Dans la société actuelle, une silhouette fine est associée à l’élégance, au contrôle de soi, à l’attirance de la société, à la jeunesse et à la beauté. Avoir une silhouette fine est plus attirant qu’être en surpoids ou obèse (YIN B. et PRYOR S., 2012). Trop souvent considéré comme un mal esthétique, l’obésité a été déclarée par l’OMS comme une maladie chronique (OMS, 2003). Elle se rencontre aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement; elle touche les enfants comme les adultes. Entre 1975 et 2014, le nombre d’hommes obèses dans le monde passait de 34 millions à 266 millions et celui des femmes obèses de 71 millions à 375 millions (DOLZ M., 2016). À Madagascar, 1,6 % de la population adulte sont obèses (GLOBAL NUTRITION REPORT, 2014). L’obésité est non seulement difficile à vivre physiquement et socialement, mais elle constitue aussi un facteur de risque de nombreuses maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, l’arthrose, l’apnée pendant le sommeil, la dyslipidémie, et certains cancers comme celui du sein, du colon et de la prostate (IKEUCHI M. et coll., 2007; KIM. C. H., 2016).
L’obésité est due à un excès d’accumulation de graisse dans le corps, elle est caractérisée par un Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30. Ce paramètre correspond au poids divisé par le carré de la taille ; une personne avec un IMC à partir de 25, est considérée en surpoids (BOGAERT C., 2010). Cela résulte d’un déséquilibre entre l’apport et la dépense énergétique. Quand l’apport en énergie est supérieur à la dépense, l’excès est stocké dans les adipocytes sous forme de graisse provoquant ainsi une prise de poids. Ce déséquilibre énergétique est dû au changement du mode de vie actuelle: l’augmentation de la consommation d’aliments très caloriques, la diminution de l’activité physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire de nombreuses formes de travail, et de l’évolution du mode de transport (ONO Y. et coll., 2006).
En outre, plusieurs facteurs sont à l’origine de l’obésité: les facteurs génétiques, endocrinologiques et médicaux, socioculturels, ainsi que ceux liés aux modifications comportementales et à l’histoire personnel (SORENSEN T. I. A., 2008). Des études ont montré que des jumeaux possédaient souvent un poids équivalent, même s’ils avaient été élevés séparément. L’environnement dans lequel un enfant est élevé semble donc avoir moins d’importance que le bagage génétique qu’il présente à sa naissance (STUNKARD A. J., 1986). On estime que si les deux parents sont normaux ou minces, le risque d’être obèse à l’âge adulte est inférieur à 10 %. Si l’un des parents est obèse, le risque grimpe à 40 % et à 80 % si les deux le sont.
MATÉRIELS ET MÉTHODES
PRÉPARATION DES EXTRAITS
Pour étudier l’activité de la baie de la plante utilisée empiriquement comme amincissante, l’huile essentielle, et les alcaloïdes totaux dans ces baies ont été extraits, puis préparés sous forme de gel et de crème, et appliqués chez la souris rendue expérimentalement obèse.
Extraction de l’huile essentielle
Les baies d’une plante ont été récoltées dans la région de SAVA, puis séchées dans un endroit aéré, à l’ombre et à la température ambiante. Ensuite l’huile essentielle a été extraite par hydrodistillation. Deux kilos de baies séchées ont été placés dans un récipient contenant 5 litres d’eau. Ce récipient a été relié à un réfrigérant, constitué d’un serpentin en cuivre plongé dans un récipient contenant de l’eau froide. Au bout de ce réfrigérant se trouve une ampoule à décanter pour récupérer l’huile essentielle.
L’eau et le matériel végétal ont été portés à ébullition. La vapeur qui en sort a été condensée dans le réfrigérant et l’huile condensée a été récupérée dans l’ampoule à décanter. L’huile essentielle ainsi obtenue a été recueillie dans un flacon en verre, puis pesée pour calculer le rendement de l’extraction, et conservée à l’abri de la lumière, au réfrigérateur à la température de 4°C (HADDOUCHI F. et coll., 2011).
Extraction des alcaloïdes
Pour extraire les alcaloïdes, les baies ont été séchées à l’ombre, à la température ambiante. Une fois séchées, elles ont été broyées, puis 400 g de la poudre obtenue ont été placés dans un ballon de 2 L contenant 1 L d’éthanol absolu, ensuite une extraction à reflux a été effectuée à la température de 60°C, pendant 2 h (VINOD K.R. et coll., 2011). Puis, l’extrait ainsi obtenu a été filtré sur du coton hydrophile et le volume du filtrat a été réduit à 200 ml en évaporant l’éthanol à l’aide d’un distillateur, à la température de 60°C. Ensuite, 200 ml d’une solution d’hydroxyde de potassium glacé à 10 % ont été versés dans le filtrat. Le mélange a été refroidi dans un bain d’eau glacée à 0°C. Ensuite, de l’eau distillée a été ajoutée petit à petit jusqu’à ce que la solution devienne limpide. Cette solution a été laissée reposer pendant 12 heures. Après cette période, elle a été filtrée sur un papier filtre Whatman n°1, et le précipité obtenu a été rincé 3 fois avec 12 ml d’eau glacée, puis une fois avec 20 ml d’éther glacé. Le précipité ainsi obtenu a été laissé sécher.
TESTS BIOLOGIQUES
L’activité biologique des extraits obtenus a été étudiée in vivo chez la souris rendue obèse expérimentalement. Ces extraits ont été préparés sous 2 formulations : du gel et de la crème, et les effets de ces deux formulations ont été comparés pour déterminer l’extrait et la formulation la plus efficace.
Animaux d’expérimentation
Pour étudier l’activité de l’huile essentielle et des alcaloïdes totaux, des souris femelles âgées de 4 à 6 semaines ont été utilisées. Ces animaux ont été élevés dans l’animalerie du Laboratoire de Pharmacologie Générale Pharmacocinétique et Cosmétologie (LPGPC). Elles ont été rendues obèses expérimentalement en les nourrissant avec un régime hyperlipidique, constitué de 5 g de provende (Agrival © croissance porc) mélangé avec 2 g de saindoux par jour par souris pendant 4 semaines (YAO Y. et coll., 2010). Au bout de 30 jours, seules les souris ayant atteint une masse supérieure ou égale à 30 g ont été retenues pour les tests (GOYAL R.K. et KADNUR S.V., 2006). Elles ont été placées dans des cages individuelles à la température ambiante avec un cycle de 12 h de lumière et 12 h d’obscurité (YAO Y. et coll., 2010).
Formulation des produits
Afin d’étudier l’activité de ces extraits, ils ont été préparés sous deux formulations. Les huiles essentielles ont été préparées sous forme de crème contenant 3 % d’huile essentielle, et sous forme de gel contenant 3 % d’huile essentielle. Tandis que les alcaloïdes ont été préparés sous forme de crème à 3 % d’alcaloïdes.
Préparation de la crème
La crème de base utilisée pour formuler les huiles essentielles et les alcaloïdes est une émulsion eau dans huile (E/H). La phase huileuse a été constituée d’huile de tournesol et de la cire d’abeille, tandis que la phase aqueuse a été constituée d’eau distillée et de borate de sodium .
Les deux phases ont été préparés dans 2 récipients différents, placés dans un bain marie chauffé à la température de 70°C. La cire d’abeille a été râpée, puis fondue dans le premier récipient. Ensuite, l’huile a été versée dans ce récipient, et le mélange a été chauffé à la température de 70° C. Ce mélange constitue la phase grasse de l’émulsion. Dans le deuxième récipient, le borate de sodium a été dissout dans l’eau distillée. Ce mélange a été chauffé au bain marie à la température de 70°. Cette phase aqueuse a été versée petit à petit dans la phase grasse en mélangeant sans arrêt à l’aide d’une batteuse électrique jusqu’à l’obtention d’une crème homogène (COUTEAU C. et COIFFARD L., 2014). Cette crème a servi de base pour incorporer les différents extraits. Pour préparer la crème contenant 3 % d’huile essentielle, 3 g de cette huile a été incorporée dans 87 g de crème de base refroidie. Par ailleurs, 3 g d’alcaloïdes ont été dissouts dans la phase aqueuse avant de préparer la crème de base, tout en gardant la proportion des autres ingrédients, pour préparer la crème avec les alcaloïdes.
Préparation des animaux
L’abdomen des souris, rendues obèses, a été rasé et nettoyé avec du coton imbibé d’eau, puis elles ont été laissées au repos 24 h avant l’application des produits. Vingt-quatre heures après le rasage, les animaux ont été répartis en 4 lots de 4 souris dont 1 lot témoin, 1 lot traité avec la crème contenant 3 % d’huiles essentielles, 1 lot traité avec le gel contenant 3 % d’huiles essentielles, et 1 lot traité avec la crème contenant 3 % d’alcaloïdes. Afin de faciliter l’application des produits, l’abdomen des animaux a été rasé tous les 3 jours.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. MATÉRIELS ET METHODES
A. PRÉPARATION DES EXTRAITS
1. Extraction des huiles essentielles
2. Extraction des alcaloïdes
B. TESTS BIOLOGIQUES
1. Animaux d’expérimentation
2. Formulation des produits
a. Préparation de la crème
b. Préparation du gel
3. Préparation des animaux
4. Étude comparative de l’activité des produits
a. Étude de l’effet des différents produits sur la masse corporelle de la souris
b. Étude de l’effet des différents produits sur le tour de taille de la souris
C. EXPRESSION ET ANALYSES DES RESULTATS
D. ÉTUDE MARKETING
III. RÉSULTATS
A. PARTIE CHIMIQUE
Rendement des extractions
B. PARTIE PHARMACOLOGIQUE
1. Effets des différents produits sur la masse corporelle de la souris
2. Effets des différents produits sur le tour de taille de la souris
IV. DISCUSSION
V. CONCLUSION
VI. ÉTUDE MARKETING
A. Emballage ou packaging
1. Récipient, taille et forme
2. Composants visuels
a. Graphisme de l’emballage
i. Couleur
ii. Image et illustration
iii. Typographie
3. Composants informationnels
B. CARACTÈRES SENSORIELS DES PRODUITS
1. Gel
2. Crème à l’huile essentielle et crème aux alcaloïdes
C. ESTIMATION DU PRIX DES PRODUITS
D. POPULATION CIBLE
CONCLUSION
VII. BIBLIOGRAPHIE