La riziculture irriguée constitue la première préoccupation agricole des paysans du Betsileo. La spéculation occupe 71% de l’espace agricole exploitée dans la région où la production est de 356.916 T de riz (Statistique Agricole, 2009). Celle-ci ne couvre qu’une partie des besoins locaux. La région accuse un déficit rizicole annuel de 39.570 T pour une population totale de 4396720 (DDSS – INSTAT, 2009).
Les rendements potentiels offerts par SRI : 8 tonnes à 12 tonnes à l’hectare (de Laulanié H., 1993) ont conduit à la vulgarisation de cette technique pour combattre l’insécurité alimentaire à Madagascar. Plusieurs structures nationales de recherche et de production auxquels s’ajoute l’action conjuguée de plusieurs organismes internationaux se sont succédé pour soutenir la vulgarisation du système (PARECAM, TEFY SAINA, DRDR, PSDR, etc.). Malheureusement, les performances de la riziculture restent en deçà des espérances : 80% des paysans demeurent avec les techniques rizicoles autres que le SRI (Conférence PARECAM, 2011).
MATERIELS : Les zones d’études
Site Ankafina-Tsarafidy
Situation géographique
D’une superficie totale de 115 km², la commune rurale d’Ankafina-Tsarafidy se trouve sur la Route Nationale n°7, reliant Antananarivo à Fianarantsoa et à Toliary. Elle est située à 58 km au nord de Fianarantsoa, et à 348 km au sud d’Antananarivo. Appartenant au district d’Ambohimahasoa, la commune est limitée par les communes rurales de Fianarantsoa II -Lalangina au Sud, d’Ampitana et Manandroy au Nord, de Kalalao à l’Est et de Morafeno à l’Ouest (PAGU, 2004).
Réseaux hydriques
L’agriculture irriguée d’Ankafina-Tsarafidy est favorisée par le fleuve Matsiatra (affluent du fleuve Mangoky). Entre autre, de petites rivières affluentes, comme l’Ankona, se déversant dans ce même fleuve peuvent aussi drainer toute la commune. Et les cours d’eau des versants assurent l’alimentation de toutes les infrastructures hydro-agricoles de la commune.
Site Nasandratrony
Situation géographique
C est une commune rurale appartenant au district d’Isandra, située dans la partie Ouest de la région de Fianarantsoa. La ville de Nasandratrony se trouve au point kilométrique 17 sur la Route Nationale n°42 reliant Fianarantsoa-Ikalamavony, Elle est limitée au Nord par le fleuve Matsiatra, à l’Ouest par les communes d’Ambondrona et d’Isorana, au Sud par les communes d’Andoharanomaitso et d’Ankarinarivo-Manirisoa et à l’Est celle d’Ivoamba (MAEP, UPDR, 2003).
Relief – Sol – Occupation du sol
Nasandratrony présente un relief de type collinaire, situé à une altitude comprise entre 1.000 m et 1.250 m. La commune est constituée de 70% de collines contre 30% de plaines et de bas fond qui sont essentiellement à vocation rizicole. Et selon les terroirs, les caractéristiques du sol se définissent comme suit :
a. Les rizières :
Elles sont caractérisées par des sols d’alluvionnements dont deux types d’accumulations différentes peuvent être rencontrés : l’accumulation fluviatile et l’alluvionnement dû à l’entraînement des éléments fins des collines avoisinantes par les eaux de ruissellements.
Le rajeunissement de ces alluvions par l’immersion fréquente des eaux limoneuses confère une importance agronomique des vallées du site d’étude. Ces dernières présentent un profil pédologique variable du fait de leur nature alluviale mais en général celui-ci est d’une texture limono-sableuse ou limono-argileuse adéquate pour la spéculation irriguée du riz. Quant aux vallées secondaires irriguées, les rizières qui s’y trouvent sont alimentées par des eaux de turbidité moindre par rapport à ceux des vallées ci-dessus. Elles sont caractérisées par des sols à dominance argileuses et elles représentent la majorité des sols de rizières de Nasandratrony (MAEP, 2004).
Il y a aussi les rizières de pente qui sont nécessairement installées sur sols colluvionnaires de bas de pente. Leur texture est de type sablo-limoneuse c’est ainsi que les sols constituant ces terroirs sont trop légères pour en faire un bon sol de rizière. D’où une faible partie de ces terroirs sont occupées par la riziculture. Les restes sont laissés aux cultures maraîchères, cultures fruitières ou même cultures vivrières. Et pendant la saison sèche, certains paysans pratiquent les cultures de contre-saison..
b. Les sols de tanety :
Les tanety sont constitués par des sols ferralitiques rouges ou jaunes. La présence de goéthite confère la couleur jaune et avec l’hématite, l’ensemble donne la couleur rouge du sol.
Puis, la combinaison de l’alumine individualisée avec le reste de silice non lessivée lors de la ferralitisation donne la forme d’argile caractéristique de la région, la kaolinite. Par cette dernière, ces sols ferralitiques présentent une faible capacité d’échange, un taux de saturation plus ou moins faible. D’où, la végétation qui colonise ces sols est surtout à base de graminée comme l’Héteropogon, l’aristida ou l’Hyparhénia. Par ailleurs, on peut assister au passage graduel des alluvions récentes aux colluvions de bas de pente à travers les alluvions anciennes si on s’éloigne des cours d’eau. L’érosion des collines, le vent et les eaux de ruissellements peuvent entraîner des minéraux altérables et des grains de quartz, entrainant ainsi l’enrichissement de ces sols et permettent aux paysans d’y pratiquer des cultures vivrières telles que manioc, mais, patate douce et aussi des cultures maraîchères.
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Table des matières
Introduction
PARTIE I. MATERIELS ET METHODES
I.1 Site Ankafina- Tsarafidy
I.1.1 Situation géographique
I.1.2 Relief – Sol- Occupation du sol
I.1.3 Réseaux hydriques
I-2 Site Nasandratrony
I.2.1 Situation géographique
I.2.2 Relief – sol – occupation du sol
I.2.3 Réseau hydrique
I-3 Climat
II. CONCEPT SUR LE CHOIX DES SYSTEMES DE RIZICULTES DANS LES MILIEUX D’ETUDE
II.1. Taille de l’exploitation
II.2. Niveau d’équipements agricoles
II.3. Techniques culturales adopte
III. METHODOLOGIE
III.1 Etude bibliographique
III.2 Choix des zones d’enquête
III.3 Entretiens auprès des personnes ressources
III.4 Enquête auprès exploitants
III.5 Paramètres relevés
III-6 Typologie des exploitations
III-7 Echantillonnage des producteurs
III-8 Traitement des donnés
III-9 Limites de travail
PARTIE II. RESULTATS
I. CONCEPT SOCIO-ECONOMIQUE DES EXPLOITANTS RIZICOLES PAYSANNES
I.1 Profil des exploitants
I.2 Cadre socio-culture
I-3 Répartition social des taches
I-4 Modalité de paiement
II. CONCEPT TECHNIQUE DES SYSTEMES RIZICOLES ETUDIES
II.1 Itinéraire adoptés par paysans
II.2 Calendrier cultural suivi
II.3 Temps de travaux
II.4 Synthèse des résultats techniques
III. CONCEPT ECONOMIQUE DES SYSTEME RIZICOLES ETUDIE
III.1 Les couts de production
III.1.1 Semence
III.1.2 Fumures et engrais
III.1.3 main d’œuvre
III.1.4 Charges fixes
III.1.5 Autres coutes
III.2 Etudes de rentabilité économique
III.2.1 Produit brute
III.2.2 Valeur ajoute brute
III.2.3 Revenu net à l’hectare
III.2.4 Productivité par unité de temps de travail
III.2.5 Productivité par capital investi
III.3 Synthèse des résultats économique
PARTIE III. DISCUTION ET RECOMMANDATION
I. DISCUTION
I.1 Le surcroit du travail en SRI
I.2 Au niveau de la pépinière
I.3 La nécessité équipements agricoles
I.4 Faible moyen de fertilisation
I.5 Manque de liquidité
I.6 Méfaits des us et coutumes
I.7 Condition agronomiques saisonnières
I.8 Handicape de la communication
II. RECOMMANDATION
II.1 Vulgarisation pratique de la technique
II.2 Suivi technique continu
II.3 Atténuation du cout de travail
II.4 Formation en gestion
II.5 Installation des infrastructures hydrauliques
II.6 Réhabilitation des infrastructures routières
II.7 Accès aux micros finances
Conclusion
Bibliographie
Annexe