Etude de cas d’analyse des effets de Danone sur le secteur agroalimentaire

Etude de cas d’analyse des effets de Danone sur le secteur agroalimentaire

Chapitre II : Le secteur agroalimentaire

Introduction

L’agro-industrie est un concept à base technique qui englobe les secteurs de transformation de matières premières d’origine agricole, au sens large. Dans cette acceptation, il comporte plusieurs filières de fabrication, fortement hétérogènes dont certaines, de loin les plus importantes, concernent les produits alimentaires. L’agro-alimentaire est le concept qui s’applique aux filières qui concernent les produits alimentaires dont les plus importantes en Algérie restent les filières céréales, lait et produits laitiers, boissons, viandes, conserves, huiles et oléagineux, sucre. Les Industries Agroalimentaires (IAA) en Algérie ont connu leur grand essor dans les années 70 avec les programmes de développement notamment par la création d’un parc de sociétés nationales pour les principales filières. Section : 01 Généralité sur le secteur agroalimentaire Le secteur de l’industrie agroalimentaire en Algérie constitue un point important du tissu industriel national du fait du rôle important qu’il joue dans l’économie du pays. Ainsi, il contribue d’une façon efficace et durable à l’amélioration du PIB (produit intérieur brut) et à la résorption du chômage en pleine expansion.

Présentation générale du secteur : La 2ème industrie du pays

Le développement du secteur agricole et agroalimentaire est un enjeu majeur pour l’Algérie aux niveaux économique, politique et social. Sur le plan intérieur, il emploie actuellement 1,6 million de personnes, soit 23% de la population active ; il s’agit de la deuxième industrie du pays, après celle de l’énergie. Les ménages algériens consacrent en moyenne 45% de leurs dépenses à l’alimentation. La distribution des produits s’effectue principalement à travers des supérettes ou des épiceries. Les moteurs des secteurs agricoles et agroalimentaires sont les filières céréalières et laitières, les conserveries, l’huile, les eaux minérales et le raffinage du sucre. En amont des industries agroalimentaires, on recense en Algérie plus d’un million d’exploitations agricoles couvrant plus de 8,5 millions d’hectares de terres arables, exploitées par l’arboriculture (41%), de les cultures maraîchères (26%) et les grandes cultures (33%), principalement céréalières.

Aperçu de la filière agroalimentaire en Algérie

L’Agriculture contribue à hauteur de 10% au PIB de l’Algérie et le chiffre d’affaires réalisé par l’industrie agroalimentaire représente 40% du total du chiffre d’affaires des industries algériennes hors hydrocarbures.

La nature technique et économique de l’activité

Le secteur agroalimentaire se situe entre l’agriculture et la distribution. Il regroupe toutes les industries de transformation des produits issus de l’agriculture (produits vivants élevés, Plantes ou fruits cultivés) en biens alimentaires. Ceux-ci sont ensuite commercialisés dans des circuits de distribution ou en restauration. On peut scinder le secteur en huit grandes familles: – Industrie de la viande : abattage du bétail, de la volaille, charcuterie, conserverie de viande. – Industrie laitière : fabrication du lait, du beurre, des yaourts, des fromages, «crackage» du lait pour l’industrie alimentaire (caséine, lactose, protéines ultra-filtrées..), fabrication décarêmes glacées et glaces. Fabrication de produits alimentaires élaborés : conditionnement, stockage et préparations à base de fruits, légumes, poissons, plats cuisinés et confitures. – Fabrication de produits à base de céréales : farine, pain et pâtisserie industriels, biscuits, biscottes, semoules et pâtes alimentaires, malt, amidon, fécules et produits dérivés, aliments pour animaux d’élevages et domestiques. Fabrication d’huiles, de corps gras et de margarines. – Industrie sucrière. – Fabrication de produits alimentaires divers : chocolat, confiserie, café et thé conditionnés, épices, herbes aromatiques, condiments, vinaigres, sauces préparées, aliments diététiques, aliments pour bébés, produits de régime, petits déjeuners, entremets, desserts, bouillons, potages, levures… – Fabrication de boissons et alcools : eaux minérales, jus de fruits et de légumes, les sodas, boissons alcoolisées, autres boissons non alcoolisées.

Les importations et les exportations dans le secteur agroalimentaire en Algérie

Les principaux produits agroalimentaires importés et exportés en Algérie

Un secteur importateur

L’Algérie est aujourd’hui le premier importateur africain de denrées alimentaires avec 75% de ses besoins assurés par les importations. (Ubifrance, 2009) L’insuffisance de la production agricole algérienne, couplée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires, fait de l’Algérie un pays structurellement importateur. Selon les chiffres des douanes algériennes, les importations de produits alimentaires s’élèvent à 7, 319 milliards de dollars pour les 09 premiers mois de 2013, équivalent d’une hausse de 11,45 % par rapport à la même période de 2012. Cette hausse est due à une augmentation des importations des différents produits, en particulier les légumes secs et autres dont la facture est passée de 206,69 millions de dollars à 312,41 millions de dollars soit une hausse de 51.15%, et il en est de même pour les céréales, semoules, farine dont l’augmentation de la facture d’importation s’élevait à 09 % A titre indicatif, le secteur « biens alimentaires » représente, dans les neuf premiers mois de2013, 17.71 % de la valeur du total des importations. Il est à signaler que ce taux est resté relativement inchangé, fluctuant dans une fourchette de 16 % à 20%. (Douane, 2013)Avec 3 275 millions de dollars en 2012, les céréales occupent le premier rang de toutes les importations alimentaires (douane, 2012). On évalue la consommation moyenne à hauteur de 220 kg par an et par habitant, et celle-ci peut atteindre jusqu’à 50% du budget total consacré à l’alimentation. La demande nationale est estimée à 7.5 Mt par an, toutes céréales confondues. Elle n’est couverte en moyenne qu’à 25% par la production locale, très dépendante de la pluviométrie.
Les besoins algériens en lait et produits laitiers sont également considérables. Avec une consommation moyenne de 110 L de lait par habitant et par an, estimée à 115 L en 2010, l’Algérie est le plus important consommateur de lait au sein du Maghreb. La consommation nationale s’élève à environ 3 Milliards de litres de lait par an, la production nationale étant limitée à 2,2 milliards de litres. C’est donc près d’1 milliard de litres de lait qui est ainsi importé chaque année, majoritairement sous forme de poudre de lait. (Unifrance, 2009) Les absences de culture de canne à sucre et de betterave sucrière, la totalité du sucre brut, décane ou de betterave, est importée. Selon une étude du Ministère de l’Industrie, l’Algérie serait classée parmi les dix premiers pays importateurs produits laitiers représentent ainsi le second poste dans les importations annuelles de produits agroalimentaires de l’Algérie, avec 1 262,66  millions de dollars en 2012. (Douane, 2013)La consommation moyenne de sucre en Algérie est de 24 kg par habitant et par an. Face à de sucre au monde (Ubifrance, 2009).
En 2012, la valeur des importations en sucre et sucreries était de 1 010,81 millions de dollars soit une hausse de 130 % par rapport à 2008. Le tableau suivant montre l’évolution des importations des produits alimentaires et boisson entre 2010 et 2014. Grace aux données du tableau N° 06 et au graphe nous constatons que 42% des importations alimentaires et boisson sont destinées à la consommation, et que 58% des importations sont destinées à l’industrie avec 31% pour les produits de base et 27% pour les produits transformé. Ces chiffres nous montrent la dépendance de l’industrie agroalimentaire algérienne en matières premières « produit de base ».

Un secteur exportateur

En dépit des potentialités existantes et des efforts de l’Etat pour lancer l’industrie agroalimentaire, l’Algérie peine toujours à se développer dans ce domaine. Le pays compte 5000 entreprises activant dans cette branche, dont seulement 162 exportatrices. La filière agroalimentaire demeure pénalisée par un certain nombre de difficultés liées essentiellement à l’assistance technique et la modernisation des équipements. Toutefois, les choses commencent, petit à petit à bouger et à s’améliorer. Les exportations algériennes de produits agricoles et agroalimentaires se sont chiffrées à 321,2 millions de dollars en 2014 pour une produit de base destiné à l’industrie produit de base destiné à la consomation produit transformé destiné à l’industrie produit transformé destiné à la consomation quantité de plus de 563.200 tonnes. Le tableau suivant montre les principaux produits
agroalimentaires exportés ainsi que les quantités :
hydrocarbures par Groupes d’utilisation année 2014 /exportations hors hydrocarbure par groupe d’utilisation année 2014 PRO Les exportations des produits alimentaires ne représentent que 11,5% des exportations hors hydrocarbures, cette réalisation est négligeable et insuffisante pour faire face à la dépendance aux hydrocarbures. Afin de remédier à cette dépendance plusieurs dispositifs d’aide et de soutien aux exportations hors hydrocarbure ont été instaurés par l’Etat algérien.

Caractéristiques de l’industrie agro- alimentaire

 Déconnectée de l’amont agricole ;  Externalisée, basée sur l’importation de matières premières ;  Orientée vers le marché local et détachée du marché extérieur ;  Faible compétitivité ;  Handicapée par l’absence de stratégie globale et de cohérence (Nombreux cas de surcapacités) ;
 Pénalisée également par la faiblesse de régulation et d’encadrement du marché ;  Asphyxiée par les nombreux cas de concurrence déloyale qui Déstructurent les entreprises crédibles ;  Freinée par la faible structuration des professions. Le secteur des industries agroalimentaires est en constante mutation ces dernières années en Algérie, en raison notamment de l’impact non négligeable des premiers résultats obtenus dans le cadre du plan national du développement agricole et rural (pndar), mis en œuvre par le ministère de l’agriculture et du développement rural (madr). Les filières arboricoles fruitières, devraient aboutir à une croissance très sensible des productions, qui offrira des opportunités nouvelles pour l’appareil de transformation (Bessaoud et Tounsi, 1995). Le développement du secteur agro-alimentaire devrait donc s’appuyer sur un développement parallèle du secteur de l’agriculture, qui devra évoluer vers une agriculture économique avec de véritables exploitations agricoles intensives et de grandes tailles ; d’où la nécessité d’accélérer la mise en place des textes d’application à la loi d’orientation agricole devant faciliter l’accès au foncier agricole et recomposer l’espace rural (remembrement). L’industrie agroalimentaire constitue un secteur important, à la fois par son poids, en termes socioéconomiques, et par ses effets d’entraînement. Il est maintenant admis que c’est l’aval qui est la locomotive du développement du secteur agricole, rôle que l’industrie de transformation devra pouvoir assumer pour la promotion, la réhabilitation et le développement des activités agricoles. Sur le plan international, on observe depuis quelques années, une progression constante de l’industrie agroalimentaire dans la consommation internationale. Ainsi, les produits transformés représentent aujourd’hui plus de 75% du marché agroalimentaire mondial, contre 50% dans les années 80. Avec l’ouverture du marché, cette tendance commence à s’installer sur le marché algérien.
La production des fruits et des légumes s’est développée à un niveau tel, qu’elle a acquis les capacités quantitatives et qualitatives pour s’imposer à l’exportation, surtout pour les primeurs. Cependant une mise à niveau de la production nationale est nécessaire notamment, en termes de normalisation (calibrage, conditionnement et présentation). Production nationale est nécessaire notamment, en termes de normalisation (calibrage, conditionnement et présentation). Il s’agira, à l’avenir, d’explorer d’autres pistes et prendre des mesures en amont du secteur productif, pour améliorer l’offre à l’exportation et asseoir une compétitivité de nos entreprises sur les marchés extérieurs. La grande distribution est le principal client et débouché pour les filières agroalimentaires : les unités ayant accès à ce type de marché seront confrontées au départ, à  une série de contraintes et d’exigences de la part de la grande distribution : pression sur les prix, mise en concurrence, exigences de régularité des qualités et des quantités, imposition de cahiers des charges, évolutions qui globalement, les conduisent à un important travail de mise aux normes des procédés et des produits.

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Table des matières

Introduction Générale
CHAPITRE I : Aspects théorique et pratiques sur les IDE
Introduction
Section 1 : Aperçu sur les firmes transnationales et les IDE
Section 2 : les théories explicatives des IDE
Section 2 : les IDE en Algérie
Conclusion  
CHAPITRE II : le secteur agroalimentaire en Algérie
Introduction
Section 1 : Généralité sur le secteur agroalimentaire
Section 2 : Appréciation statistique du secteur agro-alimentaire
Conclusion  
CHAPITRE III : Etude de cas d’analyse des effets de Danone sur le secteur agroalimentaire
Introduction 
Section 1 : présentation du guide d’entretien, Danone groupe et DDA
Section 2 : stratégie, activité et effet de la firme multinationale Danone sur le secteur agroalimentaire
Section 3 : Effet de DDA sur la laiterie soummam
Conclusion

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