Soutenance mémoire
L‟avocatier est un arbre qui s‟est bien acclimaté à Madagascar, et les marchés locaux sont inondés d‟avocats lorsque vient la saison de leur maturité. Ainsi, chaque année l‟on peut profiter de la bonne saveur de l‟avocat et de ses vertus sur la santé. La pulpe y est essentiellement consommée comme un fruit, même si quelques travaux commencent à s‟intéresser à l‟exploitation de son huile en raison des utilisations multiples qui peuvent en être faites, notamment dans le domaine de la cosmétique et de la santé. En effet, il n‟est pas rare de trouver dans le commerce des produits capillaires et cosmétiques de fabrication Européenne ou asiatique à base d‟huile d‟avocat, et c‟est justifié que l‟on cherche à développer ce secteur à Madagascar, même si nous sommes un petit pays producteur d‟avocats comparé par exemple au Mexique, et n‟exportons pas pour l‟instant notre production.
Si la pulpe d‟avocat est ainsi totalement consommée, le noyau constitue régulièrement un déchet de masse importante par sa taille volumineuse. Quelques études bibliographiques signalent pourtant des propriétés intéressantes du noyau, notamment des propriétés antioxydantes de son extrait aqueux. Ceci nous a incités à explorer l‟extrait non aqueux du noyau en effectuant des études chimiques et biologiques dans le but de mettre en évidence d‟autres potentialités de cet extrait.
Les feuilles d‟avocatier sont une autre source abondante de biomasse qui reste insuffisamment exploitée, alors que la littérature en fait des descriptions pour des usages populaires divers. Les propriétés qui y sont citées sont cependant basées sur des connaissances empiriques qui nécessitent d‟apporter des preuves scientifiques. C‟est dans cette perspective que nous avons décidé d‟entreprendre diverses analyses sur différents extraits de feuilles d‟avocatier.
Etymologie
L‟appellation commune de l‟espèce Persea americana est l‟avocatier. Etymologiquement, le terme „avocat‟ qui désigne le fruit de l‟avocatier est d‟origine espagnole, du mot aguacate dérivé d‟ahuacatl, un mot originaire de la langue auto-aztèque Nahuatl, connue dès le 17e siècle, et qui signifie testicule, en raison de la similitude entre la forme du fruit et l‟organe, mais aussi du fait que les avocats poussent par paires.
Origine géographique
La découverte de l‟origine géographique de l‟avocatier date de 1934-1935 d‟après R. S. MAC NEISH qui travaillait sur le projet botanico-archéologique de la fondation R. S. PEABODY. Cette hypothèse reste imprécise, car elle s‟appuie uniquement sur la datation au carbone 14 de noyaux fossiles découverts dans les vallées de Tehuacon et de Daxaca au Mexique. Il est proposé que l‟avocatier serait originaire des régions d‟Amérique Centrale, précisément au Mexique et au Guatemala entre 8000 et 7000 ans avant Jésus Christ. Par ailleurs, les espèces trouvées dans la Moche Valley au Pérou datent de 2000 à 1500 ans avant Jésus Christ, et seraient aussi originaires du Mexique.
Propagation de l’avocatier
✔ Ce sont les Européens, plus précisément les Espagnols qui ont découvert la présence de l‟avocatier depuis le Nord du Mexique jusqu‟au Pérou, lors de la découverte du nouveau monde en 1492.
✔ Le géographe espagnol Martin FERNANDEZ DE ENCISO a décrit pour la première fois en 1510 cet arbre dans son livre intitulé „Suma de Geografia‟ paru en 1519 à Séville, et c‟est Gonzalo HERNANDEZ DE OVIEDO qui a fait mention de la saveur de son fruit au roi d‟Espagne Charles V en 1526.
✔ Depuis, les Espagnols ont propagé l‟avocatier au Venezuela, au Chili, aux Antilles, à Madère et aux Canaries au cours des 16e et 17e siècles, puis les Pères franciscains l‟ont introduit aux Etats-Unis (îles Hawaï, Floride, Californie) vers la première moitié du 18e siècle.
✔ Au 18e siècle, ce sont les français qui l‟ont introduit à Madagascar, à La Réunion et à la Martinique.
Les autres dates marquantes sont les suivantes :
✔ Fin du 19e siècle : introduction sur le continent africain où l‟aire de culture s‟est très largement étendue de part et d‟autre de l‟Equateur
✔ 1900 : introduction en Malaisie et aux Philippines
✔ 1925 : introduction au Brésil
✔ 1970 : la culture d‟avocatier se développe en Espagne.
Ecologie
Selon la race considérée, les besoins écologiques de l‟avocatier sont variables .
Les exigences climatiques
L’avocatier est un arbre des forêts tropicales humides, qui généralement ne supporte ni le gel, ni l’humidité de l’hiver, et ne peut donc être cultivé que sous des climats tropicaux ou subtropicaux.
Température :
Les températures optimales sont de 25°C en saison chaude, et de 15°C en saison froide. Une température trop élevée, supérieure à 36°C raccourcit la période de croissance et le cycle de production de l‟espèce fruitière. Elle provoque des effets néfastes sur le feuillage en le flétrissant, sur la fécondation en desséchant le pollen et les pièces florales, et sur la nouaison en provoquant la chute des fruits dus à l‟abaissement excessif de l‟humidité de l‟air. A une température au-delà de 45°C, la chair des fruits est altérée. Certaines variétés d‟avocatier des pays froids s‟adaptent bien au climat tropical, mais celles trouvées en régions tropicales peuvent être détruites par le froid.
Pluviométrie et hygrométrie :
La pluviométrie est très variable selon les aires d‟origine de l‟avocatier. Elle est aussi inégalement répartie en fonction de l‟altitude. D‟une manière générale, l‟avocatier exige une quantité d‟eau de l‟ordre de 1200 à 1600mm/an. Au moment de la floraison, l‟humidité doit être suffisamment élevée, de 70 à 80%, puis plus modérée pendant la phase de grossissement des fruits pour éviter le développement de maladies et de certains organismes ravageurs .
Une pluviosité excessive au moment de la floraison provoque des phénomènes de couleur pouvant entraîner une chute importante de la production, avec des risques de développement du champignon Phytophthora. Enfin, un degré hygrométrique trop élevé est favorable au développement de maladies et de certains organismes ravageurs tant sur les feuilles que sur les fruits. Inversement, une très longue saison sèche entraîne des défoliations.
Ensoleillement :
L‟avocatier est une plante héliophile qui nécessite un ensoleillement élevé de 2300 à 2500 heures/an. Cependant, un rayonnement trop intense provoque des brûlures sur les branches, les troncs, les fruits, tandis qu‟une faible luminosité crée des problèmes sur le cycle naturel de la photosynthèse.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES SUR Persea americana
Chapitre 1 : PRESENTATION GENERALE
Chapitre 2 : ASPECT BOTANIQUE
Chapitre 3 : L‟AVOCAT
Deuxième partie : ETUDE CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE FEUILLES D’AVOCATIER ET DE NOYAU D’AVOCAT
Chapitre 1 : ETUDE CHIMIQUE DE L‟HUILE ESSENTIELLE DE FEUILLES D‟AVOCATIER
Chapitre 2 : ETUDE PHYTOCHIMIQUE DES EXTRAITS DE FEUILLES D‟AVOCATIER ET DE NOYAU D‟AVOCAT
Chapitre 3. ETUDE CHIMIQUE DE L‟EXTRAIT HEXANIQUE DE NOYAU D‟AVOCAT
Chapitre 4. EVALUATION DES ACTIVITES ANTIOXYDANTES DES EXTRAITS DE FEUILLES ET DE NOYAU
CONCLUSION
