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Instituts techniques
Ces OP ont pour principales tâches d’améliorer la productivité des productions agricoles prise au sens large, en étudiants les paramètres technico-économiques des filières concernées. Elles peuvent également s’impliquer dans le suivi des activités des membres et leur proposer des solutions pour améliorer la conduite de leurs exploitations. Elle travail également avec l’Etat pour la mise en place des textes réglementaires adoptés aux production, pour la circulation de l’information, le développement de l’image de la filière, contribuer à la définition des politiques sectorielles …c’est le rô le que jouent les interprofessions ; ce type de structure nécessite des modes de financement particuliers.
Organisation paysanne ou villageoise
Ce type de groupement a une visée sociale, environnementale, culturelle et économique.
Ces OP s’investissent sur des problématiques de développement local et de gestion des terroirs. Les producteurs peuvent être regroupés par unité géographique Fokontany(, région, commune…) ou par affinité (classes d’ages, parents …). Ces organisations mettent souvent en avant les contraintes technico-financières (manque de financement, absence de techniciens, …) pour justifier leur manque d’efficacité.
Cependant, ces différentes natures d’organisation peuvent se trouver au sein d’une même OP.
Le fonctionnement des organisations paysannes
Les organisations paysannes fonctionnent selon des règles démocratiques garanties par certaines institutions communes et certains organes Les Organes d’une organisation paysanne sont des regroupements de plusieurs membres de l’organisation paysanne, chargés d’une responsabilité particulière confiée par l’AssembléeGénérale. Chaque organe doit avoir une mission précise et distincte des autres; ils sont les outils d’exécution des décisions de l’Assemblée Générale.
Les organes statutaires
Ce sont ceux dont la constitution est obligatoire, mentionnée dans les statuts et imposée par les textes législatifs, et dont les membres quiles composent, soit sont élus en Assemblée Générale (Bureau Exécutif, Commissaire aux Comptes,…).
· L’Assemblée Générale.
Dans le cas d’une organisation rurale elle est constituée par l’ensemble de ses membres. Elle seul a le pouvoir de décision, en particulier pour tout ce qui constitue les grands choix stratégiques et le choix des responsables statutaires. Elle se réunit en Assemblée Générale Ordinaire (A.G.O.) pour traiter les questions courantes selon une périodicité arrêtée dans les statuts. L’Assemblée Générale est le seul » organe » qui ait un pouvoir de décision. Elle se réunit en Assemblée Générale Extraordinaire (A.G).Epour. toute prise de décision tendant à modifier les statuts ou sortant du cadre des décisions courantes.
L’organisation interne des groupements
La plupart des groupements ayant un statut officiel sont régis part l’ordonnance 60-133 du 3 octobre 1960 alinéa 2. Il définit les modalités de fonctionnement d’une organisation dans ses grandes lignes. Les membres ne peuvent changer les statuts qu’en Assemblée Générale Extraordinaire. Même dans le groupement n’ayant pas déposé officiellement de statut, on retrouve cette organisation. Mais, dans la plupart des cas, les fonctions sont très mal définies et la nominations des membres de bureau se fait non par compétence mais par prestige social, d’où on y trouve des analphabètes. La plupart des groupements élaborent un dina2 qui est un règlement intérieur.
Dans certains groupement qui sont crées sous une forte pression extérieur sans réel temps de maturation, le règlement intérieur est proposé par un opérateur de développement.
Le Règlement intérieur
Il règle la vie de l’organisation. Il explique comment les membres doivent appliquer dans le détail les articles des statuts. Il peut être révisé à tout moment par les membres réunis en Assemblée Générale à cet effet.
Le nombres d’adhérents
La taille des groupements est très variable. La plupart des groupements ont entre 10 et 30 adhérents, certaines associations comportent plusieurs centaines de membres. Généralement les groupes de petites tailles ont unemeilleure cohésion interne que les grandes.
Les critères de regroupement
Les critères de regroupement sont l’unité de résidence, l’unité ethnique, l’unité familiale et la recherche d’un intérêt commun. Ces différentes formes de solidarité sont un atout pour la cohésion interne du groupement. Par ailleurs, les liens de parenté ou de voisinage handicapent le fonctionnement interne du groupement : on n’osera pas appliquer les sanctions prévues par le règlements intérieur à l’égard d’un contrevenantparce qu’il occupe une position d’aîné dans la famille, ou une position de notable dans le village.
L’homogénéité sociale
Les groupements sont composés de producteur dont la plupart travaillant pour la subsistance de leur famille. On constate que les paysans dans des conditions les plus précaires ont de difficulté à mener une action commune : il sont souvent dans des conditions de survie au quotidien qui ne leur permettent pas de programmer une activité collective à moyen long terme.
Les groupements avec des hétérogénéités socialesntsotrès fragiles, comme un paysan et un fonctionnaire. Ce sont souvent les plus aisés qui sont à l’origine des dysfonctionnements : cela correspond parfois à un sabotage délibéré dansla mesure où un organisation communautaire permet aux paysans d’être moins dépendant des collecteurs et de leurs intermédiaire. Or tous ses acteurs se trouvent dansle village ou ont des relais par des paysans aisés.
Dans les hautes terres, la société est hiérarchiséelon un système proche des castes (nobles, roturiers, anciens esclaves) ce découpage se retrouve dans la composition des groupements. Soit ceux qui sont en bas de l’échelle sont exclus du groupement soit ils n’ont pas de pouvoir à l’intérieur du groupement.
Les groupements d’opportunités
Plusieurs groupements formels sont crées à la demande des opérateurs de développement : la constitution d’un groupement est la condition d’obtenir du crédit ou certains services. Bien évidemment, ces groupementsopportunistes sont très fragiles. Menés parfois par quelques individus sans scrupules, ils peuvent aussi entraîner dans leur faillite des paysans peu méfiants, qui ne se sont portés cautionsolidaire d’un crédit par exemple. L’opérateur du développement qui néglige souvent lesuivi et la formation des groupements au profit de critères quantitatifs entraînant les paysans dans une aventure qui peut se terminer de manière dramatique pour certains comme la vente ou la mise en gage des terres.
Diversité des activités des groupements
Les groupements peuvent être monofonctionnels ou plurifonctionnels.
· Les groupements monofonctionnels sont crées pour un objectif précis et bien délimité (crédit ou approvisionnement). Une fois qu’ils ont démarré sur des bases solides, ils peuvent s’ouvrir à d’autres activités. Ce sont souvent les groupements qui ont la cohésion la plus forte.
· Les groupements plurifonctionnels qui démarrent en même temps plusieurs activités, sont souvent plus fragiles car les divergences d’intérêt se font plus vite sentir et sont un facteur d’éclatement.
Les activités stratégiques
Sont sous la responsabilité de L’Assemblée Générale.
La définition des grandes orientations, de même queles choix stratégiques et le budget correspondant font partie de ces activités. L’Assemblée Générale est assistée par le Bureau Exécutif et éventuellement certains salariés pour enerm cette tâche.
Les activités administratives
Ils sont assurés par Le Bureau Exécutif. Elles concernent principalement :
· l’application des décisions de l’Assemblée Générale, Secrétariat, Comptabilité.
· la représentation de l’organisation rurale vis à vis des tiers.
Elles permettent d’assurer le fonctionnement courant de l’organisation rurale et d’exécuter les décisions de l’Assemblée Générale.
Les activités techniques
Ils sont assurés par les comités mis en place et les salariés. Ces comités techniques sont définis en fonction des objectifs de chaque organisation. Leurs résultats permettent à l’Assemblée Générale de poursuivre les objectifs signésas par tous les membres. Ils sont assurés dans certaines OP par les organes spécialement mis en place, soit par des élus; elles permettent de développer une dynamique de réflexionet de prise de décision en commun, et d’assurer la diffusion des informations entre les membres.
Pour rendre les OP efficaces, il est indispensable que les actions individuelles des membres (en particulier de ceux qui ont été choisispour occuper des postes de responsabilité, au sein du bureau exécutif ou dans l’accomplissement d’une tâche technique) soient concertées, harmonisées et coordonnées. C’est parà-quel les énergies de tous pourront être mobilisées pour atteindre les objectifs arrêtés parl’ensemble.
Théorie des groupes
Dans un groupe économique chaque membre a un comportement intéressé, c’est la règle, en d’autre terme chacun cherche son intérêtpersonnel et ses avantages économique personnel. Donc une personne ne s’adhère dans un groupe que s’il y trouve un coût inférieur que lorsqu’il n’était pas membre, car l’intégrationdans un groupement comporte des coût de participation (cotisation, temps, etc.,…). D’où le principe de rationalité qui consiste à minimiser le coût et à maximiser la satisfaction, p ar exemple les paysans qui sont obligés de s’organiser pour pouvoir bénéficier des prêts auprès des bailleurs.
Les groupements sont dons composés de personne ayant ou défendant des intérêts et objectifs en commun par exemple : les syndicats. D’après l’auteur HAROLD L. (cité par Olson, 1978 p.90) ; « les associations existe pour répondre aux buts d’un groupe d’homme a intérêt commun». La théorie de groupe a une similitude avec la théorie de la « main invisible » d’A. SMITH. stipulant que la recherche de l’intérêt individuel converge vers l’intérêt collectif. Comme un groupement est composé des membres ayant un intérêt commun, un membre en cherchant son propre intérêt et en oeuvrant pour l’atteindre il va satisfaire inconsciemment ceux des autres.
Les caractéristiques des groupements
D’après Olson (1978), l’efficacité et la pérennisation des groupements dépend de leur taille c’est-à-dire le nombre de ses membres. Tout d’abord, une association nécessite une organisation pour pouvoir fonctionner normalement. Alors, supposons un groupement de grande taille comportant 30 membres au minimum, il serait difficile des coordonner les actions de chaque membre, en plus de cela l’organisation des actions à entreprendre dans un tel groupement est très difficile. Tandis que dans un groupement de petite taille avec 10 à 20 membres il serait bien organisé car la prise de décision est facile, a part cela tous les membres seront impliqués dans toute les actions à entreprendre.
Les groupes de petite taille sont aussi plus pérennes car il y une cohésion et efficacité entre les membres. Selon Olson (1978 p 77) ;« Le fait que l’association est une institution viable quand le nombre des partenaires est très petit, mais frappés de paralysie quand il est très important, fournit une nouvelle illustration des avantages des groupes plus restreintes ». Alors quand une association compte beaucoup de membres, chacun remarque que ses efforts ou contribution n’ont aucun effet sensible sur la bonne marche des entreprises du groupe, alors ils ont tendance à attendre s part préétabliedes gains.
C’est pour ses raisons parmi d’autres que les organ isations de petite taille sont plus pérennes et joue un rôle crucial Simmel (1950 P. 92).a dit : « les petits groupes à organisation centripète rassemblent et utilisent toutes leurs énergies alors que dans les grands groupes, les forces sont plus souvent virtuelles. »
Accès à l’eau potable
Les chefs lieux d’Ambatondrazaka et de Moramanga sont desservis par la JIRAMA (respectivement 1 262 et 787 abonnés, en eau potable recensés en 2003).
Les chefs lieux des Districts d’Amparafaravola, d’A ndilamena et d’Anosibe an’Ala disposent de systèmes d’adduction d’eau gravitaire gérés par la Commune.
Certaines communes disposent également de système ’adduction d’eau gravitaire mais dans la majeure partie, les ménages utilisent les cours d’eau, les puits et les sources.
Energie électrique
Les chefs lieux des 5 districts sont électrifiés par la JIRAMA avec la centrale hydroélectrique de Mandraka pour Moramanga et des centrales thermiques pour les autres.
Les abonnés particuliers en 2003 sont respectivemen de 3 817 pour Moramanga, 4 520 pour Ambatondrazaka, 633 pour Amparafaravola et 380 pour Anosibe an’Ala.
Zonage économique
Du point de vue économique, la région Alaotra-Mangoro peut être subdivisée en trois zones :
1. La zone économique du centre (sous-région Alaotra) caractérisée par la production rizicole composée de deux (2) districts: Ambatondrazaka et Amparafaravola.
2. La zone économique du Sud (sous région de Mangoro),riche en patrimoine forestier et environnemental constituée de deux (2)districts : Moramanga et Anosibe An’Ala.
3. La zone économique du Nord marquée par l’élevage des bovidés et l’existence de zones de pâturage (Nord d’ Amparafaravola et And ilamena).
Principaux produits agricoles
La Région Alaotra-Mangoro est une zone de production rizicole. C’est la principale activité de la majorité de la population des plaines autour du lac. La production peut être augmentée par l’accroissement du rendement (actuellement le rendement se situe à 3,64 t/Ha) et l’extension des surfaces cultivables car la région dispose de 120 000 Ha de rizière dont 35 000 ha irrigués et a une production en paddy tournant autour de 300 000 tonnes par an.
L’ensemble de la région est également propice aux utresa cultures vivrières (céréales, manioc, arachides, légumes, etc.), aux cultures de rente (café, litchis, girofles, etc.) et aux cultures industrielles (canne à sucre, raphia, etc. ). Des essais de culture de vanille sont effectués à Anosibe An’Ala.
Les cultures vivrières occupent 94% des surfaces cultivées. Le manioc suit le riz. Cette spéculation se développe surtout dans le District ed Moramanga notamment à MAROVITSIKA (Commune de BELAVABARY) où est implantée une féculerie. Le maïs, cultivé principalement dans le District d’Ambatondrazaka, arrive en troisième position.
Les cultures de rente pratiquées concernent les caféiers, notamment à Moramanga et Anosibe an’Ala. Signalons également les cultures maraîchères et les cultures fruitières qui sont propices au voisinage immédiat des bas fonds et au niveau des vallées intercalées dans les escarpements de montagnes des zones forestières.
La superficie productive représente la superficie qui n’a pas été touchée par les inondations. La production totale en 2004 a été de312.000 tonnes. On a donc enregistré une augmentation d’environ 50.000 tonnes par rapport à l’année dernière malgré l’inondation qui a eu lieu pendant la saison des pluies.
Pêche et ressources halieutiques
La pêche est traditionnelle et est presque toujoursassociée à d’autres activités agricoles. Les captures sont écoulées sur place ou dans les environs quand les collecteurs ne parviennent pas jusqu’aux sites. Les pêcheurs sont regroupés enassociation ou groupement de 15 à 20 membres. Les plans d’eau, les lacs intérieurs, lesfleuves constituent les supports aux activités de pêche. Le Lac Alaotra, d’une superficie de 20 000 ha, est d’ailleurs le plan d’eau intérieur le plus important à Madagascar. Il se prête à différents usages : pêche, riziculture, collecte de plantes aquatiques pour la vannerie. Malheureusement, les menaces d’ensablement se généralisent, suite à la forte dégradation des bassins versants.
Les produits sont destinés à la consommation locale, intra et extra régionale, frais, fumés ou séchés selon les marchés. Le rendement duLac Alaotra tourne autour de 2500 T/an.
La prolifération d’Eichornia crassipes et surtout de Salvinia sp. apparaît par endroits, ce qui risque de polluer le lac à la longue. Une pollu tion par résidus d’engrais et de pesticides est aussi à craindre si on ne prend pas les mesures nécessaires dès maintenant.
La Pêche constitue une activité importante pour lapopulation riveraine du lac, surtout pour ceux qui n’ont pas de terres à cultiver. La Pi sciculture commence à être pratiquée dans toute la Région et constitue une source de revenusnon négligeables.
Le lac Antsomangana dans le district d’Andilamena, la rivière Mangoro avec les écrevisses, crevettes d’eau douce et les anguilles, constituent d’autres zones de pêches non négligeables dans la Région.
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Table des matières
Partie I : NOTIONS GENERALES SUR LES ORGANISATIONS PAYSANNES
I : Généralités sur les OP
I.1 Historiques
I.2. Définition d’un OP
I.3 La classification des OP
II.3.1. Syndicale
II.3.2. Coopérative
II.3.3. Instituts techniques
II.3.4. Organisation paysanne ou villageoise
I.4 Le fonctionnement des organisations paysannes
I.4.1. Les organes statutaires
I.4.2. Les organes techniques
I.5 L’organisation interne des groupements
I.5.1. Les statuts
I.5.2.Le Règlement intérieur
I.5.3. Le nombres d’adhérents
I.5.4. Les critères de regroupement
I.5.5. L’homogénéité sociale
I.6. Les cadres juridiques régissant les OP.
I.7.La Mission d’une organisation paysanne
I.8 Les objectifs
I.8.1. Les groupements d’opportunités
I.8.2. Diversité des activités des groupements
I.8.3. Les domaines d’interventions
I.9.Les activités des OP
I.9.1 Les activités stratégiques
I.9.2 Les activités administratives
I.9.3 Les activités techniques
II : Approche théorique
II.1 Théorie des groupes
II.2 Les caractéristiques des groupements
Partie II : ETUDE DE CAS D’ORGANISATION PAYSANNES DANS LA REGION D’ALAOTRA MANGORO
I : Contexte
II : Présentation générale de la région (monographie du district d’Ambatondrazaka)
II.1. Historique et situation administrative
II.2.Milieu physique
II.2.1.Relief
II.2.2. Géologie
II.2.3. Sol
II.2.4. Climat
II.2.5. Hydrographie
II.2.5.1 Les cours d’eau
II.2.5.2 Les lacs et marais
II.2.6 Formation végétale
II.3. Milieu humain
II.3.1. Démographie
II.3.2. Education
II.3.3. Santé
II.3.4. Accès à l’eau potable
II.3.5. Energie électrique
II.4 Economie
II.4.1. Zonage économique
II.4.2. Principaux produits agricoles
II.4.3. Pêche et ressources halieutiques
II.4.4. Elevage
II.4.5. Exploitation forestière
II.4.6. Tourisme
III. Informations collectées
III.1. Présentation des OP à étudier
III.1.1.L’origine
III.1.2.L’âge
III.1.3.Taille
III.1.4.Statuts
III.2.Fonctionnement du groupement
III.2.1.Règlements intérieurs
III.2.2.Les élus des OP
III.2.3.Activités
III.2.4.Les objectifs
III.3.Les conditions d’émergence de ces OP
III.3.1.Les intérêts des membres de ces OP
III.3.2 La motivation des paysans à s’organiser
III.4.Résultats et analyses de leurs activités
III.5. Problèmes et risques pour une organisation paysanne
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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