Etude chimique et Pharmacologique des feuilles et inflorescences mâles de Borassus aethiopum

généralité sur la plante 

Systématique

Nom : Borassus aethiopum Mart
Synonymes : Borassus flabellifer L ,
Ordre : spadiciflores
Classe des monocotyledonae Juss
Tribu des Borassoideae L
Famille : palmeae Juss ou Arecaceae schultz Schultzen
Nom vulgaire : français rônier
Appellation en langues locales :
Wolof : rôn, ris, sibi, sébé, sibo,
Sérères : ndof (sine Saloum), ndoute : ul, ndone : hul,
Mandingue : sibo (Ziguinchor),
Mancagne : beben, kabro,
Diola : moré, akot, dubi. 

Cette famille renferme 226 genres avec plus de 3000 espèces ; c’est une des plus importantes familles de monocotylédones. Le genre Borassus L a été signalé pour la première fois sur le continent africain par un botaniste du nom de ADANSON M. Ceci remonte en 1750 au Sénégal où les autochtones wolofs l’appelaient rôn, d’où le nom rônier. En 1804, LAMARCK J. B. rattacha le Borassus L. d’Afrique au Borassus flabellifer de l’Inde qui est la première espèce décrite. C’est en 1834 que Borassus aethiopum a été identifié comme espèce distincte par Martius, dans son livre « Histoires des palmiers » (Giffard 1967). En 1913, Baccario O., distingua sept espèces qui sont : Borassus sundaica en Malaisie, Borassus flabellifer L. en Inde, Borassus madagascarensis et Borassus sambiranensis au Madagascar, Borassus heineana en nouvelle Guinée et Borassus aethiopum en Afrique Occidentale.

En 1983, Kowoor in Sambou [1989] identifiait six espèces : B. aethiopum (côte d’ivoire, Congo Nigeria), B. aethiopum var senegalensis (Sénégal, Mali), B. aethiopum var bagamojensis (Tanzanie) B. delep (soudan), B. sambiranensis (nord ouest de Madagascar) et B. madacascarensis. Assi Aké et S.Guinko (Aké et al, 1994) distinguaient quant à eux 9 taxons spécifiques ou sub spécifiques répartis de l’Afrique intertropicale à la nouvelle guinée de la façon suivante : Afrique intertropicale 2 : B. aethiopum Martius, B. deleb Becc; Madagascar 2 : B. madagascarensis Bojer, B. sambiranensis Jumelle et Perrier ; Inde 2 : B. dichotomus White ; B. flabellifer L. Malaisie 1 : B. machadonis Ridley ; Ille de la sonde B. sundaica Becc ; nouvelle guinée 1 B. heineana Becc. Cette liste n’inclut pas des synonymes nouveaux. Aujourd’hui, il est communément admis qu’il existe deux espèces : une en Afrique, B. aethiopum et une en Asie, B. flabellifer (Giffard 1967). Le genre était connu comme n’ayant en Afrique occidentale, qu’un seul représentant spécifique B. aethiopum (Harley et Hall, 1983) in (Sambou, 1989). Mais en 1992 SAMBOU et al [1992] ont identifié deux espèces : B. aethiopum et B. Flabellifer qui se différencient par la forme du fût, par le nombre de couronnes de feuilles et par le nombre de fleurs dans un cincinis. L’existence de ces deux espèces différentes à savoir B. aethiopum et B. flabellifer a été aussi montrée par Aké Assi et Guinko en 1994 (Aké et al, 1994). Pour eux, les caractères distinctifs sont : présence ou non d’épines sur les bords des pétioles, coloration verte ou jaune des fruits à leur maturation. Cependant dans cette grande diversité du genre Borassus, nous signalons que notre étude a porté sur Borassus aethiopum .

Description des caractères morphologiques et biologiques 

Le rônier est un palmier qui présente un port arborescent grâce à des astuces comme la multiplication des faisceaux conducteurs de sèves, de tissus de remplissage pouvant présenter la dureté de l’acier ; il présente une structure de tronc appelée stipe. La tige est monocaule et pleionanthe.

Les racines 

Elles sont fasciculées, nombreuses, cylindriques et minces (0,5cm de diamètre). Ces racines n’apparaissent pas en surface chez les jeunes plantes. Par contre chez les adultes elles sont aperçues en surface ; les plus anciennes des racines sont recouvertes d’une cuticule lignifiée d’un noir foncé. La plupart des racines sont situées à faible profondeur (entre 20 et 80cm) dans un rayon de 2m (Monnier, 1965).Tandis que l’autre partie s’enfonce plus profondément dans le sol. Ces racines ont une capacité d’exploitation de l’eau disponible à faible profondeur sur une grande surface (THIONE, 2000). Elles pompent cette eau qui sera stockée dans le stipe (Cabannes et al, 1987). Chez les pieds poussant sur des sols à faible pouvoir de rétention d’eau, leurs racines portent des radicelles pour une meilleure utilisation de l’eau disponible dans ce type de sol (Maignier, 1965). Par contre, chez les pieds poussant dans des zones humides, les radicelles ne sont pas observées.

Le tronc 

Le tronc, appelé stipe ou fût, est généralement non ramifié, monocaule et pleionanthe (SAMBOU ,1989). Le stipe est dressé, droit, un peu renflé au dessus du milieu de sa hauteur, lisse gris atteignant 20 à 25 m de haut et 30 à 40 cm de diamètre à 2 m du sol (Aké Assi et al, 1994). Au niveau du renflement le diamètre peut faire 65cm sur 3 à 4m; puis il diminue jusqu’à 30 à 40cm vers le bourgeon terminal.

A ce premier renflement qui apparaît à 25ans, un second voire même un troisième peut aussi apparaître à 90 et 120 ans (NIANG, 1975). La partie supérieure du stipe est recouverte de bases foliaires persistantes. Chez les jeunes individus d’une taille comprise entre 2 à 6m, les pétioles des feuilles desséchées et les gaines ne tombent pas et restent appliquées au stipe depuis le sol ; à ce stade la base du stipe est considérablement épaisse et peut atteindre jusqu’à 90 cm de diamètre.

Les feuilles 

En bouquet terminal, les feuilles sont grandes et forment une couronne de 8m de diamètre (THIONE, 2000), (figure 2). Les nouvelles feuilles qui sortent du bourgeon terminal repoussent vers l’extérieur les feuilles âgées, au fur et à mesure qu’elles se développent. Ces feuilles ressemblent à de grands éventails de 3 à 4 m d’envergure d’où le nom de flabellifère donné à la première espèce décrite (Giffard, 1967). Les pétioles de 1,5 à 3 m de long, sont garnis sur leurs bords d’épines irrégulières noirâtres. Une ligule deltoïde, à sommet en gouttière terminale termine le pétiole à base dissymétrique du limbe (Aké Assi & Guinko, 1996). De face supérieure concave à peu aplati, la face inférieure convexe, le pétiole est fendu à sa base sur environ 50 cm et s’insère sur le stipe par une large gaine. Le limbe, vert sombre, flabellé, de 2 à 2,5 m de long et de 3 à 3,5 m de large, est découpé en segments souvent bifides. Les folioles sont lancéolées, pointues à leurs extrémités, soudées par leurs bords sur plus de la moitié de leur longueur et groupées en éventail (SAMBOU, 1989). La foliole présente une nervure médiane épaisse et sa bordure est fine et coupante.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : généralité sur la plante
I. Systématique
II- Description des caractères morphologiques et biologiques
II.1. Les racines
II.2. Le tronc
II.3. Les feuilles
II.4. Les inflorescences
II.5. Infrutescences
III. Germination et développement
III.1. Germination
III.2. Croissance
IV. Distribution géographique du genre Borassus
V. Caractères écologiques et phénologiques
V.1. Ecologie
V.2. Phénologie
VI. Importance du rônier
VI.1. Importance écologique
VI.2. Importance alimentaire
VI.3. Importance économique
VI.4. Importance médicinale
Chapitre 2 : généralités sur les polyphénols
I. Définition
II. Classification des composés phénoliques
II.1. Les acides phénols et les coumarines
II.1.1. Les acides benzoïques
II.1.2. Les acides cinnamiques
II.1.3. Les coumarines
II.2 les Flavonoïdes
II.2.1 Définition
II.2.2.Répartition, localisation et rôle dans la plante
II.2.2. Structure et classification
II.2.2. Biosynthèse des flavonoïdes
II.2.3. Propriétés pharmacologiques des flavonoïdes
II.3 les tanins
II.3.1. Définition
II.3.2. plantes sources de tanins
II.3.3. STRUCTURE ET CLASSIFICATION
II.3.4. Biosynthèse des tanins
II.3.5 rôles pharmacologiques
III. synthèse du rôle des polyphénols
III.1. Rôle nutritionnel et thérapeutique
III.2 Rôle physiologique
III.3 Rôle technologique
Chapitre 3 : généralité sur les activités pharmacologiques
I. Activité anti-inflammatoire
I.1 définition de l’inflammation
I.2 les causes de l’inflammation
I.3. les anti-inflammatoires
II. Activité analgésique
II.1 généralité sur la douleur
II.2 généralité sur les médicaments analgésiques
II.3 classification des analgésiques
III. Activité antioxydant
III.1Généralité sur les radicaux libres (RL)
III.1.1 Toxicité des radicaux libres
III.1.1.1. Action sur les protéines
III.1.1.2.Action sur les acides nucléiques
III.1.1.3. Action sur les lipides
III.1.2- Système de protection contre les radicaux libres
III.1.2.1. Moyens de défense endogènes
III.1.2.1.1. Systèmes enzymatiques
III.1.2.1.2.Systèmes non enzymatiques
III.1.2.2. Moyens de défense exogènes
III.2 LES METHODES D’ETUDE DE L’ACTIVITE ANTI-OXYDANTE
III.2.1- Test TEAC (Trolox Equivalent Antioxydant Capacity)
III.2.2. Test DPPH (1, 1 diphenyl-2-picryl-hydrazyl)
III.2.3.Test ORAC : (Oxygen radical absorbance Capacity)
Chapitre 4 : rappels sur la toxicité
I. la Toxicité aiguë
II. Toxicité subaiguë
Conclusion

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