ETUDE COMPARATIVE DE LA CHOLECYSTECTOMIE LAPAROSCOPIQUE

Les voies biliaires intra hรฉpatiquesย 

ย  ย Les conduits intra-hรฉpatiques ont leur origine dans les canalicules intra lobulaires comprises entre les cellules des lobules. Ces canalicules se jettent dans des canaux pรฉri-lobulaires placรฉs dans les fissures pรฉri lobulaires. Ces canaux pรฉri-lobulaires sont anastomosรฉs entre eux et sโ€™unissent dans les espaces pรฉri-sinusoรฏdes pour former des conduits plus volumineux. A partir des espaces pรฉri-sinusoรฏdes, les conduits biliaires cheminent dans les gaines de la capsule fibreuse du foie avec un rameau de lโ€™artรจre hรฉpatique commune et de la veine porte. En gรฉnรฉral, la situation du conduit biliaire dans les capsules fibreuses est รฉpi-portale, c’est-ร -dire que le conduit longe la face supรฉrieure de la ramification porte. Au fur et ร  mesure que les conduits biliaires se rapprochent du hile, ils sโ€™unissent les uns aux autres et se regroupent dans le fond du foie en deux canaux, lโ€™un droit et lโ€™autre gauche. Ces canaux sont les branches dโ€™origine du conduit hรฉpatique.

A la partie basse du pรฉdicule hรฉpatiqueย 

– derriรจre la premiรจre portion du duodรฉnum, la voie biliaire principale reรงoit le canal cystique et sโ€™รฉcarte en dehors de la veine porte en formant le triangle inter-portocholรฉdoque. Dans ce triangle passe lโ€™artรจre pancrรฉatico-duodรฉnale supรฉrieure droite, et la veine homologue. A ce niveau la voie biliaire principale rรฉpond :
– ร  gauche : ร  la bifurcation de lโ€™artรจre hรฉpatique commune en artรจre hรฉpatique propre et artรจre gastro-duodรจnale,
– en avant ร  la face postรฉrieure du premier duodรฉnum par lโ€™intermรฉdiaire du tubercule omental du pancrรฉas

La cholรฉcystite aigue lithiasique

ย  Cโ€™est une inflammation de la paroi vรฉsiculaire due ร  lโ€™enclavement dโ€™un calcul dans le canal cystique. Dans la premiรจre phase, la bile est stรฉrile. Dans un deuxiรจme temps survient une infection, environ quarante-huit ร  soixante-douze heures aprรจs lโ€™obstruction, par des germes intestinaux, du contenu et de la paroi de la vรฉsicule : on parle de cholรฉcystite aigue purulente (encore appelรฉe empyรจme vรฉsiculaire ou pyocholรฉcyste). Il existe un รฉpaississement pariรฉtal avec une infiltration par des polynuclรฉaires. Ultรฉrieurement, des lรฉsions de nรฉcrose ischรฉmique apparaissent au niveau de la paroi vรฉsiculaire : on parle alors de cholรฉcystite gangrรฉneuse. Les germes les plus frรฉquemment impliquรฉs sont les bacilles grams nรฉgatifs essentiellement Escherichia Coli et plus rarement les anaรฉrobies. Le tableau clinique comporte une douleur de lโ€™hypochondre droit, dโ€™apparition rapide, intense et continue, gรชnant la respiration, associรฉe souvent ร  des nausรฉes et ร  des vomissements. Il existe une fiรจvre entre 38,5 et 39ยฐC, un subictรจre chez 15% des malades. La biologie retrouve une hyperleucocytose ร  polynuclรฉaires dans 50 ร  90 % des cas ; la bilirubine, les transaminases et les phosphatases alcalines sont normales ou modรฉrรฉment รฉlevรฉes. Les signes รฉchographiques sont outre la prรฉsence de lithiase vรฉsiculaire, lโ€™รฉpaississement de la paroi vรฉsiculaire supรฉrieur ร  cinq millimรจtres, la distension vรฉsiculaire, lโ€™existence dโ€™un รฉpanchement liquidien ou dโ€™un halo pรฉrivรฉsiculaire. La survenue dโ€™une douleur lors du passage de la sonde dโ€™รฉchographie sur la rรฉgion vรฉsiculaire a peu de spรฉcificitรฉ : cโ€™est le signe de Murphy รฉchographique.

Complications hรฉpatobiliaires

ย  ย Reprรฉsentรฉes essentiellement par la lithiase biliaire dont le diagnostic devrait รชtre รฉvoquรฉ, entre autres, en cas d’une exacerbation de l’ictรจre cutanรฉo-conjonctival. Lโ€™hรฉmolyse chronique est pourvoyeuse de calculs pigmentaires qui sont responsables de complications frรฉquentes chez ces patients. Une cholรฉcystectomie par cล“lioscopie est proposรฉe en cas de lithiase biliaire, mรชme asymptomatique, a fortiori si le patient a dรฉjร  prรฉsentรฉ une complication de migration calculeuse dans la voie biliaire principale (cholรฉcystite, pancrรฉatite). La prรฉsence de boue biliaire doit conduire ร  une surveillance รฉchographique semestrielle, la boue biliaire conduisant le plus souvent ร  la lithiase en quelques mois. Sa frรฉquence chez le drรฉpanocytaire augmente avec l’รขge et la sรฉvรฉritรฉ de la maladie. L’examen รฉchographique abdominal devrait รชtre systรฉmatique chez le sujet drรฉpanocytaire devant une crise douloureuse abdominale et l’exacerbation de l’ictรจre. Lโ€™anesthรฉsie gรฉnรฉrale constitue un risque de survenue de complications post opรฉratoires : syndrome thoracique aigu, crises vaso-occlusives, etc.โ€ฆโ€ฆ…. La prise en charge doit รชtre multidisciplinaire et nรฉcessite : une รฉquipe dโ€™anesthรฉsistes expรฉrimentรฉs. La possibilitรฉ dโ€™une transfusion en urgence, le recours possible ร  un transfert en rรฉanimation et la collaboration avec un mรฉdecin rรฉfรฉrent pour la drรฉpanocytose. Cette prise en charge dรฉpend de plusieurs รฉlรฉments :
ย™ lโ€™acte chirurgical : le type dโ€™intervention, le degrรฉ dโ€™urgence, la durรฉe ;
ย™ les antรฉcรฉdents (ATCD) vaso-occlusifs (notamment STA), la nature et lโ€™importance des complications dรฉgรฉnรฉratives ;
ย™ les possibilitรฉs transfusionnelles.
-Les รฉchanges de sang au long cours qui visent ร  rรฉduire ou prรฉvenir de nouvelles complications (Vasculopathie cรฉrรฉbrale, CVO et STA rรฉcidivants, dรฉfaillance multi viscรฉrale et grossesse) ; Lโ€™Hydratation par voie orale de 3 litres par jour, ร  dรฉbuter ร  domicile 48 heures avant lโ€™intervention, et parentรฉrale dรจs que le patient reste ร  jeun (2 litres par jour).
โ€ข Programmer si possible ces patients en dรฉbut du programme opรฉratoire.
โ€ข Kinรฉsithรฉrapie respiratoire : avec exercices dโ€™ampliation thoracique avant les interventions abdominales (5 sรฉances), et spiromรจtre incitative (Respiflowยฎ) 1 semaine avant toute intervention, ร  domicile, 3 fois 10 minutes par jour. Si le patient nโ€™est pas formรฉ, une sรฉance de kinรฉsithรฉrapie pourra รชtre proposรฉe avec des broncho-dilatateurs (bรชta -2- mimรฉtiques) en cas de composante spastique.
โ€ข Prรฉvention de l’acidose : prise orale dโ€™eau de Vichy, รฉviter les sodas.
โ€ข Prรฉvention de l’hypothermie :
– Diminution des dรฉperditions thermiques cutanรฉes (tempรฉrature ambiante adรฉquate, draps chauds sur le corps jusqu’ร  l’installation des champs) et respiratoires (utilisation d’un nez artificiel pour la ventilation mรฉcanique),
– Le rรฉchauffement des solutรฉs perfusรฉs est nรฉcessaire si les volumes sont importants et en cas de transfusion abondante,
– Moyens de rรฉchauffement adaptรฉs ร  l’acte chirurgical : lampe chauffante radiante, matelas chauffant ร  eau, et surtout convecteurs d’air chaud. Les impรฉratifs de l’anesthรฉsie chez le patient drรฉpanocytaire reposent avant tout sur la prรฉvention de l’hypoxie, de l’hypovolรฉmie, de l’hypothermie, et de l’acidose respiratoire ou mรฉtabolique, et non pas sur le choix d’une technique ou d’un agent anesthรฉsique spรฉcifique.
โ€ข La prรฉmรฉdication : Les agents anxiolytiques, par exemple l’hydroxyzine (1 mg/kg1) sont prรฉfรฉrables. Chez les patients ayant une pathologie respiratoire รฉvoluรฉe ou un syndrome obstructif patent (hypertrophie amygdalienne par exemple).
โ€ข L’installation : elle doit รชtre rigoureuse. Les zones de compression, sources de stase sanguine et de nรฉcrose cutanรฉe, doivent รชtre protรฉgรฉes pour รฉviter tout risque dโ€™ischรฉmie par compression. L’usage des garrots chirurgicaux doit รชtre รฉvitรฉ. Si cet usage est indispensable, il faut faire un รฉchange transfusionnel prรฉalable, et lever rรฉguliรจrement le garrot si cela est possible.
โ€ข Surveillance : la surveillance per opรฉratoire repose sur le monitorage habituel, cardioscope, oxymรจtre de pouls, capnographe, brassard ร  tension automatique, sonde thermique. Dans le contexte de la drรฉpanocytose l’utilisation du capnographe est intรฉressante non seulement comme outil de surveillance de l’efficacitรฉ ventilatoire mais รฉgalement comme รฉlรฉment diagnostique en cas d’รฉpisode vaso-occlusif pulmonaire (chute de l’ETCO2= CO2 de fin dโ€™expiration). L’oxymรฉtrie de pouls est un moyen rapide de surveillance de l’oxygรฉnation artรฉrielle pรฉriphรฉrique. L’anesthรฉsie locorรฉgionale : elle peut รชtre utilisรฉe. L’hydratation et l’oxygรฉnothรฉrapie doivent รชtre systรฉmatiques et la composante anxieuse doit รชtre prise en charge. L’hypovolรฉmie efficace secondaire au bloc sympathique induit par l’anesthรฉsie rachidienne doit รชtre compensรฉe par un remplissage adรฉquat. Les agents vasoconstricteurs sont dรฉconseillรฉs. Le refroidissement particuliรจrement frรฉquent sous rachianesthรฉsie ou anesthรฉsie pรฉridurale doit รชtre prรฉvenu systรฉmatiquement.
โ€ข Prรฉvention de l’hypoxie : la dรฉnitrogรฉnation et la prรฉ-oxygรฉnation sont indispensables avant l’induction anesthรฉsique. Le protoxyde d’azote peut รชtre utilisรฉ ร  des concentrations infรฉrieures ou รฉgales ร  50 %. L’oxygรฉnation pรฉriphรฉrique,apprรฉciรฉe par l’intermรฉdiaire de la SpO2 ou de la PaO2, guide le choix de la fraction inspirรฉe d’oxygรจne. Le risque de survenue des complications, surtout du syndrome thoracique aigu, est trรจs รฉlevรฉ en postopรฉratoire. La surveillance doit รชtre rigoureuse (notamment : auscultation pulmonaire biquotidienne), numรฉration, plaquettes, rรฉticulocytes, ionogramme sanguin, crรฉatininรฉmie, LDH. L’oxygรฉnothรฉrapie est systรฉmatique dรจs l’arrivรฉe en salle de rรฉveil et doit รชtre poursuivie aprรจs extubation jusquโ€™ร  la sortie de lโ€™hรดpital. La reprise des sรฉances de kinรฉsithรฉrapie respiratoire et de spiromรฉtrie incitative et le maintien d’un รฉtat volรฉmique et thermique optimal sont nรฉcessaires. La douleur postopรฉratoire thoracique ou abdominale peut induire une hypoventilation alvรฉolaire et la majoration des atรฉlectasies postopรฉratoires.
o La morphine reste l’analgรฉsique de rรฉfรฉrence. Elle peut รชtre utilisรฉe en injections discontinues IV. La PCA est la mรฉthode de choix. Elle sera associรฉe aux antalgiques de palier I et II. Elle implique une surveillance rapprochรฉe.
o Le protoxyde d’azote peut รชtre utile en association avec la morphine dont il semble potentialiser les effets en temps et en puissance analgรฉsique. En particulier en cas de cholรฉcystectomie programmรฉe, les patients bรฉnรฉficient de sรฉances de kinรฉsithรฉrapie systรฉmatiques en prรฉ et post opรฉratoire. En cas dโ€™ATCD de syndrome thoracique aigu ou dโ€™atteinte viscรฉrale (HTAP, insuffisance rรฉnale, cardiaque ou respiratoire) un รฉchange transfusionnel prรฉalable est ร  prรฉvoir [40].

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Table des matiรจres

I.INTRODUCTION
II.OBJECTIFS
III.GENERALITES
IV.METHODOLOGIE
V.RESULTATS
VI.COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII.CONCLUSION
VIII.RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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