Etude comparative des deux Normales 1951-1980 et 1971-2000 par rapport à la moyenne de la série

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L’humidité relative

L’humidité relative est la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère c’est-à-dire l’état hygrométrique de l’air et son seuil de saturation. Son évolution est en phase avec le caractère du flux. Elle est exprimée en pourcentage. A partir de la figure 4 ci-dessus, nous allons analyser les valeurs annuellles de l’humidité relative maximale (UM), humidité relative minimale (UN) et humidité relative moyenne (UMx) de 1971 à 2012 des données de la station synoptique de Matam.
Ainsi, le maximum de l’humidité relative maximale est enregistré au mois de Septembre 88% et pour l’humidité relative minimale en Août avec 49,9%. Le maximum moyen de l’humidité relative est de 68,5% en Septembre. Les minima sont notés au mois de Mars et Avril avec 39% pour l’humidité relative maximale, 15,7% (Mars) et 16,1 (Avril) pour l’humidité minimale et 27,4% (Mars) pour l’humidité moyenne.
En somme, lorsque l’air est sec c’est-à-dire quand il contient peu de vapeur d’eau l’humidité relative est faible, c’est le cas durant la saison sèche avec la circulation de l’harmattan de Novembre à Mai qui est un flux chaud et sec. Par contre, lorsque la vapeur d’eau est importante dans l’atmosphère l’humidité relative est forte c’est le cas pendant la saison des pluies grâce à la vapeur d’eau de l’air transporté par le flux de mousson. Ainsi, une forte humidité de l’air constitue un élément favorable à la formation des nuages et partant à la chute des précipitations.

La pluviométrie

Pour ce qui est de l’analyse de la pluviométrie, elle fera l’objet d’une étude détaillée dans la seconde partie de notre travail d’étude et recherche.
En effet, l’analyse de la pluviométrie à Agnam, avec bien sûr les données de la station synoptique de Matam, de 1951 à 2012 cf. figure 8 confirme une variabilité pluviométrique avec acuité et cela se traduit par une succession de périodes de déficits et d’excédents pluviométriques par rapport à la moyenne de série. En plus de la variabilité des pluies annuelles et du nombre de jours de pluies, l’étude montre une baisse drastique de la quantité des pluies de 1951 à 2012. Mais cette baisse est plus aiguë durant les décennies 1971 à 2000. Ce caractère révèle la persistance de la sécheresse qui est intervenue au Sahel depuis la fin des années 60.

L’historique du peuplement

La position centrale des Agnams met en évidence que son histoire est liée à celle du fouta composé de quatre villages de Dimat à Damga. Une version de la tradition orale évoque des villages de Guédé dans le Dimat, de Haîré dans le Lawo, d’Agnam Godo dans le Bosoya et Aouré dans le Damga comme étant les premiers villages du fouta. En effet, l’essentiel des villages du Fouta se sont constitués à partir de ces entités déjà existantes et constitue aujourd’hui ce qu’il est convenu d’appeler la vallée du fleuve avec plus de cinq cent villages Sall, I (2009).
Au niveau de la province de Bosoya, le village d’Agnam Godo fut le plus anciennement constitué. Cette primauté lui confère le statut de noyau central d’Agnam. Ainsi, c’est à partir de Godo que le reste des Agnams serait formé pour donner naissance à la communauté. Cependant, il est encore difficile d’établir une chronologie pour situer exactement la mise en place effective de l’ensemble des villages d’Agnams offrant du coup la possibilité d’éclairer le début exact du peuplement de la Commune des Agnams. Mais, nous pouvons affirmer que tous les villages d’Agnams ont des liens historiques et étaient déjà constitués depuis le début du XVIème siècle.
Des villages comme Agnam Thiodaye, Ouro Ciré, Agnam Goly et Agnam Civol, face à l’insécurité grandissante des « Koninkoobé » avaient formé un foyer originel au niveau de « Kaaguél Baytillah » avant la séparation. Ainsi, la fondation du village de Godo, jadis capitale du Fouta au temps de Kolly Tengella, fut le catalyseur à l’émergence de nouvelles habitations. La volonté de vivre en commune avait poussé les populations à se rapprocher du village de Godo pour former une communauté solide capable de résister aux agresseurs et rapts venus d’ailleurs.
Ces liens historiques sont aujourd’hui perceptibles entre les familles qui, de part et d’autre, affinent des relations très rapprochées. Les villages ont subi des changements notables au niveau des limites historiques. Mais ces modifications eurent comme conséquence l’émergence de nouveaux villages et le morcellement de la zone en micro-villages jaloux de leur autonomie politico-économique.

Répartition spatiale de la population

Avec une superficie de 715,6 Km², la Commune des Agnams compte 26.321 habitants (RGPHAE 2013). Dans cette population on retrouve 12.746 hommes soit 48,4% et aussi 13.575 femmes soit 51,6%. Sa densité est de 37 habitants /Km², mais cette valeur cache des tendances totalement opposées dans les trois zones Eco géographiques de la Commune c’est-à-dire le Diéri, le Guejogol et le Dandé mayo (waalo). Ainsi, on note que le Guejogol (l’axe du goudron) concentre les deux tiers de la population. En effet, dans cette même zone on note des disparités du nombre d’habitants entre les villages. On constate que le village d’Agnam Thiodaye à lui seul constitue 19% de la population de la Commune, il est suivi d’Agnam Civol. Cette concentration s’explique par la présence de toute l’administration territoriale mais aussi par la concentration de toutes les activités économiques sur l’axe du goudron. En outre, la route nationale n°2 traverse littéralement tous les villages du Guejogol ce qui en fait un pôle attractif pour les populations de l’intérieur.
Si on fait une répartition grossière de la superficie en affectant la moitié aux Agnams et l’autre moitié aux restes des localités, on se retrouverait avec des densités d’environ 44 individus au km² dans les Agnams et environ 22 personnes au km² dans les localités sises hors axe goudron. Donc, les Agnams seraient deux fois plus denses que le reste de la Commune. Une analyse descriptive des localités à très faible pourcentage de population montre qu’elles ont en commun la difficulté d’accès mais surtout un problème d’approvisionnement en eau potable. Cependant, on constate qu’une bonne frange de la population s’isole pour des raisons sociales et économiques telles que l’importance de leur cheptel afin de les préserver.

Evolution démographique

Le taux d’accroissement de la population d’Agnam est très positif. En effet, on note une évolution croissante de la population durant cette dernière décennie. Ainsi, entre les deux grands recensements généraux de la population 2003 et 2013, on a noté une augmentation de 9624 individus. Le taux d’accroissement naturel de la commune est de 4,89%. Par rapport à la région ce taux est supérieur puis qu’il est estimé à 3,7% (DPS Matam, 2010)

Composition de la population

Composition par Age et Sexe

La répartition selon l’âge et le sexe montre que la structure d’une population d’un pays sous développé est globalement respectée malgré que la population d’enfants de moins de 5 ans soit plus petite que celle de la tranche d’âge 5 – 9 ans. C’est un fait nouveau dans un pays sous développé et il serait synonyme d’une probable baisse de la fécondité et ou d’une meilleure prise en charge de l’enfance en matière de suivi sanitaire. La connaissance des pratiques dans la zone pousse à pencher sur la deuxième option qui a pour conséquence directe de réduire la mortalité infanto juvénile et de favoriser par la même occasion un maintien des forts effectifs de la tranche. Il se peut que ce phénomène soit ressenti au niveau macro mais il faut une étude approfondie pour trouver les raisons qui le justifient.
Ainsi, on remarque que 57% de la population a moins de 20 ans et les plus de 60 ans ne représentent que 06% de la population totale.
L’analyse de la Figure 10 ci-dessus montre que la majorité de la population est féminine avec 51,6%. Mais on note que la population des moins de 15 ans est dominée par les Hommes. Par contre, entre 15 et 104 ans, on constate que les populations féminines sont plus nombreuses et aussi, les écarts sont importants au fur et à mesure que l’âge augmente. Ce constat laisse penser que les femmes ont une plus grande longévité que les hommes. Cela est confirmé par la répartition de la dernière tranche d’âge.

Composition ethnique

La composition ethnique de la Commune est très hétérogène avec une large dominance des Pulaars avec 99,8. Cependant, on y rencontre quelques minorités issues de Maures (0,01%), Wolofs (0,12%) et Soninkés (0,03) longeant l’axe du goudron et s’activent dans le commerce.

Dynamique de la population

La transhumance

Cette migration est spécifique aux éleveurs qui se déplacent pour rechercher des pâturages. Les distances et la durée varient en fonction de l’intensité de la pluviométrie. Ce même phénomène est aujourd’hui observable chez les agriculteurs du Diéri qui s’installent dans le Walo, le temps d’une campagne.

La migration

Dans la commune des Agnams, on trouvait une proportion de 6 % d’émigrés dont une très grande majorité d’hommes avec 92,94% de représentativité (RGPH III). L’importance de cette communauté se ressent à travers les activités qu’elle mène depuis l’extérieur. Il faut aussi noter que les 6% concernent les migrants qui se sont établis à l’extérieur du pays. Mais, les flux migratoires à Agnam sont constitués du flux saisonnier vers les capitales régionales (Dakar et Thiès en général), un flux sous régional (Afrique centrale) et un flux intercontinental (Europe et Amérique du Nord).
La distribution selon l’âge au départ du pays donne une majorité dans la tranche d’âge comprise entre 20 – 29 ans. Cela signifie que c’est lorsque les agnamois atteignent la trentaine qu’ils ont le plus tendance à migrer.
A partir de 50 ans, on a presque plus de départ, ce qui s’expliquerait par l’acquisition d’une famille avec le poids des responsabilités.
Au-delà cet âge, on peut raisonnablement supposer que les départs sont pour des causes de regroupement familial ou sanitaire.
Les raisons qui poussent les agnamois à migrer sont pour la plupart de nature professionnelles puisque 90,26% des migrants déclarent qu’ils vont chercher du travail et 2,80 % partent pour faire un apprentissage.

les activités socioéconomiques

Les activités économiques pratiquées sont : l’agriculture, l’élevage, le commerce, la pêche, le transport et l’artisanat.

Agriculture :

L’agriculture demeure l’activité principale des populations de la Commune des Agnams. On distingue trois formes d’agriculture : l’agriculture sous pluie, l’agriculture irriguée et l’agriculture de décrue.
L’agriculture sous pluie: C’est une agriculture extensive et de subsistance pratiquée par une bonne partie de la population. Les superficies emblavées restent très timides par rapport au disponible foncier, ce qui dénote d’un délaissement de cette forme d’agriculture au profit des autres.
Les spéculations mises en valeur sont nombreuses et varient en fonction des types de sols.
Dans le walo et le bas Dièri (zone de transition) dont les sols sont argileux, les cultures les plus fréquentes sont le sorgho avec différentes variétés et le maïs, tandis que dans le Diéri sableux, les cultures les plus répandues sont le mil (souna), le niébé, la pastèque et l’oseille en culture associée. La culture de l’arachide est presque inexistante. L’acquisition des semences se fait au niveau des marchés sans aucune certification sur la qualité. Ainsi, il est très courant de constater des défaillances liées au pouvoir germinatif des semences, amenant alors le cultivateur à ressemer plusieurs fois.
Les moyens utilisés sont rudimentaires et sont composés de semoirs pour les activités de semis, de la houe et de l’ hilaire pour les travaux d’entretien. Le matériel a été acquis il y a plusieurs décennies donc il est devenu vétuste. Pour pouvoir l’utiliser, l’agriculteur est obligé de le faire réparer en début de chaque campagne. Il s’y ajoute un déficit de matériel poussant certains à semer de manière tardive, car dépendant de la disponibilité des équipements du voisin. L’âne et le cheval constituent les seuls moyens de traction utilisés. Les opérations culturales, de la préparation des sols aux récoltes en passant, par les travaux de semis et d’entretien, sont assurées par la main d’œuvre constituée par les membres de la famille. L’utilisation de la main d’œuvre externe n’est pas très répandue. Les méthodes et techniques utilisées demeurent traditionnelles et sont basées sur des connaissances empiriques.
Les productions agricoles sont fortement dépendantes des aléas climatiques. En cas de bonne pluviométrie, les récoltes sont souvent satisfaisantes et le cas contraire, elles sont faibles voire même nulles.
Le mil produit est exclusivement destiné à l’autoconsommation, tandis que pour le niébé, le sorgho, des ventes sont opérées en cas d’abondance des récoltes. La pastèque est souvent utilisée comme culture de rente donc est destinée à la commercialisation et l’oseille cultivée à petite échelle sert à agrémenter les plats familiaux.
Dans la Commune des Agnams, l’agriculture sous pluie présente d’énormes potentialités par rapport à la disponibilité des terres fertiles mais les conditions climatiques sont défavorables pour le développement des cultures. Cependant, elle reste minée par des contraintes majeures liées surtout aux attaques des déprédateurs (oiseaux granivores, chenilles), mais aussi à la faiblesse des équipements agricoles et à l’insuffisance et à la mauvaise qualité des semences.
L’agriculture irriguée : cette forme d’agriculture s’est développée grâce à la disponibilité des ressources en eau composées principalement du fleuve et de certains forages. Elle n’existe que dans le Dande Mayo et une partie du bas Diéri (ferlo).
L’agriculture irriguée si elle est bien maîtrisée peut constituer un créneau pour le développement de la Commune. L’exemple de la parcelle maraichère de 5 ha réalisée à Agnam Goly avec l’appui du PRODAM en est une illustration. En effet, la mise en activité de cette parcelle a permis de créer des emplois, d’accroitre les revenus des femmes et de contribuer à la disponibilité des légumes dans le marché local. Cependant des maux gangrènent le bon déroulement des activités. Il s’agit :
• Du mauvais aménagement et de l’étroitesse de certains PIV
• Des attaques des déprédateurs
• Des coûts de productions élevés (engrais, gasoil),
• De la divagation animale,
• De la faiblesse des équipements.
L’agriculture de décrue (objet de notre étude) : elle est pratiquée sur le lit d’inondation du fleuve appelé Kollogal et aux abords de certaines mares. Au moment du retrait des eaux, les terres du lit sont exploitées par les populations, créant ainsi une plus-value. Ce type d’agriculture même si dépendant de la crue, est fortement convoité par les habitants de la zone, car il mobilise moins de ressources et présente moins de risques liés aux aléas climatiques par rapport à la culture sous pluie, et présente moins de contraintes que la culture irriguée.
Les principales spéculations mises en valeur sont la patate douce, le niébé, le sorgho, le maïs, les cucurbitacées (citrouille), la tomate, et la pastèque dans une moindre mesure.
Globalement les cultures de décrue constituent une importante source de revenus. Pour que cette forme d’agriculture puisse jouer convenablement son rôle de secteur d’appoint aux deux premières, certaines contraintes majeures devront être inévitablement levées. Il s’agit des difficultés de conservation et de commercialisation des produits, de la divagation animale et des attaques de certains déprédateurs.

Elevage

L’élevage constitue la seconde activité pratiquée après l’agriculture. Il est de type extensif utilisant de grands espaces et est basé sur les principes du nomadisme. C’est une activité qui est plus développée dans le Diéri et le Ferlo et demeure l’apanage des Peuls.
Les espèces exploitées sont les bovins, les ovins, les caprins, la volaille. En plus de celles-là, les asins et équins sont utilisés dans la traction et surtout comme moyens de transport.
La prédominance de la volaille s’explique par le fait que ce type d’élevage est pratiqué dans tous les villages de la Commune. Les autres espèces sont plus fréquentes dans le Dièri.
Le troupeau est généralement une propriété collective de la famille et est sous l’autorité du chef de ménage. Un bouvier souvent membre de la famille est chargé de l’entretenir (conduite au lieu de pâturage et d’abreuvement).
L’alimentation du bétail est assurée au moyen des pâturages disponibles. On note une vaste zone de pâturage située dans le Diéri. Ainsi en cas de bonne pluviométrie, le tapis herbacé permet de couvrir largement les besoins des troupeaux durant l’hivernage. Certains villages d’éleveurs sont organisés en unité pastorale (UP) et bénéficient de l’appui du PRODAM. La mise en place de cette UP contribue à la gestion des pâturages.
L’alimentation en eau est assurée par les puits, les forages et le fleuve. En période hivernale l’abreuvement est correctement assuré par les eaux de surface (mares, marigots), tandis qu’en saison sèche il se pose de réels problèmes pour l’abreuvement surtout dans le Diéri où on retrouve une forte concentration du bétail (environ 80%). Ainsi, les éleveurs sont obligés de transhumer pour se rapprocher des points d’eau courante. Ainsi, on observe de grosses vagues de transhumants qui quittent la zone vers le mois de Janvier pour ne revenir qu’en début d’hivernage.
Les soins vétérinaires sont assurés par l’ATE basé à Thilogne. Compte tenu de l’éloignement des postes vétérinaires, les éleveurs du Diéri ont d’énormes difficultés pour accéder aux soins du bétail. Il s’y ajoute un déficit d’infrastructures (de parc à vaccination) obligeant les éleveurs à parcourir au moins 20 kilomètres pour se rendre au parc le plus proche situé à Loumbi. Un seul parc à vaccination existe dans la Commune et se trouve à Agnam Goly.
Des campagnes annuelles de vaccination sont organisées par l’Etat dans le cadre de sa politique de protection et de surveillance sanitaire des animaux. Les éleveurs ont souvent bénéficié de ces interventions mais la difficulté se trouve au niveau des conditions de vaccination qui ne permettent pas de faire vacciner l’ensemble du bétail (absence de parc).
L’élevage dans cette zone est de prestige de ce fait, son exploitation est très timide. Les produits tirés de cette activité sont composés principalement du lait et de ses dérivés et des ventes de sujets.
A l’image des autres zones sylvo-pastorales du Sénégal, la disponibilité du lait varie en fonction des saisons, donc de la disponibilité de l’aliment. En hivernage, les quantités produites atteignent 4 à 5 litres par vache productive et par jour, tandis qu’en saison sèche elles atteignent rarement 1 litre. On assiste ainsi à une surproduction laitière en période hivernale et se pose alors des difficultés de commercialisation et conservation du lait (absence de moyen de conservation, éloignement des marchés).
Les ventes de bétail les plus courantes sont opérées au niveau des petits ruminants et de la volaille dans les marchés hebdomadaires. Ces ventes permettent aux ménages de faire face à la dépense quotidienne. Les bovins sont vendus en cas d’extrême nécessité (cérémonies de mariages, décès etc.)
Le secteur de l’élevage à Agnam présente d’énormes potentialités pour son développement : disponibilité des aires de pâturage, importance de la taille du cheptel, existence de la vallée. Cependant, il est confronté à de nombreuses difficultés qui ont pour nom :
– difficulté d’alimentation du bétail en période sèche,
– difficulté d’abreuvement dans le Diéri (faiblesse des ouvrages hydrauliques),
– difficulté d’accès aux soins vétérinaires,
– difficulté de conservation et de commercialisation du lait et de ses dérivés,
– manque d’organisation des éleveurs.

La Pêche :

Les activités de pêche fluviale ont redémarré grâce à la réouverture du barrage de Diama qui a favorisé la montée des eaux et l’empoissonnement du fleuve. Elles sont pratiquées par les populations «Thioubalo» des villages riverains du fleuve.
Le matériel utilisé est composé de pirogues artisanales non motorisées sans aucune mesure de sécurité et des filets souvent très délabrés. Seuls quelques rares pêcheurs sont équipés de gilets de sauvetage.
Compte tenu de la faiblesse des équipements, les prises ne sont pas assez importantes.
Cependant, force est de reconnaitre que cette activité contribue fortement à la couverture des besoins journaliers en poisson de la commune. En plus des produits de mer venant des villes comme Saint Louis, on retrouve le poisson du fleuve dans tous les marchés à des quantités variables. Les productions sont plus importantes en période d’hivernage durant laquelle, le fleuve est rempli.
L’écoulement des produits ne pose aucun problème majeur et s’effectue au niveau des marchés permanents des villages pêcheurs, des villages voisins et du marché hebdomadaire des Agnams. Il est facilité par le désenclavement de la zone du Dandé Mayo grâce à la réalisation par le PRODAM d’une piste reliant l’axe goudron.
Beaucoup d’opportunités militent en faveur du développement de la pêche locale dans la zone. On peut citer entre autres l’existence du fleuve, l’existence d’un marché à forte demande, l’accès facile au lieu d’écoulement. Cependant, il se pose de réelles difficultés en terme d’équipements et d’infrastructures; ce qui entrave son développement et réduit considérablement les quantités de produits.
Une meilleure valorisation de cette activité permettrait de répondre convenablement à la forte demande et de soulager le panier de la ménagère.

Le Commerce:

Le secteur commercial est très bien développé dans la zone et vient en troisième position après l’agriculture et l’élevage. Il est structuré autour des agents économiques qui exercent des opérations d’échanges de biens ou de services. Ce secteur est monopolisé par des commerçants venant du centre du pays (Diourbel, Kaolack, Thies) qui sont propriétaires de plus de 80% des boutiques.
Dans les boutiques, les marchés et les boulangeries, les échanges commerciaux concernent en général les denrées alimentaires de première nécessité et de consommation courante. Le commerce des produits agricoles et celui du bétail est plus développé lors du marché hebdomadaire.
Les moulins et les décortiqueuses offrent des services qui contribuent à l’allègement des travaux des femmes tandis que les télés-centres continuent à jouer un rôle très important dans la communication même si avec l’avènement du téléphone portable, ils deviennent de moins en moins fréquentés.
En plus de ces types d’infrastructures, d’autres services sont régulièrement offerts dans les domaines de la restauration avec les gargotes et les «dibiteries».
L’analyse de la polarisation révèle un afflux des populations des zones du Dièri et du Walo vers les Agnams pour accéder aux biens et services. La situation est plus alarmante pour les villages du Diéri ou aucune infrastructure de type commercial n’a été recensée. Certains parcourent plus de 40 Km dans des conditions de transport difficiles. Cette situation touche plus les femmes qui sont soumises aux corvées domestiques.
Le secteur du commerce souffre d’un manque d’organisation. En effet, il n’existe aucune organisation de commerçant. Seul un comité de gestion a été mis en place par le conseil communal pour récupérer les taxes lors des jours de marché hebdomadaire, mais il n’a pas pu fonctionner.
Le marché hebdomadaire se tient tous les mardis dans le village d’Agnam Thiodaye et regroupe des milliers de commerçants venant de divers horizons : Saint Louis, Touba, Thiès, Kaolack, etc. Il constitue un véritable potlatch et un carrefour commercial. Des hangars sont construits par le conseil communal dans le cadre de son partenariat avec le département d’Ardèche.

Le Transport :

C’est un secteur d’appoint pour le développement des activités économiques. Le passage de la route nationale N°2 sur la commune a fini d’en faire un véritable carrefour.
Ainsi, on note la présence d’un trafic important qui relie le Dandé Mayo (en partant des Agnams) et un autre trafic moins régulier qui se crée le jour du marché hebdomadaire et qui couvre une partie du Diéri.
On note aussi la présence d’un trafic fluvial à Sylla Worgo (village frontalier à la Mauritanie) assuré par une pirogue motorisée et qui permet de relier la Mauritanie. Il est très fréquenté par les commerçants et constitue la principale porte d’entrée des marchandises venant de la ville de Kaédi.
Les infrastructures routières sont faibles. En dehors de la RN2 qui traverse la Commune, il n’existe qu’une seule piste latéritique qui désenclave les villages du Dandé Mayo.
Les villages du Diéri demeurent enclavés et difficilement accessibles compte tenu de la nature des pistes. En période hivernale, ils sont coupés de la commune après de fortes pluies qui créent des ravins sur les passages.
Les moyens de transport utilisés varient en fonction des zones. Sur l’Axe Goudron et le Dandé Mayo, la présence des pistes (goudronnée et latéritique) favorisent la circulation des voitures, tandis que dans le Diéri la charrette attelée à l’âne ou au cheval reste le principal moyen de transport. Ainsi, pour joindre les Agnams (chef-lieu), les populations du Dièri parcourent jusqu’à 50 km avec des charrettes.
Afin de promouvoir les activités socio-économiques dans le Diéri, il est nécessaire de créer une  piste de désenclavement le reliant à l’axe goudron.

L’Artisanat :

Le secteur de l’artisanat connait de plus en plus d’expansion dans la commune. Les domaines d’activités identifiés sont : la couture, la menuiserie (de bois et métallique), la bijouterie, la boulangerie traditionnelle, la tapisserie, la mécanique (auto, moto).
La quasi-totalité des ateliers appartiennent à des familles et le savoir-faire se transmet souvent de père en fils.
Le développement de ce secteur a permis de maintenir la clientèle locale qui jadis, se rendait à Matam ou à Ourossogui pour certains services.
À l’image du secteur commercial, la plupart des pratiquants dans l’artisanat sont originaires des autres régions du pays. C’est un secteur qui a le vent en poupe compte tenu de la position de carrefour des Agnams.
Les approvisionnements en matières premières se font individuellement soit dans le marché local (Agnam Thiodaye) ou à Ourossogui. Cette situation renchérit les coûts de production qui influent sur les prix des biens et services.
L’artisanat est un secteur qui demeure informel sans aucune forme d’organisation et ne bénéficie d’aucun appui. Son développement dépendra fortement d’une meilleure organisation, mais aussi d’un appui conséquent des partenaires aux initiatives locales qui se créent. Une meilleure organisation pourrait permettre de mener des achats groupés de matières premières et par conséquent de baisser les coûts de production.

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Table des matières

Problématique
1- Contexte
2- Justification
3- Questions de recherche
4- Objectifs de recherche
4. 1. Objectif général
4. 2. Objectifs spécifiques
5- Hypothèses de recherche
6- Revue de la littérature
7- Cadre conceptuel
8- Méthodologie
8.1- Revue documentaire
8.2- Collecte et Traitement des données
9. Plan de rédaction
Première partie : Présentation du milieu d’étude
Situation géographique
Chapitre I : Caractéristiques physiques
1.1- Le Relief et géologie
1.2- Les Sols
1.3- Le Réseau hydrographique:
1.4- Végétation
1.5- La Faune
1.6- Le climat
1.6.1 Les caractères généraux
1.6.2. Les éléments du climat
1.6.2.1. Les vents
1.6.2.2. Les températures
1.6.2.3. L’insolation
1.6.2.4. L’évaporation
1.6.2.5. L’humidité relative
1.6.2.6. La pluviométrie
Chapitre II : les caractéristiques humaines
2.1. L’historique du peuplement
2. 2. Répartition spatiale de la population
2.3. Evolution démographique
2.4. Composition de la population
2.4.1. Composition par Age et Sexe
2. 4.2. Composition ethnique
2.5. Dynamique de la population
2.5.1. La transhumance
2.5.2. La migration
Chapitre III : les activités socioéconomiques
3.1- Agriculture
3.2- Elevage
3.3- La Pêche
3.4- Le Commerce
3.5- Le Transport
3.6- L’Artisanat
Deuxième partie : Analyse de la variabilité pluviométrique et hydrologique
Chapitre I : analyse de la variabilité des précipitations
1.1- Analyse des types de pluies
1.1.1- Les pluies hors saison
1.1.2- Les pluies durant l’hivernage
1.2. Evolution interannuelle de la pluviométrie de 1951 à 2012
1.3. Etude comparative des deux Normales 1951-1980 et 1971-2000 par rapport à la moyenne de la série
1.4. Etude comparative des différentes décennies de la période d’étude
1.5. Evolution des moyennes mensuelles de la pluviométrie à Matam de 1951 à 2012 64
1.6. Analyse des moyennes mensuelles par trentenaire de la série d’étude
1.7. Variation mensuelle du nombre de jours de pluies
1.8. Analyse des Précipitations annuelles par rapport au nombre de jours de pluies
Chapitre II : L’impact de la variabilité pluviométrique sur les crues du fleuve Sénégal
2.1- Evolution mensuelle et interannuelle des débits à Matam
2.2- Evolution de la hauteur de la crue
2.3- L’apport de la pluie dans le mécanisme des crues
2.4. Mécanismes de la crue dans la moyenne vallée
Troisième partie : Les impacts de la variabilité pluviométrique sur les cultures de décrue dans la Commune des Agnams
Chapitre I : les cultures de décrue dans la commune des Agnams
1.1. Présentation générale des cultures de décrue
1.2. La terre
1.3. Le Matériel
1.4. Organisation du travail dans les champs de décrue
1.5. Les types de cultures et la production agricole des champs de décrue
1.6. Le rôle de la culture de décrue dans le vécu de la population
Chapitre II : les impacts de la variabilité pluviométrique sur la culture de décrue
2.1. Perception locale de la variabilité pluviométrique.
2.1- Les contraintes sur la submersion des terres
2.2- Les surfaces cultivables
2.3- L’évolution de la production agricole
2.4- Les stratégies adoptées par les populations
2.4.1. Initiatives d’adaptation : (irrigations et micro-jardinages)
2.4.2. L’apport des émigrés, une solution d’adaptation
Conclusion Générale
Bibliographie

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