Etude comparative de « clones » de Manioc

Le secteur agricole constitue l’essentiel du domaine de la recherche en écologie, car au cours de la dernière décennie, une crise écologique de même qu’un important accroissement démographique et une récession économique connus par les pays africains ont fragilisé le potentiel productif. Cette situation est due à l’action combinée de plusieurs facteurs tels que la baisse et la mauvaise répartition des pluies, la dégradation des sols avec le faible niveau de fertilisation. Cette situation du secteur agricole pendant cette période s’est traduite par une baisse de revenu réel des paysans et donc par une augmentation de la pauvreté. Ce qui semble anormal au vu des conditions agro climatiques favorables à la diversification agricole. Pour remédier à cette situation, il faut accroître significativement les productions agricoles et les revenus par la diversification des cultures. D’où l’idée d’un programme de relance et de promotion de la culture du manioc dans les pays en voies de développement particulièrement au Sénégal. Ce programme se traduit au niveau de la recherche et du développement par l’introduction et l’adaptabilité de nouveaux clones du manioc qui est une culture vivrière qui s’adapte aux diverses conditions écologiques des milieux. Le manioc est introduit pour la plupart dans les années 50 comme culture vivrière d’appoint pour répondre au souci de diversification dans l’alimentation et des équilibres dans les successions culturales. Il vient au septième rang des denrées essentiellement produites de part sa productivité et est devenu la 3 ième source de calories dans le monde. Au Sénégal, il est considéré comme une culture secondaire après l’arachide.

Le Sénégal est marqué depuis les années 70 par une dégradation de plus en plus prononcée du climat du fait d’une sécheresse récurrente ; ce qui a entraîné une baisse de la production agricole, en particulier celle des cultures de rentes (l’arachide principalement). Face à cette situation, les populations ont essayé de diversifier leur potentiel afin de tirer le maximum de revenus à travers d’autres spéculations. C’est dans cette perspective que se situe le programme spécial du Président de la République du Sénégal pour la relance de la culture du manioc. A cet effet, un certain nombre de clones variés de boutures de manioc a été importé de l’IITA d’Ibadan (Nigeria) pour évaluation et adaptation au Sénégal. Le manioc (Manihot esculenta crantz), plante à tubercules originaire d’Amérique du sud a été introduite en Afrique par les portugais au 16ème siècle. Il est devenu l’une des denrées alimentaires féculentes la plus dominante des régimes quotidiens en Afrique sub saharienne (Howeler et Al., 2000). Il joue un rôle de sécurité alimentaire pour plus de 300 millions de populations de l’Afrique sub-saharienne. Le manioc tolère la sécheresse, les sols pauvres et peut même produire un rendement économique sur des sols où d’autres cultures ne peuvent pas produire (IITA, 1990). Les tubercules frais qui contiennent entre 25 à 45% de matières sèches composées de 85% d’amidon sont utilisés sous plusieurs formes (consommés crus ou cuits au feu ou avec de l’eau, soient transformés en plusieurs formes de granules, pâtes, farines, semoules, etc.…). Les feuilles sont largement utilisées comme légume vert, fournissant des protéines, des vitamines, et des minéraux à plusieurs populations particulières en Afrique de l’Est et Centrale. La tige sert à la multiplication de la plante par bouturage.

Le manioc, quelques connaissances de base

Définitions

Plusieurs définitions ont été données au manioc mais l’idée générale est la même. Selon le dictionnaire universel : le manioc est un arbrisseau, cultivé dans les pays tropicaux dont les feuilles sont comestibles et la racine tubérisée riche en amidon est consommée bouillie ou séchée. Il fournit divers produits : farine, semoule (attiéké, gari), fécule (tapioca), pâtes etc. D’après certains auteurs, le manioc est une euphorbiacée pluriannuelle du genre Manihot dont la distribution à l’état sauvage est limitée au continent Américain. Le nom de l’espèce cultivée est Manihot esculenta. Le manioc mesure 1 à 4 mètres de hauteur et présente plusieurs types architecturaux liés à ses modes de ramifications. La tubérisation de ses racines se déroule sur des cycles de 6 mois à 3 ans suivant la variété et le milieu. La plante est adaptée à des conditions écologiques et des modes de culture très diversifiés et manifeste une forte variabilité dans les caractères de reconnaissance variétale. (Charrier André et Al. 1997).

Origine et culture

Le manioc (Manihot esculenta) est originaire d’Amérique latine et des régions australes et occidentales du Mexique. Il a été introduit en Afrique vers la fin du 16 ième siècle et s’y est promptement adapté aux pratiques culturales traditionnelles des régions tropicales. Ce tubercule féculent pousse sous les tropiques presque exclusivement dans les plaines les plus chaudes (zone ne dépassant pas 2000 m d’altitude) et bénéficiant de précipitations annuelles comprises entre 200 et 2000 mm. Il ne supporte pas le gel mais s’adapte bien à la sécheresse. C’est ainsi qu’il est devenu un aliment de base des populations tropicales.

Importance et utilisations

Le manioc est, en général, directement utilisé pour l’alimentation humaine dans les pays producteurs après des transformations de caractère encore artisanal. Il se consomme simplement bouilli, lorsqu’il s’agit de variétés douces, mais, plus généralement, et en particulier lorsqu’il s’agit de maniocs amers, sous forme des diverses préparations que l’on appelle en Afrique : gari, attiéké, chikwangue, foufou, et en Amérique, d’où elles sont originaires : farinhade raspa ou kwako, farinha de agua, etc. Le manioc est également utilisé dans l’alimentation animale. Dans les pays producteurs, on donne aux animaux des épluchures ou du manioc sec sous différentes formes, cossettes ou farines. Mais c’est dans des pays non producteurs, et en particulier en Europe, que l’utilisation du manioc pour l’alimentation animale s’est fortement développée. C’est cet usage qui est à l’origine de la quasi- totalité des échanges internationaux des produits qu’il donne. Le commerce international de manioc sec sous forme de farines ou plus généralement de comprimés représente entre 10 et 15% de la production mondiale. Ce commerce peut être schématisé comme suit (1984) :
• importations en milliers de tonnes d’équivalents de racines fraîche totales : 14 500 dont Europe occidentale (CEE) : 12 200.
• exportations en milliers de tonnes d’équivalent de racines fraîche totales : 14 500 dont Thaïlande : 13 600 .

On voit que la plus grande partie du commerce mondiale du manioc sec se fait entre la Thaïlande et l’Europe. Les autres pays exportateurs sont l’Indonésie dont la part dans le commerce mondiale tend à décroître et des pays d’Amérique latine pour de faibles quantités. Les autres importateurs sont de plus en plus asiatiques et notamment la Chine. Les autres produits du manioc, donnant lieu à des échanges internationaux, sont essentiellement la fécule (ou amidon) et les fécules transformées comme le tapioca ; ils ne représentent que 1 à 2% de la production mondiale. Avec le développement économique des pays producteurs, on doit s’attendre à ce que ces pays industrialisent de plus en plus leurs fabrications autrefois artisanales, sans doute pour satisfaire des demandes extérieures, mais surtout et de plus en plus pour fournir leur propre marché intérieur en produits alimentaires de qualité. Le développement économique crée de nouveaux consommateurs et une demande pour de nouveaux produits; il tend aussi à diminuer le nombre des producteurs et oblige ceux-ci à accroître leur travail. Pour cela ils doivent cultiver mieux, utiliser des techniques plus efficaces et être bien informés de celles-ci. (P.silvestre, 2000).

La plante et ses principales caractéristiques 

la classification botanique

Règne : végétal
Embranchement : Spermaphyte
Sous embranchement : Angiosperme
Classe : Dicotylédone (manioliopsida)
Sous classe : Rosidae
Ordre : Euphorbiale
Famille : Euphorbiacée
Genre : Manihot esculenta Crantz.

Le manioc est un arbuste, une plante à tubercules présentant du latex dans toutes ses parties. Il a une structure chromosomique de 2n = 36. Les tubercules se développent par épaississement secondaire des racines adventives. C’est au niveau des ces dernières que se trouvent les organes de réserve du manioc. Généralement, les tubercules sont au nombres de 5 à 10 par plante, de forme cylindrique et se terminant en pointe avec 15 à 100 cm de longueur. Leur peau présente une couleur variable (blanche, brune, rose ou rouge) et une chair blanche jaune ou rougeâtre avec un axe principal. Les branches présentent des cicatrices foliaires noueuses. Les feuilles sont à pétioles de 15 à 30 cm, de couleur verte ou rouge, à limbe palmipartite à 3 ou 9 lobes. Les graines sont ellipsoïdes, caroncules de 1 cm. Les fruits sont dans une capsule déhiscente à ailes minces avec une inflorescence de fleurs mâles et femelles.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Problématique
Le manioc
I) Quelques connaissances de base
II) La plante et ses principales caractéristiques
III) La pratique de la culture
IV) La situation de la culture dans le monde et au Sénégal
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
LA ZONE DES NIAYES
I) Généralités
II) Caractéristiques agro- écologiques
III) La structure d’accueil : le Centre pour le Développement de l’Horticulture (CDH)
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
I) Résultats (récolte et qualité)
II) Analyse et Discussion
A- Première analyse
B- Deuxième analyse
C- Troisième analyse
SYNTHESE GENERALE DES RESULTATS OBSERVES
CONCLUSION GENERALE
Suggestions
Suggestions agronomiques
Perspectives
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES

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