La pérennité des espèces ligneuses dépend fortement de leurs possibilités de renouvellement. De plus, l’aménagement des forêts suppose une connaissance de la dynamique de la végétation afin de concevoir des méthodes de gestion et d’exploitation assurant le renouvellement de ces ressources. Pour comprendre la dynamique de la végétation, il est impératif de connaître les stratégies de renouvellement des espèces ligneuses. Cependant, les informations relatives à la dynamique de la régénération naturelle des espèces ligneuses restent encore insuffisantes dans la forêt de Fathala .

PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE 

Situation géographique de la zone d’étude

Ce travail a été mené dans la forêt classée de Fathala (13°36’- 13°42’N et 16°26’-16°30W) qui se situe dans le PNDS. Ce parc d’une superficie de 76 000 ha se trouve dans la région administrative de Fatick, département de Foundiougne, à cheval sur les communautés rurales de Keur Samba Guèye et Toubacouta. Il comprend une partie humide formée, de mangroves, de vasières, d’îles et de bancs de sables et une partie continentale représentée par la forêt de Fathala. Cette forêt située, dans l’arrondissement de Toubacouta, courvre une superficie de 76 km2 . Elle est limitée, à l’Est par la route Taïba-Karang, à l’Ouest par la mangrove, au nord et au sud par un ensemble de villages dont les plus gros sont Karang Poste, Karang Ba, Mansarinko et Taïba .

Milieu physique

Le climat 

Les éléments climatiques constituent un facteur déterminant des stratégies de renouvellement des espèces ligneuses. Ces principaux éléments sont essentiellement la température, les précipitations, l’humidité relative, l’évaporation les vents et l’insolation.

Les températures
Les températures sont caractérisées par des variations relativement importantes au cours de l’année avec un régime bimodal (figure 2). Les moyennes des minima varient entre 18 °C en Janvier et 24 ° C en Octobre. Par contre, les moyennes mensuelles des températures maximales se situent entre 34 °C en Août et 41 ° C en Mai. La moyenne mensuelle de ces températures tourne autour de 32 ° C. Les températures les plus élevées sont de 42 ° C et l’amplitude thermique est de l’ordre de 20 ° C en saison sèche contre 15 ° C en hivernage. Cette forte chaleur ainsi que ces variations ne sont pas sans effet sur la survie des jeunes plants.

Les précipitations
Les données des Stations Météorologiques de Banjul et de Kaolack ainsi que celles du poste pluviométrique de Toubacouta ont permis de suivre l’évolution des hauteurs d’eau enregistrées respectivement dans le long, moyen et court terme (figures 3, 4 et 5). Les diagrammes établis sur la base des moyennes pluviométriques ont permis de noter :

– une variation interannuelle significative des hauteurs d’eau tombée. En effet, durant cette période la quantité maximale de pluies reçues (1978 mm) a été enregistrée en 1893 et le minimum (495 mm) en 2002 soit le quart. En plus de son caractère déficitaire, l’année 2002 a été marquée par un retard des pluies.

– une tendance générale à la baisse des pluies. Durant cette période, la moyenne annuelle des hauteurs d’eau tombées est de 1081 mm. Sur les 30 dernières années, 25 sont déficitaires. Il apparaît ainsi que la sécheresse qui sévit dans les pays du sahel n’a pas épargné cette partie du pays.

L’analyse des précipitations enregistrées à la station de Kaolack et de Toubacouta montre de fortes variations des hauteurs d’eau. L’année la plus pluvieuse durant cette période est l’année 2000. En effet, durant cette période la hauteur d’eau maximale a été enregistrée en 2000 avec 862,6 mm à Toubacouta contre 731, 6 mm à Kaolack. Comparativement à la moyenne de ces dix dernières années prise pour chaque station, les années déficitaires sont 2003 à Kaolack et 2002 et 2003 à Toubacouta. À Toubacouta, l’année 2002 a été particulièrement marquée par un retard des pluies qui ne sont enregistrées qu’à partir de Juillet. Ce retard est préjudiciable aux espèces récalcitrantes telles que Cordyla pinnata. En effet, des observations ont permis de constater que la majorité des graines de Cordyla pinnata avaient pourri. Cette situation va fortement influer sur la régénération naturelle de l’espèce.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
1.1. Situation géographique de la zone d’étude
1.2. Milieu physique
1.2.1. Le climat
1.2.2. Les sols
1.2.3. La géomorphologie et le réseau hydrographique
1.2.4. La flore et la végétation
1.2.5. La faune
1.3. Le Contexte humain et socio-économique
1.3.1. Ethnies et démographie
1.3.2. Activités socio-économiques
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES
2.1 Matériel d’étude
2.1.1. Bombax costatum (Garabu Laobé)
2.1.2. Cordyla pinnata (Dimb)
2.1.3. Parkia biglobosa (Néré)
2.1.4. Prosopis africana (Ir)
2.1.5. Pterocarpus erinaceus (Ven)
2.2. Collecte et traitement des données
2.2.1. Choix des sites d’étude
2.2.2. Étude de la variation des effectifs des jeunes plants
2.2.3. Étude de l’influence des feux et du pâturage sur la survie des jeunes plants
2.2.4. Evaluation du stock de semences au sol
2.2.5. Étude de la germination des graines
2.2.5.1.Collecte et échantillonnage des graines
2.2.5.2.Conditions de germination
2.2.5.3.Test de viabilité
2.2.5.4.Test de dormance des graines
2.2.5.5.Étude de la structure anatomique du tégument des graines
2.2.5.6.Étude de l’influence des feux sur la germination des graines
2.2.5.7.Étude de l’influence du pâturage sur la germination des graines
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS
3.1. Variation des effectifs des individus de la régénération naturelle
3.1.1. Cordyla pinnata
3.1.2. Parkia biglobosa
3.1.3. Pterocarpus erinaceus
3.1.4. Bombax costatum
3.1.5. Prosopis africana
3.2. Effets des feux et du pâturage sur la survie des jeunes plants
3.2.1.Cordyla pinnata
3.2.1.1. Effets des feux précoces
3.2.1.2. Effets des feux tardifs
3.2.1.3. Effets du pâturage
3.2.1.4. Effets combinés du pâturage et des feux précoces
3.3.1.5. Effets combinés du pâturage et des feux tardifs
3. 2.2. Parkia biglobosa
3.2.2.1. Effets des feux précoces
3.2.2.2. Effets des feux tardifs
3.2.2.3. Effets du pâturage
3.2.2.4. Effets combinés du pâturage et des feux précoces
3.2.2.5. Effets combinés du pâturage et des feux tardifs
3.2.3. Pterocarpus erinaceus
3.2.3.1. Effets des feux précoces
3.2.3.2. Effets des feux tardifs
3.2.3.3. Effets du pâturage
3.2.3.4. Effets combinés du pâturage et des feux précoces
3.2.3.5. Effets combinés du pâturage et des feux tardifs
3.2.4. Bombax costaum
3.2.4.1. Effets des feux précoces
3.2.4.2. Effets des feux tardifs
3.2.4.3. Effets du pâturage
3.2.4.4. Effets combinés du pâturage et des feux précoces
3.2.4.5. Effets combinés du pâturage et des feux tardifs
3.3. Germination des graines de Prosopis africana
3.3.1. Stock de semences
3.3.2. Viabilité des graines
3.3.3. Dormance des graines
3.3.3.1. Effets de la scarification
3.3.3.2. Structure anatomique du tégument des graines
3.3.4.Effet des feux et du pâturage sur la germination des graines de Prosopis africana
3.3.4.1. Effet des feux sur la germination
3.3.4.2. Effet du pâturage sur la germination
QUATRIÈME PARTIE : DISCUSSIONS DES RESULTATS
4.1. Sur la variation des effectifs de la régénération naturelle
4.2. Sur l’effet des feux précoces sur la survie des jeunes plants
4.3. Sur l’effet des feux tardifs sur la survie des jeunes plants
4.4. sur l’effet du pâturage sur la survie des jeunes plants
4.5. Sur l’effet combiné du pâturage et des feux
4.5. Sur l’absence de régénération naturelle de Prosopis africana
CONCLUSION GENERALE

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