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Instruments :
Instruments de politique monétaire:
Pour mettre en œuvre une politique monétaire effica ce, les Banques Centrales ont besoin d’agir sur deux facteurs essentiels depuis l’abandon de l’encadrement de crédit ; évolution des taux et la quantité des liquidités.
Pour se faire, elles ont recours à trois principau x types d’instruments.
La fixation du taux d’intérê:t
La fixation des taux d’intérêt à très court terme oncerne ce qu’on appelle les taux d’intervention de la Banque Centrale.
Exemple : En France, l’institution d’émission dispose deux taux directeurs, le taux d’Appel d’Offre, qui traditionnellement procurent a ux banques une source de financement meilleur marché qui est un taux du jour le jour et le taux des Prises de Pension à sept jours fixée en général à ¾ par rapport au dessous du taux d’Appel d’Offre.
Les Banques Centrales agissent donc à la fois, dire ctement sur la formation des taux à court terme, mais aussi sur la liquidité bancaire puisqu’il leur revient de décider à la fois quand et sur quel montant elles interviennent.
Marché financier:
C’est le marché sur lequel s’effectuent l’émission et l’échange de valeurs mobilières. En permettant de réaliser les transactions de capitaux à long terme, le marché financier contribue directement au financement de l’économie.
Le marché financier repose sur l’activité de deux ompartimentsc dont les fonctions sont différentes et complémentaires :le marché financier primaire et le marché financier secondaire.
Le marché primaire ou « marché du neuf » est le marché des émissions de titres nouveaux, celui sur lequel interviennent ceux qui souhaitent placer leurs ressources en souscrivant au moment de leur création, les valeurs mobilières émises par les collectivités publiques ou privées. Ce marché complète une foncti de financement de l’économie.
Le marché secondaire, organisé sous la forme de bourses de valeur, est celui sur lequel se négocient les titres déjà émis, celui surlequel s’opèrent les transactions entre ceux qui souhaitent vendre des titres et ceux qui désirent les acquérir. Les échanges qui s’y déroulent ne concernent pas les collectivités émettrices des titres et ne contribue pas directement à leur financement. Cependant, ce marché est le complément indispensabl du marché primaire car il assure dans de bonnes conditions la mobilisation de l’épargne, investit en valeurs mobilières.
Ce marché travaille au développement des marchés deBons de trésor dans le but d’accroître la part de financement non monétaire des Finances publiques et de permettre à tenir des opérations d’Open Market.
Marché interbancaire de devise (MID):
Le MID détermine le taux de change en fonction de l’offre et la demande de devises. La Banque Centrale a pour rôle de lisser les fluctu ations à court terme sans toutefois
contrer la tendance fondamentale de l’évolution des changes.
MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
La politique monétaire est généralement définie parl’ensemble des moyens mise en œuvre pour agir sur l’évolution de la masse monétaire. Néanmoins, la conduite de cette politique ne se résume pas à l’analyse de la masse monétaire. A cet effet, nous allons voir les principes généraux, ensuite, la politique de crédit et enfin la politique de change.
Principes généraux et les objectifs
Marché monétaire et la transmission de la politique monétaire:
La transmission de la politique monétaire exerce une influence significative sur les taux d’intérêts nominaux à court terme du marché monétaire. Par le biais de la fixation de taux d’intérêt, la politique monétaire influenceéconomiel’ et, enfin de compte, le niveau des prix de différentes manières.
Pour atteindre son objectif principal, la Banque Centrale dispose d’un ensemble d’instrument et de procédures de politiques monétaires qui constituent le cadre opérationnel utilisé pour mettre en œuvre la politique monétaire unique.
Cadre opérationnel et la stratégie monétai re:
Le cadre opérationnel et la stratégie de la politique monétaire ont chacun un rôle spécifique dans la mise en œuvre de la politique mo nétaire.
La stratégie détermine le niveau du taux d’intérêtdu marché monétaire nécessaire au maintien de la stabilité de prix moyen terme tandis que le cadre opérationnel détermine les moyens de parvenir à ce niveau de taux à l’aide des instruments dont dispose la Banque Centrale.
Les fonctions :
Les fonctions du cadre opérationnel comprennent le pilotage du taux d’intérêt et la gestion de la liquidité.
La Banque Centrale pilote les taux à court terme d u marché monétaire en signalant l’orientation de sa politique monétaire et en gérant la liquidité sur ce marché.
La Banque Centrale, en tant qu’émetteur unique des billets et de réserves de banque, détient le monopole de la fourniture de base monétaire. En vertu de ce monopole, la Banque Centrale est à même de gérer la liquidité sur le marché monétaire et d’influer le taux d’intérêt de ce marché.
De même qu’elle assure le pilotage du taux d’intérêen gérant la liquidité, la Banque Centrale peut également signaler au marché monétaire l’orientation de sa politique monétaire. Cette indication se fait habituellement en modifiant les conditions auxquelles elle décide de participer aux opérations sur le marché monétaire.
Dans ces opérations, la Banque Centrale a égalementpour objectif de veiller au bon fonctionnement du marché monétaire et d’aider les Banques à satisfaire leur besoin de liquidité sans difficulté et d’une manière organisée. Pour se faire, elle offre régulièrement aux banques des possibilités de refinancement et des facilités leur permettant de traiter les soldes de fin de période et d’amortir des variations temporaires de la liquidité.
Les principes directeurs :
Les principes directeurs du cadre opérationnel sont ceux d’une économie de marché ouverte. Pour la Banque Centrale de Madagascar, le cadre opérationnel repose sur la loi n°94-004 du 10 juin 1994 portant statut de la Banque Centrale. Elle est dotée de la personnalité morale et d’autonomie financière.
Suivant l’article 6 de son statut, elle a pour mission générale de veiller à la stabilité interne et externe de la monnaie. A ce titre, elle élabore et met en œuvre la politique monétaire. Cette mission est soumise à des contraintes.
La politique économique générale du gouvernement, ontd l’élaboration matérialisée par la Loi de Finances, aura fait l’objet de consultation auprès de la Banque Centrale.
La Banque Centrale doit veiller à maintenir un nive au approprié de la réserve nationale de change.
Pour se faire, elle assume sept fonctions :
Elle exerce le privilège d’émission de billets de banque et de pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire de Madagascar ;
Elle est la banque des banques ; Elle est la banque de l’Etat ;
Elle gère la réserve nationale de change ;
Elle est garante du bon fonctionnement du système bancaire et financier ; Elle veille au bon fonctionnement du système de paiements ;
Elle assure le Secrétariat Général de la Commissionde Supervision Bancaire et Financière (C.S.B.F).
Politique de crédit :
Instrument direct – Réserves obligatoires:
Les réserves obligatoires représentent les dépôts on rémunérés que doivent constituer les intermédiaires financiers auprès de la Banque Centrale.
Chaque banque possède son compte de réserve obligatoire inscrit aux passifs de la Banque Centrale. Ces dépôts obligatoires sont fondés sur le niveau d’activité des banques. Ils peuvent dépendre du volume du passif ou du volume de passif des banques. On parle alors, respectivement, des réserves obligatoires sur les dépôts gérés ou sur les crédits consentis. La politique des réserves obligatoires consiste à modifier les taux imposés aux banques. Elles ont donc pour fonction d’introduire des fuites dans le processus de création monétaire des banques. Si le taux augmente, les banques ont à gel er une part plus importante de la monnaie centrale. Elles doivent alors impérativement trouve des moyens de refinancements supplémentaires. Le résultat est une tension sur lemarché de liquidités, ce qui freine la création monétaire. Une baisse de taux de réservebligatoire provoque les effets inverses.
Les réserves obligatoires sont prélevées sur les dépôts constitués auprès des banques. Au niveau d’une banque, la constitution des réserves s’effectue sur la base d’une
moyenne mensuelle de 30 jours. Chaque jour, la banque constitue une provision. Cette provision doit correspondre, en moyenne, aux réserves requises à la fin du mois selon les catégories de dépôts. Cette modalité relève de ce u’onq appelle : « le principe de contemporanéité ».
Lorsque des déficits sont constatés en fin de période, la banque est soumise à une pénalité. Elle doit payer une somme proportionnelleau déficit, à laquelle on applique un taux de pénalité supérieur au taux du marché monétaire.
Politique de change :
C’est un ensemble des mesures de politiques économiques visant à agir sur le taux de change de la monnaie nationale.
Les autorités monétaires peuvent exercer une actionsur les mouvements des biens et services ainsi que sur les flux de capitaux en pratiquant un flottement impur dans un système de taux de change flottant (Dépréciation et Appréciation).
Taux de change :
Le taux de change joue deux rôles dans l’économie ouverte.
Les mouvements permettent, maintiennent la compétitivité internationale et assurent l’équilibre relatif de la balance des paiements.
En même temps, la stabilité du taux de change favorise celle des prix domestiques. Cette politique permet d’assurer la stabilité externe de la monnaie, de la réserve de change et la gestion de la dette extérieure.
Stabilité externe et les réserves de change:
La stabilité externe se réalise par l’intervention de la Banque Centrale, par des opérations d’achats et de ventes sur le MID.
Le niveau des réserves de change par des opérationsde placement et d’arbitrage effectuées par la Banque Centrale.
Gestion des dettes :
C’est une sorte de balance de règlement des dettes publiques (Service de la dette en fonction de l’exportation).
Considérations générales sur le choix des régimes de change :
Le système de taux de change est un système selon equel s’échange la monnaie nationale contre les devises étrangères, le cours des monnaies pouvant s’établir dans le cadre d’un système de change fixes ou de taux de change flottants.
Et le choix des régimes de taux de change s’avère rèst difficile.
Le taux de change flottant permet d’utiliser la politique monétaire à d’autres fins. Alors que dans le régime de change fixe, la politique monétaire poursuit le seul objectif de maintenir le taux de change à son niveau annoncé.
Dans un régime de taux de change flottants (cours déterminé par la seule rencontre des offres et des demandes spontanées de devises).La Banque Centrale n’intervient pas si le flottement est pur.
Elle procède à des interventions limitées visant à régulariser les cours des monnaies dans le cadre d’un flottement impur ; ce qui permet donc aux autorités monétaires de poursuivre d’autre objectif, tel que la stabilisation de l’emploi ou des prix.
Les tenants des taux de change fixes pensent que l’incertitude quant aux taux de change rend plus difficile le commerce international. Depuis les années 70, les taux de change réels que nominaux se sont avérés plus volatiles que quiconque s’y attendait.
En définitive, le choix des taux de change n’est pas aussi déterminant qu’il paraît. En conséquence, les taux de change sont rarement complètement fixes ou complètement flottants.
Dans les deux régimes, la stabilité du taux de change ne constitue généralement que l’un des nombreux objectifs poursuivis par la Banque Centrale.
Dépréciations et politique de change :
La politique de change se focalise sur la gestion des risques de change et les marchés des changes.
Gestion de risque de change :
Le risque de change est un risque de marché particulier, risque de perte courue de fait de l’évolution incertaine des changes. Le risque de perte s’accompagne nécessairement d’un risque de gain si des évolutions opposées se produisent. Mais les effets de ces risques ne sont pas symétriques :le risque de perte peut conduire à la faillite.
Le risque est aussi encouru par tout agent économique débiteur ou créancier des devises étrangères. La protection contre le risquede change peut être assurée par différents moyens. Lorsque un agent économique ait une dette, on dispose d’une créance en devise étrangère, il subit un risque de change en cas de variation du cours des monnaies.
Si un agent économique est débiteur, par exemple, as dette est exprimée en monnaie nationale, elle s’alourdit en cas de hausse de devise et s’allège en cas de baisse.
Marchés de change:
Ce sont la rencontre des offres et demandes de devises.
Marché au comptant:
C’est un marché sur lequel les opérations donnent ieul à une livraison et à un règlement s’effectuant lors de la conclusion du contrat à l’origine de ces opérations. Sur le marché de change, la livraison et le règlement desdevises négociées au comptant s’effectuent dans un délai de deux jours ouvrables.
Marché à terme :
C’est un marché sur lequel se négocient des contrats à terme, qui permettent de se prémunir contre les risques de change, de marché etde taux.
Trois types d’acteurs interviennent sur un tel marché :
– Celui qui veut se protéger contre le risque, on dit qu’il est en couverture de risque ;
– Celui qui affronte le risque, on l’appelle le spéculateur;
– Celui qui profite des imperfections temporaires du marché et décide en quelques
secondes d’opérations qui lui font réaliser un profit sans aucun risque, on l’appelle arbitragiste.
Ces marchés doivent être fortement organisés.
Autres liens :
Les cours de change d’une devise sont, comme le prix de n’importe quelle marchandise, déterminés par la loi de l’offre et dela demande.
Parité du pouvoird’achat :
Cette théorie repose sur un principe simple : la valeur du monnaie déterminée par le pouvoir des biens et services qu’elle procure . Le cours de change normale entre deux monnaies est donc celui qui égalise les pouvoirs d’achat interne des deux monnaies, autrement dit il est égal au rapport des niveaux deprix et dépend par suite des différentiels d’inflations.
Le principe repose en réalité sur l’efficience desmarchés et sur la notion d’équilibre du coût de production. Dans le cas d’un système de change fixe, tout déséquilibre est corrigé par le prix et les coûts. En revanche, dans un système de change flottant, l’ajustement s’effectue par le cours de change.
Balance commercial :
Si la balance commerciale est déficitaire, cela signifie en terme financier que le pays achète plus de devises pour régler ses importations qu’il en attend de fait de ces exportations. L’offre étant supérieur à la demande, le prix de la monnaie de ce pays baisse mécaniquement par rapport aux autres devises, plus particulièrement par rapport à celles des pays avec lesquels son commerce est déficitaire.
La théorie monétaire de la balance des paiements considère ainsi que l’évolution des prix de la balance des paiements est un phénomèneessentiellement monétaire.
En change flottant, la balance de paiement est nécessairement équilibrée, elle démontre que la croissance des masses monétaires n’est pas ributaire d’influences extérieures mais déterminée par la politique monétaire intérieure dela Banque Centrale.
L’évolution des cours de change est une conséquencedes écarts de croissances de masses monétaires et de la demande de monnaie.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : POLITIQUE MONETAIRE ET DEPRECIATION
Chapitre 1 : Politique monétaire
Section 1 : Description de la politique monétaire
Section 2 : Mise en oeuvre de la politique monétaire
Chapitre 2 : Dépréciation
Section 1 : Contexte générale de la dépréciation monétaire
Section 2 : Liens entre dépréciation et politique monétaire
Partie 2 : ETUDE DE CAS : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE 2000 A NOS JOURS
Chapitre 1 : Etats des lieux
Section 1 : Evolution monétaire
Section 2 : Impacts de l’évolution du taux de change
Chapitre 2 : Mesure pour éviter la dépréciation
Section 1 : Mise en place de la politique monétaire
Section 2 : Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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