Etude d’amélioration de l’Alimentation en Eau Potable

Comme nous le connaissons la population urbaine à Madagascar occupe les 30 % de la population totale qui se chiffre actuellement à environ 17 millions d’habitants. Ce qui correspond à un nombre d’habitants de 5 millions environ. La statistique de l’évaluation du taux de desserte à Madagascar présente la situation suivante : en milieu urbain le taux de desserte en eau potable est de 60 % et en milieu rural 12 %. Cette situation montre qu’il s’avère nécessaire de renforcer les systèmes existants et mettre en place des nouvelles installations .

PRESENTATION GENERALE

Localisation

La zone d’étude se trouve dans la Région du Boina, dans la partie occidentale de Madagascar. La Région du Boina se situe entre 14° de latitude Nord, 19° de latitude Sud, 48° de longitude Est et 46°de longitude Ouest. Administrativement, elle regroupe deux (2) sous-préfectures qui sont les suivantes : MAHAJANGA I et MAHAJANGA II.

a).La côte
La côte de la région du Boina présente généralement un aspect tourmenté avec des estuaires et un vaste delta. La côte est sinueuse et accidentée. Les mangroves et les plages de sables s’altèrent. Le littoral de la zone va de la baie de la Mahajanga à celle de Marambitsy. L’abondance des précipitations annuelles, l’élévation des températures toute l’année, la modération des vents de la zone, sont des conditions favorables à la pêche maritime.

b).Les zones de pêche maritime
Elles se caractérisent par leurs conditions physiques, hydrographiques et par leurs ressources biologiques. Toutes les zones de pêche correspondent à des baies ayant des caractères communs :
-une profondeur relativement faible (de 0 à 40) ;
-la nature vaseuse ou sablo vaseuse des fonds ;
-la présence d’estuaires et des zones de mangrove bien développées ;
-quatre sous préfectures ont accès directement à la mer : Mahajanga I, Mahajanga II.

Mouvements migratoires

Dans la région de Boina les fonctions multiples de la ville de Mahajanga et la mise en valeur récente des potentialités agricoles de la région sont à l’origine des mouvements migratoires intenses et permanents ; plus de 75% de la population ont résidé à l’extérieur avant de s’installer dans la zone d’étude. Avec la zone périphérique, les riverains de la RN 4 émigrent vers Mahajanga en quête de travail temporaire ou définitif dans les unités industrielles, plus spécialement dans les pêcheries et le port pendant la morte saison agricole. Vu l’effort du Gouvernement actuel en matière de tourisme dans chaque région, en outre l’amélioration des infrastructures telles que les routes, la population locale est aussi en mouvement migratoire partant de l’ancienne ville en saturation vers les zones suburbaines longeant les accès terrestres ou aérienne (zone Amborovy, Ambondrona, Antanimalandy, Marovato,…).Ce genre de migration concerne plus les classes aisées de la population citadine ayant de revenu assez élevé ainsi que la classe moyenne. Les flux migratoires sont alimentés de façon permanente et de plus en plus amplifiés par des groupes de Tsimihety et Antaisaka. Ces deux ethnies avec le Sakalava et le Merina, représentent environ 85% des populations migrantes (Source : Région Développement Mahajanga) de la zone. Les commerçants ambulants, essentiellement originaires des Hautes Terres Centrales suivent ce mouvement pendulaire à intervalle annuel pour séjourner dans les chefs lieux des sous-préfectures et les bourgades secondaires.

Services sociaux

a) Etat sanitaire
La zone urbaine de Mahajanga est relativement équipée, avec un hôpital principal, deux centres de protection maternelle et infantile, quatre dispensaires que renforcent quelques formations sanitaires privées ou parapubliques telles que le dispensaire d’Antanamasaja. Les zones rurales sont moins équipées, chaque souspréfecture dispose d’un service de Santé de District L’insuffisance du personnel sanitaire et des infrastructures sanitaires, aggravé par les faibles moyens à disposition du personnel soignant et l’éloignement des formations sanitaires par rapport aux lieux de résidence de la population, démotivent les habitants et sont à l’origine de la situation sanitaire catastrophique de cette population. En effet, les zones rurales qui sont les moins équipées sont caractérisées par une situation sanitaire inquiétante. L’état de dénutrition de la population, surtout des enfants dans les proches arrière pays, la lèpre, le paludisme, la diarrhée, la malnutrition, le MST sont sans cesse en augmentation. Même à Mahajanga I, la situation sanitaire à 1 Km de Mahabibo est souvent pire qu’en brousse. La malnutrition est également plus importante dans la ville de Mahajanga où tout est ramené en terme de pouvoir d’achat.

b) Le secteur eau potable
La société JIRAMA sous tutelle du Ministère de l’Energie et Mines Direction de l’Eau, fournit un service garanti pour la population de la ville de Mahajanga depuis 1960. Le taux d’accès à l’eau courante, à la pompe publique, à la pompe aspirante et aux puits ne serait que 5.5% en milieu urbain et rural pour l’ensemble de la province de Mahajanga contre un taux de 36.5% pour l’ensemble de Madagascar. Mahajanga I qui bénéficie d’une prestation de service en eau potable de la JIRAMA, avec un nombre restreint de puits villageois. De 10 à 15% de la population à Mahajanga II est considérée bénéficiaire de l’eau potable à moins de 15 minutes de son foyer. Toutefois Mahajanga est confronté à une insuffisance de service d’eau aussi bien dans la ville que dans les quartiers périphériques, par exemple le quartier d’Amborovy et celui de Marovato qui constituent les zones d’extensions de la ville.

c) Assainissement et hygiène du milieu
Comme on le connaît, le réseau d’adduction de Mahajanga touche le centre urbain dans le fivondronana de Mahajanga I et le milieu rural dans le fivondronana de Mahajanga II. La descente qu’on a pu effectuer a permis de constater la situation suivante :
– La ville proprement dite dispose d’un service d’assainissement mais qui n’est pas effectif. Cette situation résulte de la vétusté du réseau collecteur eau pluviale et eau usée, et aussi de l’insuffisance des moyens matériels pour le service d’ordures ménagères.
– Par ailleurs, la latrinisation ne suit pas la règle de l’art. Actuellement on fait face à une situation de saturation de ce service. La vidange à temps du système n’est pas effectuée.
– Particulièrement pour le service d’ordures ménagères, l’ancien centre ville est bien entretenu mais ce qui reste à entreprendre est l’assainissement des autres quartiers avec les périphériques, notamment dans le quartier du fivondronana de Mahajanga I. Il y a lieu d’insister que la ville de Mahajanga a été fortement touchée par les deux cyclones Gafilo et Elita en début de cette année 2004. Les infrastructures de base ont été fortement endommagées.
– L’hygiène du milieu n’est pas bien entretenue. Pour remédier à cette situation, il faut mettre en œuvre une campagne d’Information – Education et Communication pour sensibiliser la population dans le sens de l’hygiène.

d) Enseignement
Le taux de scolarisation de la sous-préfecture de Mahajanga I atteint 85% tandis que celui de Mahajanga II n’est que 30%. Autant que faire se peut, l’infrastructure scolaire publique surtout privée épouse la politique d’Administration :
-Une Ecole Primaire publique ou privée par Fokontany ;
-Un Collège d’Enseignement Général par Firaisam-pokotany ;
-Un Lycée par sous-préfecture ;
-Une Université par province.
Le chef lieu de la Province a une réputation particulière grâce à l’existence de l’Université de Mahajanga qui est la seule comportant à Madagascar une filière médecine dentaire. L’Ecole Nationale Maritime valorise en plus l’importance de la ville en qualité de formation tant du point de vue nationale que locale.

e) Industrie et artisanat
La zone d’étude est privilégiée en industrie et artisanat. Les industries sont essentiellement localisées dans la ville de Mahajanga. Elles sont toutes des industries légères dont prédominent les activités de transformation des matières premières en vue de la consommation interne (80% agroalimentaire, textile, travail de bois) Elles sont presque toutes monopolisées par les étrangers en particulier les Indo-pakistanés (plus de 60%). Le développement industriel de Mahajanga a entraîné la prolifération des quartiers sous- intégrés (site externe surtout) où logent 69%des ouvriers .

f) Agriculture, élevage
Mahajanga II s’intéresse plutôt aux cultures industrielles (1825ha sur 12546ha de la surface totale cultivée).Dans Mahajanga I on pratique seulement cultures vivrières sur marécages, du riz, de la patate, du haricot, du maïs et du manioc. L’élevage est aussi une activité importante de la région du Boina. Le problème de la surface réservée aux pâturages se pose surtout en saison sèche sur le plateau. Les troupeaux sont obligés de se déplacer vers les bas fonds plus humides qui ne peuvent pas remplacer les prairies. Le pâturage naturel est caractérisé partout par les graminées très riches et abondantes en saison de pluies et pauvres de juillet en octobre. Cependant la pratique des feux de brousses assez courante dans la région (corollaire de l’élevage extensif) ne fait qu’accélérer les processus érosifs qui, à moyen terme, ne peuvent entraîner que la perte définitive des prairies. En terme de boisement, toutes formations forestières confondues, la région du Boina est couverte à 21% de sa superficie, dont près de trois quarts sont constitués de forets denses sèches décidues. Ce tissu forestier est très riche en essences forestières, en faune et en flore caractéristique. La zone d’étude dispose très peu d’espace forestière dense autre qu’Andriamisara.

g) Transports et infrastructures
La ville et ses périphériques (dans la zone à alimenter actuelle) possèdent une route bitumée à moins de 10km, une gare routière constituant le stationnement terminal pour toutes les zones régionales et nationales. Taxis ville, bus urbaines avec pousse-pousse assurent la communication dans l’ensemble de l’agglomération. Les charrettes sont aussi plus utiles pour moyen de transport en brousse, à cause de la qualité des routes en terre. L’aéroport international d’Amborovy et le port long courrier garantissent le désenclavement de la zone respectivement par voie aérienne et maritime. L’existence d’une agence de postes et télécommunication, le marché hebdomadaire et les diverses infrastructures pour le sport, la culture et les loisirs (complexe sportif, piscine privée, salle de vidéo, salle de spectacle, bibliothèque, maison de culture et night club) attirent particulièrement la population riveraine à s’y installer provisoirement et/ou définitivement.

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Table des matières

INTRODUCTION
CRITERE DE CONCEPTION
CHAP. I : PRESENTATION GENERALE
I.1.LOCALISATION
a).La côte
b).Les zones de pêche maritime
I.2.ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE
I.2.1.Milieu humain et social
a)-Répartition spatiale de la population dans les sous-préfectures
b) Evolution de la population
c) Croissance démographique
d) Composition ethnique
e) Caractéristiques des ménages
I.2.2.Mouvements migratoires
I.2.3.Services sociaux
a) Etat sanitaire
b) Le secteur eau potable
c) Assainissement et hygiène du milieu
d) Enseignement
e) Industrie et artisanat
f) Agriculture, élevage
g) Transports et infrastructures
I.3.CONTEXTE CLIMATIQUE, GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE DE LA ZONE
I.3.1.Climat
I.3.2.Température
I.3.3.Pluviométrie
I.3.4.Vents
I.3.5.Cyclones
I.3.6.Géologie générale de la zone
I.3.7.Hydrogéologie
I.4.EVOLUTION DE LA DEMANDE EN EAU POTABLE
I.5.CONCLUSION
CHAP II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME EXISTANT
II-1 : DESCRIPTION DU RESEAU DE PRODUCTION EXISTANT
II-1-1 : Zone I
a)- Une station de pompage : station d’Ambondrona
b)- Une station de traitement (zone de coloration) : station d’Amboboaka
II-1-2 : Zone II
b)- La station de Mahavelona
c)- La station d’Andranotakatra
II-2 : CARACTERISTIQUES DE FORAGES
II.2.1.Caractéristiques générales des forages
II-2-2 : Relevés des niveaux statiques
II-2-3 : Relevés des niveaux dynamiques
II-2-4 : Rabattement
II-2-5- Qualité de l’eau
II-2-6- Equipements des forages
a- Comparaison entre crépiné Fc et non crépiné Fx pour les deux forages S4 et S6 d’Andranotakatra
b- Analyse de la situation
c- Conclusion
II-2-7- Conclusion
II-3- SITUATION ACTUELLE DU SERVICE AU NIVEAU DES CONDUITES D’ADDUCTION ET LE RESEAU DE DISTRIBUTION
II-4- PROJECTION DE LA DEMANDE
II-5- CONCLUSION
CHAP III – EVALUATION ET PROSPECTION DES RESSOURCES EN EAU
III-1- EVALUATION DES FORMATIONS HYDROGEOLOGIQUES
III-1-1- Géologie de la formation
III-1-2- Tectonique
III-2- INVESTIGATION GEOPHYSIQUE
III-2-1- Interprétation de l’image satellite
III-2-2- Hydrogéologie de la nappe
III-2-2-1- Délimitation de la nappe
III-2-2-2- Carte piézométrique
III-2-2-3- Réalimentation de la nappe
Calcul d’ETP
Calcul de l’Infiltration
III-2-2-4– Caractéristiques de la nappe
III-2-2-5– Qualité de l’eau
a. Généralité
a – 1 – Caractéristiques physiques
a – 2- Caractéristique chimique
b – Dureté et alcalinité
c – Caractéristiques bactériologiques
d – L’eau de Mahajanga
III-2-3- Sondage géoélectrique
a- Généralité
b- Principes
c- Approche
d- Résultats
e- Interprétation des résultats
e- Résultats et conclusion
III-3- ADEQUATION RESSOURCES /BESOIN
III-4- EVALUATION DES EAUX DE SURFACES
a – Lac ANJANABORONA
b – Lac AMPONDRABE
c – Rivière MAHAMAVO
III-5. CONCLUSION
CHAP. IV : SCHEMA DIRECTEUR
1 -SOLUTION IMMEDIATE (HORIZON 2005)
2 -SOLUTION A COURT TERME (HORIZON 2010)
3 -SOLUTION A MOYEN TERME (HORIZON 2015)
4 -SOLUTION A LONG TERME (HORIZON 2020 – 2025)
5 –EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
6 –CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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