L’adolescence a été définie comme la période de la vie pendant laquelle une personne n’est plus un enfant, mais n’est pas encore un adulte. Il s’agit d’une période au cours de laquelle une personne subit de profonds changements physiques et psychologiques. Les attentes et les perceptions sociales des adolescents évoluent également. La croissance et le développement physiques s’accompagnent d’une maturation sexuelle, qui aboutit souvent à des relations intimes. La pensée conceptuelle et l’esprit critique se développent également, tout comme la conscience de soi lorsque les perspectives sociales requièrent une certaine maturité émotionnelle. La planète compte aujourd’hui plus de 1,1milliard d’adolescents. Environ 1,5 milliard de personnes dans le monde sont actuellement des jeunes âgés de 10 à 24 ans, dont 85 % vivent dans des pays en développement [1]. Dans le monde plus de 15 millions d’enfants naissent de mères adolescentes [1]. En ce 21ième siècle les capitales attirent des milliers et des milliers d’adolescents en quête de travail et de meilleures conditions de vie, ils jonchent les rues et les grandes artères des grandes agglomérations où ils sont trompés, violés et malmenés. Souvent dans la gente féminine, beaucoup retournent dans leur village d’origine avec un enfant au dos dont la naissance loin d’être planifiée n’a pas été désirée entrainant ainsi une rupture du cordon social. Les grossesses précoces relèvent de l’ignorance des méthodes contraceptives ou de l’absence totale de la contraception. Il existe un lien entre les besoins non satisfaits de la planification familiale, les grossesses non désirées et les avortements peu surs. Une grossesse non désirée advient fréquemment parmi les plus de 200 millions de femmes du monde qui ne souhaitent plus avoir d’enfants ou veulent retarder leur prochaine grossesse mais n’utilisent pas de méthodes contraceptives efficaces. C’est aussi un des facteurs primaires contribuant aux 46 millions d’avortements qui sont pratiqués chaque année à l’échelle mondiale ; plus de la moitié des grossesses non désirées se terminent par un avortement et presque la moitié de tous ces avortements ont lieu dans des conditions peu sures[1].
Plus de 340 millions de cas d’IST guérissables, et beaucoup d’autres non guérissables, surviennent chaque année dans le monde [2]. De nouvelles données montrent que 33,2 millions de personnes vivent avec le VIH en 2007 ; 2,5 millions de personnes ont été nouvellement infectées, et 2,1 millions de personnes sont décédées du SIDA. Le VIH/SIDA est devenu une maladie des jeunes, car les jeunes gens âgés de 15 à 24 ans représentent la moitié des quelques cinq millions de nouveaux cas d’infection par le VIH survenus chaque année dans le monde entier. Les jeunes manquent souvent d’information, de savoir-faire et de services qui leurs sont nécessaires pour se protéger de l’infection par le VIH. Environ 6000 jeunes sont infectés chaque jour par le VIH/SIDA (un toutes les 14 secondes) et la majorité sont des jeunes femmes. En fin 2001, environ 11,8 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans étaient atteints du VIH/SIDA, soit un tiers du total mondial des personnes dans ce cas. Un faible pourcentage seulement de ces jeunes sait qu’ils sont séropositifs [3].
Énoncé du problème
La moitié de la population mondiale a moins de 25 ans. Environ 1,8 milliard ont entre 10 et 25 ans, soit la génération la plus nombreuse d’adolescents qui ait jamais existé et environ 85 % d’entre eux vivent dans les pays en développement [6]. Chaque année, on dénombre 80 millions de grossesses non désirées, ce qui occasionne 45 millions d’interruption volontaire de grossesse (IVG) qui ont pour conséquences 70.000 décès dont 97% sont enregistrés dans les pays en développement. Cette situation est un grave problème de santé, surtout dans les pays du tiers monde [6]. Bien que la plupart des femmes et des hommes deviennent sexuellement actifs durant l’adolescence, les jeunes ne peuvent souvent avoir accès aux services de planification familiale et à l’éducation en la matière qui leurs sont nécessaires. Certains des plus sérieux obstacles résident dans les tabous culturels concernant la sexualité des jeunes[1]. La pandémie de VIH/SIDA constitue l’un des problèmes de santé publique les plus importants et les plus urgents auxquels doivent faire face les gouvernements et les sociétés civiles du monde entier. Les adolescents sont au cœur de la pandémie, non seulement en terme de propagation, mais aussi en terme de potentiel de changement des attitudes et des comportements à l’origine de la maladie. Selon des estimations, 30 % des 40 millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA (soit 10,3 millions) sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. En outre, la moitié des nouvelles infections, soit plus de 6000 par jour, affecte les adolescents. La grande majorité des adolescents VIH positifs ne savent pas qu’ils sont contaminés et peu d’entre eux ayant des rapports sexuels ont connaissance de la séropositivité de leurs partenaires. Les adolescents sont vulnérables au VIH en raison de leur comportement sexuel à risque, de la consommation de substances toxiques par voie intraveineuse et de l’accès insuffisant aux informations sur le VIH et aux services de prévention.
Généralités
Définition opératoire de concepts
Adolescence: est une phase de transition entre l’enfance et l’âge adulte. En règle générale, l’UNICEF, l’ONUSIDA et l’OMS définissent les personnes entre 10 et 19 ans comme des « adolescents » [1]. L’adolescence se subdivise en trois catégories :
➣ Début adolescence: 10 – 13 ans
➣ Milieu adolescence : 14 – 16 ans
➣ Fin adolescence: 17 – 19 ans
Santé de la reproduction
La conférence internationale pour la population et le développement(CIPD) tenue au Caire en Egypte du 5 au 13 septembre 1994 a défini la santé de la reproduction comme suit «Comme santé en matière de reproduction ou santé de la reproduction, on entend le bien-être général tant physique que mental et social de la personne humaine, en ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité »
Connaissance
La connaissance peut se définir comme étant la faculté de connaitre, le fait de connaitre, la notion que l’on a de quelque chose. Un savoir, une science ou une expérience.
Attitude
L’attitude, c’est « l’état d’esprit » d’un sujet (ou un groupe) vis-à-vis d’un autre objet, d’une action, d’un individu ou d’un groupe. Le savoir-être de quelqu’un. L’attitude est un concept indispensable dans l’explication du comportement social et une notion nécessaire dans l’explication des réactions devant une tâche.
Pratique
Une pratique est une façon de procéder dans la réalisation d’une action ou qualifie une action particulière.
• Elle peut se pratiquer seul ou en groupe.
• Elle peut être innée, issue d’une tradition, d’une religion, d’un métier.
Planification familiale (PF)
La planification familiale se définit comme étant « l’utilisation de diverses méthodes de régulation de la fécondité destinées à aider les individus ou les couples à atteindre certains objectifs : éviter les naissances non désirées, déterminer volontairement le nombre de naissance, l’espacement des grossesses et l’espacement des naissances selon l’âge des parents. Elle peut comporter un certain nombre d’activités allant de la planification des naissances et du traitement de la stérilité à l’éducation sexuelle, aux conseils matrimoniaux et même aux conseils génétiques [1].
Infections sexuellement transmissibles
Le terme « infection sexuellement transmissible » (IST) désigne toute infection transmise d’une personne à une autre, essentiellement par voie sexuelle. Certaines IST se transmettent par une exposition au sang contaminé et par contact mère/enfant.
Syndrome de l’Immunodéficience Acquise (SIDA)
Le syndrome de l’immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme SIDA est le nom d’un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus. Il existe deux serotypes responsables de l’infection chez l’homme : VIH1 et VIH2.
Adolescent(e) scolarisé(e) : Dans le cadre de notre étude, est considéré comme scolarisé tout adolescent(e) fréquentant un établissement scolaire au moment de l’enquête ou ne fréquentant plus un établissement scolaire mais ayant atteint le niveau 7ième année de l’école fondamentale ou plus.
Adolescent(e) non scolarisé(e) : Dans le cadre de notre étude, est considéré comme non scolarisé tout sujet ne fréquentant plus un établissement scolaire et n’ayant jamais dépassé le niveau 6ième année de l’école fondamentale .
Planification familiale
Historique de la planification familiale:
Le Gouvernement du Mali, après l’analyse de la situation et de la dynamique démographique et économique du pays, a adopté le 8 mai 1991 une déclaration de politique nationale de population qui a pour but l’amélioration des conditions de vie des maliens à travers l’éducation, la santé, l’emploi, l’alimentation, la nutrition et le logement. Dans le domaine spécifique de la santé reproductive jusqu’en 1972, la planification familiale étant régi par la loi coloniale Française du 31 juillet 1920, qui dans ses articles 3 et 4 édictait les déclarations suivantes :
Article 3 :
« Sera puni d’un mois de prison et une amende de 24.000 à 120.000 F quiconque dans un but de propagande anticonceptionnelle aura … décrit ou divulgué ou offert de relever des procédés propres à prévenir la grossesse. Les mêmes peines seront applicables à quiconque qui se sera livré à une propagande anticonceptionnelle ou contre la mentalité soit par des discours… par des écrits… des placards ou des affiches exposées aux grands publics.
Article 4 :
« Seront puni des même peines la vente, la mise en vente ou l’offre publique des remèdes secrets jouissant des vertus spécifiques préventives de la grossesse ». Et plus loin la loi ajoute que ces peines seront portées au double si le délit a été commis par un mineur. La France a adopté cette politique pro nataliste pour compenser ses pertes en vie humaine au lendemain de la 1ère guerre mondiale 1914– 1918 (environ 1.000.000 de personnes). Malgré l’existence de cette loi, il faut noter que face à une demande qui existait déjà à cette époque la planification familiale avait été introduite de façon clandestine au Mali vers 1960.
Les principales étapes de l’introduction de la PF au MALI :
b1) Le 28 Juin 1972, le Gouvernement Malien pour la 1ère fois en Afrique Occidentale Française (AOF) adopta le projet d’ordonnance de la planification familiale dans un cadre strictement sanitaire lié à la protection maternelle et infantile.
b2) En Mars – Avril 1973 : le 1er séminaire inter – africain sur l’éducation sexuelle a été organisé à l’Ecole de Médecine de Bamako.
b3) En Novembre 1974, une requête du gouvernement fut adressée au FNUAP pour un projet de développement d’un programme national de santé familiale au Mali.
b4) En Décembre 1974, s’est tenu le congrès constitutif national des femmes du Mali qu’a recommandé :
✠ La diffusion de l’éducation sexuelle dans les écoles à partir de la 7ème année
✠ L’extension de la planification familiale au Mali
✠ L’arrêté n°795/MSP/CAB du 19 mars 1975 a crée la division de la santé rattachée à la direction Nationale de la Santé Publique. Cette division remplace l’ancienne section d’hygiène de la maternité de l’enfance rattachée à la division de la médecine socio – préventive.
b5) Le Mali souscrit en 1978 à la déclaration d’Almata Ata (URSS) qui stipulait que la planification familiale est une composante des soins de santé primaires (SSP).
b6) La création de la DSF devient effective en 1980 en devenant la division de la santé familiale et communautaire (DSFC). Elle abrite depuis 1981 le programme national materno-infantile et de la planification familiale.
|
Table des matières
I. INTRODUCTION
1.1. ENONCE DU PROBLEME
1.2. HYPOTHESES
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
VI. RESULTATS
VII. DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
VIII. REFERENCES
IX. ANNEXES
FICHE SIGNALETIQUE
Télécharger le rapport complet