ETUDE COMPARATIVE ENTRE LE BOUTURAGE ET LA TRANSPLANTATION DES JEUNES PLANTS

Flore

                   Le genre JATROPHA comprend des plantes dicotylédones de la Famille des Euphorbiacées. Les tiges renflées à la base de certaines espèces sont à l’origine des appellations de plantes bouteilles et de pignon d’Inde. Vu leur utilisation thérapeutique, elles font aussi partie des plantes médicinales. (2) (3). Les baies et le fruit sec sont toxiques comme pour la majorité des Euphorbiacées. Le genre Jatropha contient environ 160 espèces, endémiques d’Amérique Latine dont les plus connues sont les suivantes :
– Jatropha Curcas qui donne des graines fournissant une huile à usage industriel pouvant être utilisée comme biocarburant et colorant. Cette graine est divisée en deux parties qui sont l’amande et la Coque (Annexe 3).
– Jatropha gossypifolia qui donne des graines dont l’huile est purgative et la racine utilisée contre la lèpre ;
– Jatropha intergerrima à floraison décorative ;
– Jatropha multifida dont les feuilles sont consommées au Mexique ;
– Jatropha podagrica, plante ornementale ;
– Jatropha phyllacantha, plante du Brésil appelée aussi Favela et qui donne son nom aux quartiers déshérités de la plupart des villes du pays.
La culture de cette plante est en développement, elle est peu exigeante et elle peut se développer dans des régions où il n’existe pas d’autres cultures (région semi-aride). Elle ne peut pas donc entrer en compétition avec l’agriculture destinée à l’alimentation. Mais elle offre par contre un nouvel outil de développement. Cette culture favorise la protection des sols contre l’érosion, la plante aide à retenir l’eau et sert à la lutte contre la désertification. L’huile de JATROPHA peut être une source d’énergie renouvelable pour la population locale. Pour la cuisine, elle offre une alternative au bois qui est surexploité en général dans de nombreux pays, et au kérosène qui devient cher depuis l’envolée du prix du pétrole. L’huile peut aussi être une énergie plus commerciale, surtout via la production de biodiesel aidant ainsi à plusieurs pays d’importer moins de pétrole. D’après les spécialistes, huit kilos de fruits de l’arbuste donne 1,5 litre de biocarburant. Dans 52 ans de production, la plante donne de 10 à 50 kilos par an suivant la technique de culture et l’entretien. Elle peut servir également à la fabrication du savon. En revanche, elle n’est comestible ni pour l’homme ni pour les animaux d’élevage. Vues les qualités, il est justifiable que des cultures de Jatropha apparaissent ces dernières années dans des pays aussi variés comme l’Egypte, le Guatemala, L’Inde, le Cambodge, Le Laos, plusieurs pays du Sahel et Madagascar (4).

Initiative de Madagascar sur l’huile de Jatropha

                     Toute maladie a son remède capable de la dégrader ou de l’éloigner définitivement chez le sujet. La culture de Jatropha en tant que un palliatif contre la flambée du prix du pétrole entre dans une phase décisive. Dès 2006 Madagascar obtient l’huile avec laquelle on produit du biocarburant pouvant remplacer le pétrole ordinaire. Le sujet d’extraction de biodiesel à partir des graines de Jatropha se concrétise. La société D1 Oils Madagascar a financé 440 ha de culture de Jatropha pour l’année 2005-2006 (10). La société compte injecter 400 000 dollars U S correspond à 800 millions Ariary pour la première année dont 200 millions pour la plantation. Pour le moment quatre sites sont en action à savoir la région Boeny avec 615 ha, Alaotra 321 ha, Vakinankaratra 710 ha et la province de Fianarantsoa avec 1080 ha. La première récolte est attendue au bout de dix-huit mois (Annexe 7). D1 Oils Madagascar compte travailler avec les paysans et le secteur privé. Le Bamex jouera le rôle d’appui et facilitateur aux paysans et aux organismes intéressés de s’occuper de la plantation. Le Bamex assurera aussi le contact et la signature du contrat entre D1 et les producteurs, D1 équipera de presse et achètera la production à un tarif motivant, un litre d’huile est évalué à 1000 Ariary. Selon les estimations 150 et 240 dollars U S est la marge bénéficiaire d’un hectare de Jatropha contre 100 dollars d’un hectare de riz pluvial. C’est une aubaine pour les producteurs du Jatropha car la plante est facile à cultiver avec moins d’entretien. En plus, D1 assure l’approvisionnement en semences sans prix d’achat. Ce que la Société attend de l’Etat c’est la sécurisation foncière, la participation dans la production, l’octroi d’avantages fiscaux, et en particulier dans l’importation de presses et des équipements de raffineries. Elle souhaite également que le gouvernement facilite les procédures d’établissement lorsque D1 viendra sur le marché.

Transplantation des jeunes plants

On réalise les opérations suivantes :
– Défrichement
– Labours de 30 cm de profondeur si le sol est dur
– Trouaison de 30 cm x 30 cm x 40 cm (L, I et P) à 2m d’écart.
– Application de 20 g d’urée, 120 g de superphosphate et 16 g de nitrate de potassium sur des jeunes plants en pot
Ce qu’il faudra noter c’est de ne pas oublier d’enlever le pot à la transplantation.

Résultats et commentaires sur l’utilisation de jeune plant

                     Dans une région bénéficiant d’un climat tropical ou subtropical, à sol faiblement fertile situé sur des terrains marginaux, la culture de Jatropha curcas pourra satisfaire les objectifs financiers suivant la méthode adoptée et avec un bon suivi. On peut avoir des jeunes plants pour pouvoir effectuer une transplantation, et la méthode est très efficace, mais ceci demande beaucoup d’énergie, de compétence et des possibilités financières. Après avoir envisagé la capacité de terrain pour réaliser cette culture, il est impératif de préparer la ou les pépinières selon la surface que l’on possède. Cette pépinière sert à la préparation des jeunes plants à transplanter. Pour cela, on met en place le terreau et les différents engrais utiles à cette phase : tels que fumier et NPK (7- 10- 5). La sélection des semences par trempage pendant une durée de 12 heures de temps augmente le pourcentage du pouvoir germinatif. Avant semis, il est adéquat de pulvériser la surface en question avec un insecticide afin de protéger les jeunes plants contre tout parasite pouvant ralentir leur développement. Un mois après le semis en pot le plant a une hauteur inférieure ou égale à vingt centimètres (20 cm). Si deux graines de chaque pot germent, on sépare ces jeunes plants en transférant l’un dans un autre pot. Pour un bon développement de matériel végétal, surtout en sol dur, il faut bien labourer le sol, faire la trouaison avec des trous de dimensions 30 cm x 30 cm x 40 cm (L, l, P) et espacés de 2 m x 2 m de distance entre deux trous. Quinze (15) jours après le démariage des deux jeunes plants de même pot, à une hauteur estimé supérieure ou égale à trente centimètres (30 cm), on repique les jeunes plants après avoir enlevé le pot. Avant repiquage ou transplantation, l’application d’engrais est impérative pour chaque trou: urée, nitrate de potassium et super phosphate. Deux mille cinq cent (2500) pieds couvrent un hectare, soit 3 kilogrammes de semences car un kilogramme contient 1000 à 1200 graines. Un bon développement de matériel végétal est synonyme de résultats meilleurs ; pour cela, on sarcle trente (30) jours après transplantation. Ce sarclage peut se faire soit manuellement soit à l’aide d’un outil. Dans cette phase, l’utilisation de 10 g d’urée pour chaque plant est prévue à un mois et demi après repiquage, et qui se répète tous les 45 jours. Paillage et taillage : Le paillage se fait à partir des couvertures mortes (paille de riz, des branches etc.…). Le taillage consiste à enlever de la matière à 20 cm du sol au moyen d’un outil coupant, si le jeune plant atteint une hauteur de 1m. Cette hauteur correspond à dix mois environ après repiquage. Le taillage influe sur le rendement par la multiplication des branches. Avec la méthode de transplantation, un grand pourcentage de réussite de la plantation est à attendre. Elle permet aussi à la plante d’entrer en production dès la première année. Mais sa mise en oeuvre coûte cher.

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Table des matières

Introduction
I- Première partie
I. 1- Présentation du site et de l’entreprise
I.1.1- Présentation du site (lieu du stage)
I. 1.1.a- Situation géographique
I. 1.1.b- Situation écologique
I. 1.1.b.1- Situation climatique
I. 1.1.b.2- Situation édaphique
I. 1.1.b.3- Situation hydrographique
I. 1. 2- Présentation de l’entreprise
I. 1. 2.1- Historique de l’entreprise
I. 1. 2.2- Activité de l’entreprise
I. 1. 2.3- Organigramme de l’entreprise
I. 2- Rappel bibliographique
I. 2.1- Flore
I. 2.2- Jatropha l’or vert
I. 2.3- Madagascar carbure au vert
I. 2.4- Le « Jatropha curcas » une plante aux vertus écologiques et industrielles à Madagascar
I. 2.5- Plantations actuelles
I. 2.6- La plante à carburant
I. 2.7- Initiative de Madagascar sur l’huile de Jatropha
I. 2.8- Biocarburant : la culture de Jatropha gagne le Sud
I. 2.9- MADA Energie
II- Deuxième Partie
II. 1- Etude comparative de deux formes de plantation 
II. 1.1- Conditions de croissance
II. 1.1.a- Conditions climatiques
II. 1.1.b- Conditions édaphiques
II. 1.2- Matériels
II. 1.3- Présentation de la méthodologie
II. 1.3.a- Plantation par jeune plant
II. 1.3.a.1- Mise en place de pépinière
II. 1.3.a .2- Transplantation des jeunes plants
II. 1.3.b- Plantation par bouture
II. 1.3.b.1- Préparation du matériel végétal
II. 1.3.b.2- Préparation du sol et repiquage
II. 1.3.c- Entretien
II. 1.3.d- Irrigation
III-Troisième Partie
III. 1- Résultats et commentaires
III. 1.1- Résultats et commentaires sur un jeune plant
III. 1.2- Résultats et commentaires sur le bouturage
III. 1.3- Résultats et commentaires sur les deux formes de plantation
III. 2- Conclusion
Bibliographie
Annexes
Liste des sigles et abréviations
Listes des tableaux, graphiques, schémas et des cartes

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