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Activités et missions de la BFV-SG
Toutes les grandes décisions stratégiques de la BFV-SG sont dictées par La branche BHFM mais elle pourrait les adapter selon son organisation et/ou selon les réalités contextuelles du pays. Cette branche travaille dans les financements et services aux entreprises, crédits à la consommation et assurances à travers ses filiales dont la BFV-Société Générale en fait partie. Depuis l’affiliation de la BFV-SG au groupe, ses activités s’élargissaient sur divers services bancaires : recevoir et gérer des dépôts, octroyer des crédits, proposer et gérer des moyens de paiement et des services financiers, effectuer des opérations de change, proposer des conseils en matière de placement ou de patrimoine pour ces différents clients.
La banque, étant une filiale d’un groupe international, utilise également d’autres moyens de distribution, comme les opérations bancaires par Internet ou les guichets automatiques dans les lieux publics. Nous pouvons dire qu’elle offre une large gamme de produits et de services aux clients locaux ainsi qu’aux clients étrangers.
Structure organisationnelle de la BFV- SG
L’organigramme présenté en annexe8 montre les différents départements existants au sein de la BFV-SG, ainsi que les rattachements hiérarchiques. En termes d’effectif, la banque est composée de 869 employés dont 436 travaillent dans les agences et 413 travaillent au Siège9. Ces employés sont respectueusement repartis dans quatre grandes Directions : la Présidence ou PRES en abrégé, la Direction du Réseau et Optimisation ou RESO, la Direction des Relations Entreprises ou DDRE et le Secrétariat Général ou SEGL.
Afin que nous puissions comprendre le contexte, voyons brièvement les attributions de chaque
Direction :
Le Président Directeur Général (PDG) est assisté par 04 quatre Directions : la Direction CONTROLES PERMANENTS, la Direction des RISQUES, le Service QUALITE ET ENVIRONNEMENT et le Service STRATEGIE MARKETING.
Les Directions commerciales de la BFV-SG sont subdivisées en deux : la DRE qui gère les relations commerciales avec les clientèles des entreprises et celle du RESO pour les particuliers, les associations et les professionnels.
Au sein de la DRE, Le Directeur est adjoint par trois agents à savoir : un superviseur Provinces ; un adjoint commercial DRE qui a sous sa responsabilité: le responsable Animation Marchés PME, les Commerciaux ENTREPRISES et Grandes Entreprises, les Conseillers Technico-commerciaux et les cambistes ; et un adjoint Administratif DRE qui se charge du bon fonctionnement du service ETRANGER et du service BANQUE.
La Direction RESO est la Direction de rattachement de toutes les agences de la BFV-SG reparties dans toute l’Ile. A part cela, l’organigramme présenté en annexe nous montre que d’autres services sont aussi regroupés sous cette Direction.
La majorité des services fonctionnels de la BFV-SG sont sous la supervision du SEGL comme le Service Logistique, la Direction des Ressources Humaines, la cellule Formation, Informatique et Organisation, Contrôle de Gestion,…pour ne citer que ceux-là.
Différents produits de la BFV-SG
La BFV-SG présente une large gamme de produits et services disponibles pour toutes catégories de marchés : la clientèle de particuliers, des entreprises, des professionnels et des associations. Cette gamme est composée des produits et services suivants : le prêt à la consommation, le prêt immobilier, les cartes bancaires et Cartes Salaires, les comptes courants (en monnaie locale ou en devises), les opérations avec l’étranger, le vocalia (ou service de banque par téléphone), le transfert d’argent, le marché interbancaire de devises, l’exponance, le BFV-SGnet (service de banque sur internet), les placements, le financement du cycle d’exploitation et des projets d’investissements (certifié ISO9001 ; 2000), la gestion automatisée des salaires, les terminaux de paiements électroniques, la case courrier, le coffre fort, l’Offre Guichet Bancaire des agents de l’Etat, le Versement Express,…
Clients de la BFV- SG et ses concurrents
En tant que banque commerciale implantée à Madagascar depuis 1977, la BFV-SG possède déjà des milliers de clients répartis à travers la Grande Ile. Ces clients sont divisés en plusieurs catégories. Avant de parler des concurrents de cette banque, voyons d’abord ses différents types de clients.
Différents types de clients de la BFV-SG :
Avant la privatisation, les produits et services de la BFV se sont principalement concentrés sur les activités commerciales. Mais depuis son affiliation à Société Générale, elle s’est ouverte sur plusieurs marchés et dans toutes les catégories de clients. A la fin du mois de septembre 2009, le nombre des comptes à vues actifs s’est élevé à 97 301 avec 127 000 clients physiques. En 2013, la banque travaille avec plus 803 Collaborateurs. Son réseau compte 6 Directions Régionales en juin 201310 et 51 Agences à partir de janvier 2016. C’est une banque active sur les marchés Privé et Professionnel. Elle possède à peu près 224 046 clients actifs Particuliers, Professionnels et Commerciaux en décembre 201511. Ces clients sont repartis sur presque dans toute la Grande île et sont groupés en quatre grandes catégories.
La clientèle commerciale englobe toutes les entreprises ayant des relations d’affaires avec la banque et ayant des chiffres d’affaires supérieurs à 50 000 000 Ariary. La gestion de leurs comptes se fait au niveau de la Cellule Commerciale Entreprise rattachée à la Direction des Relations Entreprises au siège.
La clientèle de professionnels regroupe toutes les entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires inférieures à 50 000 000 Ariary. Leurs comptes sont gérés au niveau des agences par les conseillers clientèles (CCL).
La clientèle des associations représente toute organisation à but non lucratif qu’elle soit publique, non-gouvernementale, à vocation culturelle, religieuse, ou sociale. Cette mise à part est due à leurs buts qui est différent des sociétés commerciales. Par conséquent, leurs besoins sont généralement distincts de ceux de ces dernières. Ce sont les « Conseillers de clientèle Associations » qui s’occupent de l’administration de leur compte. Mais au niveau des agences hors de la Capitale, ces organisations sont placées sous la supervision des conseillers de clientèle de particuliers.
La clientèle de particuliers est constituée par toutes personnes physiques, salariés ou non, fonctionnaires, dont le compte est alimenté par des opérations pour des besoins personnels. Cette catégorie détient la première place en termes d’effectifs parmi les quatre parce que 86% de la clientèle de la BFV-SG sont des particuliers.
Différents concurrents de la BFV-SG:
Nombreux sont les établissements financiers opérant à Madagascar, offrant presque les mêmes produits et services, qui rivalisent à cette filiale de Société Générale. Ces principaux concurrents sont notamment : Bank Of Africa Madagascar (BOA), BNI CL Madagascar, Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI), SBM Madagascar, The Mauritius Commercial Bank Madagascar ou MCB, Accès Banque Madagascar, Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar (BICM), Union Commercial Bank ou UCB, la SIPEM Banque et la Microcred.
Ces grandes banques mènent chacune leurs propres stratégies et politiques commerciales pour fidéliser et multiplier leurs clients. Toutefois, on peut constater que la BFV-SG veut renforcer sa présence dans son environnement à travers son ambition de se rapprocher de la clientèle. Ce renforcement peut être traduit par l’extension de ses agences. Outre les grandes banques citées ci-dessus, les Institutions de Micro Finances (IMF) font partie des ses concurrents indirects. Elles peuvent être considérées comme des concurrents des établissements bancaires dans la mesure où elles octroient aussi des crédits.
En effet, pour les catégories de la clientèle des professionnels et des particuliers, les offres des IMF peuvent facilement être considérées comme produits de substitution aux crédits bancaires. La présentation de l’entreprise achevée, entrons maintenant dans la seconde section. Dans cette dernière seront exposés les aspects théoriques concernant le crédit bancaire et les risques liés à ces crédits, l’octroi de crédit et le contrôle interne.
Théories générales sur l’octroi de crédit et le contrôle interne
Avoir de bonnes bases théoriques est essentiel lors de la rédaction d’un mémoire puisque ce sera sur ces bases que se fondera et s’appuiera l’étude. Dans cette deuxième section, nous présenterons les outils théoriques nécessaires à cette étude.
Concept sur le crédit bancaire et les risques liés aux crédits
Puisque notre étude est axée sur la maîtrise des risques de crédit aux professionnels, il est important de connaître quelques théories les concernant. Avant d’entamer la notion des risques liés aux crédits bancaires, les définitions et la classification de ces crédits seront présentés.
Définition et classification des crédits bancaires
Un crédit est une mise à disposition d’argent sous forme de prêt, consenti par un créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l’opération donne naissance à une créance sur l’emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir un remboursement des fonds et un paiement d’une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu. Pour l’emprunteur, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un particulier, le crédit consacre l’existence d’une dette et ouvre la mise à disposition d’une ressource financière à caractère temporaire. On peut également définir le crédit comme « une assistance financière du banquier à l’égard de son client. Ce crédit peut donner lieu à une mise à disposition de fonds et l’on parlera alors de crédits par décaissement (ex : découvert). Il peut être aussi, plus simplement, l’engagement par le banquier d’honorer la signature de son client en cas de défaillance de ce dernier, il s’agira alors de crédits par signature (ex. cautions).12 » Plusieurs types de crédits peuvent s’offrir aux particuliers : les crédits de trésoreries (facilité de caisse, découvert), les crédits à la consommation (crédit personnel, crédit affecté, crédit permanent ou revolving, crédit de location avec option d’achat ou LOA), le crédit-bail, et les crédits immobiliers (les prêts aidés, les prêts classiques, les prêts relais, les prêts in Fine, les prêts hypothécaires rechargeables et les prêts viager hypothécaires). Pour les entreprises, on distingue :
Pour le financement de l’activité, les crédits d’exploitation : les crédits par caisse (le facilité de caisse, le découvert, le crédit de campagne, le crédit spot et l’accréditif), les crédits de financement des créances professionnels (l’escompte, la mobilisation des créances professionnelles « Daily », et l’affacturage), le financement des stocks (avance sur marchandises, et l’escompte des warrants), les crédits par signature (les cautions, les crédits par acceptation ou aval, et les crédits documentaires), le financement du marché (les cautions, les paiements à titre d’avance et les crédits sur commande publiques).
Pour le financement de l’investissement : les crédits bancaires classiques (les crédits à moyen terme et les crédits à long terme), le crédit-bail (le lease-back et le crédit-bail adossé), et les prêts participatifs. On peut classer ces types de crédits selon leur durée : les crédits à très court terme (jusqu’à 3 mois), les crédits à court terme (jusqu’à 2 ans), les crédits à moyen terme (jusqu’à 7 ans), les crédits à long terme (jusqu’à 30 ans) et les crédits à très long terme (au-delà de 30 ans, voire perpétuel).
Quelque soit le type de crédit considéré, toute activité d’octroi de crédit engendre un risque pour la banque. Des risques qui peuvent affecter sérieusement ses capitaux propres. Et les plus fréquents de ces risques sont les risques liés aux crédits bancaires.
Risques liés aux crédits bancaires
Outre les risques communs à toutes entreprises, les banques sont confrontées à d’autres risques inhérents à leurs activités : les risques liés aux crédits bancaires. Ces risques sont les plus importants et les plus dangereux. Avant d’énumérer ces différents types de risque, voyons en premier lieu leur définition.
– Définition du risque lié au crédit bancaire
D’abord, le risque est, un danger bien identifié, associé à l’occurrence à un événement ou une série d’événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante.
Le risque de crédit, quant à lui, peut être défini comme « le risque de perdre tout ou une partie du montant du crédit accordé si l’emprunteur ne rembourse pas sa dette à l’échéance fixée. C’est le risque de pertes financières consécutives à l’incapacité des clients ou autres contreparties à honorer leurs engagements financiers. Autrement dit, c’est le risque de défaut de remboursement13 ». C’est le premier des risques auquel est confronté un établissement de crédit. Puisque sa concrétisation est de nature à entraîner des pertes sur les portefeuilles de crédits et d’obligations, la banque se doit alors de bien maîtriser sa gestion pour ne pas être devancée par ses concurrents.
– Typologie des risques liés au crédit bancaire
Les risques bancaires sont de deux types. Les risques financiers qui sont liés aux variations des prix des actifs financiers, et les risques non financiers. Le risque de crédit fait partie des risques financiers. Il peut prendre plusieurs appellations telles que le risque de contrepartie, le risque de faillite ou de crédit proprement dit et se subdivise en trois grandes catégories :
Le risque de défaut du client ou risque de défaillance : il est associé à l’occurrence d’un défaut, caractérisé par l’incapacité de la contrepartie à assurer le paiement de ses échéances.
Le risque de dégradation du spead, qui englobe le risque de dégradation de la qualité de la signature de la contrepartie (risque de transition de rating) et le risque de marché sur la qualité de sa signature (ou risque de spread). Le spread de crédit étant la prime de risque qui lui est associée. Le risque de dégradation du spread est alors le risque de voir se dégrader la qualité de la contrepartie (dégradation de sa note) et donc l’accroissement de sa probabilité de défaut. Cela conduit à une hausse de sa prime de risque, d’où la baisse de la marge sur les intérêts.
Le risque de recouvrement (risque de contrepartie sur les contrats dérivés avec une contrepartie risquée). Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui sera récupérée en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la contrepartie. Le recouvrement portera sur le montant principal et les intérêts après déduction du montant des garanties préalablement recueillies. C’est ce taux de recouvrement qui constitue une source d’incertitude pour la banque.
Les risques sont donc au cœur de l’exercice du métier de banquier : faire crédit c’est comme prendre un pari sur un avenir qui est forcément incertain. La présentation des théories concernant le crédit bancaire et les risques de crédits effectuée, entrons ensuite dans la deuxième sous-section qui parlera des théories générales concernant l’octroi de crédit.
Théories concernant l’octroi de crédit
L’octroi du crédit bancaire suit un processus bien défini afin de réduire les risques auxquels sont confrontées les banques. Chaque étape du processus peut ne pas être la même pour chaque établissement de crédit, elle dépend du type de crédit à octroyer, du type de client et du type de risque. Avant de présenter le processus d’octroi de crédit aux professionnels en général, parlons d’abord des différents acteurs de ce processus.
Acteurs du processus d’octroi de crédit
Généralement, les acteurs internes sont : le demandeur de crédit, l’agent de caisse, l’agent de crédit ou gestionnaire de dossier de crédit, le comité de crédit, le comité d’investissement, le département analyse, le comité de risque de crédit, le personnel du service des garanties et le chef d’agence.
Les acteurs externes sont par contre les services municipaux et fiscaux, le voisinage (clients, fournisseurs, partenaires,..), les commissaires aux comptes et les notaires.
Présentation du processus d’octroi de crédit
Pour conduire ses activités et réaliser les produits et services, l’entreprise met en œuvre des processus intégrant de façon cohérente l’organisation et ses compétences, le savoir faire et les méthodes, et les outils.
« Un processus est un regroupement cohérent d’activités (corrélées ou interactives), disposant de ressources, alimenté par des entrées qui sont transformées en sorties en y apportant une valeur ajoutée pour le client.14 »
Les démarches à suivre dans le processus d’octroi de crédit sont différentes pour chaque établissement de crédit, pour chaque auteur et pour chaque catégorie de client. Les étapes de ce processus se présentent généralement comme suit : Figure 1 : Les étapes du processus d’octroi de crédit en générale
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE I : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Section 1- Présentation de la zone d’étude
Section 2- Théories générales sur l’octroi de crédit et le contrôle interne
CHAPITRE II- METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 1 : Méthode de collecte des données
Section 2 : Méthode de traitement et d’analyse des données
Section 3 : Limites de l’étude et difficultés rencontrées
PARTIE II : RESULTATS DE L’ETUDE
CHAPITRE I : ETUDE COMPARATIVE DES DISPOSITIFS DE MAITRISE DES RISQUES DE CREDIT PROFESSIONNEL
Section 1 : Processus d’octroi de crédit aux professionnels adoptés par la BFV-SG et ses concurrents
Section 2 : Dispositifs de maîtrise des risques de crédit professionnel adoptés par la BFV-SG et ses concurrents
CHAPITRE II- ELABORATION DES DISPOSITIFS PLUS PERFORMANTS AU NIVEAU DES RISQUES DE CREDIT PROFESSIONNEL PAR LA METHODE DE BENCHMARKING
Section 1 : Critères de sélection des dispositifs de maîtrise des risques de crédit professionnel
Section 2 : Choix des dispositifs les plus performants pour la maîtrise des risques de crédit professionnel
PARTIE III: DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS D’AMELIORATION
CHAPITRE I: DISCUSSIONS
Section 1 : Discussions sur le processus d’octroi de crédit aux professionnels de la BFV-SG en général
Section 2 : Discussions sur les dispositifs de maîtrise des risques liés à l’octroi de crédit aux professionnels
CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS D’AMELIORATION
Section 1 : Solutions pour le processus d’octroi de crédit aux professionnels et pour les dispositifs de maîtrise de risque
Section 2 : Plan d’actions
CONCLUSION GENERALE
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